Abats d’idées #1 : Le rugby, c’était mieux avant ? (1/2)

C’était VRAIMENT mieux avant ?

Il y a de cela quelques semaines, une de nos plus anciennes membres, Aguiléra, a posté un message sur notre forum, pour nous faire savoir qu’elle n’écrirait plus pour la Boucherie.

Cette nouvelle a été un véritable déchirement pour nous : à la fois femme et supportrice du Biarritz Olympique, elle incarnait deux minorités sur lesquelles nous ne nous lassons jamais de taper. Elle allait certainement nous manquer. Mais surtout, nous perdions une rédactrice de qualité (vous pouvez consulter ses articles ici).

La raison de son départ ? Le harcèlement sexuel quotidien de Pilou ? Les fautes d’orthographes du Stagiaire ? Les tweets de la honte de ce gros con d’Ovale Masqué ? Rien de tout ça. En fait, Aguiléra n’aime plus le rugby. Et ouais, carrément. Elle trouve que « c’était mieux avant ». Le refrain est connu et à la Boucherie, nous ne sommes pas tous forcément d’accord avec ça -on y reviendra dans une deuxième partie – mais nous trouvions quand même intéressant de vous faire partager ce texte, et de vous demander votre avis sur la question.

Voici donc le premier numéro des « Abats d’idées », où l’on vous invitera de temps à autre à disserter sur les grands problèmes qui agitent la planète de l’Ovalie comme « Faut-il tuer tous les étrangers ? », « Le XV de France va t-il mourir ? », « Y’a t-il un complot contre Serge Blanco ? », « Pourquoi Gonzalo Quesada et pas moi ? » ou encore « James Hook, faut-il le garder ? ».
Bien sûr tout cela ne sera qu’un prétexte pour faire de l’anti-toulonnisme primaire et pour vous permettre de vous insulter dans les commentaires, ce qui fera grimper les statistiques de visite de notre site et nous permettra d’empocher toujours plus d’argent grâce aux publicités omniprésentes sur notre site.

 

La missive d’Aguiléra :

Je vous annonce que je n’aime pas ce qu’est devenu le rugby.

Je ne me reconnais plus dans ce qu’est devenu le rugby.

Moi ma came, c’est le temps délicieux du rugby faussement amateur et légèrement ringard sur les bords. Un rugby provincial tendance rad-soc.

Un rugby identitaire, au noble sens du terme : nous savourions le beau jeu des Toulousains, l’extrême courtoisie des Dacquois, la bonhomie moqueuse des Montois et leurs trois quarts de rêve, la classe des Bayonnais, la basquitude et la rugosité des Biarrots et des  Luziens. Ces équipes avaient leur histoire, leur culture, et des supporters qui connaissaient les héros et les légendes de ce jeu, largement alimentées par des écrivains, des vrais, des Lalanne, Blondin,  Lacouture. 

Le rugby était une passion pour nous, mais aussi, et surtout, la fête, l’amitié, le chambrage et l’humour. Et le respect des équipes, de toutes les équipes, même de divisions inférieures. 

Les défaites n’étaient jamais dramatiques, ce n’est qu’un jeu, mais que les victoires étaient belles. Les déplacements ne se faisaient pas en car, mais en voitures, ornées de rubans aux couleurs de son club, en famille, avec des amis. C’était une occasion d’aller au restaurant à La Teste, à Agen, à Garazi ou à Soustons, le plus beau stade du monde. Le Président était toujours invité avec sa famille par le club qui recevait et les arbitres de la rencontre participaient au repas. 

Les joueurs étaient des personnages : grandes gueules charismatiques, parfois complètement perchés, parfois très cons, souvent attachants. Parfois aussi très intelligents. Ils en faisaient des conneries, les soirs de match, mais leur patron passait l’éponge quand ils ne reprenaient pas le travail le lundi matin. Parce que le patron, c’était souvent le président du club et qu’il avait fait la bringue avec eux la veille. 

Nous pensions sans le dire que nous étions profondément civilisés et que la violence sur les terrains était un bon moyen pour de jeunes garçons d’extérioriser un trop-plein d’agressivité que seul le rugby pouvait canaliser.  Nous pensions que le rugby éduquait  les hommes, parce que de grands joueurs nous l’avaient dit. 
Nous connaissions tous des joueurs qui étaient mal partis dans leur vie et que le rugby avait rendus meilleurs. Nous avions foi dans les vertus d’apprentissage de la vie en collectivité que des éducateurs bénévoles et passionnés transmettaient dans toutes les écoles de rugby.

La convivialité devait passer avant tout. C’était une époque où jamais un joueur n’aurait traîné un adversaire en justice : les incidents se réglaient entre clubs, à l’amiable, ou au match retour, sur un mode moins amiable. Mais ça restait dans la famille.

On lisait alors dans l’Equipe que le rugby était un sport régional (on l’a bien écrit de l’écrivain Mauriac) mais ça nous faisait rire d’être pris pour des ploucs, parce nous savions que nous appartenions au contraire à un cercle de privilégiés, presque d’initiés.

Mais voilà, c’est fini depuis que le rugby est devenu un sport professionnel rencontrant un beau succès public 

D’abord, le Tournoi est devenu une véritable institution alors même que le championnat n’intéressait pas vraiment. Puis, la demie-finale de la Coupe du Monde de 1999 a été un coup de focus énorme. Certains ont découvert un jeu enthousiasmant et romantique, se sont extasiés sur la bravoure incroyable des avants, la beauté du jeu des lignes arrières et la hargne des joueurs. 

Puis Canal + est arrivé, et le rugby est devenu branché.

Puis l’argent est arrivé et les joueurs salariés se sont vu intimer l’ordre de cesser de se comporter comme les charmants branleurs qu’ils sont souvent. Ils devaient désormais agir en professionnels de la profession : moins de frasques, mais davantage de travail physique et d’hygiène de vie, plus de déclarations à l’emporte-pièce, mais des éléments de langage appris dans le vestiaire; bref, le petit doigt sur la couture du flottant. 

Puis les caméras de Canal + ont révélé avec leurs superbes ralentis les petites saloperies ordinaires d’un match.

Finis les baffes, les coups tordus qui faisaient pourtant partie intégrante du charme de ce jeu. Tout est devenu aseptisé.

Enfin, les nouveaux présidents sont arrivés.

La plupart du temps complètement étrangers au milieu, richissimes et faisant couler l’argent à flots avec tous pour objectif de devenir champion d’Europe ou  de France dans les trois ans à venir, le tout avec plus ou moins de succès.

Ce qui devait arriver arriva : recrutements massifs de joueurs étrangers, raréfaction du réservoir de l’Equipe de France, course à l’armement effrénée avec pour corollaire la disparition plus ou moins programmée des clubs de sous-préfecture.

Nos clubs de sous-préfecture. Notre patrimoine.

Mais ce n’est  pas le plus grave.

Le plus grave est que ce beau jeu, dur sur le terrain mais débonnaire dans les tribunes, festif par nature, s’est brutalement hystérisé. 

A la place du chambrage traditionnel entre supporters de clubs concurrents, sont venus les insultes, le mépris, la haine parfois. Le public du rugby s’est certes enrichi, mais surtout de gros connards sans éducation. 

Au lieu de calmer le jeu, certains présidents et entraîneurs ont multiplié les déclarations tapageuses, remettant constamment en cause les institutions ou l’arbitrage.

Comme s’ils ne savaient pas (en fait, ils le savent pertinemment, mais c’est tellement plus simple de contenter les foules en jouant les victimes) que l’arbitre est un paramètre du jeu, que rien n’est plus difficile à arbitrer qu’un match de rugby et que c’est facile de crier à l’erreur d’arbitrage après avoir visionné cinq fois une séquence sur le  ralenti de Canal. Les Anglais disent que l’arbitre est un gentleman qui prend sur son temps libre pour venir rendre service à trente autres gentlemen. Nos hyper-présidents et super-entraîneurs ne doivent pas comprendre l’Anglais.  

Je me souviens d’un temps où les joueurs de notre équipe nationale (à part un) avaient accepté de perdre un match sur un arbitrage malhonnête au nom du bien commun.

