Marc Lièvremont : la biographie interdite

Ovale de Grace s’est aventurée sous les poils de moustache du coach le plus controversé du XV de France depuis… Bernard Laporte, au moins.

Par Ovale de Grace

A l’aube de sa retraite, Marc Lièvremont reste un insondable mystère pour la majorité d’entre nous. Quels secrets peuvent bien se nicher derrière les sourcils sombres, le regard ténébreux, la bouche lippue légèrement humide?…
Marc, derrière ton insoutenable sexytude, qui es-tu vraiment?

L’enfance:

Chez les Lièvremont, on est beau, intelligent, élégant… de père en fils. Et comme on est chez les Lapinoux, des fils, on en fait beaucoup!
Ainsi, en 1968, le petit Marc naît, déjà leader d’une longue lignée de lapinoux à Dakar, au Sénégal. Pour le préparer à son inéluctable destin, il est rapidement placé dans une couveuse ovale en kryptonite. Comme Papa Lapinou est militaire, on a le sens pratique et on voyage léger, le matériel servira aussi aux 6 petits lapinoux suivants, tous beaux à damner Jonny Wilkinson, tous joueurs de rugby.

De son enfance à Argelès, Marc gardera surtout un sens aigu de la pudeur.

A l’école, Marco est un bon élève, pas brillant, mais bon élève. Et quand son père lui demande de travailler davantage, il répond inéluctablement “Il va falloir t’en contenter”.
Doté d’un grand sens des responsabilités, Lapinou 1er sera toujours délégué de classe et, excédé par la couardise de ses contemporains, se désignera comme coupable à chaque fois qu’une connerie est commise par d’autres sales gosses… cette “bande de lâches”!
Un jour que la maîtresse lui demande combien font 8×5, il entre dans la légende scolaire en répondant “Ecoute, tu m’emmerdes avec ta question, tout le monde sait que ça fait 40, alors elle est tordue!”.

Le joueur:

Très tôt, le jeune Marc est remarqué sur les prés à jeux ovales. Solitaire et mystérieux, il aime déclamer des vers nervaliens lorsque la soleil descend entre les perches. Au crépuscule, pour exhaler le doux parfum de sa sexytude triomphante, il joue des airs sombres à la clarinette.
Mais lorsqu’il doit parler à des humains, c’est un drame. Son passage à l’USAP n’a fait développer le syndrome de la Tourette jusque là en sommeil et qui fera, plus tard, sa légende!
Lapinou n’aime pas la bronca, n’aime pas la 3e mi-temps, il n’aime pas le vent qui décoiffe ses bouclettes, il est malheureux à Perpignan, il s’ennuie.

Jean-Claude Skrela le remarque et lui fait parfois prendre l’air du XV de France, entre 1995 et 1999. Il laissera le souvenir d’un joueur toujours prêt à se sacrifier, qui ne rechigne pas à se faire du mal. Les dirigeants fédéraux s’en souviendront quelques années plus tard…

Le coeur léger, le bagage mince, Marco part conquérir à Paris où Laporte débauche à tout va des joueurs sous-côtés dans leur club. Dès la première saison, il est champion de France (face à son frère Thomas, dit “Lapinou 2” ) à l’issue d’une finale de légende!



Après 3 saisons et deux titres, Lapinou 1er en a assez de mettre sur la gueule de son frangin, il préfère Ferré à Dalida et signe, en même temps que Lapinou 2 à Biarritz.

Entretemps, Lapinou 1er rencontre l’amouuuuur. Le beau, le doux, le tendre, le merveilleux. Il amène Isabelle devant l’autel. Et au prêtre qui lui demande si il veut la prendre pour légitime épouse il répondra: “écoute, tu m’emmerdes avec ta question, on vient de prendre 40 bornes pour venir, alors elle est tordue!”.

L’entraîneur:

Lapinou commence sa carrière d’entraîneur international avec les Espoirs du Bého et l’équipe de France des moins de 21 ans, mais les “sales gosses” le fatiguent vite. On est là pour se sacrifier! pas pour rigoler!
En toute logique, il rejoint Dax où l’attend une partie de sa famille. Transcendé par les proximités ataviques, Lapinou amène l’USD au meilleur niveau. Le club ne se remettra jamais tout à fait de son départ.

En effet, pour prendre la suite de l’exubérant Bernard Laporte, ses colères homériques, ses pubs pour le jambon sous vide, la lettre de Guy Môquet, le XV de France au meeting de Sarko… la Fédé choisit son opposé en tout, sombre héros de l’amer au verbe rare, aussi peut-être un peu pour en faire ce qu’elle veut en le cornaquant par l’ineffable Jo Maso. Lorsqu’on lui demande si il veut devenir sélectionneur, il répond déjà : “Je m’en contrefous”.
La température a baissé de 25 degrés dans les vestiaires, a augmenté d’autant à leur sortie où les groupies se massent. L’ère Lièvremont peut commencer.

En 2008, premiers matchs, premières interviews… “Ecoute, tu m’emmerdes avec ta question, je viens de prendre 40 joueurs, alors elle est tordue!”. Pas tout à fait 40 Marc, 56!
Lapinou s’illustre rapidement, outre sa communication disons… personnelle, par un goût immodéré pour le changement. Et puis, Lapinou, sous ses airs bourrus, il aime bien faire plaisir. Il parcourt donc l’hexagone à la recherche de tout se qui porte short et crampons, et parfois, malgré une profusion nationale pléthorique, il repousse même les frontières de la sélection puisqu’il fait des pieds, des mains et des épais sourcils pour débaucher le malheureux Robins Tchale-Watchou, dit “la loco catalane”. Il offre également à tout ce que la France compte de 9 et de 10 une chance d’être sélectionnés, sous toutes les formes de charnières possibles! Et même si ils ne sont pas 9 et 10, ils le deviennent! Damien Traille est devenu le Tony Michelli du Xv de France, bon à tout faire, le couteau suisse du ballon ovale!

Tout en faisant la gueule, Lièvremont avance. On sait jamais bien où, on flippe souvent, mais il avance.  Evidemment, les journaux sportifs l’aimeraient plus potassier, les amateurs préféreraient un peu plus de stabilité, un peu moins d’ “affaire Bastareaud”, plus du tout de “branlée contre l’Australie”, les filles attendent toujours que Google réponde à leur requête “Marc Lièvremont nu”, et les mères qu’il épouse les précédemment citées…

Il termine sa carrière d’entraîneur sur l’épisode le plus anxiogène du rugby français, emmenant au bout du monde une palanquée de gamins fragilisés par l’épopée dramatique de la sélection. Si il ne sait pas quoi faire après sa retraite de sélectionneur, il pourra facilement devenir scénariste pour les sagas télévisuelles de l’été, et Sylvain Marconnet prétendre au casting! Et d’ailleurs, il est tellement fort en ressorts dramatiques Lapinou 1er, qu’ à son retour sur le plancher des vaches son équipage sera fêté comme des libérateurs par le peuple, alors que près de la moitié n’a pas combattu, et qu’il n’a rien rapporté d’autre (mais c’est déjà immense) que la demie-humiliation de Richie Mc Caw.

