Le Rade'Labo analyse Toulon-UBB
par Jonny WillKillSoon

  • 14 September 2012
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Par Jonny WillKillSoon,

Le Contexte : 

Dire que Bordeaux venait à Toulon en victime expiatoire est s’abaisser à un niveau qui n’est pas le nôtre. En réalité, Ibanez envoyait un groupe composé « de joueurs revanchards et de jeunes prometteurs » (comprendre : une fournée de viande fraiche en offrande à Bakkies Botha) à Mayol, comme ça pour le délire. Pourtant ce sacrifice rituel ne se passera pas aussi bien que prévu pour les joueurs de la Rade. Déjà le melon les gars ? Les supporters toulonnais qui n’ont rien d’autre à faire de l’année crevaient d’impatience de voir enfin leur équipe à domicile. Et moi aussi, après Brive l’an passé, me voilà de nouveau dans les travées de Mayol pour admirer ce merveilleux rectangle vert. Cela valait vraiment le coup de jouer à l’extérieur nos trois premiers match pour pouvoir évoluer sur une pelouse neuve, qui s’avéra pire que celle de l’an dernier. Les hannetons ont apparemment réduit à néant le peu d’efforts que l’on a mis à réhabiliter le terrain. C’est donc sur un stade digne d’un no man's land de la banlieue de Verdun en 1917 que les Toulonnais avaient rendez-vous avec leur public et la place de leader du championnat (Copyright Canal+).

Le passage d'Attila n'a pas amélioré l'état de la pelouse…

 

Le film du match : 

À la vingtième minute, le roi Jonny sort. Stupéfaction dans le stade, que s’est-il passé ? Aucune blessure ne semble caractériser sa sortie ? Est-ce un complot ? Une conspiration ? Un besoin naturel à assouvir ? Réponse d’Olivier Azam : “Wilko s'est planté sur trois combinaisons, du coup on l'a sorti”. Reconstituons la scène :

–          Bon les gars, on lance la « Toulon 91 » !

–          …

–          La combinaison où Kubriashvili fait une croisée avec Bruno qui tape ensuite en touche pour déclencher une générale !

–          …

–          …

–          Coach ! Je crois que Jojo il a pris un pet’ au casque là. Il a l’air aussi serein que le commandant du Concordia en plein naufrage.

Jonny laisse donc sa place à Freddy qui découvre Mayol à son vrai poste. Cette entrée va apporter plus de folie dans le jeu varois et le RCT va commencer son travail de démolition. David Smith se rappellera au bon souvenir des supporters en déchirant le rideau girondin sur une relance. Malheureusement Bruno tentera une « Sonny Bill » ressemblant plus à un lancer ridicule d’un quaterback vétéran qu’à un geste de l’ex-ancien-nouveau treiziste australien. 10 minutes avant la mi-temps, les Rouge et Noir enchaînent les mêlées sur les 5 mètres bordelais. Après avoir échoué deux fois à quelques centimètres de l’en-but et provoqué le carton jaune du pilier girondin, la sirène retentit. On croit revoir le Toulon millésime 2009-2010, incapable de marquer en force et d’obtenir un essai de pénalité. Van Niekerk oblige alors plus ou moins Michalak à prendre la pénalité puisque les minutes supp’ ne sont pas payées

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chez les milliardaires. Cette domination ne sera récompensée au final d’aucun point. La pénalité sera loupée dans un relatif anonymat puisque la majorité des supporters étaient déjà partis s’abreuver à la buvette.

Par contre, on précise que le Rade'Labo ne paie pas encore l'ISF…

 

La seconde mi-temps repart sur les mêmes bases. En supériorité numérique, Toulon domine légèrement cost viagra cialis mais ne parvient pas à scorer, tandis que Bordeaux continue à envoyer du jeu dès que l’occasion se présente. 10 minutes plus tard, le public commence à s’emmerder et décide de lancer une ola. À 13-9. Une ola à 13-9, c’est ce qu’on appelle la sérénité toulonnaise. Pendant ce temps-là, Saubusse continue son 100% et l’UBB revient à un point. Ce n’est qu’à la 55ème que la situation va se débloquer, Alain Delon Armitage rattrapera un coup de pied de recentrage tapé par Matt Giteau en bout de ligne pour marquer son premier essai sous le maillot toulonnais. Puis Mermoz inscrira un doublé. Le premier bien servi par Giteau qui fixera le dernier défenseur. Le second bien servi par Martin, lui-même servi par Thierry Brana encore excellent à la réception d’un coup de pied. Enfin, même Bastareaud passera la ligne pour la première fois depuis son arrivée chez nous. Un essai inscrit avec la grâce et la finesse d’un déménageur en manque de pianos. Les 10 dernières minutes seront anecdotiques. 5 essais inscrits, aucun encaissé. Bref, Toulon gagne, sûrement grâce à son banc mais pour l’instant on s’en fout…on est les premiers.

Les Joueurs :

Côté Bordelais, Saubusse fit preuve de beaucoup de maîtrise pour ses débuts. Dumvo et Talebula ont montré quelques mouvements intéressants derrière. Brana a réalisé son meilleur match à Mayol, l’indic de Mourad à l’UBB a fait un match parfait pour faciliter le travail de ses anciens partenaires. Avei et Larrieu tirent également leur épingle du jeu. En tout cas, cette équipe a résisté près de 60 minutes et semble s’amuser sur le terrain (sauf Brana, peuchère).

Côté Toulonnais, mention spéciale à Jenkins, Shaw, Orioli, Armitage S.  et autres remplaçants qui ont fait un bien fou à l’équipe. Un bon Michalak pour son premier match, qui joue comme en super 15 avec des passes à l’arrache mais avec de bonnes intentions. Excellent Matt Giteau avec deux passes décisives (comme Thierry Brana d’ailleurs), bien que ce soit Mermoz qui récolte la gloire des média. BASTAREAUD A ENFIN MARQUE ! Vincent Martin continue de faire ses matchs et la puissance de Pierrick Gunther n’a d’égale que son élégance. David Smith est toujours spectaculaire balle en main mais perd trop souvent la gonfle au contact de la défense adverse. Hayman et Sheridan ont broyé leurs vis-à-vis et Masoe et Van Niekerk ont été solides sur tous leurs ballons.

Pour ceux (et celles) qui se posent la question : oui, Messina est toujours au club…
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