Maintenant, perdre un match est un drame quasi-shakespearien.

Cela contrarie le retour sur investissement des hyper-présidents et c’est insupportable à leurs yeux d’hommes d’affaires. Avant, le rugby, c’était la Caisse d’Epargne de Saint-Sever, maintenant c’est la Goldman Sachs.

Alors, le rugby est devenu grossier, paranoïaque, mal élevé, égoïste et terriblement  anxiogène pour de pauvres esprits faibles. Le plaisir a disparu chez les supporters, remplacé par un sentiment d’humiliation personnelle et de colère disproportionnée en cas de défaite ou de toute-puissance en cas de victoire. 

Pourtant, le rugby, de par sa singularité, était un espace que l’on aurait pu préserver de cette affolante course au profit et au pouvoir qui caractérise notre riante société. On aurait dû faire du rugby une réserve protégée, un écosystème inviolable. C’est rare, un truc pareil. 

Et qu’on ne me  réponde pas que le rugby actuel est cent fois plus beau et plus technique que du temps des frères Boniface. Non. Il est plus physique, plus athlétique, les mecs courent plus vite. Mais le cadrage débordement, ce n’est pas Fofana qui  l’a inventé. Et puis à la limite, peu importe, ce qui comptait pour moi dans ce jeu, c’était l’investissement des joueurs sur le terrain, leur panache, leur roublardise et leur camaraderie tellement masculine, dont je me sentais exclue sans en prendre ombrage. Tout cela était finalement si enfantin, frais, aussi léger et charmant qu’une nouvelle de Sagan. Et là, je ne m’y retrouve plus. 

Vous allez me traiter de vieille réac. Mais justement, je ne le suis pas. En revanche, je suis nostalgique d’un temps qui est peut-être celui de ma jeunesse perdue.

Pour en finir, je crois que je vais faire une pause et me remettre à lire de vrais romans. De Mauriac ou de Blondin.

 

Biarritz destitué de son titre de 2006 ?

Auditionné par le Sénat dans le cadre d'une commission d'enquête sur la lutte anti dopage, Laurent Bénézech, ancien joueur de Toulouse et du Racing a notamment émis des doutes sur la saison 2006 du Biarritz Olympique, marquée par un titre national et une finale européenne, notant que plusieurs joueurs du club étaient alors en relation avec le sulfureux préparateur physique Alain Camborde.

Le Président de la Ligue a saisi l'occasion au vol. S'inquiétant de  l'ambiance délétère de cette fin de saison, ponctuée par la vraie fausse démission de Vern Cotter, des suicides collectifs au sein de la Yellow Army et la douloureuse remise en cause par Guy Novès de la politique de recrutement de son club, Paul Goze a compris que dans l'intérêt supérieur du rugby et dans le souci de conservation de ses valeurs de joie et de bonne humeur, ces déclarations allaient lui permettre de redonner du bonheur à toute une population douloureusement affectée par son absence en finale pour la première fois depuis 92 ans.

Paul Goze se confie en exclusivité à notre correspondant à Perpignan :

 “J'ai lu les déclarations de cet excellent pilier international, dont les prouesses sur tous les terrains du monde font désormais partie de la légende de ce sport. Il ne peut donc mentir. En conséquence, j'ai décidé, malgré la longue amitié qui me lie à Serge Blanco, de déchoir le  BO de son titre de 2006 pour le donner au Stade Toulousain, perdant malheureux, dont a bien vu sur ce match qu'en ce qui le concernait, la prise de substance dopantes était du domaine de l'impossible, sauf incompétence caractérisée des médecins du club, ce que je ne peux envisager une seconde dans ce très grand club.

Nous ne pouvons que féliciter Paul Goze pour cette décision, certes cruelle pour les Basques qui ne sont pas prêts de rejouer une finale, mais qui s'inscrit dans la lutte acharnée de la Ligue contre le dopage et dans la recherche constante de la promotion du rugby bien de chez nous le vrai contre les forces de la finance et de l'étranger par le biais de la promotion d'un club qui est ce que Ce Qui Se Fait de Mieux Dans Le Monde Libre.

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Par notre envoyée spéciale, A.Martin. 

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Le Labého analyse Biarritz-Clermont (32-28)

Vive les thalassos !

Par Aguiléra,

Durant la semaine, Cotter avait déclaré que ce serait un excellent match de préparation en vue des phases finales. Les Biarrots s'étaient demandé comment interpréter ces propos : Vern les considéraient-ils comme des sparring partners de luxe ou plus simplement comme des pedzouilles tout juste bonnes à se faire pulvériser sur les murs d'Aguiléra ? La seconde hypothèse était probablement la bonne puisque, depuis le début de la saison, le BO alternait le médiocre et le pire, et n'avait même plus un seul joueur sélectionné en Equipe de France.

Bref, Ce Qui Se Fait de Mieux Dans Le Rugby Européen allait affronter Yachvili et ses copains dans une ambiance de mise à mort qui faisait tressaillir de bonheur anticipé les habitants de la Ville Voisine.

D'ailleurs, Clermont, en confiance, s'était volontairement privé de ses cadors : en sus de Parra, blessé, Fofana, Domingo, Kayser et Nalaga, excusez du peu, étaient au repos. Ce match ne serait donc qu'une formalité pour la meilleure équipe du Monde Libre.

A Biarritz, en revanche, l'avant-match avait été on ne peut plus angoissant : la défaite des Espoirs de Toulon à Anoeta ouvrait la possibilité à Clermont de prendre la première place du Top

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14, source de motivation supplémentaire pour Cotter et ses joueurs. Et surtout, en cas de défaite, le BO passait derrière l'Aviron au classement pour la première fois de la saison, perspective encore plus insupportable pour ses supporters que la branlée annoncée.

Il est donc 21 heures moins des poussières à Aguiléra ; pour la première fois depuis trois mois, le temps est sec et doux, et la pelouse praticable.

Monsieur Péchambert, arbitre du match, se présente sur la pelouse et chacun remarque son teint rose et frais et sa mine reposée : il est vrai qu'il vient de passer huit jours en Thalasso à Hendaye, suivis de cinq jours de farniente au Château de Brindos (*****).

Skréla donne le coup d'envoi sans se blesser. Le match s'emballe tout de suite, sans période d'observation.

Huit minutes plus tard, Yachvili a déjà passé deux pénalités, contre une pour Skréla.

En forme internationale (c'est pour rire), Yachvili trouve une touche à cinq mètres de l'en-but de Clermont. S'ensuit une petite merveille de jeu d'avants : Imalol capte le ballon et le passe à Dubarry derrière lui dans l'alignement, le tout dans un même mouvement. Un maul se forme, très bien organisé, et Héguy marque le premier essai du match, clair, net et sans bavures. Splendide, quand on aime ce type d'action, et c'est mon cas.

Bon, il faut dire que monsieur Péchambert, sentant un coup gagnant, avait lâché son sifflet pour pousser derrière le pack du BO, mais les caméras de Canal n'ont rien vu.

Depuis le bord du terrain, Rodriguez félicite ostensiblement ses joueurs, ce qui permet d'en déduire :

– qu'il est l'inventeur de cette combinaison,

– que ses joueurs ont reproduit en match ce qu'ils avaient travaillé à l'entraînement.

Pour la première fois depuis de nombreuses années, Lolo justifiait enfin le salaire de footballeur qatari que lui verse le BO.

Yachvili transforme l'essai et le BO mène 13-3.

Les vingt premières minutes sont donc incontestablement biarrotes : les joueurs sont entreprenants et varient bien le jeu, commettent peu de fautes et jouent dans le camp de Clermont. On se prend à rêver.

Mais Clermont reprend du poil de la bête et attaque désormais sans complexe (pourquoi en avoir contre les bouseux de la Côte ?). La défense du BO commence

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à prendre l'eau, avec un nombre hallucinant de plaquages manqués (Lagisquet, dans les tribunes, en perd ses derniers cheveux). Les centres de Clermont prennent les intervalles et Buttin est tout prêt de marquer (magnifique sauvetage de l'ailier américain, qui a été le meilleur plaqueur du BO en première mi-temps, c'est dire la faillite dans ce secteur de jeu).

