“I’ve been a wild rover …

“I’ve been a wild rover for many the years …

Je le reconnais, je l’avoue honteusement: j’ai vécu durant des mois dans l’erreur. Il est plus que temps de faire mon mea culpa et présenter mes plus humbles excuses.

Il s’appelle Jonathan, c’est un – 11 ans 1ère année. C’est mon Bouboule cette saison. Non, en fait cette année j’en ai 2 mais pour illustrer mon propos un seul suffit.

Jonny est jeune, très jeune même, dans son corps tout comme dans sa tête et malgré tous nos efforts il reste monotâche: gratter le ballon et courir tout droit devant lui tel un Massey Ferguson dans un magasin de meubles. Il a une motricité sous développée et souffre de plus du complexe d’adipeux *

massey-ferguson-8650-avec-cha Bon, imaginez ce beau tracteur lancé comme un frelon avec en fond musical “la chevauchée des Walkyries”

 
En 7 mois il a tout juste intégré la notion de “libération de la balle afin d’assurer la continuité du jeu”. D’aucuns diront que pour nombre de joueurs cela reste, hélas, uniquement une représentation générale et abstraite de la réalité d’une situation, c’est-à-dire un vague concept.

Si bien que ça fait 7 mois que je ne peux m’empêcher de le comparer à Matthieu Bastaraud. Lors des quelques matchs des Rouge et Noir que j’ai visionnés (ceux des méchants, je ne regarde pas ceux du ST) j’avais systématiquement mis au crédit de D.Armitage toute action pas trop pourrie. Les pauvres qui, comme moi, suivent les matchs via streaming pardonneront aisément ma méprise. D’ailleurs, peut-on dire que cet obscurantisme médiatique envers des personnes de couleur n’est-il pas en fait une forme inconsciente de racisme ?

Puis il y eut le 15 mars et le France Irlande du TVI nations.

Était-ce le grand écran ? L’excellente bière ? Toujours est-il que la vérité apparut telle la Vierge Marie à Bernadette (Scoubidou).

Bastaraud fit une prestation empreinte d’une grande maturité. Faisant sienne la maxime “quand tu as un moustique sur les couilles tu réalises que la violence ne résoud pas tout” il fit montre de toute la large palette de ses compétences. Ce qui ne fut pas sans me rappeler le grand Serge, ancien joueur du BO (Biarritz Olympique, y’a pas encore d’équipe à la Boucherie Ovalie). Betsen jouait au rugby comme un gamin joue avec son camion de pompier: en prenant du plaisir et ça se voyait. Tout comme Serge, ce samedi là Bastaraud prit du plaisir, certes un peu maso car le match fut physiquement “intense” mais le don de soi, l’abnégation, même pas mal c’est très valeurs © non ?

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Prix moyen d’un protège-dent 3 euros …

 
Ce fut donc le jour des remises en questions:

– l’héliotropisme méditerranéen sied-il vraiment à ce joueur ? L’y laisse t’on réellement exprimer tout son potentiel ?

– la comparaison instinctive à Serge Betsen ne soulève t’elle pas la question de l’adéquation de son poste ?

– si je montre une vierge à Jojo deviendra t’il polyvalent ?

vierge

Cette femme est née en septembre, elle est donc vierge.

 
Une chose est certaine, je présente mes plus sincères excuses à Matthieu Bastaraud pour l’avoir publiquement comparé àJojo; je lui souhaite également bonne et belle continuation afin que je puisse à nouveau espérer des temps meilleurs où les joueurs penseront à jouer avec le ballon et avec leurs potes.

… And it’s no, nay, never

No, never, no more

Will I play the wild rover

No, never, no more”

 

* avec l’aimable permission de Grégory Le Mormeck

Tournoi de merde …

La relève est assurée…

Par Kig

Samedi 16 mars il y avait tournoi. Le dernier du genre pour la saison.
Il ne fallait pas se louper, c’était impératif, notre crédibilité pour la suite étant en jeu.

Car ça ne sert pas à grand chose d’être les rois du monde en novembre pour se vautrer en mars si ce n’est pour passer pour des branquignolles au final bien sympathiques, du genre qui daignent offrir une opposition parfois intéressante en vue de la préparation finale : les finales justement.

Départementales dans un 1er temps puis si

– la météo nous aide (terrain sec SVP),

– le responsable départemental fait bien son tableau excel dynamique que personne ne comprend (NB : lui envoyer des chocolats pour Pâques),

– Mémé fête pas ses 70 ans ou son enterrement pour pas décimer mon effectif de bons

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joueurs

– la gastro et la grippe font un retour intérieur déterminant dans certaines équipes

Alors et seulement alors il y aura les finales régionales, notre coupe du monde à nous, la quête du véritable Graal et même si les médailles sont toujours en toc au moins le trophée a de la gueule (le nom du club est gravé dessus !).

