Présentation Taupe 14 : USAPpar La Boucherie 10 November 2011 16 Par un nouveau venu, l’Affreux Gnafron, qui nous offre une fiche longue et belle comme une chevauchée de David Marty. Le club: Union Sportive des clowns Arlequins Perpignan-Roussillon L’histoire: Le rugby à XV fait son apparition en Catalogne aux alentours de 450000 ans avant Jésus-Christ dans le petit village de Tautavel. Mais il faut attendre 1902 pour qu’il s’affirme sous sa forme moderne. Si tant est que le rugby restrictif pratiqué à Perpignan puisse être qualifié de moderne.. Toujours est-il que l’Association Sportive Perpignanaise accède à l’élite en 1911. Cent ans plus tard, et après bien des guerres, l’Usap conserve sa place au sein du plus grand Championnat de l’Univers Connu. Ce n’est qu’une question de temps affirment les Narbonnais. Et pour une fois, les Biterrois opinent à l’avis de leurs voisins. Mais laissons donc en dehors de notre histoire ces résurgences du passé et concentrons nous sur le devenir triomphant du XV catalan. Le premier titre de Champion de France tombe dans l’escarcelle perpignanaise en 1914. La transformation de la victoire est l’œuvre du tout jeune Aimé Giral (18 ans à peine, le Michalak de l’époque) qui aura le redoutable honneur d’aller la célébrer au champ. Pas les Champs-Elysées comme le premier Parisien venu mais au champ d’honneur de la Première Guerre Mondiale. Il laissera dans l’histoire son nom au futur stade de Perpignan. Et sa vie dans la boucherie (pas la nôtre, l’autre). En 1919, le Stade Olympien Perpignanais fusionne avec l’ASP pour donner naissance à l’Union Sportive Perpignanaise. C’est à cette date qu’apparaît le maillot bleu ciel en hommage aux joueurs disparus lors de la Grande Guerre. De nouveaux titres rejoignent le Castillet en 1921 et 1925. Quelques remous au sein du paysage rugbystique catalan aboutissent à une nouvelle fusion : celle entre les Arlequins Club de Perpignan et notre USP en 1933. L’Union Sportive Arlequins Perpignanais entre dans l’histoire alors que le monde s’assombrit là-bas à l’Est, bien après Bourgoin et Oyonnax. Un malheur n’arrivant jamais seul, le XIII Catalan voit le jour en 1934. C’est le début d’une longue histoire d’amour entre quinzistes et treizistes à l’ombre du Castillet. L’année 1955 est une année faste pour le rugby catalan. C’est l’année du doublé ! L’Usap remporte ainsi à la fois le Championnat et….. le Challenge Yves du Manoir. Epuisé par cet effort surhumain (comme quoi Guy Novès ne raconte pas que des conneries), les catalans attendront 54 ans avant de renouer avec le succès. Paradoxalement le virage du professionnalisme vaudra à Perpignan de retrouver le devant de la scène. La création de la Société Anonyme à Objet Sportif en 98 coïncide avec le retour en finale du groupe catalan (après une finale perdue en 1977 contre le grand Béziers). Une rencontre marquée par le duel entre les frères Lièvremont. Fort courtoisement, Perpignan laisse au promu parisien le privilège de remporter le titre. Bis repetita placent (non, ce n’est pas du catalan) en 2004. Emmené par un Cali des grands soirs, l’Usap lutte de nouveau avec le Stade Français pour le Brennus. C’est quand le bonheur ? Pas cette année-là répond Claude François et le titre reste parisien. On en vient à penser côté catalan que seul un miracle pourrait combler cette si longue attente quand un saugrenu émet une idée qui va changer la face du monde. Et si on recrutait le meilleur joueur du monde que la Terre ait porté pour obtenir le Précieux ? Michel Konieck étant toujours sous contrat, il faut alors se tourner vers le numéro 2. Et là tout va très vite. En juin 2008, Daniel Carter signe pour 6 mois à Perpignan. Il joue son premier match en décembre, se blesse en janvier et finit sa saison Champion de France en Juin. Le talent à l’état pur. Son aura mystique aura transfiguré le groupe au point de permettre à David Marty de marquer un essai en finale. Certes ce n’était que Clermont en face mais la performance mérite d’être soulignée. Invaincu à domicile et premier