Skréla passe une deuxième pénalité sans se blesser et le score revient à 13-6. Le supporter biarrot comprend que le BO est en surchauffe et à la merci d'une accélération des arrières de Clermont. Curieusement, les Clermontois ne profitent pas de cette supériorité physique et technique : très énervés, ils commettent beaucoup de fautes, qui auraient pu provoquer un carton jaune sans qu'il y ait matière à scandale. Mais prudent, monsieur Péchambert décide de garder cette arme en réserve : pour le moment, le BO mène, inutile de griller des cartouches prématurément.

Toujours est-il que les Biarrots sauvent les meubles grâce à leur lucidité (Traille sort une très belle partie au pied, soulageant ses troupes). Yachvili marque une nouvelle pénalité portant le score à 16-6.

A la 25ème, le public d'Aguiléra a l'occasion d'admirer l'immense talent de Sivivatu qui enrhume plusieurs défenseurs biarrots avant de servir un caviar à Skréla. Fiston marque entre les poteaux et transforme sans se blesser. 16-13.

Mais Skréla se fait mal dans la foulée et est remplacé par James. Il sort sous les applaudissements d'Aguiléra, qui sait reconnaître les bons joueurs, surtout quand ils sont sympas.

Yach passe deux nouvelles pénalités, dont une à la suite d'une mêlée clermontoise enfoncée. 19-13 à la mi-temps.

Petit score, et le public craint le pire pour la suite, tant Clermont montre des qualités de vitesse et de puissance.

Le premier quart d'heure de la deuxième mi-temps conforte ces craintes : dans le jeu plein champ, Clermont est supérieur. Le BO, acculé dans son camp, souffre et commet des fautes. James marque une pénalité (19-16). Puis en loupe une deuxième, celle de l'égalisation. Les Biarrots réagissent, mais gâchent une occasion d'essai. Nakaitaci aussi.

La pression se renverse : deux fautes coup sur coup des Clermontois en touche font hurler le public d'Aguiléra, qui réclame le carton. Monsieur Péchambert les rassure avec un petit sourire. Patience, patience, semble-t-il dire.

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Vers la 60ème, c'est au tour des Biarrots de commettre une double faute : Lund ne se sort pas d'un regroupement et surtout, Synaeghel fait admirer au public ses qualités de plongeur, à défaut de montrer qu'il a des neurones. Nouvelle pénalité d'égalisation, encore manquée par James.

Biarritz défend plutôt intelligemment, en tout cas bien mieux qu'en première mi-temps, tandis que Clermont continue à commettre des fautes. Yachvili passe une nouvelle pénalité : 22-16.

A la 67ème, magnifique essai entre les poteaux de James, qui conclut un à toi-à moi avec Buttin 22-21. James transforme et Clermont prend le score pour la première fois de la partie (22-23).

Cinq minutes plus tard, coup de tonnerre sur Aguiléra avec un nouvel essai de Clermont marqué par Zirakashvili. La vidéo permettra de constater que cet essai est entaché au départ d'une faute grossière de Bonnaire, rentré sur le côté du regroupement, ce qui en toute logique aurait dû entraîner l'invalidation de l'essai et une pénalité pour le BO. Mais monsieur Péchambert regardait ailleurs, du côté d'une charmante supportrice déléguée par ses camarades supporters pour lui faire de l'oeil (à Biarritz, on ne recule devant rien pour mettre toute les chances de son côté, c'est la Blanco touch).

Serge Blanco s'énerve dans la tribune. Il appelle son comptable et lui demande de préparer les notes d'hôtel et de restaurant de monsieur Péchambert.

22-28 pour Clermont, car James loupe la transformation.

Tout le monde s'attend désormais à voir Clermont dérouler son rugby avec une défaite infâmante à la clé pour le BO, d'autant que les joueurs biarrots payent physiquement leur débauche d'efforts et que le banc de Clermont, notamment Cudmore, a apporté sa plus-value.

C'est alors que Benoît Baby récupère un ballon sur les 50 mètres et prend tout le monde de vitesse avant d'aplatir un superbe essai. Bon, il vrai que monsieur Péchambert, conscient de sa bévue sur le troisième essai de Clermont, a dans un bel élan plaqué trois défenseurs pour dégager le chemin du Biarrot, mais les caméras de Canal regardaient ailleurs.

Yachvili transforme : 29-28 pour le BO, qui repasse devant.

A la 76ème, monsieur Péchambert sort comme promis un carton jaune pour Ti'i Paulo, coupable (ou pas) d'un geste illicite dans un maul, mais Yachvili manque la pénalité. Le suspense est insoutenable pour le public.

Monsieur Péchambert, compréhensif, décide de mettre fin aux affres des supporters biarrots : à la 79ème, il siffle une mêlée pour le BO, à la suite d'un en avant imaginaire de Bonnaire. Le pack biarrot comprend que c'est le moment ou jamais de se sortir les doigts, et enfonce la mêlée clermontoise. Pénalité pour le BO.

Nous sommes à la 79ème minute et, avant de taper la pénalité, Yachvili prend le temps de déguster une tasse de thé bien méritée, accompagnée de muxus au chocolat qu'il partage gentiment avec monsieur Péchambert. A la 80ème, il s'élance, ça passe et c'est la fin du match. 32-28 pour le BO. Les journaux titrent sur une victoire de prestige.

Mon analyse du match :

Clermont au complet aurait probablement explosé le BO, même si l'équipe présentée n'était pas dégueulasse du tout. Mais ils ont manqué de discipline et se sont obstinés, avec une certaine suffisance, à se faire des passes, ce qui n'a au final donné que deux essais. Le BO a donné le maximum de ce qu'il pouvait faire: très bon en conquête, beaucoup moins bon dans le maniement du ballon, pas mal du tout au pied. Mais la victoire n'est pas volée : Clermont n'a mené au score que pendant cinq minutes, et leur troisième essai n'aurait jamais dû être accordé. Certes, James a loupé huit points au pied, mais Yachvili a aussi failli sur deux pénalités.

Les Biarrots :

Quand les vieux jouent à leur niveau, tout va mieux. Yachvili a été très bon en première mi-temps, alternant jeu au pied et à la main, sortant rapidement les ballons. Mais surtout, et c'est sa marque de fabrique, il a mis les points qu'il fallait quand il le fallait, notamment sur la transformation de l'essai de Baby. Quand il a flanché physiquement en deuxième période, Faugeron a choisi de sortir Barraque pour mettre Lesgourgues en 9 et placer Yach en 10. Une Lièvremont quoi. Imalol a été excellent en touche et le pied de Traille n'a pas fléchi, à une exception près. Dans l'ensemble, le pack a été très bon. En revanche, les lignes arrières ont souffert de la comparaison avec les Clermontois, en défense et en attaque. Seul Baby a brillé, sur son essai certes, mais surtout pour ses coups de pieds de renvoi ultra-précis, qui ont semé à plusieurs reprises la pagaille chez les Clermontois. Peut-être que la confiance que lui voue Faugeron et le fait d'enfin jouer à son vrai poste vont relancer sa carrière. C'est tout le mal que je lui souhaite.

Les Futurs Champions de France et d'Europe

Devant, Bonnaire et Pierre ont montré des gestes d'agacement un peu surprenants. La mêlée a été globalement dominée par le BO et la touche a fait jeu égal (si on fait abstraction des fautes). Derrière, bon, Clermont a impressionné, avec un Rougerie grand capitaine. Et quand on pense aux absents… Mais on relèvera quand même le grand retour de Calamity James face aux poteaux. Si Skréla était resté sur le terrain, peut-être que…

Bon, tout cela n'a finalement aucune importance, ni pour Clermont, qualifié sur les deux tableaux, ni pour le BO qui n'a plus rien à perdre ou à gagner. Juste un bon match de rugby, pas de quoi s'énerver, hein, les supporters clermontois. Je veux bien comprendre que vous soyez vexés de perdre face aux clampins du Rocher de la Vierge, mais souvenez-vous que le match aller avait été serré aussi. Bonne chance pour la suite. Vous avez une superbe équipe.

