Coupe du monde 2015 : Le XV Mondial LE CATALAN

Par Grégory Le Mormeck,

La Coupe du monde est l’événement le plus important du rugby mondial. Depuis 1987 elle permet aux grosses nations de se mesurer la bite tous les 4 ans et aux petites de faire du tourisme aux frais de la Princesse en jouant seulement 4 matchs en 15 jours et en dormant dans de somptueux hôtels de passes. Mais qu’y a-t-il sous le vernis ? Que cache cet évènement ? Les Japonais remportent trois de leurs matchs de poule en ayant fist-fucké les Sud’Af et n’atteignent même pas les ¼ de finale ? Faut-il revoir le système des bonus ?

Le nombre de blessés vous inquiète et vous voulez savoir comment arrêter le massacre ? Vous voulez comprendre pourquoi Christian Jeanpierre est payé pour raconter autant de conneries ? Vous voulez savoir pourquoi l’emblème de la Roumanie est le chêne et pas le gland ? Vous ne comprenez pas l’interdiction de la cornemuse dans les stades ? Vous vous demandez comment taper sur des pneus peut rendre les joueurs de rugby plus intelligents ? Vous vous demandez si l’arrivage massif de migrants Syriens ne va pas engorger nos centres de formations et réévaluer la règle des JIFF ?

A la veille de la finale de la Coupe du monde et au lendemain de la défaite historique de l’équipe de France, vous souhaitez lire un article de fond sur le système fédéral et sur les raisons de l’échec de PSA ?

Eh bien voilà encore un texte sorti de mon cerveau malade, dans lequel je ne répondrai à aucune de ces questions. Pas par méconnaissance des sujets ou condescendance de ma part à l’égard de votre ignorance, simplement parce qu’aujourd’hui il me semble beaucoup plus opportun d’aborder un sujet bien plus grave et bien plus lourd de sens pour chacun de nous.

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Ici la Rade de Toulon. La réputation de Mourad Boudjellal ayant traversé les frontières, les migrants tentent leur chance pour intégrer le centre de formation du RCT.

 

Tous les voyants sont au vert, référendums, votes au parlement, projets de réforme, David Marty en prophète, ça y est nous y sommes, l’Indépendance de la Catalogne n’a jamais été aussi proche !

Fiers de notre région et de notre passé nous sommes en route vers l’Histoire. Il ne manque à cette nouvelle région du monde qu’une équipe de rugby. Je vais donc passer nos troupes en revue avant que ne commence la plus belle page de l’Histoire du monde moderne . Voici donc pour vous le

XV MONDIAL #LECATALAN édition 2015

 

N°1 Pilier Gauche : Vincent Debaty #LECATALAN

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Le Belge

Arrivé sur les plages catalanes à la nage il a été retrouvé échoué entre Canet et St Cyprien en juin 2002. Parlant très mal le français il a eu peu de difficultés à apprendre LE CATALAN et à se fondre rapidement dans l’effectif de l’USAP. Il y est resté 5 ans à étudier les rudiments des armes à feu avant de partir parfaire sa formation dans le régiment des blindés agenais. Il a été un élève moyen mais appliqué, la suite de son ascension a prouvé à ses détracteurs qu’un pilier de 85kg peut en prendre 25 tout en devenant meilleur. Sa spécialité c’est le couteau, le second couteau même.

 

N°2 Talonneur : Guilhem Guirado #LECATALAN

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Casse-noisettes

L’enfant de Céret est le dynamiteur catalan. Tour à tour simple soldat, sergent puis colonel, il a été à la pointe du combat pendant de nombreuses années. Parti continuer son combat pour la liberté, l’égalité et l’Elastoplast sur la Rade, il patiente en jouant les premiers rôles en équipe de France.

 

N°3 Pilier Droit : Nicolas Mas #LECATALAN

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Le Bus

Plus personne ne présente le Bus. Arrivé sur la pointe des pieds, les mains dans le ciment, les pieds dans la gamate, il a été notre meilleur soldat. Capitaine de toutes les campagnes, il a souvent été imité sans jamais être égalé. Son engagement auprès de l’USAP a failli lui valoir une tribune à son nom avant qu’il ne se reconvertisse en VRP de la bétonnière. Notez aussi qu’il est le cousin de l’international Jérôme Schuster.

