Pierre Villegueux analyse France – Angleterre (22-24)
par Pierre Villegueux

  • 13 March 2012
  • 37

 

Par Pierre Villegueux,

 

Le contexte :

Après un match nul décevant face aux Irlandais (ce qui avait au moins le mérite de nous changer des victoires décevantes) le XV de France recevait donc les Anglais pour un Crunch moins intéressant que d’habitude. Déjà car la victoire finale dans le Tournoi n’était pas en jeu (pour une fois), ensuite parce que nous avions tapé les Anglais en Coupe du Monde (pour une fois) il y a de cela quelques mois, ce qui annihilait tout sentiment de revanche légitime.
Pour ne rien arranger, les journaux n’avaient pas arrêté de rappeler à quel point cette équipe d’Angleterre était jeune et inoffensive… sans doute car la presse spécialisée ne connaît que deux joueurs anglais, Jonny Wilkinson et Mike Tindall. Et encore, le dernier c’est à partir du moment où il s’est mis à lancer des nains. C’est donc frais et détendu que le XV de France rentrait sur la pelouse du Stade de France pour mater les Puceaux de la Couronne. Ouin-Ouin avait juste mis en garde ses hommes que cette fois-ci il ne faudrait pas rater l’entame du match. Le message est passé puisque cette fois-ci les Bleus auront attendu 13 minutes avant de prendre un essai. Tommy Bowe, lui, avait réussi en 12 minutes.

 

En bon candidat à la présidentielle, François Hollande cherche à s'afficher avec les puissants de ce monde pour gagner en crédibilité. Ici, aux cotés de Pierre Camou.

 

Le film du match :

Avant cela, l’entame avait été plutôt bonne. Malgré une première frayeur après une percée de Dickson, repris à quelques mètres de la ligne, le XV de France a réussi à mettre la main sur le ballon et à enchaîner quelques temps de jeu. Après une échappée sur l’aile, Julien Bonnaire était tout proche de marquer son premier essai avec la France depuis 5 ans, mais se faisait reprendre juste avant la ligne. Fofana tentait ensuite une Nalaga, c’est à dire prendre le ballon et tenter de passer en force au ras, comme un vulgaire pilier du Munster. Il était finalement sanctionné pour avoir gardé le ballon au sol. A ce moment, la France était plutôt dans son match et prenait les initiatives. C’était trop beau, Szarzewski se dit alors qu’il est temps de faire sa connerie habituelle en balançant un parpaing après contact que même Sonny Bill Williams n’aurait pas osé contre la Namibie. Farrell récupère le ballon et transmet à Dickson qui pense vite et bien et lance Tuilagi dans un boulevard. Le Samoan fume Dupuy et Rougerie à la course, Poitrenaud fume une clope en regardant sagement l’action et ça fait 7 à 0 pour la Rose.

4 minutes plus tard, rebelote : Dupuy monte une chandelle trop longue, ce qui permet à Ben Morgan de prendre de la vitesse. Ceux qui ont vu Llanelli jouer quelques fois cette saison savent que c’est plutôt le genre de truc à éviter avec le tank de la troisième ligne anglaise : après avoir cassé deux plaquages de Bonnaire et Dupuy, il raffûte Harinordoquy et transmet au contact à Ben Foden. Vincent Clerc tente un plaquage aux lacets peu efficace et l’arrière anglais s’effondre dans l’en-but. Les vice-champions du monde commencent donc encore le match avec plus de 10 points de retard, histoire d’avoir un peu de challenge.

Suite à ces essais, les Anglais sont on fire et se mettent à envoyer du jeu, ce qui est probablement un nouveau signe de la fin du monde imminente. Farrell prend un nouvel intervalle et tape à suivre pour la mobylette Sharples. Heureusement Barbatrous juge bien le rebond, évite la Poitrenade et dégage. Tout fout le camp : même la mêlée française est à la peine. Farrell récupère une pénalité dans ses cordes mais fait une Porical en l’envoyant en plein poteau. On rate de peu le 17-3.