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Pourquoi la France va gagner la Coupe du Monde 2015.

C’est écrit.

 

Par Aguiléra

 

« Putain, encore trois ans, mais jamais nous n’avons été aussi proches. »

« De quoi parles-tu, Serge ? »

« Nous avons fait notre meilleure tournée d’automne depuis longtemps : les Aussies, les Argentins et même ces barjots de Samoans dans un match que nous aurions perdu en temps normal. Seuls les Blacks ont fait mieux que nous, mais nous savons bien qu’ils brillent surtout en matchs amicaux, »

« Alors ? »

« Alors, je dis que tous les signaux sont au vert. Nous allons gagner la Coupe du Monde en Angleterre. »

La phrase résonne comme un coup de tonnerre dans la salle pourtant feutrée des Barbarians, dans l’hôtel de Serge Blanco à Brindos : feu de cheminée, lumières tamisées, fauteuils clubs en cuir patiné, tables basses, plaids écossais, trophées et photographies jaunies aux murs. L’atmosphère, jusque-là détendue, s’électrise d’un coup.

Les participants à la réunion forment un aréopage des décideurs du rugby français : outre Serge Blanco, participent Paul Goze, Pierre Camou, Serge Kampf, Fabien Pelous, et Bernard Lapasset, bref, du lourd, au propre et au figuré.

Serge Kampf prend la parole : « Serge, je veux bien admettre que nous avons fait une jolie tournée, mais bon, dans trois ans, quel sera l’état des troupes, les jeunes auront-ils confirmé ? Les Black sont encore bien au dessus et il nous manque toujours cette constance nécessaire au plus haut niveau ».

Blanco : « J’ai une certaine expérience, qui m’a fait comprendre que le trophée mondial est toujours attribué non pas à l’équipe qui le mérite le plus, ce qui n’a d’ailleurs aucun sens en sport, mais selon des critères souvent politiques . Rappelle-toi : l’Afrique du Sud en 1995 et la Nouvelle Zélande l’an dernier. Dans les deux cas, l’équipe qui recevait se devait de l’emporter pour préserver la stabilité politique de son pays, même si l’enjeu était tout de même moins important en Nouvelle Zélande où seuls les moutons sont assez nombreux pour organiser des manifestations d’envergure.

D’autre part, les trois nations majeures du Sud ont gagné la Coupe du monde. Au Nord, seule l’Angleterre a été sacrée. La France n’a jamais gagné alors que la Coupe de 2007 lui était promise. Bon, il faut dire que nous nous étions singulièrement compliqués la tâche en reconduisant un sélectionneur fan de Sarko et de l’UMP.

Enfin, la France a provoqué une sympathie presque planétaire lors de la finale perdue 2011. Donc, c’est à notre tour. Il faut capitaliser là-dessus. A nous de faire en sorte que l’équipe soit à la hauteur et que les contraintes extérieures soient sous contrôle. »

Pierre Camou gémit : « Mais Serge, tu sais bien que les clubs ne cessent de nous mettre des bâtons dans les roues. Chaque rassemblement du XV de France donne lieu à des négociations sans fin sur l’indemnisation, la mise à disposition. L’Equipe de France n’est plus la fierté du rugby français. Pour eux, seuls les clubs ont une légitimité parce qu’ils ont la puissance financière. »

Blanco : generic viagra online « Bon, on va mettre le rugby pro entre parenthèses pendant trois ans. J’ai mon plan. Comme vous le savez tous, je prends la suite de Pierre à la tête de la Fédé dans deux ans. »

Bernard Lapasset : « Euh Serge, il y a des élection quand même. »

Blanco : « Des quoi ? Bon, moi à la Fédé, Paul à la Ligue, ça va éparpiller grave. En gros, nous avons deux ou trois gros clubs fournisseurs d’internationaux qu’il faudra surveiller. Les autres, pas de soucis, ils sont trop fiers quand il ont un ou deux joueurs en sélection et ils acceptent sans problème de s’en priver, hein Paul ? »

Paul Goze : « Oui, Serge. »

Blanco : « Donc, deux cibles privilégiées : Toulouse et Clermont. Toulouse, on est dans le dur : Bouscatel et Novès se prennent pour une réincarnation des cathares persécutés par l’Inquisition et le Roi de France. Aussi, à la moindre déclaration publique de Guy sur les doublons, le calendrier infernal ou ses joueurs blessés à cause du XV de France, je propose de lui envoyer un gros bras sans emploi ni scrupules, tiens Kelleher par exemple, pour lui faire comprendre qu’à la première allusion indélicate sur la Fédé ou l’EdF, il pourrait souffrir dans sa chair. »

Bernard Lapasset : « Mais enfin Serge, mais ce sont des méthodes de voyou ! »

Blanco : « Contrairement aux idées reçues, le rugby est un sport de voyous et de tricheurs et c’est ce qui fait son charme. De toutes façons, la fin justifie les moyens comme je l’expliquais à Lux lors du dernier tirage des poules de la H Cup. Novès est très courageux, mais quand un gros bras lui aura décrit la manière dont il va lui arracher les trois doigts qu’il utilise pour demander à ses gonzes de tenter la pénalité, il va y réfléchir à deux fois. Quant à Bouscatel, je me charge de lui expliquer que j’ai des relations dans tous les milieux, ce qui serait de nature à favoriser ses projets dans l’optique d’une reconversion professionnelle bien méritée. La mairie de Toulouse vaut bien une messe et du coup, il laisse la place libre pour Novès. Le billard à trois bandes, j’ai toujours aimé.

Pour Clermont, ce sera plus simple, ce sont des mecs qui n’osent pas trop la ramener. C’est dans leur nature d’Auvergnats besogneux et il faut dire que dix finales perdues, ça calme. Non, je vais leur promettre une sélection systématique de Parra dans le XV de départ de tous les matchs à venir de l’Equipe de France, ce qui évitera au merdeux de nous sur-jouer sa nervous breakdown bi-annuelle et de se consacrer à son club.

Pierre Camou : « Reste tout de même Boudjellal, il y a quelques bons jeunes sélectionnables à Toulon. »

Blanco : « Bon, j’ai mon idée là-dessus. Que cherche Boudjellal par dessus tout ? Un titre de Champion de France. Comme vous le savez, j’ai des relations plutôt privilégiées avec tous les arbitres français et je vais lui offrir le bouclier. Il aura même le choix de son sparring partner en finale, Clermont au hasard. Je lui demanderai juste d’ordonner à ses joueurs de respecter l’intégrité physique de Parra. Après ça, les discours de Boudjellal sur les vieux schnocks du rugby français seront oubliés, hein Paul ? »

Paul Goze : « Oui, Serge »

Fabien Pelous : « Ok, tu neutralises les présidents, mais il faut aussi s’occuper de l’équipe et trois ans c’est long, Il y aura les blessures, les méformes, les contrôles antidopage de Huget, les pétages de plomb de Fritz, Nyanga qui bouffe toute son énergie au moment des hymnes, un clash entre Laporte et Michalak, qui repart en

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Afrique du Sud. Papé peut même se convertir au bouddhisme et à la non-violence, tout peut arriver. »

Blanco : « J’ai toute confiance en Saint-André, Lagisquet et Bru pour gérer les joueurs. Le premier est un malin, il s’occupera des égos, le deuxième est un technicien sans concession, et le troisième un combattant hors pair, proportion idéale entre les hommes.