Las!  Le soldat est bien cruel quand on l’a fait sergent et s’essuie allègrement les crampons sur le dos de le général déchu.
Aujourd’hui, après nous avoir fait chialer comme des Argentins le soir du Grand Chelem, arraché nos larmes après la finale de la RWC, Lapinou s’en va seul, dans la nuit noire, quittant ce monde ovale, cruel, ingrat.

Ovale de Grace

Rendez vous en terre inconnue : La Boucherie au Racing

Une aventure qui sent bon le sang, la sueur et le Dove Men Care.

L’organisation du Racing nous rappelle que nous sommes bien en France malgré la compo des deux équipes

Un récit d’Ovale de Grace

La nouvelle tombe comme une sanction, un kaïros psychanalytique: l’attaché de presse du Racing-Métro 92 nous kiffe et veut nous offrir nos premières invites en tribune presse. Outre que ce garçon a forcément un goût exquis et un esprit plein de discernement, le RM 92 c’est quand même lourd de symbole. Base armée de la barbouzerie postpasquiste alto-séquanienne, plaque tournante du blanchiment de la spéculation immobilière, immobilier dont le président a fait allègrement péter la bulle jetant des familles entières et leurs chtites nenfants aux joues creuses et aux grands yeux éplorés à la rue…
D’un autre côté, on a le goût de l’aventure et la plupart d’entre nous n’a jamais voyagé aussi loin. On connaît mal le Racing, ses us, ses coutumes et on ignore tout de la compatibilité bouchère de ses autochtones (sauf Ovale de Grâce qui a eu un rapport furtif avec Andrea Lo Cicero, un gratouillage d’épaule dont elle nous bassine encore, les yeux constellés d’étoiles).

Investis de l’esprit de Jean Malaurie, Guide du Routard en mains, nous, Ovale Masqué, Ovale de Grâce et le Stagiaire nous donnons rendez-vous sur un quai de gare pour prendre en compagnie d’ une foule bigarrée ce qui est probablement un ancêtre pas si ancien du légendaire Orient-express. Dans la longue marche qui mène de la gare à Yves du Manoir, nous ne croisons pas un seul autochtone. Les premiers indigènes qui nous adressent la parole sont séparés de nous par la vitre blindée de leur guichet, et, malgré leur extrême sympathie, nous sommes rassurés par ce qui protège notre premier rapport.

Nous galérons un peu pour trouver nos pass, Ovale Masqué rechignant à dévoiler sa véritable identité à des inconnus, et nous pénétrons enfin dans le saint des saints, à la recherche d’une source potable.

Après avoir erré, nous retrouvons enfin quelques repères bouchers en la personne de twittos supporters toulonnais, au RCT, on sait ce que découper veut dire !

Ravitaillés en denrées locales lyophilisées, nous rejoignons les postes d’observation qui nous ont été attribués. Tribune de presse, à proximité des joueurs, des étiquettes avec nos noms et la mention « Boucherie Ovalie » sont collées sur les tablettes. On chiale comme des Argentins !
L’attaché de presse, Franck, répond enfin à nos signaux de fumée et vient nous retrouver. Il est jeune, souriant, il pose plein de questions, il est tellement bien sapé qu’Ovale de Grâce veut piquer sa veste… on dirait pitin… il est tellement beau qu’on dirait presque un mec de gauche !
Franck nous explique qui est qui, et nous montre le frère de Berbize (qui doit s’appeler pareil). Berbize est petit, un peu freluquet, plein de cheveux et parfois agité ? Son frère, c’est son yang ! On ne le verra bouger en deux heures qu’au moment où il manque de péter sa table en y écrasant son poing colossal !

Le match commence. Dans le stade, on entend trois trucs: les Toulonnais, le speaker (qu’on finit par remercier pour l’ambiance) et une supportrice très apprêtée qui gueule avec l’élégance des plus sémillantes maraîchères de la Canebière et un peu avec le même enthousiasme que cette voisine qu’on a tous connue, qui hurle des encouragements obscènes à son partenaire de jeu laborieux. Reléguant Pamela des Barres au rang de première communiante, elle sera, à la fin du match, la première à sauter sur le râble du pauvre Mathieu Bastareaud dont nous reparlerons après.
Le speaker est omniprésent, et furieusement seul, ou alors, il a plein de gens dans la tête qui reprennent avec lui chants et encouragements auxquels nos oreilles n’entendent aucun écho. Le speaker, a le même débit que le DJ du Macumba Beach sur les bords de la RN 355, en plus il se plante tout le temps sur le nom des joueurs et du « Racing Club Toulonnais », ce qui le rend plutôt sympathique.

Sur le match en lui-même, pas grand chose à dire, si ce n’est que Cronje se découvre des talents bouchers qu’on lui méconnaissait en sautant à pieds joints sur la tête d’El Abd qui arrive à esquiver et prendre à l’épaule au lieu d’avoir la boîte crânienne explosée sur la pelouse. On est tous médusés de la sanction qui est infligée (une pénalité), et, politesse due à nos hôtes oblige, nous feignons le soulagement.

Fin du match, le RCT a gagné, nous partageons le deuil local et allons assister à notre première conférence de presse. Le ton est au recueillement, sauf pour nous trois qui menons un véritable travail d’anthropologues, observant échanges et techniques artisanales locales en vigueur. Nous mimons l’observation participante en photographiant avec nos téléphones portables au milieu des caméras téléobjectifs utilisés par les barbares locaux.
Toutes les questions des journalistes tournent autour d’un seul sujet: le match du XV de France du lendemain. De l’affrontement entre tribus rivales qui vient d’avoir lieu, il sera à peine question. Pierre Berbizier a mis une cravate, il est souriant et aimable, il n’a pas l’occasion de parler de la professionnalisation des arbitres.

La conférence va son train, ronronne un peu, lorsque nous découvrons ébaubis de stupeur un costume folklorique tout à fait différent arboré fièrement par un ancien membre d’une tribu voisine, aujourd’hui en voie d’extinction:

Vu l’état de son pagne, on se dit qu’il porte de bien lourds secrets et envisageons d’interviewer Blanche de Castille sur ses relations saphiques avec des tables de nuit néo-zélandaises!
Les journalistes se précipitent sur Matthieu Bastareaud qui, lorsque la question lui convient, se gratte les parties génitales en signe de contentement.. Hamdullah !