Mais en attendant, faut pas se louper, se ridiculiser, se trouer, faut rester crédible, assurer.

Je ne suis pas plus stressée que ça, je pars confiante : on a des résultats plus qu’honorables pour le moment, le jeu bien que basique est en place, l’infirmerie est quasi vide, on joue à domicile et personne n’a prépa au baptême ou à la communion à 15h30. La religion fait du tort au sport et pas que le dimanche …

Au programme 3 matches contre 1 équipe forte mais prenable, 1 équipe qu’on a battue plein de fois et 1 équipe qu’on ne connaît pas plus que ça mais bon, un peu des Italiens pour donner une idée.

1er match, 1er constat : mes crevettes n’ont pas comblé la différence de gabarit. Et au bout de 2 actions je peux aussi dire que l’eau du bocal devait pas être assez oxygénée… Le résultat est consternant, un festival du n’importe quoi : raffuts « croisés », passivité totale, individualisme forcené et le 10 qui fait l’autiste. Un peu gênant puisque le plan de jeu c’est justement « suivre ce que dit le 10 »…

Bref, je suis énervée mais je me rassure en disant que c’est le 1er match, la mise en jambes, pas de bol d’être tombés sur cette équipe d’entrée, que parfois mes joueurs sont un peu diesel et surtout, surtout, que vu la piètre qualité du jeu produit ils vont se ressaisir et avoir un sursaut d’orgueil.

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2eme match : pas mieux, sauf qu’en face ils sont moins forts donc on arrache le nul. Le banc des remplaçants n’est pas très garni et les 1ers bobos arrivent. Entre autre un coup dans le « zizi » qui me prend au dépourvu : les coups je sais gérer mais pas à cet endroit là précisément.

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Mon collègue a perçu la tension et ne tente aucune vanne ; il n’aide pas trop non plus. Au moins ça détourne mon attention du spectacle toujours aussi affligeant que m’offrent mes joueurs. Certes ils sont moins passifs mais comme le 10 semble avoir définitivement avalé sa langue c’est toujours du grand n’importe quoi sur le terrain et je vois à nouveau des choses que je pensais définitivement disparues de leur répertoire : un pilier qui bouffe un 3/1 pour tenter vainement d’aller seul planter son essai. J’ai failli finir avec la coiffure de Lapeyre .
A ce moment là je suis très énervée, je prends sur moi pour ne pas leur hurler vulgairement dessus. C’est l’instant choisi par un collègue pour me suggérer d’intervertir un ailier avec un centre : mettre mon super ailier qui a des jambes mais ne fait pas de passes et ne plaque pas à la place de mon centre qui sait tout faire. Mon regard en dit suffisamment long, il n’insiste pas.

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3eme et dernier match : ça commence mal ou plutôt ils restent constants dans leur médiocrité. Je suis à présent tellement énervée que plus personne ne m’approche. A la mi-temps j’explose, je leur remonte les bretelles si haut qu’ils ont tous le short sous le menton. Et ça m’énerve de m’énerver comme ça, j’ai jamais aimé voir un éduc hurler sur ses joueurs. C’est comme si j’avais perdu ma confiance en eux avec le risque de perdre la leur. Ils m’achèvent dès la reprise en se remettant à jouer, pour de vrai, comme ils savent faire, avec un vrai jeu collectif, construit et efficace ! Sales gosses. Le dernier match sera donc finalement gagné, laissant un espoir pour la suite de la compétition.

Mais la journée rugby n’est pas finie ; il est suffisamment tôt pour aller se reposer en matant Galles/Angleterre avant de vibrer pour France/Ecosse*.
En fait j’ai eu tout faux sur toute la journée. Je crois que j’aurais pas du étrenner mes chaussettes de l’USAP ce jour là. En plus j’avais commencé en enfilant la droite en 1er ; d’habitude je commence toujours par la gauche.

*pour être honnête j’ai vibré devant France/Ecosse ; quand Lartot a dit que c’était normal que Debaty bouffe un 2/1 parce que c’était un pilier et donc pas son secteur de jeu…

Les évènements relatés ci-dessus sont réels, il ne s’agit en aucun cas d’une fiction et que toute ressemblance avec des personnes et des faits ayant existé n’est que pure coïncidence.

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Ça pèle !

Lady Glagla, bientôt en concert au Michelin.

C’est l’hiver qui frappe à notre porte… » laïlaïlaï

Les frimas arrivent. Vous avez pu tous le remarquer. Même ceux qui fréquentent les endroits chauffés tel l’Hôtel de Ville de Paris.
La Une va bientôt être aux sujets récurrents tels les SDF, les risques de panne de courant, le port de la fourrure est-il un crime contre l’Humanité et, dans certains cercles plus restreints, les bienfaits de la crème Nivéa.