 

N°4 Deuxième Ligne : Luke Charteris #LECATALAN

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La Tour de Carol

Arrivé en 2012, le double-mètre gallois a montré durant deux saisons que son genou et lui pouvaient donner de l’air à l’USAP. Parfaitement bilingue, d’une mère galloise et d’un père du Haut Vernet, il a tout de suite trouvé ses marques en Catalogne. Le Dom Brial et la cargolade n’ayant plus aucun secret pour lui, il sera le sniper de la compagnie.

 

N°5 Deuxième Ligne : Guillaume Vilaceca #LECATALAN

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Looping

 

Actuel capitaine, Vilaceca est un soldat de l’ombre. Habitué aux tâches obscures, il excelle dans le combat au sol. Les techniques de déblayage irrégulières n’ont plus aucun secret pour lui et son leader-chips sera un atout supplémentaire. Il officie sous les couleurs de l’Uruguay grâce à sa couverture homonymique.

 

N°6 Troisième Ligne Aile : Ovidiu Tonita #LECATALAN

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Le Gitan

Arrivé caché à bord d’un camion en 2002, le puissant 3ème ligne a vite intégré la compagnie des blindés. Puissant et infatigable défenseur, son compteur de 5 Coupes du monde fait de lui le plus expérimenté de l’équipe.

 

N° 7 Troisième Ligne Aile : Alasdair Strokosch #LECATALAN

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Le Vérin

Écossais de naissance, il a acquis la nationalité catalane à la suite de la découverte d’une ascendance née à Prats de Mollo. A l’USAP depuis 3 saisons, il enfile le casque à pointe et a fait du corps à corps sa discipline de prédilection.

 

N° 8 Troisième Ligne Centre : Damien Chouly #LECATALAN

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Le Lémurien

Ce type est un expert en infiltration. Il est toujours là où on ne l’attend pas. Sa technique a explosé depuis son départ chez le vice-champion.

 

N° 9 Demi de Mêlée : Nicolas Durand #LECATALAN

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Le Merdeux

Il nous manquait un expert à la mêlée, j’ai choisi Nicolas Durand car il a prouvé sa fidélité à notre pays en y revenant avant de repartir laver les crampons du n°9 de l’équipe de France à Toulon, ce qui montre bien son altruisme et sa droiture.

N° 10 Demi d’Ouverture : Tommy Allan #LECATALAN

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Le petit Tommy est le minot de la bande. Digne héritier de Luciano Orquera, il ne pèse sur quasiment rien mais le fait toujours très bien.

 

N° 12 Premier Centre : Dan Carter #LECATALAN

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Achille

Dan Carter #LECATALAN. Chef d’orchestre, meneur d’hommes, artilleur. Né d’un père néo-zé landais et d’une mère colliourencque, il a fait chavirer le cœur de tout un peuple et a fait oublier Ramiro Pez. Il reviendra, je le sais de source sûre.

 

N°13 Second Centre : Sione Piukala #LECATALAN

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Futé

Gros défenseur, souvent à la limite, il aime les espaces, et les boles de picoulat. Coupeur de têtes tongiennes malgré sa taille de Japonais, il apporte sa science du jeu et son énorme activité.

 

N° 11 Ailier Gauche : Sofiane Guitoune #LECATALAN

RUGBY : Agen vs Perpignan - 25eme journee de TOP14 - 20/04/2013

Le Feu follet des Albères

Habitué aux affres de la Pro D2, Sofiane est un stakhanoviste. Il s’épanouit sur le terrain comme chez le coiffeur. C’est un créatif, il peut se débarrasser d’un adversaire rien qu’en clignant des yeux.

 

N° 14 Ailier Droit : Tommaso Benvenuti #LECATALAN

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Laid Talons italien

Rapatrié de l’autre côté des Alpes, il n’est pas le meilleur élève mais il est le seul capable de le faire croire. Un faux lent, maître en camouflage.