Ovale de Grâce rappelle quelle est surtout venue pour qu’Andrea Lo Cicero lui grattouille l’épaule, puis, ne voyant aucune promesse des phalanges salvatrices à l’horizon, file par la première caravelle providentielle et plante ses co-aventuriers sans aucune vergogne.

Tels Stanley et Livingstone, Ovale Masqué et le Stagiaire  (le premier chevauché sur le dos du second, hiérarchie oblige) ont dû rentrer seuls, dans la nuit noire et percer un chemin à travers une nature hostile, préférant ne pas s’éclairer de peur d’attirer les prédateurs. Chemin sur lequel ils sont sûrs, un peu vengeurs, d’avoir croisé Andrea Lo Cicero, bien peigné, muni de ses tous jolis doigts agiles.

Merci, le RM92, vous êtes beaux, vous sentez bon et vous avez été super Kawaï ! We’ll be back !

Pauvre Ovale Masqué : il avait ENFIN son nom écrit sur une table, mais il peut même pas se la péter car il doit garder son anonymat…

Ovale de Grace

Jo Maso : La biographie bouchère non autorisée

Ovale de Grace a mené une enquête dangereuse, en infiltration, sur un phénomène bien mystérieux…

Depuis que la vague est black et le monde ovale, bien avant les temps crypto-pompidoliens qui entendirent mes premiers vagissements, la présence spectrale de bouclettes folles et de ratiches aérées qui virent nider plus d’un kiwi hante les stades par delà les barres transversales et les océans.

De cet ancien adolescent à l’évanescence préraphaélite, promu à l’obscure fonction de “manager général du XV de France”, que sait-on? Et d’ailleurs, existe-t-il vraiment?

Qui se souvient d’avoir vu un jour jouer Jo Maso ?

Au risque de faire diagnostiquer un alzheimer chez les grands anciens qui n’ont qu’une vague notion de ses 25 sélections, Jo Maso aurait été joueur de rugby, on nous dit même depuis le début de cette coupe du monde qu’il est une légende en Nouvelle Zélande, la preuve, son nom est même inscrit au très mystérieux Temple International de la Renommée du Rugby, au même titre qu’André Boniface ou Jean-Pierre Rives… Même pas un Spanghero dont chacun des frères aura marqué les mémoires des amateurs de viande fraîche! C’est dire comme il est balaise le Jo! A moins bien sûr que ce temple ne soit une société secrète aux moeurs bien étranges, pour entrer dans laquelle il faut subir mille sévices, un peu comme pour devenir membre de la boucherie, où il faut regarder la tenue des arbitres du top 14 pendant plus de 6 mn sans cligner des yeux en écoutant le disque de l’oval’aid !
Mais bon, une légende n’a pas besoin de se justifier, car, comme disait Engels “La preuve du pudding, c’est qu’on le mange”, et du Jo, on en bouffe!

La traversée du désert/ les années Koh Lanta

Après avoir officiellement raccroché les crampons, en 1977, Jo Maso disparait de la circulation.
On murmure qu’il se serait caché sur une île de Mélanésie occidentale, vivant en pagne (avant d’inspirer les calendriers qu’on sait à une de ses connaissances rencontrées au milieu des 70’s à un concert de Dalida), se nourrissant du gobage des cerveaux d’aventuriers échoués sur l’île. De leur crâne il fit des ballons et entraîna les locaux à un sport aussi divertissant que sanglant précédé d’un rituel étrange où ils se tapaient sur les cuisses en roulant des grands yeux tout ronds.
C’est ainsi qu’à partir des années 80, des rugbymen de provenance inconnue firent les beaux jours d’une équipe néo-zélandaise friande de ces facétieux bouchers!

Le retour de l’enfant prodigue : 

Les années 90, retour sur le plancher des vaches. Chirac est toujours maire de Paris et la mode est aux emplois fictifs. Notre ami Jo, qui préfère largement le confort de l’alpaga coupé sur mesure décide de se lancer en politique et se lance à la conquête des suffrages de la FFR. Son directeur de campagne, de l’époque, Jean Pierre Rives témoigne :

Quand nous avons été élus au Comité Directeur de la FFR, Jo Maso m’a dit : “Je crois que je vais proposer de ne rien faire”. Et moi j’ai répondu : “Je crois que je vais proposer de t’aider.”

Depuis, Jo Maso n’a cessé de ne rien faire, mais il le fait si bien!…

Manager Général du XV de France : 

En 1995, Pierre Villepreux n’enchante pas encore les plateaux télés de son humour zozottant, Jean-Claude Skrela est déjà le père de qui vous savez, qui n’est pas encore qui vous savez. André Herrero (qui ça?) démissionne de son poste de manager général du XV de France (quoi ça?) pour être remplacé par Jo Maso (qui ça?).

Sa principale motivation pour tenir ce poste est de «faire passer un message sportif au niveau de (sic) l’équipe» …

Pour faire passer le “message sportif”, Jo Maso a besoin de se mettre “au niveau”, et c’est pourquoi il porte un jogging, même si il n’a pas dû approcher une pelouse depuis que le tournoi ne se joue plus à quatre nations.

Au duo Villepreux Skrela succèdent Bernie le Dingue et Lapinou le chafouin, de l’un et l’autre on peut tout craindre sauf qu’ils aient eu besoin de qui que ce soit pour délivrer quel que message que ce soit à qui que ce soit…

Alors à quoi sert Jo Maso? Même la page Wikipedia à sa gloire ne porte aucune mention de ces bientôt 16 ans, toutes les hypothèses sont donc ouvertes :
– A offrir des cadeaux aux arbitres double nationaux qui nous permettent de passer des matchs ingagnables?
– A rabattre de girondes tables de nuits pour égayer des soirées bien arrosées?
– A corrompre la presse sportive pour qu’elle vexe le XV de France au point d’en faire des revanchards sanguinaires?
– A recruter des soigneurs capables de transformer 30 éclopés en finalistes d’une CDM?
– A trouver les idées les plus connes pour motiver les joueurs (Lettre de Guy Môquet, rafting au Chambon sur Lignon… nous suggérons de l’accrobranche au Neuhoff pour le prochain stage)?

Il a survécu à deux présidents de la FFR, il va accompagner son 5è sélectionneur du XV de France, et pourtant, le mystère Jo Maso reste entier.
On ne sait de lui que ce physique de  Darry Cowl sympathique et joufflu, ses grands yeux ronds qui se transforment en soucoupes hallucinées dès que la température monte dans le bocal, et qu’un jour il faudra se défaire de son omniprésence.

Et si ce jour ne venait pas? et si Jo Maso était indestructible? et si… il succédait finalement à Pierre Camou (qui ça ?) ?