Mais c’est une tout autre question qui taraude les amoureux de la balle ovale, interrogation qui tient en ces vers de rimes pauvres :
« Mais pourquoi j’ai pas choisi handball* bordel, on se les pèèèèèèèèèèèèle !!!! »
Car voilà, le rugby est un sport d’extérieur, de grand air disent même certains. Il est donc soumis aux lois intrinsèques de Dame Nature et ses participants en subissent directement les aléas.

Merde, Jérôme Porical a complètement fondu.
Merde, Jérôme Porical a complètement fondu.

Quand on est joueur on a le nez qui coule et pas de mouchoir à usage unique dans le short, de toute façon y’a pas de poches dans le short, les doigts engourdis mais les moufles

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sont déconseillées et on bénit la mode du casque même si c’est très laid, voire on en rajoute sur des blessures anciennes afin de grapiller un millimètre d’élasto, en épaisseur bien sûr. On scrute la météo pour savoir quelle longueur de crampons on va sortir, on pique discrétos les Damart de mémé pasque bon, faut pas déconner on ne va tout de même pas acheter ça et on se rassure en pensant aux regroupements, rucks et

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autres sources de chaleur humaine. Saluons l’abnégation de l’ailier, pauvre hère frigorifié qui patiente 80 minutes sans jamais toucher un ballon et qui se fait copieusement siffler s’il rate un placage.
On s’attache à oublier que le moindre choc fait beaucoup plus bobo que d’habitude en faisant l’apologie des bienfaits du froid sur les entorses et le fameux retour veineux.

Après l’effort, le réconfort. Pour ce dernier, passez directement à la case buvette. En effet, les douches collectives sont certes à l’origine de nombreux bons souvenirs mais pas en hiver. Car après avoir réussi plus ou moins à vaincre le froid extérieur à force de courses et autres gesticulations vous devez vous mettre nu dans un endroit qui n’est pas chauffé.  Surtout le carrelage. Ah l’épreuve des pieds enfin chauds sur le carrelage glacé … Vous courez sous la douche afin d’en apprécier l’eau chaude et abondante. Ben non, ce soir ce sera un filet tiédasse. Les ablutions seront donc vitalement minimales, les fringues jetées dans un sac poubelle étanche et vous prenez votre sac qui à présent pèse un âne mort direction le lieu des libations post tortures.
Petit mémo : ne pas oublier de vider régulièrement le dit sac et d’accessoirement, mettre le susdit linge dans la machine à laver après un trempage soigneux.

A l’opposé, mais si proche dans cette lutte acharnée contre les éléments se trouve le spectateur qui vient coûte que coûte encourager son équipe favorite face à l’adversité, c’est-à-dire les méchants d’en face et les éléments déchaînés. Car c’est bien connu qu’il ne pleut et vente que sur les siens.
Lui aussi a le nez qui coule mais il a généralement à sa disposition la paraphernalia mise en vente par le club : parapluie, blouson, coupe vent, bonnet, chaussettes, moufles et certains supporters ont même la chance de pouvoir venir au stade avec un truc en plumes rose sans dénoter. Les mieux lotis bénéficient d’un accès à des loges où le champagne frappé coule à flots sans que cela ne gêne, l’endroit étant généreusement chauffé. Mais l’arme principale du supporter dans ce combat pernicieux contre courants d’air et autres gouttières fuyantes reste la buvette. Ah ce petit vin chaud qu’on boit sous les tonnelles …Il en use et abuse mais c’est pour la bonne cause : vaut mieux attraper une cuite qu’un rhume, c’est bien connu. A noter qu’un même geste low cost levitra n’a pas les mêmes effets selon les saisons. Ainsi le bel éphèbe qui retire son maillot fait se pâmer le public : en été pasqu’il est beau, en hiver pasque tout le monde pense qu’il est fou à lier.

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Le plus beau trollage de l’année 2012.

A mi chemin entre le joueur et le spectateur assidu se trouve l’éduc. Tout comme le joueur il est sur le terrain et tout comme le spectateur il ne bouge pas, ou très peu. Mais il n’a ni accès à la mêlée, ni à la buvette.
De plus, sa problématique est double. Il doit rendre aux parents une progéniture cuite à point ou légèrement rosée mais surtout pas bleue, l’objectif des parents est de mettre rapidement leur rejeton au lit sans avoir à passer par la case médecin. Pour le nez qui coule je rappellerai brièvement que les enfants sont souvent appelés morveux, que c’est pas sans raison, c’est physiologique voire un stade indispensable à leur développement psychomoteur (c’est Piaget qui l’a dit, si, si).
L’autre souci de l’éduc est sa propre survie. Lui aussi a le nez qui coule mais il ne bénéficie ni des avantages des joueurs ni de ceux du spectateur. Si bien que lui en revanche a lourdement investi dans l’intégrale Damart et Cotten. Remercions Guy d’avoir quelque peu élargi la gamme de couleur disponible pour ses cirés. Car pour ne pas ressembler à un esquimau gelé sur son bâtonnet, l’éduc a certes peu d’ego mais quand même, la bienséance veut qu’il évite, même accidentellement, de porter les couleurs du club rival.