Pas comme le précédent, ce Bisounours qui pensait diriger un camp de scouts. De toutes façons, avec Fabien, on les surveillera, hein Fabien ? »

Fabien Pelous : « Oui, Serge. »

Blanco : « Ah, au fait, plus de sélection pour Jean Didréal : il est hors de question que ce morveux me passe devant au nombre d’essais marqués en sélection. Vous verrez ça après ma mort, si je meurs un jour. On fera croire à Guy que c’est une concession que nous lui faisons. Et bien sûr, je garde le Yach, il sera trop

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vieux en 2015, et il m’est bien utile à Biarritz. »

Fabien Pelous, Pierre Camou, Paul Goze, Bernard Lapasset et Serge Kampf : « Ok, Serge. »

Blanco : « Bon, des suggestions …. Ou des critiques (non, là, je rigole) ? »

Bernard Lapasset : « Je ne suis pas si optimiste : nous avons certes de bons joueurs, mais aucun n’atteint le niveau technique et physique des joueurs du Sud. »

Blanco : « Tu ne m’as pas compris : ce ne sera pas sportif, ce sera politique. Si nous arrivons à monter une équipe taillée pour aller en finale, et ça on l’a déjà fait avec des clampins, la Coupe sera pour nous. Pour une fois, Bernard, tu feras entendre la voix de la France dans les instances internationales. »

Bernard Lapasset : « Mais enfin, Serge, ça ne marche pas comme ça ! »

Blanco : « Ah bon, tu as vu Invictus et tu penses que l’Afrique du Sud a gagné seulement grâce au beau sourire encourageant de Nelson Mandela et aux qualités morales exceptionnelles de François Pienaar ? Non, tu dois d’ores et déjà engager un processus de lobbying, rencontrer les arbitres internationaux, leur rappeler la prestation honteuse de leur collègue Joubert qui a privé la France d’une victoire méritée. Tu dois leur présenter la prochaine finale comme une compensation nécessaire, c’est un concept qu’ils maîtrisent très bien. Enfin, je t’autorise à leur faire miroiter des séjours d’un mois dans un hôtel 5 étoiles au Pays basque en été, je me dévouerai, j’ai l’habitude.

D’ailleurs, sachant que gagner une Coupe du Monde est bon pour le moral d’une nation et son redressement productif, je me propose d’envoyer à Arnaud Montebourg une invitation en loge pour le prochain match de l’EdF en même temps qu’un CD de mes essais en matchs internationaux. On ne sait jamais, s’il est toujours en poste dans trois ans, il nous débloquera peut-être une petite enveloppe pour financer les menus présents que nous offrirons aux arbitres. Il ne pourra pas donner décemment moins d’un million d’euros après avoir vu mes essais. »

Paul Goze : « Montebourg, ce Bolchevick !!!!! »

Blanco : « Paul, le rugby est neutre. Les politiques peuvent toujours nous être utiles quelque soit leur orientation. Par exemple, je n’ai rencontré Sarko qu’une seule fois dans ma vie (ce qui fait de moi un personnage pitoyable à côté de Laporte, ah ah), et bien, j’en ai profité pour faire débloquer un prêt bancaire qui coinçait un peu. »

Serge Kampf : « Mais, Serge, il fallait me demander »

Blanco : « J’ai suffisamment abusé de ta générosité, comme tout le rugby français d’ailleurs. »

Bernard Lapasset : « Mais enfin, Serge, pourquoi compromettre ta réputation pour un titre qui ne te profitera pas ? »

Blanco : « Compromettre ma quoi ? Ecoute, j’ai été un des meilleurs joueurs de mon époque, mais j’ai perdu une finale de Coupe du Monde et je n’ai jamais été champion de France. En 1991, les Anglais avait placé un contrat sur ma tête. Pour moi, gagner la Coupe là bas serait la plus belle des revanches. Après ça, j’arrête le rugby et je me consacre ma famille et à mes affaires. «

Serge Kampf : « Je n’y crois pas trop. »

Blanco : « En tout cas, c’est ce que j’ai promis à ma femme. Mais bon, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. »

La réunion se termine dans un éclat de rire général et on sabre le champagne en prévision de la victoire future. Ce soir là, à Brindos, des hommes ont rêvé.

Aguiléra analyse BO – Stade Montois

Honneur au LEADER du Top 14.

Par Aguiléra

Premier match de la saison pour le BO, à domicile et contre le promu : j’entends déjà les ricanements malveillants de certains, mais non, Serge Blanco n’a plus aucune mainmise sur le logiciel du calendrier des rencontres, même s’il avait tenté de le voler en quittant la Présidence de la Ligue.    

Match piège, ont répété les entraîneurs durant toute la semaine. Dans les éléments de langage du rugby, ça veut dire que si tu le perds, tu passes pour une grosse bouse pour le reste de la saison. Toutefois, le BO, fidèle à ses excellentes habitudes (suffisance et je m’enfoutisme) a bien failli laisser échapper un point de bonus offensif qui lui était promis par tout amateur de rugby un peu au fait de la différence de niveau entre le Top 14 et la D2. 

Au moment du coup d’envoi, la chaleur était étouffante et le stade s’offrait un lleno habituel en cette période estivale : figurez-vous que les touristes sont persuadés, les pauvres, que le BO est une équipe de rugby genre Toulouse ou Clermont et qu’ils vont voir un spectacle de haut niveau. En tout cas, Biarritz reste un club de réputation internationale (je rigole) puisque mes voisins de stade étaient Russes à ma gauche et Espagnols à ma buy cheapest cialis droite. Bref, un public de connaisseurs. Côté people,  notre ministre des finances, client habituel d’Aguilera en été, avait zappé le dress code : tout vêtu de blanc avec un foulard rouge, il avait visiblement confondu la première journée du championnat avec les fêtes de Bayonne ou de Dax. 

Le match

Le BO démarre en trombe et nous offre vingt minutes d’un excellent rugby (tout arrive) conclu par deux essais de bonne facture (Traille et Balshaw). Les avants avancent (chouette), les arrières déroulent, on sent MdM, qui subit les impacts, au bord de la rupture selon l’expression consacrée par nos excellents commentateurs de la télévision publique. Pause hydratation. C’est ici que je pose la question : que boivent les joueurs pendant cette pause ? En tout cas, au vu de ce qui allait suivre, les Montois ont dû carburer au Red Bull et les Biarrots à la verveine.

En effet, les vingt minutes qui vont suivre verront une révolte de Montois entreprenants et dominateurs en mêlée, devant des Biarrots apathiques, individualistes et visiblement ailleurs. Cette domination ne se concrétise pas toutefois au score (18-3 à la mi-temps), mais le spectre d’une victoire médiocre se dessine. A la reprise, les Montois persistent dans leurs belles intentions de jeu et dominent toujours en mêlée. Un essai de Lauret ne les décourage pas et ils finissent pas marquer en puissance (Ricaud) après cinq ou six pénalités sifflées contre le BO à cinq mètres de sa ligne (phase de jeu où nous avons eu le plaisir de retrouver Dimitriiiii, entré en cours de jeu, en pleine possession de ses moyens rugbystiques : contestation des décisions arbitrales, actes d’anti-jeu et j’en passe).

L’essai est transformé et le score passe à 28-10 à la 78ème minute. Mais surtout, le bonus offensif échappe au BO. Les supporters sont catastrophés et les touristes s’ennuient vaguement, se demandant pourquoi ils ne sont pas restés à la plage ou se bécotant pour passer le temps. Mais il ne faut jamais enterrer trop vite le BO : à la 80ème minute, pénaltouche et superbe essai d’école en première main (Benoît Baby, oui oui). Score final : 35-10. Joie dans le stade d’autant que Bayonne est sur le point de perdre à

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Jean Dauger (le speaker du stade nous a tenus  régulièrement informés de l’évolution du score).  Les touristes se réveillent, photographient et applaudissent à tout rompre Imanol qui ne jouait pas, mais qui s’est bien montré après le match, Dimitriiii  fait une capture d’écran du classement du Top 14 pour la montrer plus tard à ses petits-enfants. Tout baigne, la saison est bien engagée.

Les joueurs

Le BO : 

Equipe prétentieuse qui pensait marquer 50 points au SM en relançant systématiquement de ses 22 et en oubliant le jeu au pied et dans l’axe. Ils ont joué contre nature quoi … 
Devant, Taele a impressionné par sa puissance. Thion … Bon, Thion, quoi La première ligne a peiné (Barcella a décidément du mal à revenir) ce qui pourrait être inquiétant. La troisième ligne toute entière est à  féliciter, notamment un Lakafia en pleine forme.

