RCT-Munster : Toulon écoeure l’Armée Rouge (24-16) En route vers Cardiff ! Par Ketchup-Mayol, On est favoris, il ne peut rien nous arriver c’est bien simple, même la presse anglo-saxonne nous voit vainqueurs. Certes, ils ont littéralement pulvérisé le Stade Toulousain, mais bon, c’est pas pour ce que le Stade a montré cette année… et puis ils jouaient à domicile… et puis contrairement à Son Ovalitude Sérénissime, Bouscatel n’avait pas opposé son veto à l’arbitrage de Nigel Owens… On est favoris, il ne peut rien nous arriver. Certes, Clermont, que nous devions retrouver pour la revanche de l’an dernier s’est fait décalaminer le pot par des Saracens suvoltés – eux qui à deux reprises s’étaient faits battre par le Stade Toulousain sus-mentionné… mais bon, c’est pas pour ce que l’ASM avait montré ces dernières semaines. Et puis les Sarries jouaient quasiment à domicile… et puis contrairement à Son Ovalitude Sérénissime, Lhermet n’avait pas opposé son veto à l’arbitrage de Nigel Owens… “Vous, les ronds-de-cuir de l’ERC, Googlisez-moi bien : No arbitral sodomy !” Nous, on est premiers du championnat, on reçoit dans notre résidence secondaire marseillaise, on a déjà maravé les deux tiers de l’équipe d’Irlande alors on peut bien finir le job en éliminant les rescapés. On est la dernière équipe française en lice, n’en déplaise aux pisse-froid qui distribuent les certificats de nationalité et mine de rien, c’est une pression supplémentaire. Certes , il y a une différence de budget allant du simple au double en notre faveur, une équipe cosmopolite contre du rouquin AOC, mais au niveau de l’expérience du haut niveau européen, le Jameson l’emporte sur le 51… et il faut toujours se méfier de l’arbitrage anglo-saxon qui ferait passer Laurent Cardona pour Alain Rolland. LE MATCH : Il y a eu deux matchs ce week-end : une boucherie en règle et une rencontre âprement disputée par deux camps décidés à justifier leur présence à ce niveau de la compétition. Si le premier a dû être jouissif pour les buveurs de bière chaude et bouffeurs de poisson pané enroulé dans du papier journal, le deuxième a procuré 80 minutes d’émotions fortes aux deux parties, ce qui en rugby comme pour un coït est quand même plus agréable. A Pastigo, donc, la souillure de la tournante londonienne, à moi le rhâââ lovely sous le soleil marseillais, comme un symbole. Ca démarre plutôt pas mal. Le RCT s’impose dans la conquête, dans un premier temps : Burden semble avoir réglé ses problèmes de lancer en touche, et en mêlée, Hayman va mettre en difficulté son vis-à-vis, Kilcoyne (comme un cochon), la botte de Wilko va permettre aux Toulonnais de concrétiser leur ascendant. Néanmoins, le Munster se montre beaucoup plus réactif que le Leinster . Le premier coup de Trafalgar intervient à la 28ème minute quand le genou de Fernandez-Lobbe entre malencontreusement en contact avec la tête de Murray en ruckant un ballon au pied. Les images incriminant le Toulonnais furent fournies par une réalisation de France 2 dont le zèle fut salué avec gourmandise par Matthieu Lartot, comme quoi notre bon Président, Sphynx Immaculé de La Rade n’a pas tout à fait tort en soulignant les racines vichystes du rugby à XV. L’arbitre anglais Wayne Barnes demanda au TMO son avis. De deux choses l’une : soit le TMO n’avait pas eu le memo de l’ERC stipulant que les clubs français devaient perdre, soit il a jugé qu’il n’y avait pas assez de Français sur le terrain pour que la directive s’applique. Toujours est-il qu’il jugea l’action involontaire. Mais