Qui qu’il soit, de retour chez lui, l’amoureux de la balle ovale n’a qu’une obsession en tête : déployer les moyens nécessaires afin de faire remonter rapidement à 37° sa température corporelle, en particulier au niveau des doigts de pieds tandis que revient perpétuellement cette lancinante question :
Mais pourquoi le rugby ? POURQUOI ???????

BO-RCT, ou "la balle au prisonnier"

Et si c’étaient les spectateurs, les vrais prisonniers ?

A la Boucherie on aime bien les trucs idiots : faire des blagues de mauvais goûts, dire des méchancetés sur des gros balèzes, lancer des défis idiots etc…
Dans cette dernière catégorie, ou pénultième si on compte les “etc”, il y a eu je cite “Le mec qui arrive à écrire plus de 200 mots sur cette finale de Challenge est un putain de génie” et comme c'est souvent le cas des défis idiots, il y a des gens encore plus idiots pour les relever.

Je réclame votre indulgence car c'est mon 1er compte rendu d'un match où il y a plus de 9 joueurs.

Voici donc le CR RCT/BO AC (Compte Rendu Rugby Club Toulonnais/Biarritz Olympique Amlin Cup, je détaille, c'est pour être sûre d'avoir les 200 mots).

La balle aux prisonniers, ballon prisonnier, balle au camp ou encore ballon-chasseur, est un jeu sportif qui se joue en deux équipes, avec un référent rebondissant à trajectoire aléatoire, généralement dans une collectivité comme une école, un centre de loisirs, un club de rugby et généralement sur terrain ouvert.

Le terrain est partagé en quatre parties contigües : les camps des deux équipes et leur en-but; n'oublions pas les poteaux qui permettent de scorer. Le but du jeu est de faire faire des fautes à l'adversaire, en touchant le moins possible le ballon avec les mains. C'est un jeu qui est souvent joué dans les cours de récréations des écoles primaires et parfois dans des cours de récréation pour adultes.

Règles du jeu

  • La zone de jeu est divisée en deux camps, un par équipe, et chaque camp est divisé en deux parties. Les deux zones centrales sont les zones libres de chaque équipe. Enfin, les deux zones situées les plus à l'extérieur de la zone de jeu, sont les en-buts et surtout l'endroit où il y a les poteaux, là où on peut scorer.
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stify; font-size: small;”>Le but du jeu est de faire prisonniers tous les membres de l'équipe adverse en fatigant le minimum de joueurs de son équipe. Un joueur est fait prisonnier lorsque le ballon, envoyé par un joueur de l'équipe adverse, le touche et retombe en-avant . S'ensuit une mêlée gagnée par le RCT. Si le ballon ne touche pas le sol, est maîtrisé par le joueur ou un de ses coéquipiers non hors jeu, il n'est pas prisonnier.

  • Le possesseur du ballon en zone libre ne doit pas se déplacer ou alors uniquement dans l'axe, dans la technique dite du “pick and go”; il peut faire autant de passes nécessaires afin qu'un buteur puisse tirer une chandelle.
  • Lorsque le ballon sort du terrain, il est remis en jeu par une touche que le BO gagne.
  • Les joueurs peuvent se faire des passes, de n'importe quelle zone vers n'importe quelle zone, y compris la même que celle du passeur. Il semblerait que cette partie du règlement soit restée trop obscure pour les 30 participants qui n'ont pris aucun risque avec le dit règlement en choisissant de ne pas, ou peu, se faire de passes.
  • Le joueur éliminé à le droit à un coup de pied (généralement à trois points) pour essayer de se délivrer.
  • Fin du jeu
    Le jeu se termine au bout de 80 minutes quand les surveillants en ont marre.

    Cas d'égalité à la fin du temps de jeu réglementaire
    Un fût de bière est sacrifié avant le match afin que cette situation ne se produise pas: tout le monde a envie de faire pipi et un buteur finit par craquer.

    Score de la partie : Jonny 18 – 21 Dimitri
    Une pensée pour les 28 autres + les remplaçants qui auraient pu faire le pont.

    Petit message à Lapeyre : je suis contente pour toi que ça repousse, néanmoins c'est pas une raison pour faire n'importe quoi !

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