Ovale de Grace

Ovale de Grace dissèque les Ultimate Butchers

A la Boucherie, on aime les anglais et on ose le dire.

Alors que Lapinou cherche des mecs qui veulent bien aller se saouler avec lui et à se faire livrer les réserves de Prozac de Berbizier par DHL, nous, à la Boucherie, on mise tout sur une équipe emblématique des bouchers, qui porte haut l’oriflamme de nos valeurs: le XV de la Rose.

Tout d’abord, loin des cafouillages nationaux, les Britanniques ont un vrai projet de jeu. Étrillage, saucissonnage et découpage sont les mamelles du jeu anglais. Car même le spectateur le moins observateur n’aura pas manqué de remarquer que le rugbyman albionnais possède un physique hors norme, par conséquent, il en a 3.
Le projet de jeu anglais original et ambitieux, a été breveté et validé par toutes les instances internationales, il est d’ailleurs unanimement adopté par le corps arbitral sur le pré, pour tous les sujets de l’ancien Commonwealth. Il ne s’agit pas de favoritisme, il s’agit de terreur, une exception culturelle de la peur, et nous, à la boucherie, un arbitre qui flippe, on aime ça!

Les bouchers de la Rose, ce sont de vrais professionnels : du travail propre, net et sans trace, ou presque. Combien de côtes cassées ? De ligaments d’adversaires laissés sur la main courante ? De prothésistes dentaires enrichis (on ne vantera jamais assez la contribution du XV de la Rose à la relance de l’économie médicale) ? Tout ça, sans jamais un coup de sifflet, ou presque, parfois une petite citation mais juste pour la forme, telles ces deux semaines écopées par le « Meilleur Espoir Boucher », Courtney Lawes, après le bowling géant qu’a été Angleterre – Argentine. Ce match restera, pour beaucoup d’équarrisseurs LE match référence de la RWC puisque près de la moitié des Argentins aura été séchée sur place, parfois à plusieurs reprises, sans que l’arbitrage trouve quoi que ce soit à redire ! Un modèle du genre !


Et puis, l’Angleterre, ce sont aussi des techniques d’entraînement innovantes. Alors qu’en France on continue à balancer des bébés morts dans les congélateurs, les Anglais, eux, balancent de vrais nains bien vivants ! On ne saurait trop conseiller à Alexis Palisson d’éviter de trop s’approcher de Mike Tindall, qui a montré un intérêt réel pour l’exercice et dont le capitanat n’est certainement pas dû à sa maîtrise des techniques traditionnelles de l’ovalie !

Tous les pays à haute zone touristique vous confirmeront que les Anglais ont une manière qui leur est très personnelle de voyager ! Pas un coin du monde qui n’ait connu le plaisir du sens unique de l’animation nocturne de nos joyeux amis britanniques, de leurs facéties originales et d’une propension hors pair à faire une fête de la moindre blague potache ! Alors que les Français attendent, comme n’importe quel plouc, d’être riche, ventripotent et chef du monde pour pécho dans l’extraconjugalité close d’une chambre d’hôtel, ou, sportif aviné, ramène deux vulgaires prostituées qu’il n’arrive finalement même pas à (at)tirer jusqu’à sa chambre et finit ses ardeurs sur une table de chevet, le rugbyman anglais, lui, a des plaisirs nettement plus raffinés !
Ayant un sérieux sens collectif, le rugbyman anglais ne perd aucune occasion de réviser une bonne mêlée ouverte. C’est pourquoi, il invite sa proie en groupe, la filme (car, tels ses collègues lanceurs de nains, notre boucher aime l’image !) et, peu avare de son imagination, lui apprend des tas de techniques innovantes, tel, le baiser australien ! Mais hélas, nous, les femmes, n’apprécions pas également la subtilité de l’humour british. Cette idiote, qui a eu l’immense privilège de rester enfermée avec trois balaises aussi peu farouches que vêtus dans une chambre fermée, aussi musclés qu’entreprenants, a pris peur et a bien failli faire éclater le scandale sur les trois lurons! Heureusement, l’exception culturelle est ici de rigueur, et ils sont quittes pour des excuses de leur fédération.

Pour toutes ces raisons, parce que malgré les scandales qui traversent régulièrement la RFU, le changement régulier de présidents, le fond de “jeu”, dans tous les sens du terme demeure. Et chaque H-Cup apporte son lot de plaisirs et de surprises, de paris sur lequel des joueurs hexagonaux sera sanctionné pour une fourchette à 5m de distance sur un sujet de sa Gracieuse Majesté, chaque match du 6 nations un étonnement renouvelé sur les capacités créatives de nos facétieux siamois, reliés à nous, à tout jamais par la Manche!

C’est pourquoi, si mon lobe tricolore conserve quelques pulsations patriotiques, mon coeur de bouchère reste entier dévoué au XV de la Rose !

Ovale de Grace

Ovale de Grace analyse Argentine – Ecosse

Felipe se concentre pour lire ce nouveau chef d’oeuvre d’Ovale de Grace…

Autant vous le dire, après le “Canossa sur la Rade” du Stade Français hier, j’espérais presque une défaite des Pumas pour retrouver à Paris des joueurs combattifs, intelligents et cocardiers. Parce qu’après les souffrances endurées par les Bleus sous les coups de boutoir kiwis, les Stabilos Boyz avaient livré une prestation qui avait provoqué chez Castaignède le cruel : « On n’a pas l’impression qu’ils aient tellement envie de gagner ce match, mais si l’occasion se présente, pourquoi pas”.
De mauvaise humeur mais pleine d’espoir j’abordais cette rencontre qui était couperet pour les deux parties.

Deuxième source de mauvaise humeur: après avoir vainement investigué mon abonnement de bo – bo seuls les vamps de télé-Sarko, les commères Jean-Pierre et Lacroix étaient aux commentaires. Et, si ils se réfrènent pendant les matchs de l’équipe de France, c’est le Luna Park de la bêtise lors des matchs à moindre audience.

Les hymnes envahissent le Stade. Flowers of Scotland, magnifique, est repris par un stade à l’affluence digne de Jean Bouin les jours de pluie. Et d’ailleurs, il pleut, “une pluie écossaise” déclarera Thierry Lacroix, on peut donc s’attendre à un match assez dégueu à la main (et aux oreilles).
Arrive l’hymne argentin, pas un qui chiale. Flippant.
Roncero, Ledesma et Contepomi se font des papouilles et des bisous. Ambiance freaky guazzinienne inside…
C’est marrant ces hymnes grandiloquentos de crypto-dictatures d’amérique du sud, on s’attend systématiquement à voir débarquer le Général Tapioca tellement ça sonne faux!