de la phase régulière, le champion catalan a l’occasion de défendre son titre l’année suivante face au même adversaire. Mais les dieux du rugby, apitoyés par le désespoir auvergnat (à l’instar des arbitres semble-t-il), vont choisir leur camp (idem) et permettre à l’improbable de se produire. L’Usap ne se remettra pas de ce coup du sort et connaîtra une saison 2010-2011 bien difficile, échouant à la 9ème place et ne se qualifiant pas pour la HCUP. Le stade/les supporters: L’antre d’Aimé Giral abrite en son sein les plus farouches supporters de l’hexagone (le titre de public le plus con étant âprement disputé avec les copains toulonnais). Mauvaise foi, arrogance et superficialité étant quant à elles des caractéristiques toulousaines, merci pour eux. Depuis qu’un sombre complot ourdi par la Ligue a dévoyé la tradition de l’entrée différée des équipes dans les stades de Top14, le public perpignanais ne peut plus manifester sa légendaire hospitalité (aussi dénommée bronca) aux gentils visiteurs venus se présenter en victimes expiatoires sur le pré catalan. Causalité ou non, l’invincibilité sanqueor à domicile a subi de sérieux revers ces dernières années. Les 4 défaites à domicile de la dernière saison correspondent ainsi à la somme des 7 éditions précédentes. (Les avants peuvent demander aux trois-quarts de leur expliquer la dernière phrase). Il convient toutefois de rester honnête à ce sujet. La bronca conserve toujours une belle actualité dans nos travées. A l’encontre de nos propres joueurs.. James Hook porte à ce titre les attentes de tout un peuple de siffleurs, amateurs de quolibets qui éprouverait quelque lassitude à invectiver Jérôme Porical. Le boucher: Difficile d’extirper un nom du pack catalan ! Tincu et Pérez pourraient légitimement prétendre à ce titre mais c’est sa profonde amitié suivie avec Jamie Cudmore, brave parmi les braves, qui valent à Grégory Le Corvec le redoutable honneur de se voir distinguer ici. Ses coups bas visibles, accrochages spectaculaires et pétages de plomb ostentatoires sont régulièrement récompensés par le corps arbitral. Et ce n’est pas Lièvremont (Thomas, pas Lapinou) qui les contredira sur ce poing. Le joueur au nom imprononçaPle: Robins Tchale-Watchou sans contestation aucune. Évacuons de suite les analogies avec une locomotive, Robins est bien plus puissant qu’une loco. A la rigueur une Batmobile. Et puis contrairement à Grégory le Corvec, il ne déraille (presque) jamais. Né à Dschang (à vos souhaits), Tchale-Watchou (à vos amours) débute en tant que basketteur tel un vulgaire Jérôme Thion. Mais il était écrit que sa destinée tournerait autour du ballon ovale (contrairement à l’autre). L’international camerounais débarque en 2005 dans le monde du rugby français en intégrant Aurillac, alors en ProD2. Une saison plus tard et un passage à Gaillac révolu, il découvre le monde merveilleux du Top14 au sein de l’effectif auscitain (Auch donc à ne pas confondre avec l’effectif hautain de Toulouse). Trois clubs en 3 saisons pour autant de descentes et rétrogradations.. Un vrai profil de porte-poisse.. Le Stade Français s’attache alors les services du seconde ligne pour la saison 2008-2009. Mais l’expérience parisienne ne connaîtra pas le même succès que les précédentes (Robins est peu utilisé et le club ne descend même pas). Il est alors laissé libre par le club francilien à l’orée de l’exercice 2009 et c’est en tant que chômeur qu’il rejoint l’effectif usapiste. Depuis cette date, il a su s’imposer comme un titulaire indiscutable et bénéficie d’une affection particulière de la part des supporters catalans (qui ne sont pas tous des mangeurs d’enfants analphabètes, n’en déplaise à Ovale Masqué). Staff: Notoirement incompétent, le staff perpignanais se compose de Bernard Goutta (ancien capitaine de devoir qui a déjà laissé son nom à l’une des tribunes d’Aimé Giral) et de Jacques Delmas venu remplacer Jacques Brunel parti sous les cieux transalpins cette saison. Il paraîtrait également qu’un entraîneur des lignes arrières viendrait compléter ce triumvirat. Au vu du jeu déployé par ces dernières, cette affirmation reste sujette à la plus extrême précaution. Le nom de Christophe Manas revient cependant souvent dans les conversations lorsqu’il s’agit de désigner le responsable de cette gabegie. Avec celui de Georges Papandréou. La devise: Sempre endavant : La controverse fait rage quant à la signification de ces si sibyllines syllabes. Plusieurs écoles s’affrontent. 