Les Français vont finir par se reprendre un peu mais ils sont désormais obligés de faire ce qu’ils n’aiment pas (ou ne savent pas) faire en prenant l’initiative du jeu pour courir après le score. Les Anglais mettaient bien la charnière sous pression : Dupuy, si bon pour dynamiser le jeu en club, se retrouve transformé en sous-Yachvili sous lexomil, et Beauxis qu’on avait titularisé pour trouver des touches de 60m était obligé de faire des passes, ce qu’il sait plutôt bien faire, sauf qu’il n’avait pas Luke McAlister à coté de lui pour avoir des idées à sa place ce jour-ci. Heureusement, les angliches sont un peu fous-fous et font beaucoup de fautes à la con dans les rucks, ce qui permettait au tandem Krusty-Lémurien d’inscrire trois pénalités, dont une de 50m pour le Néo-Toulousain. 9-14 à la pause, la France s’en sortait franchement pas mal et on se dit que le traditionnel essai de pute de la seconde mi-temps permettrait aux Bleus de l’emporter sur le fil, un peu à la manière du Stade Toulousain qui nous a bien fait le coup 12 fois cette saison.

 

Le Tournoi d'Aurélien Rougerie résumé en une image

 

Hélas, ce ne sera pas le cas. Les Anglais, plutôt entreprenants en première mi-temps, décident de ne plus rien faire. Les Français eux font comme d’habitude et décident de faire n’importe quoi. Le match s’installe dans un faux rythme et on commence clairement à se faire chier. Alain Rolland aussi : il accorde donc une pénalité imaginaire aux Anglais que Farrell transforme. Quelques minutes plus tard, il donne un carton jaune à Sharples, sans raison, sans doute juste parce qu’il est très laid et qu’à 23 ans, il paraît en avoir 42. On appelle ça le syndrome Ollie Phillips en Angleterre. Le XV de France ne va pas profiter de cette supériorité numérique puisqu’avec Malzieu et Mermoz sur le terrain ils jouaient déjà à 13 de toute façon. Fofana est tout près de marquer son essai syndical après une belle percée mais il est stoppé avant la ligne par le pilier Dan Cole. Raconté comme ça ça paraît assez absurde. Rassurez-vous, à l’écran c’est la même chose. Fofana qui néglige aussi un surnombre sur l’action, mais pas facile à jouer car Parra était quasiment devant lui au moment de faire la passe. C’est ensuite au tour de Rougerie de percer, là aussi sans succès. Fofana passe encore proche de marquer son essai suite à une belle passe au pied de Beauxis, sur laquelle Dowson se sacrifie pour sa patrie en servant de paillasson humain. Ça commence tout de même à chauffer et Parra réduit le score sur pénalité aux alentours de la 65ème minute. Quelques minutes plus tard, Beauxis passe sa seconde pénalité de 50m du match. Plus que trois points d’écart.

Les Anglais ne font plus grand chose de terrible, Farrell ne trouve plus les touches et on sent qu’on prend le dessus physiquement. Après un bon plaquage offensif de Dusautoir, les Anglais reculent et envoient la balle à l’aile un peu n’importe comment et sans trop y croire. Julien Malzieu lui est à fond par contre, pour une fois, et se lance dans une montée défensive qui ne sert à rien si ce n’est rendre Rougerie ridicule une fois de plus : pris sur l’intérieur, Roro laisse Tom Croft prendre l’intervalle. Le joueur de Leicester n’a plus qu’à légèrement incliner sa course pour mettre dans le vent le Lémurien qui nous offre un splendide air-plaquage dont il a le secret. Farrell montre qu’à 20 piges il a des couilles grosses comme le melon d’Imalol et passe la transformation en coin. 24 à 15, ça sent bon la victoire pour les rosbiffs. Le moment que choisissent les Bleus pour avoir enfin un peu d’amour propre. Sur une belle série de temps de jeu, Fofana marque ENFIN son essai et peut donc sortir du terrain puisqu’il a fait la seule chose pour laquelle il s’était déplacé cet après midi.