Derrière : Lesgourgues, excellent éjecteur, dynamise le jeu, mais a montré des lacunes dans la gestion de son équipe au moment où il aurait dû resserrer ses avants. Yach, c’est le contraire : il ralentit le jeu mais à la fin, ça paie. Peyrelongue, impeccable. Barraque a montré toute sa classe au centre puis à l’ouverture (je pense qu’André Boniface a dû apprécier), outre ses qualités de buteur. Les ailiers (l’Américain et le Gallois) ont été bons. En dessous : Balshaw a fait un mauvais match mais je lui pardonne parce que c’est le meilleur ami du mari de la petite-fille préférée de la Reine d’Angleterre et que je suis très snob. Traille beaucoup trop personnel, style je garde le ballon parce que je vais mystifier la défense adverse à moi tout seul. Et bien non … 

Le Stade Montois :

Même si les Biarrots ont joué à l’envers pendant soixante minutes ou presque, on sentait bien que chaque fois qu’ils accéléraient le jeu, les Montois étaient perdus. Ils ont d’ailleurs pris trois cartons jaunes en deuxième période, signe d’une fébrilité certaine. En revanche, dans le secteur du combat et de la mêlée, rien à dire, ils étaient présents. Dans le jeu, bon, on sait jouer au rugby à Mont-de-Marsan et on a assez de panache pour prendre des risques, mais c’est dans la vitesse d’exécution et les impacts que la différence s’est faite. Ce sont les limites de l’équipe promue : d’excellents joueurs de Pro D2 mais trop justes physiquement pour rivaliser (sauf peut-être Ricaud). Et ce n’était que le BO. Le SM est une équipe que j’aime énormément, mais je pense qu’il ne va pas beaucoup gagner cette saison. C’est dommage : Mont-de-Marsan est une de ces rares équipes qui ne tue jamais le jeu et qui mourra les armes à la main au nom d’une certaine philosophie du rugby. Ils ne sont pas pour rien les héritiers des frères Boniface. Et ne leur parlez pas avec commisération de leur budget ridicule,  il vous répondront en riant que l’argent n’est pour rien dans leur belle aventure et que c’est déjà sensationnel de gagner 4.000 € par mois pour vivre sa passion. Vive le rugby landais.

Et la semaine prochaine, le BO se fait poliment dégager de la première place : 

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Bilan d’une saison : le BO

On évite la relégation in extremis, on gagne une coupe décathlon et on va en H Cup. Biarritz, tu peux pas test.

Par Aguiléra

J’aime bien le BO, mais quand même : plus jamais ça. Cette saison 2011-2012 fut jusqu’au 31 décembre une lente descente aux enfers ponctuée par des branlées à l’extérieur et des défaites indignes à domicile. Rien n’allait, rien ne fonctionnait. Friables devant, maladroits derrière. Les supporters n’en revenaient pas. En ville, les mines funèbres s’affichaient et les conversations à voix basse sur un ton navré se multipliaient sur le thème : ça y est, nous sommes en D2, les Bayonnais vont encore faire les merles (il faut dire que pour un supporter biarrot, le désastre sportif ou financier d’une descente n’est rien en comparaison de ce que les voisins vont lui faire subir en terme de chambrage, chaque jour et 24 heures sur 24).

Tout le monde s’interrogeait sur l’optimisme apparent de Serge : du bluff, de l’inconscience ? A moins qu’il n’ait des infos privilégiées sur un futur Top 16, mais de toutes façons, c’était fichu pour la H Cup. Bref, tout allait mal et personne ne voyait comment redresser la barre, vu le niveau de jeu de l’équipe. Même le rédacteur du blog Côte Basque People (oui, nous ne sommes pas à Castres ou à Brive, Biarritz a un blog people) s’inquiétait des répercussions des mauvais résultats du club sur la vie nocturne de la cité.

Mais c’était compter sans les arbitres, euh… Je voulais écrire Toulon. Merci Toulon. Longue vie à Toulon, cette grande équipe injustement dépossédée du Bouclier de Brennus par une commission de discipline celtique et forcément alcoolique et une équipe coachée par un gredin sans vergogne.
Toulon aura en effet sauvé Biarritz deux fois cette saison.
La première fois, en championnat, le 31 décembre. Un stade plein, festif et animé malgré l’inquiétude générale : tout le monde savait que perdre ce match revenait à signer son arrêt de mort.
Et là, miracle. De toute évidence, Toulon avait décidé de ne pas se fatiguer dans la perspective du réveillon et a donc joué comme le ravi de la crèche, c’est-à-dire la tête ailleurs et à 3 à l’heure. Du coup, Le BO a passé la surmultipliée pour atteindre le 5 à l’heure, ce qui fut suffisant pour remporter le match. Cette victoire a apporté un regain de confiance qui, conjugué au retour en forme olympique de Dimitriii, à permis au BO de terminer 4ème de la phase retour et 9ème du championnat. Bon, côté championnat, c’était fait, mais restait la H Cup.

Non qualifié en H Cup, le BO est toutefois reversé en Amlin du fait de résultats il est vrai plutôt corrects. Blanco menace les joueurs : si pas de H Cup la saison prochaine, pas de sous, plan social, diminution autoritaire des salaires, entraînements militaires. Finis la plage, le surf, la bringue, les 4×4, les Casetas, les filles enamourées. Vous allez en baver les gars, vous allez vous taper des matchs de Challenge dans des bleds où il n’y a même pas de Relais et Château, des voyages de dix heures en bus. Serge a même menacé de refaire signer Marconnet pour encadrer et former les jeunes, ce qui a provoqué un vent de panique dans le vestiaire.

Dès lors, il n’y avait pas d’autre solution que de cravacher : le scalp des Wasps à Londres, celui de Brive à Aguiléra, et se profile la finale contre Toulon. Pour la seconde fois, l’admirable RCT (grâces lui soient rendues) sauvera la mise à Biarritz. Arrivés à Londres en ayant oublié leur cerveau en Provence, les Toulonnais se font enfumer par la maestria de Yachvili, qui a le mérite de comprendre que quand il faut donner le dernier coup de rein, ça passe souvent par lui, pas la peine de trop compter sur les copains. Match somptueux, haletant… Non je confonds avec la finale de H Cup de la saison dernière, là. En fait, un match détestable, sous la pluie et sans essai, et certains se demandent encore de quel sport il s’agissait au juste.

Peu importe, comme le dirait Novès, une finale, ça se gagne (je n’ai jamais compris le sens de cette formule péremptoire et définitive : une finale, on fait tout pour la gagner, mais il y aussi des chances pour qu’on la perde). Le BO valide donc sa l3ème participation en H Cup.
En résumé, une saison abominable qui se termine quand même sur un titre, certes de seconde zone, mais qui fait bien dans le palmarès du club. Les supporters sont apaisés, l’Aviron finit encore derrière le BO (sachez que le seul classement qui intéresse les supporters biarrot est celui qui du BO par rapport à l’Aviron. Même si deux équipes avaient dû descendre, le rang de 13ème aurait été âprement disputé).

* Conclusion :

Certes les esprits chagrins, bayonnais (normal, c’est dans leurs gènes) ou toulousains (je soupçonne chez une rancoeur persistante bien moche, à la manière de la Première Peste de France, depuis une finale en 2006), ricaneront sur la magnanimité avec laquelle le BO est arbitré et les supposées largesses dont Blanco fait bénéficier les instances dirigeantes de notre beau rugby sous forme de prestations thalassothérapeutiques, hôtelières et gastronomiques. Mais que tout ceci est bas, petit, mesquin. Blanco est l’autre fils de Dieu, bande de mécréants. La bonne fortune du BO, ça ne s’explique pas, c’est du domaine du sacré, de l’intervention divine, comme le tirage des poules de H Cup ou un arbitre subitement devenu aveugle devant une faute grossière de Thion. Cette protection divine permet à Blanco de dire que le BO peut battre n’importe quelle équipe. Avec la Mano de Dios, tout est possible.
Bon, revenons maintenant sur les évènements marquants de la saison

* Les joueurs de l'année :

En number one, incontestablement Dimitriiii qui mériterait une tribune à son nom ou une statue à l’entrée du stade. Ce garçon a la faculté de gagner des matchs à lui tout seul, ce qui est quand même utile quand on a l’effectif bizarre du BO.
Après, quelques bonnes surprises chez les jeunes qui, malgré un début de saison calamiteux, ont grandi avec le retour des internationaux au bercail : Héguy, petit talonneur tonique et volontaire (et seul basque de l’effectif avec Imanol), Guyot, souvent épatant, Lauret, qui confirme, Kodela, bonne mentalité de

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pilier argentin, Gray, technique, Watremez, qui part à Montpellier. Lesgourgues et Barraque ont fait également plaisir à leurs entraîneurs. Bon, rien de transcendant, mais c’est du JIFF made in BO et ça peut progresser.