 

N° 15 Arrière : James Hook #LECATALAN

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Crochet

Il a tenu l’équipe à bout de pieds pendants deux saisons et pourtant il n’a jamais vraiment réussi à faire oublier Jérôme Porical.

Les remplaçants :

Pour seconder les combattants du front trois noms restent en réserve. Que des gros, parce que tout le monde sait qu’on part pas à la guerre avec des ¾.

Ion Paulica #LECATALAN

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Une gueule de Tonton Flingueurs et un permis poids lourd. De quoi mettre de l’essence dans le moteur de l’équipe.

Alisona Tomalolo #LECATALAN

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Lolo

Il possède l’élégance rare d’un centre tongien et le raffinement d’un pilier nord-coréen. Habitué à jouer les extérieurs, sa vitesse et son sens de l’esquive en font un joueur rapide et joueur de ballon. Né d’un père tongien et d’un mère de Font-Romeu, il fut prénommé Thomas en hommage à Castaignède son idole.

 

Tevita Mailau #LECATALAN

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Ratatouille

Arrivé en France par bateau, il possède toutes les qualités pour intégrer rapidement l’équipe et redonner ses lettres de noblesses à la mêlée et à l’ouillade catalane.

 

Pour la postérité :

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La prépa CdM hardcore

Par Grégory Le Mormeck

A moins que vous ne viviez dans une grotte, vous devez savoir que l’équipe de France est entrée dans sa préparation pour la Coupe du monde. Fier d’afficher leur détermination, le staff communique plus que de raison sur les nombreuses séances auxquelles les joueurs sont soumis depuis maintenant 3 semaines. Entre WattBike, Tube2, YoyoTest et autres instruments de tortures, le staff a donc décidé de sortir un peu de la préparation dite « classique » et d’infliger aux joueurs de nouvelles épreuves qui mettront à coup sûr leur force et leur mental à rude épreuve.

La Boucherie Ovalie a enquêté et vous livre ici en exclusivité ce qui attend les joueurs dans les prochaines semaines.

Outre les plus simples randos vélo, escalade et autres, PSA a décidé de passer en mode « Glory Hole » et de taper dans le dur.

Ainsi Uini Atonio, Xavier Chiocci et Mathieu Bastareaud devront rester enfermés 72h dans un restaurant Burger King sans manger ni boire.

Pascal Papé, Yoann Maestri et Louis Picamoles devront participer à l’émission Ce soir ou jamais présentée par Frédéric Taddeï, sur le thème « D’abord la Grèce, maintenant à qui le tour ». Morgan Parra quant à lui a été choisi pour réaliser, seul, une course d’orientation à travers un quartier sensible vêtu du maillot à pois du meilleur grimpeur. Sébastien Tillous-Borde et Dimitri Szarzewski devront participer à un concours de mangeurs de magrets de canard et auront le droit de boire uniquement de la Suze durant 48h. Frédéric Michalak et Yoann Huget devront eux passer 72h dans une pièce sans miroir à écouter Fabrice Estebanez jouer de la guitare. Wesley Fofana et Gaël Fickou devront visionner 36h de DVD de Louis la Brocante. Sofiane Guitoune, Vincent Debaty, Noa Nakaitaci et Alexandre Dumoulin devront porter le costume de l’Indien du BO en faisant un raid à skate dans Bayonne. Toujours selon nos informations, Brice Dulin, Scott Spedding et Rory Kockott devront communiquer uniquement en chantant du Chimène Badi pendant 6 jours.

Enfin Nicolas Mas, François Trinh-Duc, Rémi Talès et Alexandre Flanquart devront occuper une file d’attente de la poste près de 8h, sans portable et en s’exprimant uniquement avec les mains.

Pour le reste du groupe PSA ne compte pas s’arrêter là, il se murmure qu’il pourrait les faire jouer dans une pièce de Laurent Baffie tous déguisés en Daft Punk.

La préparation de cette Coupe du monde s’annonce d’ores et déjà inoubliable pour certains.

Grégory Le Mormeck, envoyé très spécial.

