Le Cata'Labo analyse USAP-Stade Toulousain (34-20)
par Gregory Le Mormeck

  • 19 September 2012
  • 13

 

Par Gregory Le Mormeck

 

Le Contexte

L’Usap reçoit le Stade Toulousain au Stade de Montjuic en Catalogne sud pour un match de « gala ». Les matchs de gala, Guytou n’aime pas ça. Durant la semaine il a même parlé « d’un périple dont on aurait pu se passer… et de trois heures de BUS supplémentaires ». J’ai alors pris conscience de la triste réalité, la crise est bel et bien là et pour tout le monde. Bref, après avoir réalisé lui-même les aller-retours entre Toulouse et Barcelone avec son véhicule personnel, il a enfin réussi à ramener toute son équipe et son staff au stade.

Ce stade est beau et les caméras de Canal nous en offrent une vue imprenable puisqu’il est à moitié vide à l’heure du coup d’envoi. En effet, seulement 22500 spectateurs auraient fait le déplacement selon la police, 80000 selon les supporters, le tout pour un stade de 55000 places, une belle performance donc. L’affiche a de quoi faire rêver les amateurs de beau jeu, le Stade se présente avec la grosse équipe + Yannick Jauzion, parce que selon Guytou « foutre une mâchée à ces cons de Catalans avec Jauzy au centre ça devrait bien les faire chier ». Côté USAP, on a gardé la même première ligne composée de Castex, Guirado et Thomas Lolo. La seconde ligne a été changée avec les duettistes de haute voltige Tao et Charteris. En troisième ligne, Tango et Cash sont reconduits et associés à… ? La vache ! Guiry ! Derrière on ne change pas une équipe qui gagne, Cazenave-Hook envoient sur Marty et Mafi. Mr Hume est à l’arrière encadré par Planté et le bodybuilder de poche, Sid. Tout le monde est donc remonté à bloc, l’USAP veut jouer sa survie dans le buy cialis online no prescription taupe 14 et le Stade vient gagner avec le bonus offensif pour coller au cul des Toulonnais.

« Le stade de Montjuic avait fait le plein pour cette rencontre »

 

Le Match

Coup d’envoi, les Catalans réceptionnent le ballons, contact, chic, voici venir la première mêlée. Thomas Lolo se refait les lacets, Steenkamp chante un remake sud’af de « un peu plus près des étoiles », première pénalité pour le Stade, Magalie Steur enquille, 0-3.

Attention il fallait exceptionnellement avoir prévu la glacière pour regarder ce match. En effet sur le coup d’envoi qui suit, l’USAP récupère son ballon, Hook transmet à Marty, le stade crie « PASSE PASSE PASSE », dans un éclair de lucidité il transmet à Hume qui fait jouer Sid en débordement et qui plonge dans l’en-but, 5 à 3, incroyable ! Les Catalans ouvrent le score par un essai, on croit tous rêver, surtout Guytou. La transformation est manquée par Hook et le match continue. Deux (bons) lancés plus tard de Tolofua, on retrouve des Toulousains empruntés en attaque et fébriles en défense. Perpignan joue bien les coups et envoie tous ses ballons aux ailes. Le Stade s’en remet alors à son Messie pour remettre la marche avant. Pénalité de 60 mètres, Mc Alister la met, 5 à 6. Sur une nouvelle action de Farid Sid, Vincent Clerc lui refait le coup du mentaliste et tente le coup du placage du regard. La tentative est infructueuse, Sid perce sur 40 mètres plein champ mais l’action échoue de peu dans les 22 mètres de Toulouse. Hook ramène le score à 8-6, je re-bois une bière. Quatre mêlées écroulées plus tard pour autant de pénalités pour le Stade, le score n’a pas bougé après un échec du Messie. Sur une nouvelle offensive ratée de Toulouse, Adrien Planté intercepte le ballon et envoie les watts pour une course de 40 mètres. Après un petit coup de pied rasant il faudra tout le talent de Yoann Sourcil Huget pour faire échouer l’action en touche. Les Toulousains sont dépassés, les Catalans jouent tous les bons coups à fond, ils jouent à la Toulousaine comme on dit…


Farid Sid relâché après son essai

 

Ils sont entreprenants et occupent le camp adverse sans arrêt. Un coup de pied à suivre de David Marty fait sourire l’assistance jusqu'à ce qu’il soit à nouveau récupéré par un Catalan. Gavin Hume lève la tête et envoie un énorme coup de tatane sur l’aile opposée. A la réception, Huget fait preuve d’une belle admiration pour son copain Poitrenaud et laisse tomber le ballon, Guiry en profite pour aplatir derrière la ligne. Après la transformation le score est de 15 à 6, je ne ris plus, l’heure est grave. L’USAP vient de passer 2 essais à la meilleure équipe du monde de France en 25 minutes, je suis abasourdi, comme tout le monde. On sent qu’un truc est en train de se passer, comme si le temps s’était arrêté ici à Barcelone, plus rien n’a d’emprise sur le jeu catalan. Après avoir prévenu les premières lignes en français dans le texte, « Five mêlées, five penalties », M. Garces en remet une sixième.

