Le Rade’Labo analyse Toulon – Castres (25-25) Par Jonny WillKillSoon et Pilou, Avec l’aide de Too Long Niaise pour les photos. Contexte du match : À trois débats de la fin du premier tour, la rencontre du samedi « fin d’après-midi » opposait les Toulonnais symbolisés par leur tête d’affiche Boudjellal, actuellement 3ème dans les sondages, et les Castrais du président sortant Révol, en perte de vitesse depuis quelques semaines maintenant (6ème). Ces deux partis se sont souvent affrontés par médias interposés et leur première rencontre s’était achevée sur un statut quo. Les opinions entre les deux candidats divergent depuis quelques années et certains de leurs partisans ont souvent pactisé avec l’ennemi. Pur produit du Mouvement Jeunes Boudjellistes, Marc Andreu a rejoint le camp Revol, suivi l’année d’après par Saimone Taumoepeau et également, à la fin de cette année rugbytorale, par Christophe Samson. Sébastien Tillous-Borde et bientôt Chris Masoe ont, quant à eux, fait le chemin inverse. Pour la deuxième fois en deux semaines, Canal + fait une bourde et diffuse un film porno en pleine journée. En attendant, cette rencontre est l’occasion pour les deux partis de faire un bond dans les intentions de Brennus en s’assurant, d’ores et déjà, une campagne réussie en obtenant un siège européen. Mais pour les Toulonnais, la possibilité de s’assurer un entre des deux tours dans son QG de Mayol sera dans les têtes et nul doute que la motivation de se racheter de ses deux dernières sorties ratées sera le leitmotiv de ce débat. Enfin, information Christian Jean-Pierre (inutile et donc indispensable) : le Prince Souverain Albert II de Monaco assistait à la rencontre, comme le président Mourad Boudjellal l’avait confirmé en conférence de presse jeudi. On arrête plus le progrès, Bernard Laporte donne maintenant ses consignes via Skype directement depuis sa cellule de Fleury Merogis Le film du match (façon de parler on va pas vous le diffuser hein…) : 5ème minute, pénalité contre la mêlée castraise sous la pression du pack toulonnais, notamment de Lewis-Roberts, qui réussit le tour de force de pousser en travers sans se faire choper par le Gilbert Montagné de l’arbitrage, Monsieur Péchambert. Wilkinson appose les premières signatures. Les Indignés Toulonnais organisent un sit-in pour empêcher les Castrais de franchir leur camp 7ème minute de jeu, Masoe joue le sadique, et perfore le thorax (et une partie de l’abdomen) de son ancien partenaire de club, Tillous-Borde qui, en plus de se faire ridiculiser après un vol plané, se met à la faute. Les trois-quarts castrais qui prônent l’alternance dans les sondages entre nains (Teulet, Sanchou et Andreu) et géants (Martial, Cabannes) reviennent à 3 partout par l’intermédiaire de Robocop. Désormais coutume mayolaise, la bizarrerie arbitrale ne se fait pas attendre bien longtemps. Peu avant le quart d’heure de jeu, Toulon joue une mêlée. Armitage récupère le ballon en mimant un en-avant, l’arbitre mime une faute et les joueurs du CO miment une ligne de défense… Essai, bien réel par contre. Merci, de rien, au revoir messieurs dames (10-3). Labit l’a de Travers et nul doute qu’il va essayer de nous la mettre à l’envers. Au quart d’heure de jeu, Palisson imite Forrest Gump en cavalant sous une chandelle. Il découpe son vis-à-vis et récupère la gonfle tel un vulgaire troisième ligne sud-africain assoiffé de sang et de chair (l’impact de Botha ?), tant bien qu’à l’aile, la vie est belle… Deux passes plus tard, Giteau glisse dans l’en-but, avant de glisser, le soir même, au fond d’un seau à champagne empli de Mojito. Jonny Be Good ajoute deux points, 17-3. Le parti Boudjelliste