L’USAP en ProD2, ou le récit du pire lendemain de cuite de ma vie

 

Par Gregory Le Mormeck,

 

« On a fait pleurer des gens… »

Tout s’était très mal fini entre nous. Une histoire qui aura duré 100 ans s’était envolée en une saison. Mon histoire de cul avec l’USAP s’était terminée dans les cris et les larmes, un soir, comme ça. Je me suis retiré après avoir vu mon équipe mourir dans les Arènes de Montjuic. Le match d’après n’a fait qu’enterrer un peu plus cette équipe et moi avec. J’ai complètement coupé les ponts avec elle, comme avec une ex devenue moins salope et dont on veut gentiment se débarrasser sans trop lui faire de peine. Durant l’été je ne lui ai pas envoyé de texto mais je l’ai un peu espionnée pour savoir si même un peu moins cochonne elle pouvait toujours autant m’exciter.

J’ai entendu des choses horribles sur elle. On m’a dit qu’elle n’avait plus la classe et qu’elle allait descendre en ProD2, sorte de bas de gamme de la salope. Je n’ai d’abord pas voulu y croire mais quand la rumeur s’est répandue dans la presse, j’ai bien dû me rendre à l’évidence, tout le monde se trompait. Comment une équipe championne de France il y a 5 ans, finaliste il y a 4 ans pouvait se gaufrer à ce point et se casser la gueule comme une vulgaire équipe basque ? A priori, dans les 2749 papiers que j’ai lu là-dessus, quasiment tout le monde a la réponse ou du moins pense l’avoir. Je vais donc pas me casser le cul à expliquer ici des choses dont beaucoup de gens se tapent où bien le pourquoi de c’est la faute à qui.

Je citerai simplement une phrase que j’ai lue et qui est sortie de la bouche d’un joueur : « on a fait pleurer des gens et ça c’est grave ». Fin du game. T’imagines un joueur du Métro Racing dire ça un jour ? Un joueur du Stade Toulousain ? Bref t’as compris qu’ici le rugby ce n’est pas un sport, c’est une religion et que le peuple catalan ce n’est pas que le folklore cargolade, boutifare et compagnie. Ici plus qu’ailleurs, l’équipe a des comptes à rendre aux supporters et quand les comptes sont dans le rouge, que tu sois joueur, dirigeant, président ; tu fermes ta gueule, tu t’excuses et tu bosses.

Pour en revenir à mon ex et aux rumeurs, j’ai donc fini par m’y faire et admettre que le monde était devenu fou. Je me souviens avoir entendu parler de Béziers, Narbonne, Carcassonne, Massy, Albi, Tarbes et j’en passe. J’ai lu que l’USAP allait désormais jouer contre ces équipes de pécores. Je sais ce que vous pensez, mais imaginez bien que pour les supporters d’un club qui est resté 100 ans dans l’élite, la ProD2 c’est le tiers monde. Ca te fait rêver toi, Maurice Trelut comme stade ? Pas moi. On verra plus de putes à paillettes en allant au Stade Français ou plus de putes sans paillettes au Michelin alors ? J’ai pris le contre-pied de tout le monde je me suis enfermé tout l’été dans mon monde. Celui où l’USAP avait échappé à la relégation et celui où le prix des consos au Paradise était raisonnable.

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Bientôt en salles, un film sur le glorieux passé de l’USAP.  

 

Mal de Cap

On m’avait traité de fou, de malade, de gabatx et d’alcoolique, tout était donc réuni pour que je prenne un grand coup de pompe dans les couilles à mon réveil. J’ai laissé passer les rumeurs sur les départs de Nicolas Mas, Charles Géli et Dan Carter. Je n’ai pas pu m’y résoudre. J’ai entendu des choses qu’aucun sain d’esprit ne peut supporter sur les départs des Fréros Tao, celui de Crochet, ou encore celui de Guy Toune, une horreur. La Valda a décidément coincé quand j’ai appris les départs de Guy Rado et Guy Ri. Comment ce dernier qui m’avait reçu chez lui toute une après-midi et qui m’avait offert le luxe de chier sur son trône aurait-il pu nous trahir à ce point ? Je n’ai pas cherché à comprendre par moi-même parce que je suis de toute façon bien trop con.