Sur la touche qui suit c’est comme à la parade : lancé de Guirado sur Tao qui remet à Guirado, qui s’en va marquer le TROISIEME ESSAI catalan. INCROYABLE les Toulousains viennent de se faire ridiculiser par une « Ibanez », et encaissent un 20 à 6 après l’échec de Crochet. Rien ne va plus, les avants toulousains se déplacent moins, Jean Dridéal échappe les ballons, Jauzion est déjà sous assistance respiratoire, c’est la débandade complète pour la bande à Novès. Je crai

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ns alors que le jeu ne se ferme et qu’on assiste à un concours magistral de gagne-terrain. Pas du tout, la team Delpoux continue à s’envoyer, Sid humilie Clerc de nouveau sur le fermé pour une percée de 30 mètres bien suivie par sa troisième ligne. Toulouse ne peut plus rien faire à part se mettre à la faute, Hook échoue encore, on en reste là. C’est comme à l’entraînement, Hume ridiculise Jauzion, qui finit sur le cul, et l’USAP enchaîne. En bout de ligne Strokosch double face poussé par ses gros s’écroule dans l’en-but pour le QUATRIEME ESSAI ! 27 à 6, Jauzion sort, on joue la 36ème minute de jeu, LOL !

L’arbitre siffle la mi-temps, personne n’y croit vraiment mais force est de constater que l’USAP vire en tête à la pause avec 21 points d’avance.


Yannick Jauzion était pourtant très concentré avant ce match

 

Pendant cette mi-temps, j’en profite pour discuter avec mon alcoolique et nous débattons alors sur le sort que va réserver Guytou à ses joueurs dans les vestiaires. Lui prône la franche remontrance humiliante quand moi je milite pour le châtiment corporel. Avec un briquet ou un pied de biche mais je pense qu’il ne peut pas en être autrement. Bref, nous attendons la grosse réaction des connards et elle promet d’être rapide et douloureuse.

 


A la mi-temps Guy Novès à tenu à faire réagir les joueurs

 

Ça y est le jeu reprend, coup d’envoi de James Hook sur Vincent Clerc qui prend la marée rouge et jaune direct dans la gueule mais conserve le ballon. Le ballon sort, ruck, pénalité pour l’USAP. Vincent Clerc reste au sol sur son aile, la pénalité est à ses pieds, les joueurs du Stade regardent le Capitaine Usapiste David Marty. Celui-ci s’avance vers l’arbitre, joue la pénalité rapidement, avance, transmet à Haugton qui s’en va marquer le CINQUIEME ESSAI du match. Je n’en peux plus, ma tête est lourde, j’ai les doigts engourdis, je pense à une crise cardiaque avant de m’apercevoir que je suis en fait en érection. J’ai à ce moment précis une pensée émue pour tous les supporters toulousains, je re-bois une bière à leur santé, je suis heureux. Je vis le reste du match dans une sorte de brouillard épais, au travers duquel j’aperçois quelques actions toulousaines. Pêle-mêle un essai de leur meilleur joueur, un nommé De Pénalité, sur mêlée.

J’entends au loin Guytou parler « d’un non-match » alors que nous jouons la 60ème minute. Quelque bribes de lucidité me font voir Thomas Lolo rattraper Clerc et le propulser en touche, un moment qui me fera rire jusque tard dans la nuit. J’entrevois également un placage plein de Valeurs © de Florian Fritz qui l’envoie au frigo pendant 10 minutes. Je commence à me réveiller vers la 65ème minute, pour regarder un groupé pénétrant des Catalans finir dans l’en-but toulousain et voir M. Garces sauver le navire Stade en refusant l’essai. Ma dernière bière passe mal, les Toulousains se recentrent devant et avancent. Ils mettent des intentions et il me faudra l’action suivante pour croire en mon rêve. Clerc perce plein axe, tape un coup de pied qui va rebondir jusque dans l’en-but de l’USAP. Sur l’ultime rebond Vincent Clerc Perez premier du nom échappe le ballon, c’est le gag du ouiquend. Il faudra toute la fougue de Nyanga pour arracher un ultime essai. 34 à 20, il reste 10 minutes à jouer, Delpoux explique au micro de Canal que le Stade peut tout à fait recoller au score et même l’emporter, tout va bien. Sur une ultime attaque Gavin Hume est poussé en touche à 1 mètre de la ligne. M. Garces utilise la technique dite de l’euthanasie et abrège le calvaire toulousain. L’USAP gagne son match avec le bonus offensif sur le score de 34 à 20. Delpoux s’écroule, Goze pleure de l’huile, Montjuic explose, moi aussi, je ne me relèverais que lundi. Plus fort qu'AZF et Emile et Images, l'Usap fait tomber le champion de France, c'est magnifique.

Les joueurs

PERPIGNAN

Difficile de faire du cas par cas, malgré ses grosses difficultés en mêlées fermées la première ligne a été remuante, surtout Guirado auteur d’un super match pourtant annoncé comme le duel des plus gros pizzaiolos de flop 14, il n’en fut rien. L’ogre Tao a été parfait, il sait faire jouer autour de lui comme personne. La troisième ligne a été simplement énorme mais mention spéciale à Bertrand Guiry ENORME de physique, débordant d’activité défensive et offensive. Hook à été bon malgré sa non réussite au pied. Attention, je me sais attendu sur le sujet mais DAVID MARTY a réalisé SON match le plus abouti depuis longtemps. On le savait bon défenseur, on l’a vu souvent juste en attaque et plein d’envie. Farid Sid a quant à lui réalisé le meilleur mach de sa carrière, et il n’a été sur le terrain que 35 minutes. A l’arrière Gavin Hume a été juste et sûr, il pourrait bien devenir plus qu’un remplaçant à ce poste.

L’EMPIRE CAPITOLISTIQUE

Le seul à vraiment se sortir les doigts du cul a été Florian Fritz, en plus il prend une biscotte et fait ainsi vivre les Valeurs ©

Une pensée pour Paul Okéséné, le chauffeur du bus de l’USAP décédé juste avant la rencontre. Bonne route, la bise.

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