Le Rade'Labo analyse Toulon-Bayonne (59-0)
par Jonny WillKillSoon

  • 29 October 2012
  • 7

Par Jonny WillKillSoon,

Et oui le Rade’Labo comes back. Pourquoi cette absence ? Pourquoi ce

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mutisme ? Nous voilà au sommet de la France, de l’Europe et du monde et nous ne donnons plus signe de vie. Maintenant ce ne sont plus les aigris campagnards français qui nous crachent à la gueule mais bien toute l’Europe (plus quelques Australiens qui n’ont toujours pas digéré l’affaire Sonny Bill Williams) : l’apothéose pour Mourad Boudjellal, la prophétie de Bernard Laporte va se réaliser et nous réaliserons le doublé de l’impossible ! Non je déconne, on a toujours Pierre Mignoni dans le staff, faut pas l’oublier !

Non honnêtement, soyons pragmatiques quelques secondes, il est impossible d’écrire toutes les semaines en faisant de l’auto-fellation comme on aurait dû le faire ces 4 dernières semaines. Ovale Masqué y arrive mais nous n’avons pas son talent (et nous avons toutes nos côtes), les supporters du Stade Toulousain y arrivent mais nous n’avons pas leur ego et les supporters de Clermont y arrivent mais nous n’avons pas leur alcool (et leur détresse). On s’est même mis à arrêter de regarder les matchs pour conserver le peu de modestie qui nous reste. Certains membres du Labo n’osent plus se regarder en face. Avec cet excès de victoire, ils se sentent par trop Toulousains ou Clermontois.

Et puis le suspens, parlons en du suspens, presque aussi palpable qu’un épisode de Colombo où l’on connaît le tueur dès les premières minutes. Le seul pari possible sur Bet clic c’est le moment où le RCT aura obtenu son double bonus offensif (si les frères Karabatic veulent parier, c’est un bon plan). Et pour ne pas nous faire mentir, les Bayonnais ont envoyé une équipe remaniée ! Sérieusement ?! Comme l’UBB un mois plus tôt, comme Montpellier deux semaines plus tôt. La nouvelle fournée de sacrifices humains est prête, place au spectacle.

Vous voulez du suspens ? 0-0 après 4 minutes de jeu. Mignoni commence à se ronger les ongles, Azam fait les 100 pas devant le banc de touche, Mourad plante ses griffes dans l’accoudoir de son siège et Bernard Laporte lance quelques incantations magiques du haut de sa tribune. Trois lignes de suspens plus bas, nous jouons la 17ème minute et le RCT mène 17-0. Des essais avec remises intérieures, remises extérieures, passes sur le pas, passes au pied, chistéras… même Bastareaud se permet de faire des passes après contact décisives. On a l’impression de voir jouer les All Blacks, ou plutôt les terribles guerriers du Pilou-Pilou qui descendent de la montagne vers la mer. On assiste plus ou moins inconsciemment à une humiliation collective. Sincèrement, comment voulez-vous être drôle avec ça ? À la limite on peut se moquer de la coiffure de Jocelino Suta, David Smith (coiffure playmobil estampillée « Mireille Mathieu ») et Matthieu Bastareaud mais comme le reste de l’équipe pourrait poser dans les Dieux du Stade, on ferme nos gueules et on admire. Oui je vous entends penser : « Botha n’a pas le physique pour le calendrier parisien ! », ça peut paraître égoïste mais j’ai des raisons de vouloir rester en vie donc nous ne dirons rien de méchant sur M. Botha.

Ok donc nous en étions à 17-0. Bien sûr rien n’est fait. Castres avait réussi à obtenir le match nul l’an passé avec le même départ catastrophique. Même le 2ème essai personnel de Steffon Armitage ne parvient pas à nous libérer complète… bon ça devient ridicule. J’ai le droit de dire qu’on s’est promené pendant 80 minutes, que chaque attaque faisait mouche, qu’on a distribué autant de caramels que tata Josette le jour d’Halloween, que Botha a mangé 3 Basques à l’apéritif et que si il n’y avait pas eu la tribune Delangre, la mêlée bayonnaise aurait fini dans le port plus d’une fois. Même les légers KO de Suta et Wilkinson en première

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mi-temps, même l’excès de confiance d’Iguniz lors d’un début de free fight contre Hayman et Botha, même la présence de Bastareaud au centre du terrain, non rien n’a permis aux « bâillonnés » de voir le jour. Une sodomie sportive en somme.

C’est sûr qu’avec nos stars et en jouant de cette façon, on n’est pas prêt de retourner en ProD2 se faire respecter à grand coups de générale et d’envahissement du terrain (#Pointrageux des Valeurs du rugby de papi©). Au passage, nous saluons amicalement André Boniface.
Malgré tout, comme nous sommes quand même le site de rugby réalisant les analyses les plus pertinentes de la Toile, analysons le « brocheck motherfucker » entre Captain’Joe et David Smith après le 7ème essai :

Geste technique composé d’un check resserré paume ouverte, d’un double check poing fermé, une double spéciale JVK « on the heart » enchaîné du célèbre baiser envolé et enfin une finition parfaite avec un double check ouvert. Du grand art !
Pas grand-chose à redire du match, comme l’a si bien dit Mourad : « On est une équipe de milliardaires et on essaie d’envoyer un peu de jeu. Pour l’instant ça nous réussit bien… ». Et comme l’an passé, les Bayonnais, qui auront joué le jeu jusqu’au bout pour marquer un essai anecdotique, rentrent sur les bords de l’Adour avec un score fleuve (©).
Prochain sacrifice : jeudi, Paris, 14h30.

Vendredi, deux étudiants de La Garde ont disparu lors de la tempête qui a touché la ville, nous présentons aux familles des victimes nos sincères condoléances.
Samedi, vingt-trois joueurs Bayonnais ont disparu aux alentours du stade Mayol. Nous présenterons Pilou aux femmes des malheureux.

Pour Pierre et Mayinga.