Sur la transfo, Morgan Parra montre à son tour qu’il a des couilles grosses comme son propre melon en passant son coup de pied complètement en coin. Plus que deux points à rattraper : la France peut donc gagner le match en obtenant une pénalité ou un drop. A ce moment là on a tous prié très fort pour qu’Alain Rolland pense à son papa français. Mais le coup de sifflet tant attendu n’est jamais arrivé. C’est donc François Trinh-Duc qui a du endosser le rôle de sauveur de la nation, ce qu’il a fait avec autant de talent que sur sa pénalité lointaine en finale de Coupe du Monde. Donald Duc est donc trop court (ce qui confirme ainsi les rumeurs qui courent sur les Asiatiques) et son drop passe en dessous du poteau. Il reste une minute de jeu. C’est le moment qu’aurait choisi Marc Lièvremont pour faire entrer Jean-Marc Doussain. Malheureusement on rigole moins avec Ouin-Ouin et la partie se termine tristement sur un en-avant entre Rougerie et Dusautoir. Les Anglais l’emportent donc au Stade de France sur trois essais cadeaux mais en montrant, au moins en première mi-temps, quelques belles choses dans le jeu et surtout dans l’état d’esprit. Les Français eux payent peut-être le conservatisme de PSA qui a décidé de faire confiance aux presque-champions-du-monde fatigués et pas au niveau pour certains. Mais soyons honnêtes : s’il avait sélectionné des jeunes et qu’on était reparti avec plusieurs branlées dans notre sac, on lui aurait reproché l’inverse. On verra ce que donnera la version 1.1 contre les Gallois, puis le grand ménage annoncé pour la tournée en Argentine.

Les Coqs :

Moux & Pas : Les deux piliers anonymes ont encore fait le job même si la mêlée n’a pas toujours été dominatrice. Ce qui inquiète le plus c’est de voir que la relève est incarnée par Debaty et Attoub qui ont 30 piges. Le Belge a encore fait une belle rentrée cela dit, et Attoub a pu fouler la pelouse pour apporter un peu d’eau à son ami Julien Dupuy, qui donnait l’impression d’avoir couru le Paris-Dakar à pied au bout de 30 minutes de jeu.

Carlo Bruno : Ca se confirme, en fait Carlo, c’est un peu le Leguizamon des talonneurs. Physiquement, techniquement il a tout pour être un des meilleurs du monde, sauf le cerveau. Énergique et disponible mais perd souvent en lucidité. Au moins il n’a pas raté de lancers sur ce match. Juste une passe qui donne un essai. Servat est rentré puis la mêlée a été plus performante : encore une bonne raison de déprimer sachant qu’il joue son dernier match en Bleu dans une semaine.

Maestri (je ne lui trouve pas de surnoms, aidez-moi) : Après sa perf face aux Irlandais, il semblait usé et on ne l’a quasiment pas vu du match. Ouin-Ouin a donc décidé de rappeler Julien Pierre, qu’on ne voit jamais non plus mais qui a l’avantage d’être plus beau. Nallet : finir là dessus, c’est dommage. Finalement son dernier run n’aurait pas servi à grand chose et PSA aurait peut être mieux fait de prendre un jeune à sa place. Ou Pierre, qui a l’avantage d’être plus beau (il doit bien avoir d’autres qualité mais là comme ça, ça ne me vient pas).

Pascal le grand frère : A couru, chargé, plaqué, mis la tête dans les rucks. Un beau match Papéiste mais toujours pas d’essais d’ailiers au Stade de France, ce qui finit par nous décevoir.

Bestofzeworld : A fait du Dusautoir bon sans plus, donc un très bon match pour un joueur normal.

Prof : A fait du Bonnaire moyen, donc un bon match pour un joueur normal. C’est lui qui rate le plaquage sur Morgan mais ce sera probablement pas le dernier. On regrettera à sa sortie, l’absence d’ovation du public du Stade de France qui ne savait probablement pas qui il était, vu qu’il porte un casque et n’a pas de barbe. Pikachu : une rentrée décisive, ses charges ont fait avancer les Bleus en fin de match et il joue bien le coup derrière sa mêlée sur l’essai de Fofana.

ImaLOL : Atteint par la même maladie que son compère Yachvili, Imanol réussit systématiquement son seul bon match de l’année contre les Anglais. Il était partout, en attaque, en défense et sous les ballons hauts.

C'est vrai que j'ai été énorme, comme à mon habitude. Mais je suis vraiment déçu par cette défaite.

 

Krusty le Clown : Il a essayé de coller au ballon et de dynamiser en début de match, puis a vite été étouffé. Rate une pénalité facile. Encore une fois, il gagne quand même le Grand Prix Boucherie Ovalie de l’humour d’après-match en déclarant à l’Equipe « 3,4 ? Ah quand même… Moi je me mettrais la moyenne parce que c’est moi. » Une belle consolation pour sa probable fin de carrière internationale. La première victime de l’ère Ouin-Ouin sera donc un demi de mêlée. Encore une fois il n’a rien inventé puisque Lapinou avait fait pareil avec Elissalde.