Les équipes entrent sur le terrain, avec leurs maillots bleu-layette et leurs bonnets blancs les 2ndes lignes pumas ressemblent à de gros poupons transgéniques. Les Ecossais, quant à eux, ont un maillot des plus ingénieux puisqu’il permet à n’importe quel boucher, fut-il de la Pampa, de réviser l’anatomie de la bête: gîte, paleron, basses-côtes… et de viser!

Rémy Martin apparaît sur mon écran. Ah non, c’est Richard Gray, qui est non seulement le sosie capillaire du pré-cité mais qui a une conception du jeu et des règles à peu près similaires.

6mn: le festival Lacroix commence: « Contepomi s’est fait percuter sans ballon ». Le pauvre et valeureux capitaine argentin ouvre ici la première salve des inepties dont il sera la cible principale tout au long du match. On se demande d’ailleurs rapidement si les tentatives désespérées de faire de l’humour de Lacroix, héritées d’une longue, trop longue fréquentation de Pierre Salviac, ne sont pas plus nuisibles que les approximations de son acolyte dandysé CJP. D’ailleurs si c’est deux là doivent arrêter la téloche, nul doute qu’ils auront une place de sociétaires au théâtre des 2 ânes.

Le match est plutôt équilibré et chacune des deux équipes semble en avoir bien compris les enjeux. On sait dès les 10 premières minutes que le match sera plaisant, très disputé et plutôt pas mal arbitré.

Après deux pénalités ratées de part et d’autre et une tentative de drop avortée côté écossais, Contepomi ouvre le score à la 18′.

Le jeu suit son cours, et après avoir accumulé à peu près tout ce qu’ils savent faire comme fautes, les Argentins arrivent à les provoquer chez les Ecossais. Ces derniers sont en canne et ont une possession de balle nettement supérieure.

Comme il n’y a pas de points, les deux commères meublent… On apprend que Martin Scelzo a deux pieds gauches, et qu’ils mesurent du 52. On apprend aussi que le frère de Lacroix (qui doit s’appeler de la même manière) est kiné à Dax, ce qui confère à ce premier le pouvoir de faire un diagnostic sur la blessure au genou de Fernandez Lobbe : « C’est la rotule, ou le ménisque, ou les ligaments… ». Merci.

Le même Lacroix nous permettra un peu plus tard de vérifier ses connaissances anatomiques en nous gratifiant d’un lunaire “C’est un coup de pied de tête…quand c’est joué intelligemment moi j’appelle ça comme cela !”.

A la 31′, on apprend dans un magnifique dégagement qu’Albacete a aussi un pied. On transmet l’info à Guy Novès.

35mn: Patterson égalise, une autre pénalité tirée par Jackson donne l’avantage à l’Ecosse qui domine toujours dans le jeu, notamment du fait des blessures des deux pièces maîtresses que sont Roncero et Fernandez Lobbe, mais peine à concrétiser.

40e: les équipes partent au vestiaire, les Ecossais mènent au score.

A la reprise, le temps est encore plus dégueulasse. Pour autant, les deux parties parviennent à envoyer pas mal de jeu. Contre toute attente, compte tenu des conditions climatiques, le match est vraiment agréable à voir et Heckle et Jeckle s’amusent au micro.

A la 46e, Contepomi rate une énième pénalité. Et c’est le drame, Lacroix lance le fatidique « C’est ce qu’on appelle une saucisse dans le jargon. Une saucisse argentine ». On se dit dans un premier temps que Felipe anoblit la saucisse, on cherche des sobriquets aussi adaptés pour Lacroix. Mais c’est la consternation qui l’emporte: Dumb et Dumber sont en train de se lancer dans une étude comparée des charcuteries écossaise et argentine. On a la culture qu’on peut, la leur est manifestement saucissoïde. Définitivement pas ovale!

Les Ecossais peinent à marquer, ils reprennent l’avantage sur deux drops consécutifs puis une pénalité.

Au milieu d’une longue et palpitante phase de jeu, Thierry Lacroix nous apprendra au détour d’un ruck que « Le jeu est écossais, le nettoyage est argentin ». Je décide d’attendre le retour des stadefrancistes pour envisager de faire le ménage dans mon appartement et me prend à imaginer Rodrigo Roncero en tenue de soubrette agitant gracieusement son plumeau pink…

Quand tout d’un coup, à la 72e, un éclair surgit par les papattes d’Amorosino qui foudroie la défense écossaise pour aller planter le seul essai de la partie. Thierry Lacroix, aussi fin gastronome qu’anatomiste nous révèle l’existence d’un « gruyère écossais, des trous de partout ». L’Ecosse, l’autre pays du fromage…

Contepomi, qui commet l’autre miracle d’être entier à ce moment du match; transforme.
L’Argentine mènera d’un très fragile petit point, pendant une fin de match exaltante, où les Ecossais, qui vont devoir se friter à l’ogre Anglais la semaine prochaine pour avoir une chance de continuer, ont tout donné jusqu’à la 83e.

Le spectateur, repu d’un bien joli match « à l’ancienne », se réjouit à l’idée de passer une semaine complète sans les rires gras et pré-adolescents des Roucas et Amadou du commentaire sportif.

Ovale de Grace 

Ovale de Grace analyse Angleterre – Argentine

Felipe se demande comment son équipe a pu perdre. Ovale de Grace aussi…

Après le magnifique et extrêmement convaincant match délivré avec humilité par les Bleus contre les Japonais, commenté avec élégance et professionnalisme par le Juge Thierry Jean-Pierre et le couturier Christian Lacroix, je m’apprêtais à aborder avec la distance qu’on me connait dès qu’il s’agit d’Argentine, ce qui promettait, selon les sondages d’opinion, d’être une rencontre totalement déséquilibrée.

Avant-match, ça commence bien: un type en string, peinturluré, tout emmitouflé dans des « trucs en plume », fait un cunnilingus à un gros coquillage des plus évocateurs. On sait que le match va être hot!
Je cherche Max Guazzini dans les tribunes, qui, décidément, au lendemain de la Vogue Fashion Night, montre combien il est toujours au top dès qu’il s’agit de donner un peu d’élégance aux pelouses de l’ovalie, de chaque côté du méridien. On pense d’autant plus à lui que ça fait bien longtemps qu’on n’a pas vu autant du joueurs identifiables du Stade Français sur une pelouse!

Folklore toujours: les larmes argentines dès que retentit leur hymne. L’oeil torve, mal coiffés, on peut se demander si ils sont dans un état pré-extatique ou si ils sont simplement jet-laggés. Ils ont en fait le regard du gladiateur, qui sait qu’il va mourir, mais avec la manière!

Les Anglais ont le regard froid des centurions qui amèneront les gladiateurs se faire bouffer par les lions, en les rugissantes personnes de Monsieur Lawrence et de Romain Poite qui ne faillira pas à sa réputation. Et parce qu’ils acceptent de jouer le rôle des méchants cyniques, les Anglais jouent en noir.