Le moment le plus incroyable de l'année : le BO qui marque un essai de 80 mètres contre Montpellier

* Le flop de l’année :

Prendre 40 points à Clermont, là, j’avoue, j’ai encore du mal à l’avaler.

* Le Lol de l’année :

Attribué à Imanol pour ses propos au lendemain de la finale de l’Amlin. Tendant la Coupe à Héguy, il prononce ces paroles qui ont mis le feu aux poudres sur le BAB : « Enfin, un Bayonnais qui remporte un titre ».

* Focus sur le derby basque :

Le match aller a vu l’intrusion sur le terrain du désormais célèbre Lulu, qui a certes mis la honte à son fiston adoré, mais qui a fait rire la France entière à part Afflelou. Après avoir pris la présidence de l’Aviron, celui-ci annonce publiquement (et pour caresser ses supporters à bout de nerfs dans le sens du poil) qu’il va saisir ses avocats (notez bien qu’Afflelou a des avocats, ça en jette) pour déposer une plainte en justice contre le BO. IL aurait dû consulter lesdits avocats avant de dire une bêtise puisqu’il n’y avait aucune base légale envisageable pour inquiéter le BO. Seul Lulu aurait pu être éventuellement poursuivi devant une juridiction de droit commun, mais il s’était excusé publiquement le lendemain du match et le président précédent avait accepté ses excuses.

Comme toujours avec l’Aviron, on montre ses muscles et ses petits poings, mais ça se finit en eau de boudin. En l’espèce, reconnaissons le sens de l’humour de certains supporters bayonnais qui ont livré au domicile de Lulu un troupeau de vaches gonflées à l’hélium, ce qui permettra à notre inénarrable padre-maquignon d’envoyer un mot de remerciements en indiquant qu’il n’avait jamais eu un aussi beau troupeau. Finalement, l’incident s’est terminé d’une manière conforme aux Valeurs du Rugby.

Valeurs du rugby qui furent aussi respectées lors du match retour. Le BO, habituellement en forme en fin de saison (il faut dire qu’ils ne se fatiguent pas trop en phase aller), avait une occasion unique d’envoyer son frère ennemi en D2. Las, des déclarations de Lagisquet et d’Imanol avant le match mirent la puce à l’oreille des supporters biarrots. De toute évidence, certains n’avaient pas envie de prendre cette responsabilité historique. Effectivement, jamais nous ne vîmes un derby basque à ce point bisounours : accolades entre joueurs, et que je te relève l’adversaire que j’ai plaqué (au match aller, je lui aurais mis une torgnole ou un coup de genou), et que je vais faire un petit tour dans les vestiaires adverses, et que je signe des autographes aux petits enfants bayonnais… Bref, victoire de l’Aviron et bonus défensif pour le BO, tout le monde était content. La meilleure recette de la saison pour les deux clubs est de nouveau assurée pour la saison prochaine. Et puis, ils aiment tant se détester.

* L’arnaque de la saison :

Il fallait bien sanctionner l’invasion du terrain d’Aguiléra par cette horde de supporters haineux, euh non, par Lulu. Donc, un match de suspension pour Aguiléra. Le BO fait un appel dilatoire, uniquement pour éviter de recevoir Toulouse sur terrain neutre. La sanction est confirmée et le BO reçoit l’UBB à Dax, à quarante kilomètre d’Aguiléra. Pour ceux qui ne le savent pas, entre Dax et le BO, c’est du sérieux. Cent ans d’amitié rugbystique avec échange de joueurs, d’entraîneurs, matchs de gala. Et les mêmes couleurs. Donc, un samedi de mars presque caniculaire, une meute de supporter biarrots, en manque de déplacements à Anoeta, prend la route de Dax. Ils sont accueillis par leurs copains dacquois qui les accompagnent au stade. L’UBB pensait jouer sur terrain neutre, le stade était rouge et blanc et l’ambiance digne d’un quart de finale d’H Cup. Dimitri (en congé de l’EDF…) survole les débats et Biarritz gagne avec le bonus offensif. La faute de Lulu n’aura donc eu aucune conséquence fâcheuse pour le BO. Il y a une justice en ce bas monde pour les négociants de bestiaux partenaires de clubs de Top 14.

* Et l’avenir ?
Le BO pourra toujours compter sur la protection divine du vrai père de Blanco. Par définition, pour des siècles et des siècles. Ses joueurs sont des anges nimbés d’or. Ses entraîneurs, de sages prophètes. Rien ne peut leur arriver. Ils traversent les saisons comme Moïse la Mer Rouge. Inclinez-vous devant tant de grâce. Amen.

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La finale du Top 14, mieux qu'une balade sur la plage un soir de juin.

Quand même une supportrice du Bého s’ennuie, c’est qu’on a passé le point de non retour.

Par Aguiléra,

Nous avons (en fait « j’ai », c’est un pluriel de majesté) probablement assisté à la finale la plus ennuyeuse depuis fort  longtemps, mais positivons tout de même, et cherchons les raisons pour lesquelles nous avons bien fait de nous affaler sur un canapé un après-midi de juin alors qu’une promenade au bord de la plage nous tendait les bras (si tant est qu’une promenade puisse tendre les bras).

Raison n° 1 :  Jamais une promenade au bord de la plage un soir de juin ne m’aurait procuré le sentiment purement jouissif que Novès peut en toute impunité bouleverser la composition de son équipe à dix minutes du début de la finale du plus beau championnat du monde pour remplacer un demi d’ouverture limité et soi-disant migraineux par un All Black en pleine bourre. Si de vrais migraineux me lisent, ils savent qu’il y a une différence entre un léger mal de tête qu’un Doliprane et une tasse de café guérissent en dix minutes et une vraie migraine qui vous cloue un type au lit et dans le noir pendant plusieurs heures.  Bon, Novès n’a quand même pas osé les règles douloureuses (mais je suis sûre qu’il y a pensé histoire de se foutre encore plus de la gueule du monde), Mais ce n’est pas grave. Même si une quelconque autorité pensait à lui demander des comptes, le Grand Sachem  a d’ores et déjà annoncé qu’il a un certificat médical (« Docteur du club, j’ai très mal à la tête, j’ai besoin d’un certificat pour sécher la finale de Top 14 » « Mais oui, mon petit Yoyo, Guy m’en a déjà parlé »). Les Harlequins sont des rats, mais là, pour le coup, ils ont trouvé leur maître.

Raison n° 2 :  Jamais une promenade au bord de la plage ne m’aurait appris que le Grand Stade Toulousain, 18 coupes d’Europe et 46 Brennus, a quand même besoin d’utiliser des petites manoeuvres minables pour déstabiliser un adversaire qui ne partait pas favori ou pour se rassurer. Exactement comme un vulgaire entraîneur de club de Fédérale 3  arrosant son terrain la nuit précédant un match avec la complicité des pompiers locaux. Bon, ça casse le mythe mais c’est toujours très sain de déboulonner les idoles.

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Raison n° 3 :  Jamais une promenade au bord de la plage ne m’aurait confirmé que, comme les copains, quand il s’agit de gagner une finale, le Stade Toulousain n’hésite  pas à jouer salement : défi physique, tampons dévastateurs (Midol copyright), mêlées, chandelles,  pénalités ad nauseam….. A vous décomplexer un supporter du Biarritz Olympique encore traumatisé  par la finale de l’Amlin Cup.

