Le Lab'Hauts de Seine Rose analyse RM92 – Stade Français Paris
par Ovale de Grace

  • 05 December 2012
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Par Ovale de Grâce

Des soirs comme ça, tu traînasses « un peu » à pondre le compte-rendu que personne n'a envie d'écrire, pour que personne n'ait envie de le lire, sur un match que personne n'avait envie de voir. Surtout d'ailleurs au Stade de France où les gradins sidéralement vides font quand même annoncer 47.000 spectateurs selon les organisateurs bien optimistes malgré leurs 5 dernières défaites, 15.000 selon la police. Je suis quant à moi restée sous ma couette, c'est plus vraiment la saison du minishort pink et j'ai pas des masses envie de choper un rhume de cuisses.
Trêve de déprime préhivernale, ce derby s'annonce des plus exaltants, sur le plan sportif évidemment puisque ce sont quand même des aspirants aux barrages qui se tirent la bourre, excusez-nous du peu M'sieur-Dames. N'oublions pas le clou des animations d'avant-match, Mahout, sympathique mascotte bossue qui se dandine autistiquement le long de la main courante en faisant de grands moulinets de ses bras courts… Pitin, j'ai beau essayer de me motiver, j'y arrive pas.
Bon, ce match est programmé trop tard, le stade est trop grand, les enjeux mineurs, le temps me colle des rhumatismes et le nouveau maillot du Stade Français me rappelle les heures les plus sombres de nos adolescences Quicksilver… J'espère qu'en plus je vais pas regretter de rater la finale de Danse avec les Stars.
Chronique d'une purge annoncée !

Le film du match :
Bon, ça commence plutôt pas mal puisque Canal indique que Dimitri Szarzewski joue au Stade Français. Peut-être que si le match devient ce qu'il a l'air de promettre d'être, au moins les commentaires vont un peu rattraper le coup pour nous faire marrer… même pas.

Allez c'est parti !

Puisqu'il en faut bien un, c'est le Racing qui met la main sur le ballon, place aux jeunes, ce sont Machenaud et Chavancy qui donnent le ton. Dans d'autres circonstances on aurait dit « dynamisent », mais on n'en est pas là. Malgré leurs efforts (louables), on n'y sera jamais.
Barkley, fine gâchette, ouvre le score à la 4e, grâce à une pénalité rasante (et ce n'est pas ce soir un vain épithète) à la suite d'un hors-jeu de Sempéré.
Les deux équipes se lancent dans un passionnant mouvement d'aller et retour du ballon qui couvre tout le terrain. Je me rappelle la douce torpeur des soirs d'ennui estivaux lorsque nonchalamment nous nous renvoyions la balle de jokari, seul bruit décelable dans l'immensité d'une luxuriance pourtant désertique du Périgord de mon adolescence. Boing. Boing. Boing… A cette exception près qu'on voit très nettement la goutte au nez des groupies que le cameraman prend un malin plaisir à zoomer lorsque l'ennui du terrain l'étreint.
Dupuy va rapidement égaliser et Porical remplacer le nouvellement signé Hugo Bonneval. Le Catalan nous a habitué à alterner le meilleur comme le pire avec une remarquable régularité. Je vous laisse deviner de quel joueur il s'agit.
Le Racing prend petit à petit la domination (pas franchement ostentatoire, mais quand même) un peu partout, et notamment en mêlée où Ducalcon fait souffrir De Malmanche.
Les All-Pink and Black ratent deux pénalités, c'est ballot. Vraiment. Parce que pour le moment, le match se joue essentiellement à la petite faute suivie d'une petite pénalité. Grandiose !
Le Président tente une Ritchie Mc Caw à la 35e et se fait goaler par Monsieur Raynal. Le contournement semblait pourtant bien plus subtil que certains exercices du vice (mouarf) meilleur joueur du monde. Pénalité/ballon porté/essai…
Comment ça essai ??? Monsieur Raynal demande à un certain « Gérard » si il y aurait une raison de refuser l'essai aux Racingmen, ballon censément aplati par Dimitri Szarzewski plutôt sûr de son fait. Je dis « censément » parce que le mouvement du ballon, personne n'est en mesure de le décrire. L'essai est accordé, il est transformé. Et bientôt aux vestiaires il faut rentrer.

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Deuxième théière pleine de verveine pour moi qui me demande si mes capacités pulmonaires me permettront de bailler la 2e mi-temps. Je pense à tous les spectateurs au

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stade, qui commencent à voir la pluie tomber. Combien ont payé leur place pour ça ?
Allez, c'est reparti my kiki !

Le Stade Français était sorti sur de meilleures intentions, le Racing plus réaliste, voyons si le bourbier qui sera leur terrain de jeu va perpétuer ce scénario. Oui. Et à peu près avec le même intérêt.
Le Stadefranciste, frustré de ne pas voir les beaux efforts de ses jeunes pousses aboutir, pourra doubler son ressentiment en voyant le transfuge Szarzewski faire enfin des lancers plus que corrects.
Le Racingman attend qu'enfin son équipe montre qu'elle peut sortir du marasme psychologique dans lequel les annonces diverses et hautement prématurées l'ont plongé.
Le joueur attend patiemment de pouvoir sortir de ce merdier boueux digne de Dien Bien Phu et se nettoyer de la boue glacée.
Le terrain aimerait bien qu'on lui foute un peu la paix. D'ailleurs, sur le terrain, on assiste à quelques passes d'armes assez marrantes entre le Président et Henry Chavancy suffisamment téméraire pour vouloir à tout prix se faire du rouquin. N'est pas Bakkies Botha qui veut et Pascal Papé lui répond pour ne pas le vexer, mais sans sortir l'artillerie lourde qu'il réserve habituellement au chasseur varois.

Les premiers points sont marqués à la 60e par Julien Dupuy, sur pénalité, il en remet une deux minutes plus tard et amène le score à un pharaonique 13-12 pour le Racing.

Le jeu prend enfin du rythme, et le Stade Français peut vraiment

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commencer à y croire à partir de la 70e puisqu'il prend l'avantage un peu partout, même en mêlée. Une pénalité amène même le club à prendre l'avantage à la 75e. 13-15.
Enfin un peu de suspense !

Fabrice Estebanez porte l'estocade à la 76e sur un essai superbe dont il finit l'action en transperçant un fragile rideau défensif.

L'essai est transformé par Machenaud. Le même Machenaud qui éloignera même le point de bonus défensif pour le Stade Français.

Le match se termine sur 23 à 15, victoire pas plus logique que ça pour le Racing. Qui est content.

Les joueurs :

  • Côté Stade Français : Julien Dupuy plutôt en forme, à la main et au pied. Bon dans l'animation et même discipliné (gonflé ?) puisqu'il régule les interventions de ses coéquipiers auprès de Monsieur Raynal, occupé à siffloter la fautinette.
  • Côté Racing : son vis à vis Machenaud, qui doit décidément donner des sueurs froides à Petit Con Morgan Parra. Chavancy qui a décidé de casser son image de fils-à-Papa qui sent la savonnette en mettant des pichenettes à tout ce qui passe. Estebanez, solide.
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