s’échappe. Diarra attend désespérément l’aide de ses coéquipiers, hélas déjà tous abattus à mains nues par Bakkis Botha Robocop réussira une nouvelle pénalité, suite à une faute de STB, pour une tentative de double-nelson sur Kockott. Quelques minutes plus tard, ce dernier cafouille un ballon dans les 22 toulonnais, Giteau récupère et envoie une vieille mine, tapée du bout du pied. Teulet file derrière, mais l’extrême droite revient sur ses pas par l’intermédiaire de Smith, qui fend l’air d’un coup de crête rouge et noir avant de s’affaler dans l’en-but, 22-6. La majorité bruyante de Mayol n’ose y croire mais le constat est bel et bien là… Toulon colle une branlée au CO. Une minute avant la fin du premier acte, le CO n’a pas le vent en poupe mais bien dans la gueule, ce qui n’empêche pas les Tarnais de pousser fort. Ainsi, le jeune Bernard écarte sur Romain Martial, croisement entre Jonah Lomu et Tintin, venu s’intercaler dans la ligne d’attaque. Il défonce un premier Toulonnais, raffûte Captain Joe d’un index et envoie valdinguer Lapeyre d’un roulement d’épaule, avant d’aller à dam. 25-13 à la pause. Les joueurs rentrent dans l’isoloir (tandis que Pilou s’écroule, fin saoul, dans l’urinoir). Nous ne vous mentirons pas : à la mi-temps, le Rade’Labo, modèle de sérénité et de confiance en son club de cœur, s’est bourré la trogne à la buvette (où l’on a découvert que Too Long Niaise tenait mieux la biture que Pilou) car il paraissait difficile de voir les Castrais remonter dans les intentions de votes. Nous regagnons les gradins à la 64ème minute, pour voir Bernard balancer son bulletin entre les perches toulonnaises. Le score est alors de 25-25… WOT ? En fait, les Castrais se sont immédiatement installés dans le camp adverse avec une politique d’ouverture. Ils ont flirté avec les extrêmes et rameuté les partisans du centre pour gêner les Toulonnais dans l’axe. Ajouté à cela, un RCT au fort taux d’abstention dans le combat et constamment sanctionné par un huissier pointilleux (et se rappelant que Dark Revol était toujours son maître). Il aura donc suffit de vingt minutes au CO pour revenir au niveau de son rival et de quelques centimètres pour gagner cette rencontre, puisque les deux drops de Bernard passent de peu à côté des poteaux. Comme un symbole, Wilko vautrera la pénalité de la gagne à la 79ème minute de jeu. Les Toulonnais s’enlisent dans une spirale négative à quelques débats du verdict final et vont devoir arrêter de draguer les intermittents du spectacle s’ils veulent réellement rêver de strass et paillettes en juin. Les Castrais réalisent une bonne opération et se verraient bien jouer les trouble-fêtes à l’issue du premier tour. Romain Teulet est tellement grand que le cameraman n’arrive pas à le cadrer sans être gêné par le score Les joueurs toulonnais : Les avants ont tous souffert du même mal : bon en première mi-temps, en baisse dans la seconde. Seul Botha a véritablement dominé la partie. La charnière a rendu une copie moyenne, avec un STB fébrile et un Wilkinson peu inspiré et manquant de précision en fin de rencontre. Les arrières ont plutôt bien senti les coups, notamment avec Giteau, Smith et Palisson, très en forme sur ce match. Par contre, beaucoup moins de mouvements en seconde période. Les joueurs castrais : Chris Masoe fait partie de ces joueurs qui aiment bien jouer contre Toulon, à l’instar de Malzieu ou Picamoles, et qui le montre en réalisant une demi-centaine de raffuts et de charges dévastatrices. Il a ainsi pris soin de ridiculiser l’ensemble de ses futurs concurrents au poste l’année prochaine. Énorme, pour le reste. Pierre Bernard a fait un bon match, avec des choix de