Un jour, j’ai ouvert le petit guide de l’aigri (comprenez le Midol) et là j’ai compris que ce n’était pas moi qui était devenu fou, c’est le rugby pardi. En 5 ans, tandis que les gros clubs multipliaient leur budget par 3 ou 4, celui de l’USAP peinait à doubler. Ceci n’explique pas la descente que je m’apprêtais à accepter mais sûrement l’incapacité du club à garder ses joueurs ou en attirer d’autres (j’inclus aussi acheter des dirigeants et un président).

Il m’a donc fallu me rendre à l’évidence, tout concordait, l’Usap devait descendre et le peuple catalan devait CROIRE EN LA RECONQUÊTE.

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N’oubliez jamais le tout premier boys band catalan.

 

Croire en la Reconquête

Un nouveau Président, un nouveau staff, de nouveaux joueurs, les mêmes supporters. Si avec ça la mayo ne prend pas, la ProD2 ne sera pas un passage obligé mais le juste le début d’une longue agonie commencée un soir de 2010 après la défaite en finale. De mon côté – bien que moins cochonne – j’ai appris à aimer cette nouvelle équipe, et je me prends désormais à rêver d’une dernière chance entre elle et moi. Je dis moi mais elle appartient à nous tous cette équipe. Durant l’été j’ai entendu des Parisiens, des Biarrots (surtout un), des Gabatx et même des Toulonnais m’expliquer le vide qu’allait laisser l’Usap au Top 14, c’est dire.

Je ne crois pas en la reconquête pour l’instant cher Président, je crois en la bonté du Peuple Catalan à pardonner. La campagne de communication de l’inter-saison a surtout servi à rassurer les partenaires, ce sont les actes qui vont rassurer les supporters. Un type qui aime le rugby, ça peut lui plaire de voir venir de nouveaux joueurs, d’en revoir des anciens, de changer de staff et d’eco-cup à la buvette, mais seule la vérité du terrain (pas Romain) compte. L’argent a su nous sauver du ridicule, il va maintenant falloir qu’il nous serve à nous faire redevenir magnifiques. On a tout dit, tout entendu, tout écrit, maintenant l’Usap sait qu’elle ne doit pas laisser passer la dernière chance que lui offre le Peuple.

Pour la reconquête, le groupe s’appui sur les 3 gardiens du Temple (aucun jeu de mots avec celui de la rue de la soif – cherche pas) : Jean-Pierre Perez, Guillaume Villaceca, et l’inamovible David Marty. Un des trois est capitaine mais ça doit rester anecdotique tant ces joueurs peuvent tous apporter quelque chose à l’équipe. Il paraît que la ProD2, c’est le Top 14 mais sans l’argent, sans les stars, sans les putes et sans la vidéo, parfait. Le plus gros budget, on l’a. La star sera l’équipe, pour les putes on devrait se démerder, et pour la vidéo tant mieux.

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Bonjour la comm de l’Usap, vous connaissez @MarcelComics ? C’est un gars à nous qui dessine mieux pour pas un rond.

 

LA BAGARRRE

Dimanche a donc eu lieu le premier match contre Colomiers. Je ne vais pas m’attarder sur le contenu qui malgré la victoire fut plutôt maladroit, je vais plutôt parler de ferveur. Personnellement, j’ai été invité par la Penye des Farfadets, ayant atteint le grade ultime de supporter alcoolique (grade que je partage avec leur président en plus (ou à cause) de notre amitié). Une invitation qui m’a fait chaud au cœur et au foie donc. Je n’ai pas vraiment de souvenirs de l’arrivée au stade, ni du nombre de tincsets qu’il m’aura fallu dépenser en bière pour me considérer à nouveau en vie après une nuit de débauche, mais quel plaisir. Il aura fallu passer d’un match de Coupe d’Europe contre le Munster avec 9000 types dans le stade, à la ProD2 pour revoir un stade rouge et jaune pousser derrière son équipe avec 12000 spectateurs. Les tribunes ont gueulé, chanté, les JeanMichel CKelChen ont vu des piliers pousser en travers grâce à leurs yeux bioniques de l’autre côté du terrain, les nouveaux arbitres ont découvert le fairplay catalan mais qu’importe, tout le monde y a pris du plaisir.