Le Merdeux : S’il est plus facile de jouer contre des Anglais qui commençaient à être cramés, ce serait malhonnête de dire qu’on a pas vu la différence avec Dupuy. A bien mené le jeu avec des sorties rapides et des bons choix. C’est lui qui sert Fofana dans le bon timing sur l’essai.

Le Lémurien : Il faudra un jour nous expliquer pourquoi on sélectionne Traille ou Beauxis en 10 pour la qualité supposée de leur jeu au pied, sachant que dans le rugby moderne on cherche peu les touches et que donner des ballons de relance à Ben Foden n’est pas vraiment l’idée du siècle. Par contre, son coup de pied fut précieux face aux perches. Dans l’animation, il a été correct dans son rôle de passeur de plats : au moins il n’attente pas à la santé de ses partenaires en envoyant des obus et il ne se prend pas pour John Wayne en cherchant constamment un intervalle qui n’existe pas. Donald Duc est évidemment visé dans ce passage. Avec un demi de mêlée qui prend plus le jeu à son compte et un 12 créatif qui fait jouer autour de lui, il peut tenir la route.

Averell : Pas aussi en vue que dernièrement, il n’est pas venu prendre de ballons au milieu du terrain comme à son habitude, et n’a pas été bien tranchant sur son aile. Sa montée défensive débile sur l’essai de Croft coûte peut-être le match. Mais le virer du groupe alors qu’il était jusque-là plutôt bon est sévère.

Caveman : Wesley a marqué 4 essais en 4 matchs, et fait 4 passes en 4 matchs. Principalement car personne n’arrive à le suivre lorsqu’il perce, ce qui l’excuse un peu. Juste pour le fun, on aimerait bien le voir faire le 100 mètres avec le reste de l’équipe. Je continue de penser que son style perforant et ses qualités de finisseur colleraient mieux en 13 avec un vrai 12 distributeur. Sa percée qui vient d’un bon service de Poitreval à la 55ème minute est un bel exemple.

Cloclo : On s’est suffisamment foutu de la gueule de Rougerie jusque-ici pour en rajouter. A fait un match ni bon ni mauvais, mais son niveau est insuffisant et il n’a plus de marge de progression à son âge. Il est temps de passer à autre chose. On lui souhaite quand même de terminer sur une bonne note contre les Gallois car son lynchage médiatique n’est pas très classe – bon, nous on se fout de sa gueule depuis déjà trois ans, mais on est là pour ça.

Jean Dridéal : Il n’avait déjà pas réussi à marquer contre l’Irlande : on se doutait bien que ce n’était pas son Tournoi. Il ne faut pas l’enterrer (il était déjà bien revenu fin 2011 après plusieurs mois insipides) mais ce qu’il fait depuis 6 mois ne justifie plus sa sélection à vie. Remplacé par Mermoz, l’homme qui s’est fait piquer sa place par Coetzee à l’USAP. On comprend pourquoi.

Poitreval : Fait l’arbitre de touche sur l’essai de Tuilagi avec une belle course latérale pour ne rien rater de l’action : il ne lui manquait qu’un petit drapeau. A part ça il a encore été très bon avec un sauvetage, de bonnes relances et en intervenant souvent dans la ligne pour créer des décalages. On aurait presque envie de le revoir en premier centre, poste où il fut sacré champion de France il y a quelques mois.

Les connards :

 

Les hommes de Martin Johnson renforçaient leur cohésion de groupe en allant aux putes ensemble. Ceux de Lancaster ont eu opté pour la calinouthérapie.

 

Corbisiero : Le pilier italo-anglais né aux USA est la bonne surprise du Tournoi en première ligne : après avoir tenu la route face à Castrogiovanni, il n’a pas démérité non plus contre Mas. Hartley et Cole eux confirment qu’ils seront là pour un moment.

Botha : Viré des Bulls qui n’avaient pas voulu lui filer de contrat en Afrique du Sud, le grand blond au casque rouge qui débarque en sélection à 29 piges avait fait taire les critiques en réalisant un beau Tournoi jusque là. Sur ce match, il n’a pas vraiment brillé par contre. Belle partie de Parling, un autre sélectionné sur le tard (28 ans) qui a fini par se faire remarquer par ses sélectionneurs en singeant le look de sans-abri de Sam Whitelock. Bon dans les airs, bon plaqueur, bon dans le travail de l’ombre, un seconde ligne de devoir comme on dit quand on bosse dans la presse et qu’on manque d’imagination.