demander à un Anglais d’arbitrer un Argentin , c’est comme demander à un Hutu d’arbitrer un Tutsi, c’est Bernard Laporte ouverte aux règlements de comptes. Pour Wayne Barnes, les Malouines, c’était hier. Carton jaune pour le Puma, et Keatly ramène le Munster à trois points (9-6) . Dans la tête de M. Barnes : “Conor Murray / HMS Sheffield même combat ! Saloperies d’Argentins sournois !” Là, si les Rouge et Noir avaient été Jaune et Bleu, ç’aurait pu devenir délicat. Au lieu de quoi le RCT, après 10 minutes en infériorité numérique finit avec 9 points d’avance grâce à ce métronome © de Jonny Wilkinson et Delon Armitage qui nous refait la même pénalité d’outre-espace que contre le Leinster. Score à la mi-temps : 18-9 La furia toulonnaise faillit mettre à mal la défense du Munster : Steffon Armitage était poussé en touche par Zebo, Habana aurait pu réussir une belle percée sans une cuillère irlandaise, et Rossouw laissait échapper le ballon à un mètre de l’en-but. Bref, de la bonne grosse domination stérile comme Toulon sait le faire. Les dix suivantes furent celles du Munster, qui concrétisa avec un essai douteux de Zebo, qui ne semblait pas aplatir dans le mouvement. Comme il avait dû voir que l’essai de Michel lors d’USAP-RCT avait été validé, Wayne Barnes n’eut même pas besoin de consulter la vidéo. 18-16. Ah ça, tu peux faire le fier ! Mais ton essai il y est pas et ton équipe elle a un nom de fromage qui pue ! Mais l’Irlandais est indiscipliné, et effectue parfois des choix tactiques discutables, comme de plaquer un joueur sans ballon alors qu’il court vers l’essai. Comme l’arbitre n’était pas Nigel Owens, et comme le joueur incriminé n’était pas français, ça ne leur coûta qu’un carton jaune et une pénalité. Wilkinson redonnait un peu d’air au RCT. Puis il y eut cette pénalité à la 72ème minute où les Irlandais préférèrent taper en touche plutôt que de prendre les trois points – Guy Novès en aurait fait une crise d’apoplexie devant sa télé. Il leur serait resté huit minutes pour poursuivre leur pressing et tenter d’arracher la pénalité de la gagne… mais avec des si, Clermont aurait le palmarès de Toulouse ! Vous auriez fait quoi, Guy ? Le RCT va porter une dernière attaque dans le camp irlandais, mais alors qu’ils pilonnent l’en-but du Munster au bord de la rupture, Wilkinson va tenter un drop, contré. Il aura néanmoins l’occasion de tuer le match deux minutes plus tard. Le Munster va tenter de marquer l’essai de l’honneur mais la défense varoise sera intraitable. Score final : 24-16. LE BILAN : Le Munster a bien joué son rôle d’épouvantail. Les Irlandais ont démontré qu’ils étaient mobiles et ont su déjouer des attaques toulonnaises qui auraient pu faire mal. L’essai de ZEBO y était-il ? Peu importe, il ne changera rien au score. Mais le Munster aura fait les frais de son indiscipline, et quand il y a un Wilkinson en face, ça ne pardonne pas… Le jeu du RCT n’aura pas été aussi étincelant que face au Leinster et relancera sûrement le débat sur la Wilko-dépendance. On peut remarquer un certain pragmatisme quand Sir Jonny est à la baguette, et un peu plus de folie quand c’est Michalak, mais il est des matchs où il faut privilégier le résultat. Toutefois, au risque d’être brûlé en place publique pour blasphème, si cela n’a pas prêté à conséquence aujourd’hui , Sir Jonny fait parfois des choix discutables comme la tentative de drop alors que l’essai était tout proche cette fois-ci, mais dans d’autres matchs des pénalités tentées de trop loin. Mais bon, là, 21 points marqués, y a rien à dire. HABANA a failli être décisif plusieurs fois, mais il a surtout effectué un pressing permanent sur les coups d’envoi. J’espère que les performances de BASTAREAUD finiront par faire taire ses détracteurs, encore un boulot énorme en défense et dans les rucks. Bon allez ! On est en finale, en course pour le doublé et on a le blanc-seing du reste de la France pour venger Clermont et claquer la gueule d’Owen Farrell et ses acolytes. Comme on dit en toulonnais : ‘Ouate iz asking ze pipole ?’ Faisons un rêve : et si Delon Armitage chambrait Chris Ashton en marquant l’essai de la victoire ?
Retour sur USAP-RCT (31-46) En route vers la Pro D2 ! Par Ketchup-Mayol, Autant l’avouer tout de suite, il n’est pas impossible que ce compte-rendu soit mon dernier. Je ne sais pas si, comme le dit Herrero le ruby est maçonnique, mais à la Boucherie, il y a clairement un lobby USAPiste – un lobby ? que dis-je ! Une mafia ! – c’est étonnant que le Nouvel Obs n’y ait pas encore consacré un dossier. Autant dire que j’ai un peu hésité avant de commettre cet article, la perspective de raser les murs pour le restant de mes jours dans l’angoisse de me faire coincer par Gregory Le Mormeck étant peu engageante. Mais je suis un supporter toulonnais, et nous, les supporters toulonnais, on craint dégun. Même que, comme dirait Audiard, c’est à ça qu’on nous reconnaît. “Oh putain, toi tu vas avoir des problèmes !” L’ENJEU : Pour l’équipe hôte, il est colossal. Il s’agit ni plus ni moins que d’assurer sa présence en Top 14 l’an prochain. Oyonnax vient d’assurer le match nul face à Toulouse, Bayonne doit affronter des Grenoblois neurasthéniques, non là faut arrêter les conneries ! Qui on a pour finir ? Le RCT et l’ASM ? Ah ouais, quand même… Pour le RCT, il y a une chance de prendre la première place après la défaite de Montpellier à Castres, mais sinon y a pas de pression, surtout ne pas se blesser avant la demi de H Cup. LES ÉQUIPES : Soit le webmaster du site du RCT est mort depuis des mois, soit c’est un sacré branleur. L’USAP accomplit l’exploit d’aligner moins de Français que Toulon sur le terrain et sur la feuille de match. Mais de toute façon ils sont pas Sud-Af’, Tongiens, Ecossais ou Français, puisqu’ils sont Catalans, emmenés par le futur Toulonnais, Guilhem Guirado (LE CATALAN !). Le RCT aligne un 5 d’avants inédit de seconds couteaux qui n’ont jamais joué ensemble en match. Quelques joueurs cadres, mais pas trop. On sent bien que les pépins physiques des grosses stars ont libéré des espaces pour la jeune garde, et jusque-là ma foi, elle s’en est plutôt bien sortie. Il y a de l’expérience avec les frères Armitage, Fernandez-Lobbé, Michalak et Giteau. A noter le forfait d’Habana qui a néanmoins tenu à accompagner les copains à Montjuïc dans le cadre de son étude comparative sur le confort des bancs de stade. “Alors, assise : mouais… confort : hmmm pas mal. Allez, 3,5/5 !” LE MATCH : C’est un stade Montjuïc à moitié vide qui va servir d’arène aux gladiateurs Sang et Or, résolus à vendre chèrement leur peau face aux mercenaires de la Rade. Monsieur Berdos va patiemment attendre que les Perpignanais trouvent leurs marques en mêlée, va expliquer qu’il n’aime pas les plaquages hauts en pénalisant chaque camp (mêmes regards perplexes à quelques minutes d’intervalle pour Hook et Suta). Pendant 20 bonnes minutes, les Catalans vont imposer leur rythme, marquant un premier essai par Joffrey Michel (LE CATALAN !), malgré une obstruction et le fait que Michel soit retourné sur la