Le coup d’envoi est tiré par Saint Felipe Contepomi, mon cœur se met à battre au rythme argentin!
Et du rythme, il y en aura!

Après une rapide prise de balle des Anglais, le ballon, les touches, la dominations deviennent argentins. A 4:00 les Argentins sont à 10cm de l’embut, les Anglais mettent les barbelés. Dans un geste un peu désespéré, Cabello tente de passer par dessus et aplatit sur la tête d’un Anglais. Ce félon d’arbitre n’accorde pas l’essai!
Saint Felipe ouvre néanmoins le score 0-3.

Car mes chers lecteurs, si on sait que Contepomi peut être titulaire à 4 postes, il a décidé de tous les jouer en même temps, et puis d’en ajouter. En défense, jusqu’à la première ligne, car c’est là qu’on atteint un chef de guerre, Captain Contepomi vivra jusqu’au bout son rite sacrificiel 100 fois répété, fonçant sur les lignes ennemies avec conviction, courage et sens du devoir. C’est simple, pendant 20 mn, il sera partout, sur tous les ballons. Il a bien joué 80mn, mais en concentré.
L’observer c’est saisir la quintessence de l’âme rugbystique argentine, l’ousia de l’esprit pumas. Malheureusement, la métaphysique du martyr contepomien est soumise à la temporalité et il s’empale en kamikaze à ses propres côtes à la moitié de la première mi-temps! J’entends d’ici ses déchirants « tora! tora! »

11mn: Romain Poite remarque un « placage » haut de Roncero sur Foden. On sait maintenant, qu’il est, en revanche, totalement hermétique aux charmes du jeu de la deuxième ligne britannique à laquelle il n’accordera pas la moindre oeillade. Même pas à Courtney Lawes, qui, en matière de trashitude, porte plutôt bien son nom.

17mn: nouvelle faute anglaise, j’apprends à lire sur les lèvres de Martin Johnson (c’est pas très compliqué, ce sera le même mot de 4 lettres à chaque fois que la caméra se braquera sur lui pendant le match).
Martin Rodriguez rate sa 3e pénalité, on commence à vaguement se rappeler un type qui s’appelait Hernandez.

22mn: Les pourtant ultra-favoris Anglais entrent enfin dans les 22 argentins. Contepomi sauve son équipe, ce sera son chant du cygne.
Le rythme est intense, on annonce plusieurs implosions de pace-makers chez les anciens combattants des Malouines.

26e: Contepomi sort, on va pouvoir parler d’autre chose… parce que contre toute attente, ses coéquipiers survivront et seront plutôt contents d’avoir enfin le droit de toucher le ballon!

28e: à 22m, face aux perches, « Sir » Johnny Wilkinson rate l’inratable… on se dit qu’il y a une justice

34e: Dan Cole prend un jaune après avoir essayé de démonter quelques chevilles en mêlée avec ses crampons. L’arbitre estime qu’il a flingué son « forfait-sanction » à l’égard des Anglais qui pourront s’amuser tranquillou pendant les 46 prochaines minutes. Et ils vont s’en donner à cœur-joie!
Rodriguez rate de nouveau, Santiago Phelan songe à appeler les agents du Mossad qui ont capturé Eichmann en Argentine pour exfiltrer Gonzalo Quesada.

36e: Tiesi tombe au combat, deuxième parisien dégommé sous les yeux amusés de Romain Poite. Lawes, auteur de l’attentat s’en sort sans réprimande…

38e: Ledesma qui va à l’essai est mis KO par le décidément très en forme Courtney Lawes qui trouve que les joueurs du Stade Français c’est marrant, mais la vraie éclate, c’est de flinguer le staff! Poite a un début d’érection… et pas de sanction.

40e: c’est la mi-temps, le stade siffle, je lance ma canette de coca-zéro-sanscaféïne sur ma téloche, les commentateurs crient leur impuissance devant ce qui ressemble manifestement à un attentat argentinophobe et stadefrançocide du corps arbitral international .

La reprise est incontestablement argentine. Toujours à 15 contre 14, ils n’arrivent pas à concrétiser.

43e: Rodriguez s’apprête à tirer une pénalité. Pour l’encourager, depuis le banc, Contepomi se lève, il se pète les croisés.
Et ça passe…

49e: ça passe plus. On en est au 15e point laissé dans le vent par Rodriguez si on compte une tentative de drop un peu désespérée.

51e: Troisième raté pour Wilko. On entend le sourire sur les lèvres de Rodolphe Pirès.

57e: Rodriguez rate encore.

Mais… qui est ce néo-rasta joliment ventru qui court à poil sur la pelouse? Bastareaud a enfin trouvé le moyen de participer à la RWC!! il sera streaker!

58e: on rejoue les Malouines, les Anglais semblent perdre pied. On aperçoit James Haskell en gros plan qui semble avoir le seul même mot que Martin Johnson à son vocabulaire. On est heureux d’apprendre qu’il joue.

65 : Monsieur Lawrence accorde une pénalité à l’Angleterre après un placage imaginairement dangereux d’Aguila sur Foden. Les Anglais prennent la pénaltouche, Youngs aplatit, l’essai est transformé.
C’est un peu la fin du match.

Les Argentins ébaubis ont quelques mn de passage à vide pendant que Wilkinson rate puis réussit une pénalité. Il en est à 3/8, Boudjellal est aperçu sur Ebay postant sa collection de t-shirts Looney Toons!

Les Argentins ne se laissent pas abattre et à la 79e Bosch perce le rideau, Imhoff va à l’essai. Il est plaqué sans ballon par Tindall sous les yeux de Romain Poite qui se paluche de satisfaction devant la perfection du crime du trium-vira arbitral!

C’est sans surprise que les Anglais bénéficient d’une ultime pénalité, on a pas très bien compris au nom de quelle règle innovante.

Les Anglais réussissent plutôt bien leur coup puisque Contepomi et Tiesi sont sérieusement blessés et que cette salope d’Albion a désormais toues les chances de prendre la tête de la poule!

Ovale de Grace

A lire aussi, Ovale de Grace qui nous parle des brillants commentaires de TF1 sur le Nouvelobs…

Don’t cry for Max Argentina!

Ente deux tangos, les aventures de “Max et les Argentins”.

Propos recueillis par Tyran_Ovale

Réveillé par un remix disco de Carlos Gardel, je cherche en vain les cloches de Jean Bouin que le gardien faisait tinter pour moi le dimanche à l’heure de la messe.Je (re)pense à Diego, Gonzalo, Nanni, à Augustin, et même à ce petit con d’Hernandez qui est en passe de dépasser Dan Carter au classement du vacancier le plus cher de l’Histoire de l’ovalie. Pour tout vous dire, ce matin, j’avais même envie de revoir Juan-tan-plan Legui, toujours pas revenu de son tour du règlement en 80 jours.