Ce nouveau championnat est moins clinquant que le Top14, mais si finalement il était taillé pour l’Usap ? Le jeu va moins vite, il y a beaucoup plus de phases lentes et elles durent 5 fois plus longtemps. Mais bon, on a vu le retour de la Bronca ,Thomas Lolo rentrer au casque dans tous les regroupements, Terrain distiller quelques crêpes sur le bord des rucks , Château mettre le nez à l’oreille d’un type et lui-même s’ouvrir en deux, des jeunes et des nouveaux se vider sur le terrain, Marty faire une sautée, de la BAGARRRRE, bref du spectacle.

Les gladiateurs sont revenus dans leur arène et ont offert de l’euphorie au public. Comme au temps des Romains, le peuple tend le bras, on verra à la fin si le pouce est vers le haut ou vers le bas.

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 L’absence de vidéo c’est SURTOUT le retour de LA BAGARRRRE.

 

Sempre endavant

Eurosport, Sport + et France 3 Sud (de temps en temps) seront les seuls à offrir une visibilité à ce championnat, quant à moi si je venais à croire en la reconquête, je me permettrais encore de venir vous parler de ce petit club qui, poussé par son public, pourrait bien un jour repasser de l’ombre à lumière.

Je me réveille avec un mal de tronche insupportable et un goût de merde dans la bouche. Maintenant c’est sûr, je le sais, l’USAP est en ProD2.

Merci à Ketchup-Mayol pour le montage Dumb & Dumber

Dieu est un gitan, le grand retour de Gregory le Mormeck

Compte rendu de USAP – Biarritz.

 

Le Cata’Labo sort de son silence pour analyser USAP/BO (16-10)

 

Par Gregory le Mormeck,

 

Dieu est un Gitan

Contraint au silence depuis 3 mois je peux enfin sortir de ma réserve et à nouveau chier sur la gueule de qui bon me semble. Je vous vois venir avec vos « tu nous avais pas manqué » mais sachez que la peine que je viens de purger était dure et que vous (les 3 lecteurs du Cata’Labo) m’avez manqué. Orphelin de toute critique depuis des mois, je sentais bien que le rugby catalan s’en trouvait démuni. Sachez tout d’abord que mon absence n’est pas due aux fruits du hasard. J’ai été suspendu par la commission de discipline de la Boucherie Ovalie après un « accrochage » avec cet enculé de Stagiaire.

Il m’a été reproché un manque cruel de punch lors de cette bagarre, et une incapacité à mettre fin à sa vie. 3 mois de mise au placard pour moi et une 1h de TIG pour le jeune. Quand lui a préféré utiliser son heure de travaux d’intérêt général pour aller se faire publiquement humilier à la TV, j’ai personnellement choisi de continuer à m’entraîner à détester le rugby pour revenir plus con. Rassurez-vous ça a marché ! Le tournoi des VI Nations m’a permis de continuer à croire en une forme de rugby où la mêlée n’existe plus, ce qui m’a permis de croire un peu plus aux chances de l’Usap de se maintenir.

Passons justement à ce qui nous intéresse, Biarritz. Oui, je dis Biarritz car il est clair au vu du remplissage d’Aimé Giral que l’Usap n’intéresse plus personne, non ? Sérieusement vous croyez que j’allais me casser le cul à écrire quelque chose sur un club en qui même les joueurs eux-mêmes ne croient plus ? Sur une équipe dont le plan de jeu s’est limité pendant 6 mois à faire des temps de jeu sur la largeur du terrain (pas son talonneur), pour gagner 6 mètres par match ? Sur un club qui négocie les contrats de ses joueurs historiques comme s’il avait droit de vie ou de mort sur leur famille ? Non, non, c’est fini tout ça, l’alcool m’avait rendu euphorique maintenant il m’a rendu lucide. Donc la venue du BO quasi condamné à la descente devait permettre à l’Usap de se rassurer sur beaucoup de choses ? Parlons-en.