ligne. Après visionnage de la séquence filmée depuis la station Mir, M. Berdos a estimé que l’essai était valable. On s’est bien foutu de la gueule des images du diffuseur irlandais lors de l’attentat contre Fritzy Rider à Thomond Park, mais la réalisation de Canal n’avait rien à lui envier sur ce coup-là. Toulon va répliquer par un très bel essai de Bruni (QUI A FAILLI ETRE LE CATALAN !). La réaction Sang et Or ne se fera pas attendre, le capitaine Guirado (LE CAT… oh putain ça va me saoûler, j’arrête là !) va aplatir entre les poteaux. L’arbitre va refuser un essai de Smith (là on aura les gros plans, le ralenti et tout le toutim) sauvé in extremis par Mjekevu. Quand retentit la sirène, dont on se demande si elle annonce la fin de la mi-temps ou un raid aérien de la Légion Condor, l’USAP est bien partie pour avoir limité la casse. Mais c’est sans compter sur “ce diable de Steffon Armitage” (c) qui s’échappe de la dernière mêlée pour marquer un essai assassin. Stuka Armitage bombarde la ligne d’en-but catalane à la sirène. Score à la mi-temps : 18-26. Le diesel toulonnais “gagne en puissance” avec un Michalak impeccable au pied, et les Catalans qui avaient l’avantage à l’entame du match commencent à faire la grimace. 2ème mi-temps : Hook et Michalak comblent et recreusent cet écart de huit points, que les Catalans vont se traîner comme une croix pendant un bon quart d’heure. Vous me direz, quand on a Jean-Pierre Pérez dans l’équipe, avoir une croix à porter, ça peut paraître logique, mais on peut bien espérer un petit miracle de temps à autres en contrepartie… Jean-Pierre Pérez prie avec ses apôtres pour une multiplication des points Il va y avoir un miracle effectivement, malheureusement côté toulonnais : J-P Pérez va guérir de son amnésie Rudi Wulf, qui va se rappeler qu’il a été autrefois sélectionné dans la meilleure équipe du monde (bon, 4 fois certes, mais quand même !) et va marquer un doublé. Et là à 21-43, la messe était dite. Un essai comme un sursaut d’orgueil (c) de Mjekevu (Sud-Af’, mais on trouve les lettres de son NATAL natal dans… LE CATALAN !), qui aura également empêché un essai de kéké de Delon Armitage – ramènera les Sang et Or à 28-43 à 10 minutes de la fin. Mais les Toulonnais, dont il faut célébrer le premier match où on n’aura pas serré les fesses jusqu’à la dernière minute vont parfaitement gérer la fin de match. LE BILAN : Excellente opération pour Toulon qui prend la tête du championnat et s’est peut être assuré une place de demi-finaliste. Pour Perpignan, c’est la grosse cata, car les voilà condamnés à mettre fin au record d’invincibilité de l’ASM au Michelin. Faire porter la responsabilité de la relégation de l’USAP aux gentils Clermontois, avec les problèmes de conscience qui en découleront, c’est tout simplement diabolique. Et si par miracle l’USAP gagnait… mais bon va vraiment falloir que Pérez se sorte les doigts du cul, pour celui-là ! LES JOUEURS : Pour l’USAP, après un bon début le soufflé est vite retombé. HOOK a fait le job au pied et le seul Catalan à vraiment être sorti du lot, c’est MJEKEVU. Sans lui, les Sang et Or pouvaient se faire sponsoriser par Samsonite : deux essais sauvés et un marqué, c’est clairement l’homme du match. Côté RCT : Les avants ont bien fait le job, ils ont pris l’ascendant en mêlée dans l’ensemble. MICHALAK a été très efficace, S. ARMITAGE égal à lui-même. Mention spéciale à Rudi WULF pour son doublé et son sauvetage (non-reconnu) sur l’essai de MICHEL. A défaut d’avoir pesé sur le match MERMOZ a apporté son espièglerie coutumière à son équipe, et c’est déjà ça ! Mais quel déconneur, ce Max !