jeu judicieux et parfois osés. Presque un sans faute au pied, s’il passe au moins un des drops de fin de rencontre. Romain Martial marque cinq essais en cinq matchs. What else ? Masoe montre à Gunther qu’il ferait mieux de retourner faire du Air Guitar L’après match : Heureusement notre président sait nous remonter le moral : Laurent Labit a lancé la machine Boudjetacle après le match en lui reprochant entre autres de ne pas être issu du monde du rugby. Au Rade’Labo nous avons sagement attendu la réponse de Mourad le tome 4 de « Boudjellal contre le reste du monde » sur les genoux (le recueil de tous ses clashs soigneusement imprimés). Notre bible à nous. Et nous n’avons pas été déçus. Mourad a gentiment répondu «(…) affirmer que je ne fais pas partie du monde du rugby, c’est démontrer que Laurent Labit est observateur mais pas réactif, car il a mis six ans pour s’en rendre compte. » A lire en entier, du pur MB. Balle au centre (ou à l’aile donc). Avantage au Toulonnais. La suite vous pouvez la trouver là (À ce moment TooLongNiaise, qui a un peu plus de cœur que les autres, a eu envie de crier « Why you continue ?! ») et là. Se moquer de Labit serait trop simple on s’abstient donc et on l’applaudit car il a donné matière à notre tome 4. Merci à @saintmtex pour ses photos de toute beauté !
Les Seigneurs du Brennus : Episode 1 « Un Bouclier pour les défier. Un Bouclier pour les motiver. Un Bouclier pour les faire s’affronter tous et dans le Top 14 les lier. » Nous sommes à quelques minutes de l’audience de l’ennemi public numéro un en Terre d’Ovalie : Mourad « Le Fier » Boudjellal. Le shérif du comté, Jean-Yves de Revol, lui a officiellement conféré ce statut quelques jours plus tôt et le Grand Duc de la Varie (mais pas de l’avarice quand on voit le salaire de ses gens) a accepté de se rendre en personne à la capitale (La Fédération) pour entamer des pourparlers avec le Conseil des Sages, chargé de rétablir la justice au sein de ce royaume trop souvent troublé par les querelles entre cités et les décisions contestées des Chevaliers de l’Ordre. Lorsqu’il arrive devant le pont-levis, les soldats de garde se redressent sans tarder. Ils l’ont tout de suite reconnu. Malgré la capuche qui couvre sa tête et assombri le haut de son visage, sa posture est reconnaissable entre mille. Avec souplesse et assurance, il descend de son beau destrier noir dont la barde rouge porte fièrement les couleurs de son territoire et s’approche d’eux d’un pas vif et résolu. Il peut sentir leur inquiétude. Ils se regardent, semblent hésiter sur le comportement et le ton à adopter mais il leur laisse à peine le temps de réfléchir. Il sait qu’il pourrait les humilier d’une seule tirade mais, n’ayant pas de temps à perdre avec eux, il se contente de leur intimer l’ordre de l’escorter jusqu’au shérif. Les deux hommes n’hésitent pas et, après s’être assuré que les deux crétins qui leur servaient de remplaçants et qui roupillaient dans la paille un peu plus loin assureraient la protection de l’entrée, se pressent de répondre à sa requête. Les trois hommes entament alors une courte marche qui les fera traverser la cité. « La Fédération n’a pas changé… » ricane l’Homme. « Euh non Monseigneur, la vie y est toujours aussi agréable » répond l’un des gardes en bafouillant. « Tu m’étonnes, on ne peut pas dire que vous vous creviez à la tâche par ici » réplique alors aussitôt son interlocuteur amusé. Les deux soldats se regardent un peu paniqués, ne sachant quoi trop répondre et ils sont finalement sauvés par un homme qui jaillit à leurs côtés. Il avait repéré le seigneur et avec un culot surprenant l’interpelle avec un large sourire : « Une