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L’avant match

Un stage c’est quoi ? Dans le rugby, un stage c’est un peu comme un gang-bang entre copains. C’est fait pour resserrer les liens ©, travailler dur, en chier tous ensemble, pour créer une cohésion à l’épreuve des balles. Un truc que même si un pote te baise ta femme après c’est pas grave parce que t’as fait du paint-ball et du karting avec lui et que donc c’est ton copain quoi qu’il arrive. Veuillez noter ici que faire un stage avec un copain ne vous oblige en rien à niquer sa femme. Marty, Mermoz on pense à vous les gars.
Du coup, la semaine précédant ce match, l’Usap était en stage à Barcelone. Je vous vois venir, mais sachez que tout rapprochement entre le dit gang-bang entre copains et l’hospitalité des filles ibériques n’est qu’un pur hasard.

Les Basques quant à eux n’ont pas fait de stage mais ont sûrement passé la semaine au téléphone avec leurs agents afin de trouver une solution pour leur carrière et vite se barrer de ce club déclaré mort clinique depuis plusieurs mois.

Au niveau des compos, du côté de Biarritz le seul, le beau, l’unique, le fort, le fier, le bel Imanol manque à l’appel. En effet il est retenu sur un plateau télé pour un casting parce qu’il compte bien réussir sa reconversion. Il se pense légitime pour jouer le rôle principal et présenter la prochaine saison des Anges de la Téléréalité, comment lui en vouloir ? Bref c’est du costaud, du qui à tout moment peut bousculer le RCT ou faire tomber les Catalans.
Côté Usap, on gère l’effectif comme on peut entre les blessés, les mauvais et les punis mais comme de toute façon on a pas le choix, on va essayer de gagner.

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« Le Basque rebondissant s’en est plutôt bien sorti »

 

Le grosso très très merdo du match

On l’a dit, on le sait, l’Usap doit impérativement gagner ce match si elle veut croire en ses chances de maintien. L’ouverture du score de Crochet dès la 4ème minute va pourtant très vite se montrer insuffisante.

On joue la 10ème minute et première incursion des Biarrots dans la moitié de terrain catalane. Ils obtiennent une mêlée à l’entrée des 22 mètres, Peyrelongue attaque la ligne et décale Brew pour le 1er essai. Sur le ralenti on s’aperçoit clairement que Jean-Pierre Perez reste collé à la mêlée à mordre le mollet du pilier droit biarrot tandis que Brew va aplatir en marchant. Une humiliation de plus s’il en fallait.

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La troisième ligne perpignanaise, bien en place sur cette action d’Aled Brew.

 

Cela dit, cette action aura eu le mérite de décomplexer un peu les Catalans. Je dis un peu parce que certes, ils s’installent rapidement dans le camp basque mais pas pour aller scorer, seulement pour y planter la tente. 72 temps de jeu ne suffisent pas à faire avancer cette équipe, c’est dramatique. La finition est encore plus dégueulasse qu’avec la plus vieille professionnelle édentée que tu puisses trouver sur le bord de l’autoroute. D’abord Tao, puis Marty vont tenter de faire rire les quelques spectateurs présents au stade en lâchant des ballons à 5 mètres de l’en-but. M. Patate garde le sourire et c’est bien là l’essentiel.

Mais, j’en suis maintenant persuadé, les Dieux du rugby sont Gitans !
A la 20ème minute de jeu, sur une chandelle allumée par un Catalan, les Biarrots sont distraits par l’absence de Benoit Baby. Haugton qui passait par là réceptionne le ballon après un rebond et n’a plus qu’à faire ce qu’il fait de mieux, courir pour aller Adrien-planter le premier essai de l’USAP. 10 à 7 dans un match ou l’enjeu tue le jeu c’est presque trop.