Ce dimanche matin, sous la grisaille, j’avais envie de respirer l’air de Buenos Aires, celui du temps des succès du Stade Français. Ce matin j’ai le blues argentin.

Tout a commencé avec Diego, recrue providentielle à la beauté de berger botticellien. Diego Dominguez, qui a ouvert jusqu’à nos succès; Diego, Argentin par définition, Italien de circonstance. Diego, libre dans sa tête, 4 titres sans jamais porter de rose, sans jamais s’alanguir oint et offert sur une peau de bête pour les yeux impudiques de groupies tout juste postpubères!

Quand j’ai rencontré Agustin, « Augusto » comme certains plaisantins réfractaires aimaient à l’appeler, j’ai immédiatement pensé au Che. Même coupe, même origine, même charisme, même poste, même volonté de faire triompher son point de vue, le corps arbitral en garde le souvenir cuisant, même envie de mener le combat jusqu’à la dernière goutte de sang à ses troupes acquises. Je me suis toujours demandé si il n’avait pas été conçu sur la tombe du Che, et l’idée qu’il se lance aujourd’hui dans la politique et qu’il parcoure le monde pour vendre des projectiles à têtes d’ogive, doit faire trembler la CIA, de la cave au grenier.

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Le vrai malheur est venu quand Agustin m’a présenté Juani Hernandez. Comment ne pas voir en lui le fils que je n’aurai pas? Comment ne pas me voir au même âge, dans cette silhouette élancée, cette démarche gracieuse comme chorégraphiée, cette voix douce comme susurrée, et ce sourire lointain, triste, dépressif. Juani, mon fils, mon drame! Brutus au regard si doux! Magicien devenu autiste par mal du pays, capable d’entrer en catalepsie si qui que ce soit avait le malheur de prononcer une phrase en espagnol avant d’entrer sur le terrain, et, croyez-moi, ça arrivait souvent!Parce que si moi j’ai le blues, Juani lui, a le cœur qui saigne depuis qu’il a quitté l’Argentine. Impossible de tirer quoi que ce soit de lui si ce n’est en bleu et blanc. Et encore, ça ne marche qu’en situation, j’aurais dû prévenir Lorenzetti… euh en fait non! On a évité l’incident diplomatique quand Juani a été déclaré apte pour les tests avec l’Argentine alors qu’il ne l’est pas en club… J’imagine la tête de Jacky-le-bien-nommé avalant une bombe de Dove Men Care…

Chez moi, c’est pas mieux. Entre Gurruchaga qui n’arrive pas à se faire reconnaître des groupies et Tiesi qui a perdu le plan du métro, je n’ai plus guère que les blagues de Rodrigo pour me rappeler l’air de la Pampa. Parce que pour tout vous dire, si j’ai fait venir Cheika, c’est pas tellement pour le faire amortir l’achat de son loft en triplex à Paris, c’est surtout pour Felipe…

Aaaah, Felipe, syncrétisme entre Paul Newman et Brando, Felipe à qui j’aimerais offrir son premier tango à Paris! Felipe, capable de retourner Chabal, comme de marquer un essai chirurgical! Contepomi, pour qui tout est possible, jusqu’à inverser le sens du vent!

Moi j’étais prêt à tous les sacrifices, jusqu’à virer l’entraîneur le plus charismatique, titulaire incontesté du Prix Jean-Pierre Elissalde! Mais ce parvenu de Boudjellal qui a décidé de me faire la carne le retient en otage!

Pas qu’il laisse le talent exulter! Non! Penses-tu! Môssieur est trop rustre pour sortir de la fadeur et de la vulgarité du métronomique chandelle-drop-chandelle et laisser le jeu aller vers l’orfèvre! Et le parfait Felipe de cirer le banc de son divin postérieur en trépignant d’amener le jeu jusqu’au bout de la poésie ovale!

Ce que Mourad veut c’est que j’en crève de monter les enchères, que je n’obtienne que sur un brancard le dernier des rugbymen-milongueros

Avec Hair-PARIF contrôle tes tifs!

Histoires rugbystiques et capillaires.

Qu’il est brumeux le mystère des transferts! Qu’elles sont sombres les arcanes des négociations entre deux clubs! Quelles règles peuvent donc guider tel club à vouloir s’attacher tel joueur? sur quels critères estime-t-on qu’un autre ne fera pas “corps” avec le reste du groupe?

 


 

On imagine aisément qu’à Toulon, le discret Mourad Boudjellal consulte en premier lieu la surcote de l’argus ou encore qu’au Racing Métro, ce sont les conseillers en communication qui commandent. Certaines propension à la doublementonisation indiqueraient qu’à Toulouse le recruteur analyse en priorité la capacité à métaboliser le cassoulet alors qu’à l’ASM, il n’y a pas vraiment le choix: seuls ceux qui ont les capacités psychologiques de vivre en terre clermontoise auront la force de s’engager.

 


 

Stadefranciste émérite, mondialement reconnue, Doctoresse ès-pinkologie, j’ai passé en revue les effectif des… disons 15 dernières années. Ainsi, après croisements statistiques, indices de prévalence, enquête de terrain et examen de cohortes sur 1, 3, 5 et 10 ans, la lumière, radieuse, fulgurante se fit : si il est évident que chaque recrue parisienne devra accepter de devenir une icône gay, si chaque nouveau venu doit se préparer à se parer des atours d’un stabilo rose fluo, tantôt stabilo combattant, tantôt surmarqueur de papier glacé oint et alangui, un autre point rassemble les joueurs parisiens…

 

Car toi lecteur aimé, supporter avide, depuis des années tu le sais sans te l’avouer ! Toi, observateur attentif et scrupuleux, tu pressens les raisons pour lesquelles jamais, malgré les rumeurs les plus récurrentes, Dimitri Yachvili et encore moins François Steyn n’auraient pu venir jouer au Stade Français : car, non le fil rouge, c’est le cheveu absent, la toison sub-claquante, la crypto-boule à zéro.

 


 

Ligne par ligne, saison après saison, la tradition de disette capillaire perdure et ceci depuis la reprise en main sportive de l’équipe par le mètre étalon national du lustre crânien, le sphinx de l’occiput encaustiqué : Bernard Laporte, arrivé au club avec son tierceron clairsemé Moscato, Gimbert et Simon.