petite brioche, mon Seigneur ? » Les deux gardes s’apprêtent à le mettre en fuite en sortant leur épée mais d’un geste, l’Homme les en empêche. Sans sourciller, il dévisage l’intrus. Avec sa chevelure bouclée et ses vêtements de paysan, le pauvre ne paye pas de mine. Après l’avoir scruté quelques secondes, un sourire nait sur le visage du noble : « Tu es Jo, n’est pas ? Jo le Maso. » Aussi surpris que confus, le trublion semble terriblement pris de court. « Je connais ton histoire, continue-t-il. Ancien grand chevalier, tu t’es mis au service du roi pendant plusieurs décennies avant de tout abandonner pour te consacrer à la cuisine. Tu n’as pas hésité à sacrifier plusieurs de tes privilèges et ta réputation pour ta passion. Je respecte cela. » Il se saisit alors d’une brioche, et dans un clin d’œil ajoute : « Depuis le départ du Prodige d’Occitanie, il parait que tu as La Miche la plus demandé du royaume ! Mais profites-en, mon petit doigt me dit que ce dernier pourrait bientôt réapparaitre du côté de mes terres… ». Il s’esclaffe et reprend sa route, entrainant avec lui son cheval et son escorte ponctuelle qui semble encore tout étonnée de la scène à laquelle ils viennent d’assister. Arrivée à une centaine de mètres de la grande porte du palais de la Fédération, la petite troupe ralentit jusqu’à s’arrêter complètement. Le seigneur se tourne alors vers les deux gardes et leur indique qu’ils sont libres de retourner à leur poste. Il siffle un jeune palefrenier qui passait alors par là. Le garçon le regarde de loin, semble hésiter un instant. L’homme s’impatiente alors et abaisse sa capuche. « Me reconnais-tu maintenant ? Allez, hâte toi, je n’ai pas ma journée à perdre. » Sans plus tarder, le jeune homme accourt. « Même mon soldat Basta le Gros est plus vif et réactif que toi. Et pourtant, sa consommation mensuelle de sanglier est sûrement supérieure à la consommation annuelle de toute ta famille.» Alors qu’il s’apprête à rejoindre le palais, le seigneur fait volte face et lance une pièce au garçon. « Prend soin de mon cheval jeune homme, ou je te jure qu’après tu ne pourras même plus prendre soin de toi. Il s’appelle Pilou et c’est un cheval de guerre, au tempérament bien trempé.» Le jeune homme essaie tant bien que mal de faire en sorte que le destrier le suive mais ce dernier ne bouge pas d’un sabot. Tout en s’éloignant, l’Etranger lui donne une dernière consigne : « Appelle-le deux fois de suite pour qu’il t’obéisse ! » « Pilou Pilou ! » crie alors le gosse. Le cheval répond par un hennissement puissant et lui emboîte docilement le pas. C’est le Shérif Revol qui accueille lui-même l’Homme en bas des escaliers. « Monseigneur Boudjellal » ! Je suis heureux de voir que les dieux de la raisonnabilité vous ont rattrapé. » « Croyez moi qu’ils ne m’ont rattrapé que parce que je l’ai voulu. Je suis libre et insaisissable comme le rebond d’un ballon ovale… À l’inverse de certains de mes soldats que le dieu des estropiés réussirait à distancer sur une course d’obstacle. Maintenant hâtons-nous si vous le voulez bien, je suis attendu sur une île éloignée de la côte pour recruter dans mes rangs de valeureux guerriers. Et je ne serai pas sans vous rappeler que c’est votre dénonciation qui est à l’origine de ma présence ici aujourd’hui. Je me passerais donc volontiers des amabilités mondaines qui bercent votre quotidien.» « Euuh, certes, certes… Comme vous voudrez. Les sages vous attendent dans la grand salle. Entrez donc… » Le seigneur entreprit alors de gravir prestement les marches qui le séparaient de l’entrée et dans un ultime mouvement de cape, s’engouffra dans le palais pour embrasser sa destinée… A suivre…