Damien Traille : la biographie non officielle
par La Boucherie

  • 26 January 2012
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Damien Traille, bien plus crédible que Willem Dafoe et Jim Caviezel dans le rôle du Christ

Par le Comité de soutien de Damien Traille, formé par Claude Pèze, La Figue Pourrite et Ferréol d’Ormesson

 

Tout petit déjà, tout le monde savait que Damien n’était pas un enfant comme les autres. Il décida lui-même de sa naissance et tel Moïse ouvrant la Mer Rouge en deux, Damien ouvrit les cuisses de sa mère pour en sortir en marchant, un bâton de pèlerin à la main en ce jour du 12 juin 1979 à Pau. L’Eglise Catholique, souhaitant de se débarrasser de la grotte de Lourdes et de Bernadette Soubirou (il y fait humide, souvent froid, et elle est moche), tenta de récupérer le jeune prodige en vain.

C’est vers le rugby que l’enfant-roi se tourna, tapant ses premiers drops de 60 mètres en coin vers l’âge de 6 mois (les avis divergent à ce sujet, certains prétendant l’avoir vu faire à l’âge de 4 mois). Son père décréta : « Mon fils tu seras numéro 10, leader technique d’une équipe qui écrasera le rugby mondial ». Plus discret, Damien testera tous les postes possibles, avec succès à chaque fois, notamment au poste de pilier droit où il désossa un sanglier en mêlée fermée à seulement 9 mois.

Le jour de ses 1 an, il prit solennellement la parole devant un parterre d’invités prestigieux et annonça qu’il avait choisi : il serait à la fois 10, 12, 13 et 15, histoire de laisser une chance à ses coéquipiers. Damien n’aime pas briller et être remarqué mais son aura le dépasse.

Il s’inscrit à l’âge de 18 mois à l’US Coarraze-Nay à côté de chez ses parents pour jouer en Cadets. Rapidement des recruteurs du monde entier affluent dans ce petit village pour voir celui qu’ils considèrent comme le « Mozart du rugby ». Pendant un an, le bambin multiplie les miracles : drops depuis ses 22, transformation de passes pourries en ballons d’essais, évitage de plaquages qui fondent sur lui telle une pluie de criquets et il fait même briller des coéquipiers qui ont pourtant autant de technique que Mathieu Bastareaud un lendemain de cuite. Les offres affluent chez les parents Traille, des plus sérieuses aux plus bizarres comme celle de ce Arsène W. qui prétend que Damien ferait un grand footballeur s’il signait de suite avec lui.

Damien n’est pas dupe et il sait qu’il doit aider les petites gens, les malheureux, ceux qui n’ont pas été gâtés par la vie. C’est pourquoi il signe à la section Paloise à l’âge de 6 ans. Les dirigeants font tout pour cacher l’enfant et décident de l’envoyer au Tibet pour le protéger.

Là-bas, le petit Damien s’entraîne continuellement à taper des drops, mais il ne maîtrise pas encore sa Force et provoque de multiples accidents d’avion un peu partout sur le globe en 1985 et 1986. Grâce à un entraînement intensif, le jeune Damien parvient à maîtriser son énergie et à garder le ballon sur le terrain même s’il a encore quelques ratés comme ce jour de juillet 96 où un de ses dégagements heurte le vol 800 de la TWA.

 

A 2:00, Damien Traille dézingue un caméraman anglais qui a osé le filmer sous son mauvais profil

 

Après un exil forcé de 13 ans au Tibet (idée honteusement récupérée par Jean-Jacques Annaud pour son film « 7 ans au Tibet), Damien revient à la section Paloise. Il a mûri et sait qu’il doit utiliser son talent avec parcimonie pour ne pas s’attirer les foudres de Dieu qui voit en lui un concurrent sérieux. Malgré tout il brille sous le maillot vert et blanc et fait briller certains de ses coéquipiers comme Nicolas Brusque ou David Arrieta.

C’est tout logiquement qu’il est appelé pour faire ses grands débuts en Bleu en Novembre 2001 face à l’Afrique du Sud. Dans un match où il fait briller son jeu de passe, Damien ne peut s’empêcher de se faire remarquer en passant une pénalité depuis son propre camp. La France l’adopte et voit en lui (à juste titre) un nouveau leader. Traille confirme en étant le meilleur marqueur d’essais du Tournoi des 6 Nations 2003. Alors que la Coupe du Monde s’annonce pour lui comme l’avènement de son talent, il est injustement relégué au poste de remplaçant par Bernard « Judas » Laporte. Protectionnisme exagéré du sélectionneur ou volonté réelle de nuire ? La France est éliminée en demi-finale et Damien connaît là sa première désillusion. Pourquoi tout le monde ne croit-il pas en Lui ? Pau serait-il devenu trop petit pour Son aura ? Il décide donc qu’il est temps de changer, d’évoluer et c’est pour cela qu’il signe en 2004 au Biarritz Olympique.

Quelques mois après son arrivée, Patrice Lagisquet est déjà amoureux du joueur qui décide de briller dès qu’il le souhaite, notamment lors de la saison 2004-2005 où il humilie le Stade Français malgré la défaite en demi-finale de Coupe d’Europe et en Championnat où il porte son club jusqu’au titre. En octobre de la même année, il se brise le bras, officiellement face aux Saracens en Coupe d’Europe, officieusement en stoppant un camion qui fonçait sur une famille qui traversait la route. Si Damien s’en est sorti avec le bras cassé, le camion, lui, a fini à la casse.

Il revient en février 2006 pour briller face aux Anglais pendant le Tournoi et aider son club à remporter un second titre consécutif. Malheureusement, il se re-blesse, aux adducteurs cette fois-ci, officiellement suite à une accumulation de matchs, officieusement en ayant rattrapé un enfant tombé du 12ème étage.

Las des feux de la rampe, il arrête ses miracles pendant quelques saisons avant de reprendre du service pour la saison 2011-2012 lorsqu’il voit son club sombrer avec des pseudo-joueurs comme Bosch, Lakafia, August ou encore Benoît Baby.

Sentant qu’il doit passer au niveau supérieur et guider la France entière en cette période de crise, il se lance en politique en Janvier 2012 avec Traille2012 et son slogan : « Il n’y a que Traille qui m’aille »