UBB-RCT: La vengeance est un plat qui se mange froid. Et les gentils perdent à la fin. Par Ketchup-Mayol, UBB-RCT: La vengeance est un plat qui se mange froid. Parlons peu, parlons bien. Oui, c’est certain que ce match est important pour les deux équipes: l’UBB a l’occasion de rattraper sa mauvaise gestion du match contre Oyonnax et de s’inviter dans les 6. Le RCT ne peut pas se permettre de laisser filer des points dans un championnat serré s’il veut s’épargner des barrages et pas disputer deux finales à cours de jus. Mais tout ça, c’est de la littérature. Il s’agit d’une vendetta. L’an dernier on s’est fait danser la lambada dans la turbine à chocolat par les bordilles bordelaises, avec une bifle en cerise sur le gâteau. 41-0, putain. 41-0. Fanny. La brrrrrranlée © ! Un aveu d’impuissance que même la revanche 37-17 au match aller n’avait pu effacer. Non, là il n’est plus question de sport, mais de vengeance! Il ne s’agit pas de gagner, nooon, la défaite serait trop douce, il s’agit de les anéantir. Demandons son avis à un grand spécialiste. Bakkies ! Qu’il y a-t-il de mieux dans la vie ? “Ecraser ses ennemis, les voir mourir devant soi et entendre les lamentations de leurs femmes.” Haha ! C’est bien, Bakkies. Les équipes: RCT : 7 français titulaires dans le XV de départ, c’est assez rare pour ne pas le signaler. Oui, on fait tourner l’effectif, mais c’est pas de la rigolade. Oui, on peut se permettre d’avoir un banc avec Giteau et les frères Armitage. It’s good to be the King… UBB : Hormis Poux blessé, les Bordelo-Bèglais ont aligné du lourd, avec Avei, Chalmers, Adams, Le Bourhis et autres Connor, et bien sûr Bernard et Talebula. Quand on a le meilleur réalisateur et le meilleur marqueur du Top 14, on aurait tort de se priver ! Cette année, l’UBB tutoie les sommets et peut rêver de rejoindre le top 6 devant son public. Et puis ça ferait bien plaisir à tout le monde que le cavalier UBBlanc refoute une pile aux méchants mercenaires richissimes de la Rade. Le match: Tout à commencé comme prévu. L’UBB tenait à marquer son territoire et a consciencieusement pissé au quatre coins du terrain, et accessoirement sur la gueule des Toulonnais. Les Girondins ont donné le tempo dès le coup d’envoi et ont emballé le match si bien qu’après deux minutes de jeu, les locaux menaient déjà 7-0. Essai d’Avei, auteur du premier essai de la funeste rencontre. Fanny commençait à relever sa jupe… Pendant 40 mn, les Girondins semblèrent jouer en accéléré, jonglant avec la balle, prenant les intervalles, tout juste s’ils donnaient pas une petite tape sur la tête des Varois en passant… Ils eurent trois occasions franches supplémentaires de marquer, en vain. Mais en fin de première période, les Toulonnais levaient un peu plus le pied, et suite à une percée de Bernard, Le Bourhis s’en allait en Terre Promise. Like a Basta in the wind. Remake de Bip Bip et le rhinocéros. Des santons, ces Toulonnais. Lents, sans dynamisme, manquant des plaquages, perturbés en touche par Chalmers, leur seule bouée de sauvetage a été la mêlée. Michalak faisait semblant de nous épargner l’infamie en marquant deux pénalités (dont une à 57m qu’il comptait consciencieusement rater) sous les sifflets du public – séquence “vis ma vie de buteur visiteur au Stade Mayol”. A noter également que le sevrage de banc d’Habana a été un peu trop brutal et qu’il a ressenti le besoin irrépressible d’y retourner 10 mn sur carton jaune. Where is Bryan ? Score à la mi-temps: 17-6. La phase numéro un était un succès. 