1) Les Anciens: ‘Toujours devant’ A Perpignan on joue devant. Depuis toujours. Quand on eu le privilège de voir ses couleurs portées par des talents tels que Michel Konieck, Christophe Porcu, Grégory Le Corvec, Jérôme Thion, Marc Dal Maso, Ludovic Lousteau, Jeff Imbernon et Mike James, c’est une tradition . Et puis de toutes façons, vue la qualité des lignes arrières toulousaines ou clermontoises, ça en devient un réflexe de survie. 2) Les modernes : ‘Toujours en-avant’. Pour eux, la devise s’applique à une réception de passe/chandelle/ballon d’essai de Jean Pierre-Pérez. Marche parfois avec David Marty et plus généralement l’ensemble des lignes arrières catalanes. 3) Pierre Sled : ‘Toujours dans Davant’. Le caractère graveleux de cette explication mettant en cause Sophie Davant nous paraît toutefois étrangère au contexte catalan. Objectif; L’une (un hommage à Tintin se cache dans l’incipit de cette rubrique, saurez-vous le retrouver ?) des six premières places du championnat, sésame indispensable pour obtenir la qualification en H Cup l’année suivante. Une qualification synonyme de manne financière, d’ambitions revues à la hausse et de certitudes pour les joueurs en fin de contrat ce prochain été. Car sans H Cup lors du prochain exercice, il sera pour le moins délicat de prétendre conserver les Guirado, Chouly, Mermoz et Porical dont la potentielle future liberté aiguise bien des convoitises aux quatre coins de l’hexagone. Et le challenge européen me direz-vous ? Soyons sérieux un instant, une compétition européenne dans laquelle figure l’Aviron Bayonnais perd de ce fait la moindre trace de crédibilité.. Mais Perpignan tentera d’y faire bonne figure, et plus si affinités. Scénario idéal: Après une entame bringuebalante, le retour des internationaux permet aux catalans de lancer leur saison en transfigurant l’équipe. Rassurée par la présence des cadres, en phase avec les politiques gouvernementales de rigueur, l’Usap devient l’équipe la plus disciplinée du championnat (bien aidée par la suspension de 4 mois de Le Corvec récoltée en Challenge Européen). Elle enchaîne les succès à domicile, reconquiert l’invincibilité de la Cathédrale et se permet même le luxe de récolter quelques bonus offensifs (si, si). Perpignan termine tranquillement sa saison à la 6ème place. La campagne européenne permet au jeu catalan de se sublimer avec l’incorporation de ce soupçon de folie qui manque parfois aux joutes nationales. Mais c’est le quart de finale joué au Camp Nou face à La Vila le 7 Avril qui fait entrer la compétition dans la légende. Venus en voisins de Benidorm toute proche, les Valencians font face à 85 000 catalans en furie qui voient la victoire de leur équipe 74 à 12. Pour marquer le coup, le jour est déclaré férié dans toute la Catalogne et le Barça entre enfin au capital de l’Usap. La demi, contre de surprenants agenais, est plus accrochée mais grâce au carton rouge obtenu par Jalil Narjissi avant même l’entrée sur le terrain des deux équipes (sa fourchette ayant elle-même saluée une œillade du revenant Grégory Le Corvec dans le couloir), le ticket pour Londres est validé. Malgré une résistance acharnée Perpignan s’incline en finale contre le Stade Toulousain qui parvient enfin à remporter le doublé. Mais patatras ! Une dénonciation anonyme d’un ailier toulousain, sombre histoire familiale semblerait-il, amène l’ERC à se pencher sur les conditions de repêchage du club toulousain en Challenge Européen. Convaincu, tel un vulgaire Bourgoin, d’avoir galvaudé volontairement la phase de poules de H Cup pour être admis à l’étage inférieur, le Stade perd