 

Aujourd’hui, plus que tout autre dans le championnat, l’effectif présente toute les formes connues de calvitie :

 

La « Mickey » (dégarniture progressive et symétrique de chaque côté d’une pointe parfaitement centrée sur le front) : Lionel Beauxis, James Haskell, Damnien Weber, Rodrigo Roncero (qui, jamais avare, double la « mickey » de la « moine capucin »). Celle-ci, bien que surreprésentée, est sans aucun rapport avec la proximité de certains parcs d’attraction, ni avec l’ambiance de fête foraine qu’on reproche souvent au club.

 

La « Coluche » (surcapillarité frisouillée au dessus de chaque oreille et apauvrissement au sommet du crâne) : Julien Dupuy


La « Sean Connery » (rétractation du bulbe jusqu’à tonsure totale du sommet du chef, un collier de cheveux parcourt le bas du crâne) : Antoine Burban, Brian Liebenberg (malgré ses tentatives de repousse « champ d’herbes folles)

 

La « moine capucin » (appauvrissement général, cercle à l’arrière du crâne) : Ollie Phillips, David Attoub

 

La « Denver le Dernier Dinosaure » avec sa variante « Mister T » pour les soirées mondaines : Mathieu Bastareaud

 


 


 

Paris, capitale de la France, quasi mégapole ultra polluée aurait-elle trouvé un nouvel indicateur de particules nocives dans l’air… Hair-PARIF ?

Tyran_Ovale

 

Les fourchettes de Ferris

La dégustation à la française.

 

 

 

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Ainsi donc, la France se distingue par deux rituels bouchers:  les bébés congelés et la fourchette dans les yeux. Ainsi donc, le commis tricolore à crampons pratiquerait cette seconde irrépressiblement, instinctivement.
L’arbitre français, à l’amateurisme légendaire, ne distinguerait pas cet attentat traditionnel, à moins qu’il ne s’agisse d’un silence complice, à moins encore que cette tendance viscérale ne se développe qu’une fois la Manche traversée.

Cette année, trois joueurs Français ont été condamnés pour des faits similaires, toujours sur la même victime, chacun condamné à trois fois la sanction du précédent : Fritz (8 semaines), Dupuy (x3 : 24 puis 23 semaines), Attoub (x3 : 70 semaines). On peut aisément prédire qu’une nouvelle supposée atteinte sur Ferris, l’homme aux yeux d’or, pèserait 210 semaines.

Fait étrange, dans son audition, Ferris reconnaît ne pas être complètement sûr des trois agressions « subies » et que si dommage il y a eu, c’est plutôt lors du second assaut http://www.ercrugby.com/audio/Decision_-_Dupuy_-_contact_with_eyes.pdf (cf. paragraphe 20). Il faut dire que ces agressions en chaîne ne l’ont pas empêché, quelques minutes après, d’envoyer valser magistralement (et à retardement) un Julien Arias alors bien en cannes.

Max Guazzini, une fois n’est pas coutume, a décidé de ne pas agir dans la sobriété et la demi-mesure qui lui sont pourtant mythiques et a fait appel à un expert d’assises pour démonter la seule « preuve » en possession de l’ERC. Une seule preuve: une photo montrant un David Attoub qui, malgré cinq balaises perchés sur son crâne et deux sur son épaule, parviendrait à viser le globe oculaire opposé d’un sixième… ce qui ne démontrerait qu’une seule chose : c’est qu’il est lui-même surbalaise !

C’est donc fort de ce témoignage a posteriori et à demi-teinte d’une bien vaillante victime ainsi que de l’irrecevabilité de la seule preuve en sa possession, que le juge Backett a fait parler sa seule intime conviction :

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Pourfendeur des outrages ovales au service d’intérêts privés, Monsieur Backett est resté sur un goût amer aux relents de camemberts depuis qu’il a condamné un Marius Tincu par la suite autorisé à jouer dans le championnat Français.
Horreur et blasphème d’Albion! Exemple il faut faire, exemple il y aura et d’un an et demie de suspension le récalcitrant Attoub écopera !

Car d’appel il n’est point question, la commission qui y siège est la même qui statue en première instance. La saisir comme l’a fait Dupuy il y a deux semaines verrait inexorablement la peine réduite de 70 semaines à 69, et l’on pourrait se vanter du froggy d’avoir baisé.

C’est à la ligue nationale de rugby d’avoir l’autorité de remettre sur les terrains, celui qui sera notre Pink Jeanne d’Arc ! Messieurs, éteignez le bûcher !


Tyran_Ovale

Sélection du XV pour la tournée d’été: les entrailles révélées à l’équarrissage

15-7=4 La soustraction par Marc Lièvremont.

La sanction est tombée : 4 joueurs présentés comme pourtant évidents du XV de France ne participeront pas à la tournée d’été…
Sont-ils blessés ? ont-ils démérité ? Ont-il fréquenté des filles de peu de vertu ?
Que nenni Ma Bonne Dame! Leurs propriétaires en titre ont refusé d’obéir aux pressions de la toute-puissante FFR de les faire participer à la tournée des bleus-Sevens, désormais terrain d’entraînement et des 15 roitelets bleus.
On aurait pu craindre que Julien Malzieu subisse le même sort, mais c’était oublier qu’il y avait des infusions de trèfle à 4 feuilles dans son biberon. Au bénéfice d’anciennes tournées à 7, il saute la case IRB-2010 et gagne la sélection en XV.
Quant aux lignes avants… sont dispensées pour cause de dégustation de confit de canard.

Là, nous vient une questionnette : quelqu’un a-t’il demandé son avis au sélectionneur de l’équipe de France à 7 ? Est-il vraiment ravi de se voir considéré comme le Saint-Pierre du XV, surveillant d’un purgatoire à 7 ? Les joueurs ainsi imposés ont-ils jamais joué à 7 ? En ont ils d’ailleurs envie ? Les joueurs des bleus-sevens habituels sont ils collectivement décédés d’une épidémie foudroyante?
Ah… je dois sortir ?… hum, deux minutes s’il vous plait !

A 6 ans de la réintroduction du rugby comme discipline olympique, le rugby à 7 manque furieusement de visibilité en France. A l’inverse, les bleus se font régulièrement battre par des nations où le rugby à 15 n’existe pas. (Russie, Portugal, pays d’Afrique sub-saharienne etc.).
Déficit de popularité, nécessité de rentabilité à moyen terme, exigence de médiatisation progressive (il s’agirait que le rugby ne devienne pas le curling des Jeux d’été)… Hasards du calendrier, le drame se joue la veille de la présentation du projet de développement du rugby à 7!

Il n’en faut pas plus semble-t-il pour découvrir les raisons qui poussent des rugbymen emblématiques dans cet imbroglio qui agite d’un Lapinou manifestement bien disert quant à ses motivations… de la Fédé disais-je donc à l’IRB en passant par… le CNOSF ?

Tyran_Ovale