Raison n° 4 :  Jamais une promenade au bord de la plage n’aurait compensé l’interview surréaliste de Mourad contre les pontes du rugby qui se liquéfient et vont bientôt se p.….r dessus. Donc, pas d’autre alternative pour la Ligue et la Fédé que de rétablir la peine capitale spécialement  pour le président du RCT. Mais dans sa version vintage. Le supplice du pal et l’écartèlement, au Stade de France, devant tous les supporters du RCT déportés pour l’occasion. Revol lira la sentence, Blanco officiera en tant que bourreau. Gore, mais dissuasif pour tous les présidents de clubs qui auraient des velléités de révolte ou de modernité.

Raison n° 5 :  Jamais une promenade au bord de la plage ne m’aurait fait réaliser à quel point Florian Fritz est non seulement un coffre à ballons, mais aussi un joueur détestable dans son comportement. Or ça fait toujours du bien de détester un joueur toulousain ; d’ailleurs, ça marche aussi avec Novès. Et avec Servat, joueur brutal, bas du plafond et surcôté. Mais pas avec Dusautoir  : comment détester une huître ?

Raison n° 6 :   Jamais une promenade en bord de mer ne m’aurait procuré le sentiment diffus mais prégnant que pour voir du rugby à XV, et contrairement à une légende urbaine assez largement répandue, le mieux est d’aller en Prod D2, dont le championnat a livré une phase finale pleine de fraîcheur, d’audace et d’allégresse, avec des essais d’ailiers, oui, oui, tout arrive. Bravo aux quatre équipes concernées et à leurs entraîneurs, pour qui l’enjeu n’a jamais tué le jeu, comme on dit sur Canal Plus. Au fait, la saison dernière, Matanavou jouait à Mont de Marsan et éblouissait les foules. Aujourd’hui, il est champion de France sans avoir touché un ballon en finale.    

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Le Festival de Cannes de la Boucherie

La Boucherie récompense une saison longue, chiante et parfois ultra-violente, comme un bon film de Michael Haneke.

Par Aguiléra,

(avec l'assistance d'Ovale Masqué)

A l’issue de la saison régulière du Top 14, riche en émotions diverses et variées, la  Boucherie a décidé d’organiser son festival avec un vrai palmarès. Après tout, le  Festival de Cannes, c’est maintenant. Donc, récompensons les équipes, les matchs, les entraîneurs et les  joueurs.

  • Palme d'or

C'est le prix le plus prestigieux du Festival de la Boucherie, décerné au meilleur match de la saison. Il est bien entendu attribué en fonction des qualités artistiques, mais aussi, il faut bien l’avouer, de certaines pressions extérieures au jury. En gros, si on ne le décerne pas à Toulouse chaque année, le lobby des supporters capitolistiques fera en sorte que le Festival de la Boucherie soit annulé à jamais pour défaut de patriotisme et atteinte au moral de la nation et Guy Novès nous attendra un soir dans le parking, dissimulé derrière un masque de vampire avec une machette à la main. Donc, n’écoutant que notre courage, et après en avoir délibéré, la Palme d’or de la Boucherie est attribuée au match Toulouse-Racing ou Toulouse-Montpellier ou tout autre match où Toulouse a laminé les quinze pauvres mortels qu’ils affrontaient (Bon, heureusement que le prix ne concerne pas la HCup, parce que là, même avec des menaces, on aurait eu de mal).

Privilège du meilleur joueur du monde : Thierry Dusautoir gagne le droit de se taper la Princesse Leïa et sa soeur.

  • Palme d'or du court-métrage

Habituel mal-aimé du public, le court-métrage est pourtant un exercice difficile. Le jury, dans son immense mansuétude, décide de décerner ce prix à l’Aviron Bayonnais qui, sur vingt-six matchs, n’a réellement joué que les quatre derniers dont deux à l’extérieur, a empoché quatorze points et a réussi à se maintenir in extremis. Bravo à eux. Mais attention, le court-métrage, c’est bien, mais à condition d’en sortir. Et le BO n’ira pas toujours jouer un match amical à Jean Dauger.

Mike Phillips interprétant « le mec torturé qui a le regard perdu dans l'horizon » (meilleur rôle de Sean Penn)

  • Grand prix du jury

Le Grand prix du jury est le second prix le plus prestigieux du Festival. Il est attribué à Clermont, parce qu’après Toulouse, bon, y’a plus vraiment le choix.

  • Prix du jury

Le Prix du jury est remis à une équipe appréciée globalement par le jury. En gros, un succès d’estime.

Plusieurs critères sont pris en considération : la qualité du jeu, le fair-play des joueurs, la discrétion du président et de l’entraîneur, le faible nombre de cartons rouges et jaunes et de sanctions disciplinaires, l’élégance des supporters. Donc, tout ce qui fait de ce sport un concentré des valeurs sportives. Le Noble Game, quoi. Mais voilà, on a eu beau chercher, on n’a pas trouvé d’équipe de Top 14 répondant à ces critères. Donc, par défaut, le prix est attribué conjointement à l’US Dax et à la Rochelle, parce que le Top 14, c’est qu’une bande de chacals. Puis finalement on fait un peu comme à Cannes quand ils remettent un prix à un film tourné dans un pays du tiers monde histoire de se donner bonne conscience.

« La ProD2 c'est rien que de l'amour ! » (Patrick Sébastien, cheapest cialis

000; text-decoration: underline;”>réalisateur de cinéma)

  • Prix international

A l’unanimité, ce prix est décerné à Toulon qui a réussi en Top 14 à ne jamais aligner une équipe comprenant moins de 98 % de joueurs étrangers. Le Festival se devait d’honorer  une équipe qui a réussi à intégrer des joueurs venant de tous horizons dans le respect de leurs différences et de leurs particularités capillaires.

  • Prix d'interprétation masculine 

Ce prix récompense le meilleur acteur de l'année. A l’unanimité également, il est attribué à Mourad Boudjellal dont les tirades enflammées ont séduit le grand public, même s’il a été boudé par la critique. Mourad a impressionné les foules par la qualité de ses réparties et son vocabulaire fleuri et imagé. Un immense acteur est né.

Son meilleur rôle, ça reste Gollum dans le Seigneur des Anneaux.

  • Prix d'interprétation féminine

Co-décerné à Fabien Galthié,  Guy Novès et Pierre Berbizier pour leurs touchantes prestations de Petits Choses accablés par les éléments contraires : la Coupe du Monde et le Tournoi, les doublons, l’arbitrage non-professionnel, la Ligue et la Fédé. Ils ont su faire pleurer dans les chaumières, exercice plus difficile qu’on ne le croit. Ils ont certes agacé la critique par une certaine facilité et leur capacité à constamment sur-jouer les situations, mais c’est du cinéma populaire de bon aloi.

Guy Novès, une tragédienne dans la droite lignée d'Isabelle Adjani.

  • Le Prix de la mise en scène

Ce prix récompense le meilleur réalisateur de l'année.  Il est attribué à Rodrigo Roncero  et à Sylvain Marconnet qui ont réussi à nous faire croire le temps d’une fin de saison que ce sont de chics types que le monde du rugby et leurs adversaires regretteront toujours.

Ne vous méprenez pas : Sylvain Marconnet pleure car il a vu Damien Traille tenter une passée sautée.

  • Le Prix du scénario

Encore un doublon.  Ce prix est décerné à :

1) Brive, qui a réussi à descendre sans avoir jamais été en position de relégable avant la fin du championnat

2) Biarritz, qui a passé les trois quarts de la saison en position de relégable, en attendant, les doigts de pied en éventail, que Yachvili leur sauve la mise.

  • Prix de la première œuvre

Attribué à l’unanimité à L’Union Bègles Bordeaux qui a prouvé que sans moyens financiers, sans un Président ou un entraîneur grande gueule, sans mettre la pression sur les arbitres ou sur les médias et en pratiquant un rugby agréable, on peut se maintenir dans le championnat le plus racaille du monde. Chapeau l’artiste.

Par contre, tenter de pécho avec le sweat tout pourri de l'UBB sur la Croisette, ça c'est un autre défi.

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