Robshaw : Les Anglais ont trouvé une espèce de Julien Bonnaire briton, gentil blond courageux, plaqueur (13, le meilleur total du match) et travailleur infatigable. Un peu sur le même modèle mais avec des qualités en touche supérieures (2 ballons volés) et des jambes de trois-quart, Tom Croft devrait (enfin) s’installer comme titulaire durable avec cette performance. Enfin Ben Morgan a été globalement énorme, puissant, rapide, habile derrière sa mêlée (pratique pour vite sortir le ballon quand la France dominait les débats).

Dickson : Il est de bon de rappeler que le supposé maillon faible anglais est titulaire à Northampton depuis des années, qu’il a gagné une Heinekid Cup et fait la finale de la version pour adulte l’année dernière. Il a montré qu’il était au niveau, bon éjecteur mais sachant aussi calmer le jeu quand ça s’imposait.

Farrell : La grande question c’est de savoir si Jonny Wilkinson n’aurait pas couché avec la femme d’Andy Farrell il y a quelques années: à 20 piges, Owen ressemble à un clône de l’idole de la Rade, pas forcément flamboyant mais toujours juste à la main ou au pied, et faisant preuve d’un beau sang froid face aux perches, malgré un raté facile. 9/9 au plaquage en bonus.

Barritt : Au cas où on aurait oublié qu’il est sud-africain, Bradley a bien fait dans le cliché pour nous le rappeler : bon plaqueur en défense (8 plaquages, mais tout de même deux ratés) mais aussi transparent en attaque qu’un mix de Gonzalo Canale et du Fantôme de Yannick Jauzion.

Tuilagi : On ne l’a pas vraiment vu, sauf sur une action. Comme Clément Poitrenaud finalement.

Sharples & Ashton : Pas vraiment un match pour les ailiers. On a pas eu l’occasion de voir le flamboyant ailier de Gloucester, qui en plus a pris un jaune pour une David Smith assimilable à une sodomie arbitrale. Pour Ashton c’est plus simple, on ne l’aura pas vu du Tournoi et c’est tant mieux tant il a une tête de con.

Ben Foden : 4 essais en 5 matchs contre la France, maintenant on sait ce que ça fait d’être Irlandais et d’avoir Vincent Clerc contre soi.

L’homme du match : Stuart Lancaster
Qui veut gagner un CDI ? Stuart a eu l’audace de lancer des jeunes, son équipe a battu (certes sans style) les Ecossais et les Italiens chez eux, il fallait tout de même le faire sachant que pour eux, c’était un peu l’année ou jamais. Contre les Gallois, les Anglais ne perdent le match qu’à la 78ème et sur un essai refusé à la dernière seconde. Et maintenant une belle victoire à l’extérieur contre la France…. Sachant que son seul concurrent pour le poste est un sosie foireux de George Clooney dont la plus grande fulgurance tactique de ces dernières années aura été de titulariser Mauro Bergamasco à la mêlée, il a maintenant toutes les chances de conserver son job.

 

Les déclarations :

« Une page de ma carrière se termine, mais que de bons souvenirs et de plaisir d’avoir joué autant pour mon pays… » Lionel Nallet

« Une page de ma carrière se termine, mais que de bons souvenirs et de plaisir d’avoir joué autant pour mon pays… » Julien Dupuy

« Ouin ouin ouin ouin ouin ouin ouin » Ouin-Ouin, amer mais lucide.

« Je comprends pas, cette combinaison marchait avec Biarritz ! » Patrice Lagisquet, amer et pas très lucide.

« Allo Philippe ? Oui attends deux minutes, je sauve le Bého de la relégation vite fait et j’arrive » Dimitri Y.

« Euh… » Bernardo le Lémurien.

« C’est une victoire formidable. Nous allons fêter ça à l’hôtel avec une bonne tasse de thé et des biscuits, devant le dernier épisode de la saison 77 de Docteur Who. Quel merveilleux week end. » Chris Robshaw.

 

« Vas-y batard rends moi mon petrol-han, t'as même pas de cheveux boloss » Yachvili et Dupuy, une concurrence qui dure depuis 2002, et à la fin c'est toujours le Yach qui gagne.

 

Pour terminer : Enfin finissons sur une note positive en soulignant le retour du héros, Fritz the Cat-erpillar, et par là-même le retour de vrais bouchers dans l’Equipe de France, sachant que Pascal Papé a décidé d’arrêter de distribuer des pains pour ne pas porter préjudice à sa carrière en politique.

Pierre