son titre et le droit de participer aux compétitions européennes pour une durée de 7 ans. Guy Novès, stratège de la machination, s’exile au Tibet et Perpignan remporte le bouclier. Scénario catastrophe: Après une entame chaotique et malgré le retour des internationaux, Perpignan ne parvient pas à relever la barre. La blessure de James Hook ne vient pas arranger les affaires du club. Pour endiguer la série de 8 défaites consécutives en championnat, Paul Goze joue son va-tout et décide de changer de manageur à l’orée des matches retours. Delmas est donc remercié et les destinées du club catalan sont confiées à Christophe Porcu. Il choisit de s’entourer de Michel Konieck en tant que préparateur mental et de Rimas Alvarez-Kairelis pour les lignes arrières. Thierry Lacroix, quant à lui, se voit offrir le rôle de consultant technique, chargé de rappeler les règles à Jean-Pierre Pérez. Tant bien que mal, l’Usap renaît de ses cendres et l’offre de rachat d’investisseurs qataris pilotée par Bernard Laporte peut être rejetée lors de la dernière journée, une fois le maintien acquis. Mais la DNACG veille et Perpignan est rétrogradé administrativement en ProD2 en juillet. Une véritable saignée affecte alors l’effectif et seuls David Marty et Nicolas Mas acceptent de relever le défi proposé par Marc Lièvremont, nommé entraîneur pour la saison 2012-2013. Les joueurs-clé: On aurait bien voulu vous faire une rubrique ‘recrues exotiques qui vont tout déchirer’ avec des étoiles ovales dans toutes les lignes, de glorieux patronymes et autres surnoms magiques, mais ce n’est pas le genre de la maison. A Perpignan, on ne modifie que peu l’effectif, par touche chirurgicale (ou drop Contepomien) et en s’axant sur la formation parce que c’est l’esprit du club. Bon et aussi, car on a pas une tune mais il ne faut pas le dire. 20 des 23 joueurs ayant remporté le titre de 2009 sont ainsi encore sous contrat. Ce qui constitue un gage de stabilité peut aussi aboutir à une lassitude corrélée au vieillissement des organismes. Toute la subtilité réside dans la gestion de ces paramètres. Le rugby étant un sport éminemment collectif, difficile d’extirper un joueur de la masse. C’est vers l’épine dorsale 2-8-9-10-15 qu’il nous faut nous tourner, en évitant le lumbago. Et cela tombe bien, ces postes sont occupés par des joueurs de qualité dans l’effectif catalan. De leur rendement dépendra la saison de Perpignan. Tous ceux qui ont suivi la Coupe du Monde savent désormais que James Hook portera à Perpignan le maillot auparavant porté par Daniel Carter. Ou alors ils avaient coupé le son de leur téléviseur et on ne saurait les en blâmer. Hook donc, ouvreur gallois de classe mondiale, est la recrue phare usapiste. Un peu facile quand il se trouve que l’on est aussi la seule (Danie Thiart, pilier remplaçant de Montpellier, ne nous en voudra aucunement on l’espère). Il aura donc la lourde tâche d’enfiler à la fois le rôle d’animateur de l’attaque, de buteur, de dropeur de 45 mètres, de transperçeur de défense, de passeur décisif au pied et de premier défenseur de la ligne. Dans un premier temps, tout au moins. Il serait également bien avisé d’éviter la malédiction qui veut que tous les numéros 10 (ainsi que leur remplaçant et les remplaçants des remplaçants) depuis le Traité des Pyrénées se blessent. Soit depuis le 7 Novembre 1659 pour les incultes. Il sera associé à la charnière au jeune Florian Cazenave. L’ombre de Nicolas Durand, parti au Racing depuis deux saisons, plane encore sur ce poste de demi de mêlée qui cristallise bon nombre d’attentes chez les supporters. Cazenave sera épaulé par Mélé et on vous épargnera les jeux de mots faciles, indignes d’un site de ce standing. Passons aux choses sérieuses avec les tenanciers du pack. Parce que c’est bien joli d’avoir des lignes arrières qui font chanter le cuir et marquent des essais (encore qu’avec Marty au centre…) mais comme le disent si bien les entraîneurs de tous niveaux, à tous les matches, sous tous les temps, le rugby ça commence devant. Affublé d’un