2ème mi-temps : Les 11 points d’écart vont tenir jusqu’à la 52ème minute quand une pénalité permet à Toulon de revenir 20-12. Pour un observateur extérieur, on pourrait croire que les Toulonnais, malgré l’absence de Bernard “Eagle 4” Laporte, se sont fait copieusement remonter les bretelles à la mi-temps car ils prennent le jeu à leur compte. L’UBB commence à sentir les stigmates de leur débauche d’énergie et des chocs en mêlée, les blessures s’enchaînent ainsi que les choix tactiques contestables, comme une pénalité tentée à 60m. Il y eut une première alerte à la 60ème avec un essai refusé à Mikautdze pour un soi-disant écran de Noirot sur Madaule, qui , après avoir vaguement rebondi sur le talonneur toulonnais, s’est consciencieusement jeté par terre en réclamant la vidéo. Mais quelques minutes plus tard, Habana prend le ballon des mains de Juanne Smith et marque son premier essai sous le maillot toulonnais. Comme dirait Florian Fritz, vieux motard que jamais… Les Toulonnais ne sont plus qu’à un point. Et c’est là que le piège infernal se referme sur les Bordelo-Bèglais incrédules. L’espérance changea de camp, le combat changea d’âme. A la 71ème, Giteau donne la tête au RCT, pour la première fois du match. Un silence de mort tombe sur le Stade Chaban-Delmas. Le public Girondin comprend soudain que les mercenaires du Côté Obscur du rugby vont l’emporter sur l’alliance reUBBelle. Mourad taquine Etcheto: “C’est maintenant, à la fin, que tu te décides à comprendre?” Les Toulonnais vont parfaitement gérer leur fin de match, face à des Girondins cramés physiquement et brisés psychologiquement. Score final 20-22. Il ne restait plus au public qu’à retourner pleurer dans les Juppé de sa Mamère. Le bilan: Le plan machiavélique de Mourad Boudjellal a fonctionné à merveille. Il était bien sûr impossible de mettre une branlée de proportion aussi dantesque que le 41-0 à l’UBB sur son terrain. Mais leur laisser croire à une victoire aussi facile que l’an dernier pour les remonter et les battre en fin de match, et pratiquement leur barrer l’accès aux phases finales, ça c’était du coup de pute magistral ! Et avec le recul, on s’aperçoit que le match contre Biarritz à Mayol n’était en fait qu’une répétition – à moins que ça n’ait été la vengeance pour la finale d’Amlin Cup 2012. Mourad Boudjellal, Génie du Mal au parcours éminemment douteux… L’UBB : Chalmers va hanter les cauchemars d’Orioli, il a été un poison en touche toute la première mi-temps. Excellent match d’Adams qui a su dynamiser le jeu de son équipe, mais qui a payé cher ses efforts. Gros match de Bernard. Connor a payé de sa personne. Mais les premières lignes ont énormément souffert, et les Toulonnais n’ont jamais laissé l’occasion à Talebula de s’exprimer. L’équipe dans son ensemble méritait mieux, et si je n’étais pas un gros salaud de supporter toulonnais (pléonasme), j’aurais de la peine pour eux, en leur souhaitant de se qualifier dans les 6 aux dépens de quelqu’un d’autre. Le RCT : Inexistants en 1ère mi-temps (mais c’était le plan). Michalak n’a pas été excellent comme lors de ses deux dernières prestations, mais il a été bon (une pénalité de côté à 57m quand même!). Mitchell et Habana sont sortis du lot. La troisième ligne a fait le taf’, mais Fernandez-Lobbe a souffert de la comparaison avec Armitage. En état de grâce contre le Leinster, Rossouw a retrouvé son état normal de la saison, lent et approximatif. Tou fey le malin derwièwe ton écrwan…