Le Rugby et les filles…
par Kig

  • 04 November 2011
  • 7

Par Kig

Ici il n’est pas question de pourquoi les filles aiment le rugby, sport viril pratiqué par des bipèdes tout aussi virils avec des muscles, plus ou moins de poils et finalement plus ou moins de muscles quand on n’a pas la chance de pouvoir mater du haut niveau.
En Honneur c’est assez du style du poil pas très entretenu et du muscle pas très entretenu non plus.

Bref, ici ça cause chiffons et astuces pratiques pour et par les filles qui tâtent régulièrement du ballon. Parce que NOUS même si nous ne jouons pas vraiment ou alors qu’on n’apparaît même pas dans les résultats hebdomadaires de la FFR (mais bon, avec 1 match amical de démonstration sponsorisé par Monsieur Propre c’est pas étonnant) on s’entretient !
Que les choses soient bien claires, je ne connais pas la lessive qui lave plus blanc, ni celle qui enlève le mieux les traces de boue, d’herbe, de sang, de rouge à lèvres, de vin rouge et de cassoulet 100% graisse de canard.

Mesdemoiselles, Mesdames vous tâtez du ballon très occasionnellement:
Evitez les couleurs claires, c’est du bon sens mais il est souvent bon de le rappeler.

Si vous avez un tâtage régulier d’autres précautions s’imposent.
Les ongles. Le rugby est une catastrophe pour les ongles ! Un ballon mal réceptionné et même sans en-avant vous voilà écourtée de l’index. L’arrêt en plein milieu de l’activité pour courir chercher votre lime et tenter de réparer les dégâts est souvent mal vécu dans ce monde qui, reconnaissons le, reste majoritairement masculin. Vous pourrez peut être compter sur un soutien féminin sauf si vous êtes coincée avec 30 morveux en plein milieu d’un terrain alors que les soldes viennent de débuter. La solidarité féminine a des limites…
Autre souci: la terre; ce n’est pas sale. Enfin normalement, si le terrain est bien dog proof, ce qui est rarement le cas. Quand bien même la terre serait stérile, elle conserve néanmoins la faculté de se nicher sous vos ongles et de laisser une trace marron en lieu et place du blanc attendu, french manucure oblige.

Solutions:

  • se ronger les ongles: euh je vous remets une couche sur la stérilité de la terre et la vie animale (le bipède crache) ? De plus, soyons claires, les doigts machouillés c’est moche. Coupez les relativement courts vous-mêmes, n’attendez pas un accident bête.
  • réclamer une séance hebdomadaire de manucure à votre responsable de l’école de rugby. Vous pouvez. Perso j’en n’ai même pas eu une pour mon annif. D’un autre côté j’ai été discrète sur mon annif…
  • le vernis à ongle: voilà LA soluce idéale à mes yeux. De plus, la palette des teintes étant quasi infinie vous pouvez conjuguer le camouflage de vos ongles et l’esprit club en choisissant d’arborer à vos doigts les couleurs de votre club ! Un alibi béton pour justifier d’avoir les ongles bleus.

Si vous pratiquez, de nouvelles précautions s’imposent.
Même si vous jouez dans l’anonymat le plus total dans les classements FFR il n’empêche que vous pratiquez. Vous avez une licence, la plupart du temps un joli short et des chaussettes assorties, enfin au moins pour la photo*. Cette licence vous offre également une assurance. Mais que ce soit à nouveau bien clair entre vous et moi, le rugby n’est pas un sport dangereux, se casser un ongle ne nécessite aucunement la visite des urgences ou d’un médecin.
Néanmoins, soyez prévoyantes ! Une entorse à la cheville est vite arrivée (je sais de quoi je parle). Qui dit entorse à la cheville dit radio, qui dit radio dit enlevage de chaussettes et donc exposition à nue de votre jambe, pardon demi-jambe… Vous voyez où je veux en venir ? Peut-être allez-vous rencontrer le Docteur Ross ! Pour le Docteur House, faut pas rêver, une banale entorse ne suffit pas.
Eh oui, il sera trop tard pour se rappeler que vous aviez un truc super méga important à faire mais que vous avez zappé: le rendez vous chez l’esthéticienne ! Vous craignez qu’on vous appelle Monsieur ou pire, qu’on vous redirige vers la clinique vétérinaire.
Ce qui est valable pour la cheville l’est aussi pour un hématome à l’aine…

Mais je m’adresse à des personnes de sexe féminin et ça n’est pas pour rien qu’on dit UNE organisation et UN vrai bazar.

D’autres détails sont à soigner :

Les cheveux: je ne sais pas comment ça se passe chez vous mais par ici on a du vent donc à moins de se casquer la tête de laque il faut bien se dire que le brushing ne va PAS tenir. En hiver le problème se règle facilement à l’aide d’un bonnet et en été à l’aide d’un parapluie. Si vous êtes sur le terrain avec les morveux une casquette fera l’affaire. Ne PAS la retirer à la fin de l’entrainement, attendre d’être à l’abri des regards, pas loin de la baignoire/sèche cheveux & co (je rappelle que l’utilisation du sèche-cheveux dans la baignoire a un effet désastreux sur les cheveux cf Claude François).
La casquette permet également de se protéger du soleil donc d’éviter d’avoir le nez rouge mais aussi de se faire fracasser ses jolies lunettes de soleil.

Si vous jouez, les chouchous sont vos amis. Les prendre toujours aux couleurs du club, ça fait un alibi du tonnerre pour ne pas avoir l’air ridicule, enfin toujours un peu mais moins quand même. Sinon la coupe très courte offre de plus l’avantage de pas être embêtée par le lavage/rinçage, spécialement en hiver quand les vestiaires ne sont pas chauffés et que la température des douches peine à atteindre les 38°.

J’espère que ces quelques conseils vous seront utiles. Comme l’avenir du rugby féminin passe par le partage et l’entraide, n’hésitez pas à partager vos astuces !

Car le rugby n’est pas que viril même s’il est souvent question de poils…

* on a fait la photo: à céder short bleu roi. Pour tout renseignement et offre laissez un commentaire. Merci