bandeau des années 80 couvrant presque totalement une coupe de cheveux des années 80, Guilhem Guirado est donc né dans les années 80. L’un des coiffeurs de la dernière Coupe du Monde manifeste ainsi un mauvais goût capillaire affirmé (mais comment pourrait-il en être autrement au contact de Rougerie et autres Yachvili). Le jeune talonneur international s’affirme à ce poste comme l’une des étoiles de demain, pour peu qu’il continue de progresser sur ses lancers en touche. Dynamique et volontaire, il symbolise à merveille la formation catalane et sa réussite jusqu’au plus haut niveau. Né le 27 Novembre 1985, comme l’auteur de ces lignes, Damien Chouly était né sous une bonne étoile. En ce jour béni des dieux, tout lui fut accordé : vitesse, force, intelligence, adresse et sang-froid. Au détriment des autres. Joueur protée (comme Damien Traille mais en bon), le Limougeaud peut occuper tous les postes de la troisième ligne. Pourvoyeur de ballons en touche, infatigable défenseur et précieux attaquant, sa polyvalence en fait un homme de base du pack catalan. Ainsi que le meilleur marqueur d’essais du club actuellement. Nos amies lectrices seront ravies d’apprendre qu’il est à l’origine de la marque de vêtements Rugby Division en compagnie de Jérôme Porical (cette réflexion vous est offerte par l’amicale Eric Bayle pour la misogynie ordinaire). Et la transition est toute trouvée pour mentionner l’arrière catalan. Déchargé du rôle de buteur grâce à l’arrivée de James Hook, cette saison sera pour Popo l’occasion de confirmer toutes les qualités aperçues dans son jeu. Joueur élégant et fin relançeur, il est désormais temps pour Porical de rejoindre le standing international. Un standing que connaissent Nicolas Mas, David Marty et Maxime Mermoz. Si le premier est unanimement salué comme l’un des meilleurs droitiers du monde, la paire de centres catalane se trouve plus souvent sous le feu des critiques toulousaines. Et clermontoises. Et toulonnaises. Gageons toutefois qu’elle saura faire taire ses détracteurs dans le sillage d’une campagne Marty2012 qui s’annonce grandiose. Ville: Fleuron de la Région Languedoc-Roussillon, son dynamisme économique, sa vie estudiantine palpitante, son ouverture sur la Méditerranée en font une ville à l’attractivité légendaire. Si l’on ajoute à cela un urbanisme en perpétuel renouveau autour d’un projet d’aménagement cohérent et ambitieux, pléthore d’équipements culturels, la présence d’un réseau de transport en commun d’une efficacité redoutable (bus et trams) et son stade Yves Du Manoir flambant neuf, vous comprendrez qu’il est ici question de Montpellier. A proximité de la Côte Vermeille (toute analogie avec la carte SNCF éponyme ne serait pas que fortuite), Perpignan sait quant à elle, montrer au visiteur égaré en ses murs la multiplicité de ses visages. Au croisement des cultures méditerranéennes, c’est son identité catalane qu’elle brandit fièrement. Selon le célèbre mot de Salvador Dali, sa gare n’est rien moins que le centre de l’univers. Venant d’un type capable de prendre Amanda Lear comme égérie, la pertinence de la démarche est à prendre avec des pincettes. Plus belle ville du monde, elle accueille en son sein le plus grand festival de photojournalisme, seul à même de réunir dans la cité les meilleurs photographes capables de la sublimer. Un seul placage de Gavin Hume et les beautés du Canigou s’offriront à vos yeux ébahis. Dominée par le Castillet (et c’est bien la seule chose qui puisse dominer Perpignan), l’ex-capitale des rois de Majorque a vu naître en son sein Evelyne Thomas. Grandeur et décadence… Ville méridionale s’il en est, Perpignan connaît un taux d’ensoleillement prompt à faire monter les températures dans des esprits déjà attaqués par les divers breuvages d’été qui profusent à proximité. Et quand la tramontane fait des siennes, la folie n’est jamais loin des esprits. (Nous remercions les avocats de Grégory le Corvec de nous avoir obligeamment fourni leur plaidoirie-type pour cette partie de la présentation). L’Affreux Gnafron