Casier judiciaire : Julien Caminatipar Gregory Le Mormeck 01 March 2012 10 Par Gregory le Mormeck, Tout d’abord sachez que pour ma propre protection, j’ai dû enquêter sous couvert d’anonymat. Malgré cela, au cours de mes recherches, j’ai reçu plusieurs menaces d’atteinte à mon intégrité physique. Je vous parle aujourd’hui d’un repère secret dans lequel je me nourris exclusivement de pizzas avec mes amis tortues qui assurent ma protection. Je vous présente ici le personnage attachant qu’est Julien Caminati. Nom : Julien Caminati Date de naissance : 28/10/1985 Lieu de Naissance : Nice Nationalité : Niçoise Poste : Arrière, Centre Il aime : Le Jack Daniels, Le Rakia (une eau de vie Serbe), les parties de bière-pong, tremper ses tartines dans une petite Suze le matin en lisant Planète Chasse et regarder les rediffs du « Destin de Lisa » Il n’aime pas : Le ketchup allégé, Questions pour un champion, l’injustice et les films avec Gwyneth Paltrow Né de père et de mère rugbymans, Julien a eu très vite le choix entre faire du rugby ou du rugby. Pour ne vexer personne il commença son apprentissage à l’âge de 5 ans à l’école de rugby de Nice. Tel un requin qui goûte au sang, Julien n’en démordra jamais : le rugby sera sa vie ! Episode 1 : La Génèse Déjà petit les qualités du gamin ne passent pas inaperçues et il est vite repéré pour intégrer le centre de formation du Racing Club Narbonnais (qui en ce temps là avait encore l’accent français) à l’âge de 16 ans. Disons le franchement, à 16 ans, loin de papa et maman, l’envie de frétiller du goujon et de ce rincer l’arrière-gosier est carrément plus forte que celle de se cogner des efforts… Alors Julien profite de cette liberté pour s’autoriser quelques petits excès style beuveries et autres réjouissances, qui deviennent vite régulières, jusqu’au jour où se sentant plus proche du Jack Daniel que de Jack Fouroux, il est viré du centre formation au cours de sa deuxième année chez les oranges et noirs. Episode 2 : L’âge d’or Malgré tout, il est appelé pour intégrer l’effectif des Juniors Reichel de Castres. Il devient vite un joueur essentiel et il est surclassé en Espoir. Et puis, au cours d’une soirée philo, assis tranquillement à discuter de Nietzsche avec un ami première ligne, il est bousculé par un érudit qui ne supporte pas ses idées sur la relativité et le malheureux emplafonne le susnommé. Résultat de l’opération : une garde à vue, une condamnation avec sursis et une amende. Julien est placé dans un foyer mais rien n’y fait, il sera renvoyé. Episode 3 : La tragédie Il a 18 ans, il est de retour chez lui à Cannes-Mandelieu et joue en équipe première le championnat de Fédérale 2. Loin de s’être assagi, de retour parmi les siens, Julien va alors réaliser le rêve de beaucoup de joueurs et explique sa façon de penser à un arbitre un jour de match. Il crache sur le malheureux ! La sentence tombe : trois ans de suspension ! Pour ajouter un peu de piment dans sa vie qu’il trouve déjà trop monotone, Julien s’autorise quelques triples lutz piqués avec son scooter (Fabien Galthié n’a qu’à bien se tenir ), résultat : fracture de la rotule ! A ce moment là, le gamin sent bien que pour retrouver un jour le plaisir de fouler la pelouse ou la gueule d’un adversaire, il va devoir aller cramer pas mal de cierges à Lourdes ou s’acheter le bio-genou de Ronaldo. Episode 4 : Grandeur et décadence Après 2 ans de rééducation à regarder les copains se mettre des grandes marmites sans lui, Julien rejoue sous ses couleurs d’origine. A force de patience, son club de cœur, le Rugby Nice Côte d’Azur lui obtient une remise de peine (quoi ? qui a parlé Mafia ?). En 2007 il reprend du service. Il est plus calme soi-disant, comme assagi, et s’aguerrit alors des joutes de la Fédérale 1 jusqu’en 2010 où il est repéré par Brive. Il mute dans la foulée et enchaîne les bonnes performances, bien fixé à son poste de titulaire à l’arrière de l’équipe du CAB, tout semble alors aller au mieux pour lui. Et puis un jour, notre ami Julien « Goupille » Caminati, se sentant à nouveau pousser des ailes, décide de ressortir du bois et de s’offrir une petite virée à l’ancienne… Un soir de victoire, en Septembre 2011, munit de son désormais compère Arnaud Mignardi, il s’autorise un petit excès de colère à l’entrée d’un boite de nuit toulousaine… Dans un élan de générosité, un jeune qui se trouve dans la file d’attente se retrouve l’arcade « mignardisé ». L’entrée refusée à ses Messieurs par quatre videurs bien plus gaillards, Julien, agacé et ne comprenant pas cette décision injuste, va alors, par prudence, s’acharner sur un passant en lui assénant croche-patte et coups de poings, vite rejoint par « l’excellent » Arnaud qui n’aura plus qu’à finir le boulot… Bref une bien bonne soirée comme on en fait plus ! 3 plaintes à la clefs ! Seul Michael Youn avait réussi un tel exploit. Quel bonheur ! Le soucis quand on est rugbyman professionnel, habillé aux couleurs de son club, dans une ville qui n’est pas la notre, c’est qu’on risque vite d’être reconnu… Du coup « l’affaire » est exposé au monde de l’ovalie qui bien sûr crie au scandale et promet une longue enquête poussive et répressive pour les coupables ! Bon en fait, à ce jour il n’y a toujours rien mais il paraît que les deux gosses, qui bouffent encore à la paille, ne désespèrent pas de voir un jour leurs bourreaux prendre quelques chose… une condamnation ? Une amende ? Une suspension par la FFR ou le club ? Pourquoi faire ? Revenons au terrain, car Julien Caminati c’est surtout un joueur talentueux plein des gestes techniques fabuleux, jugez : Il est capable de se surpasser et de réussir des matchs références… : C’est aussi l’assurance d’avoir un guerrier à sang froid dans l’équipe, quelqu’un de réfléchi qui a apprit à gérer son impulsivité : Bref avec un joueur comme ça, il est facile de partir à la guerre. Son seul talon d’Achille reste les drops. En effet, ses statistiques personnelles avoisinent les 886 tentatives par saison pour 4 réussites. Mais Juju c’est aussi un type engagé, prêt à se mettre au service de grandes causes : Caminati contre son pire ennemi, une MST. Désormais Julien a mûri, et il promet à qui veut l’entendre que « tout ça c’est fini ! ». Ici à la Boucherie on ne peut que lui déconseiller d’arrêter, car il faut l’avouer, on l’aime. Récemment, nous n’avons pu faire autrement que d’en faire le fer de lance de notre XV du banc (des accusés). Juju, on t’en prie régale nous encore. k