A partir de ce moment-là, on va assister à un vrai match pour la survie. Guy Rade (peu de gens comprendront ce jeu de mots j’en suis conscient) lui, sort de 15 jours d’entraînement avec son compatriote Mach et ça se voit. Le mimétisme est impeccable, pizzas sur pizzas, la vraie classe.
La seule satisfaction et/ou nouveauté côté catalan, c’est le fait d’avancer en mêlée. Je lis dans les yeux des première ligne perpignanais beaucoup de satisfaction mais aussi beaucoup d’incompréhension. Je suppose que tel David Marty réussissant une grille de sudoku, l’inconnu demeure difficile à accepter. Du coup, quitte à passer pour des blaireaux, l’Usap se dit qu’il serait pas mal de restreindre un peu le jeu et jouer un peu plus autour des zones d’affrontement et – oh ! surprise – ça marche. Le jeu va s’installer dans les 30 mètres basques pendant quasi toute la seconde partie de la mi-temps. Comme vous pouvez le deviner, non ils ne marqueront pas mais vont se créer 77 occasions franches de marquer pour le plus grand plaisir de Patrick Arlettaz, qui d’ailleurs ressemble à s’y méprendre au clodo qui traîne devant les Nouvelles Galeries.
Les Biarrots auront beau essayer d’en finir avec la vie en déblayant Jgenti et JPP à l’épaule, rien n’y fera, ils iront jusqu’à la fin de cette mi-temps. Avant la sirène, Peyrelongue va même ramener le score à la hauteur du match, nul, 10 partout.

La seconde mi-temps ne sera qu’un très long chemin de croix à regarder pour les supporters des 2 camps. Les Catalans enchaînent les fèves, les Basques tentent de finir leur saison sur un truc positif mais ça ne marche pas.
Malgré quelques rares incursions dans les 22 mètres usapistes, ils ne réussisent pas à concrétiser leurs actions. S’il est bien deux équipes qui se ressemblent c’est bien ces deux-là. La place de l’une est plus envieuse que l’autre mais le jeu pratiqué est tout aussi merdique. Mais heureusement pour nous les supporters, PSA nous a montré la voix à suivre : « Il faut se contenter de l’état de d’esprit ». Jouer pour participer c’est typiquement français, heureusement que les Catalans ne s’en contentent pas.

Ce match est symptomatique de la saison des deux équipes, des intentions, des maladresses et pas de finition, c’est peu comme aller au bordel en oubliant ta carte bleue chez toi.
A deux reprises le BO va aller chercher la touche au lieu de prendre les points, ils échoueront à 6 points de Perpignan, comme un symbole©.
Après avoir appris que Gorgi Jgenti était clitoridien suite à un accrochage, nul ne doute que le reste de l’équipe prend son pied par le cul. La vulgarité n’est pas une arme, c’est ici une nécessité.

La rentrée des remplaçants ne changera rien à l’affaire, 13-10 puis 16-10 grâce au pied du buteur local, le beau rugby est mort ce soir.

 
Fin de la coloscopie

Un essai chattu, le pied de Hook, et la maladresse biarrote auront suffit pour remporter la victoire. Celle-là n’est pas anecdotique, puisqu’elle était obligatoire et qu’elle envoie officiellement les Biarrots en ProD2. Les chances des Catalans de rester à l’étage professionnel sont minces mais comme un symbole©, les résultats des autres équipes nous sont favorables.
L’Usap devait se rassurer sur son jeu mais ce ne fut pas le cas, loin de là. Seuls les points comptent, les Dieux du Rugby sont tombés sur la tête mais ils rempaillent encore des chaises apparemment.

Gregory le Mormeck, Ovale Masqué et Pastigo analysent USAP – Munster

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Par Gregory le Mormeck, Ovale Masqué et Pastigo

 

Mise en bouche

Ce week-end était l’occasion pour une partie de l’équipe de la Boucherie de se réunir dans un pays étranger. Au vu des moyens colossaux dont dispose le site, nous avons choisi de nous retrouver sur mes terres, en Catalonie dans la sacro-sainte ville de Perpignan. Pour tous les autochtones non initiés Perpignan c’est l’étranger. Sans parler des odeurs des égouts du centre ville qui ont pour vocation de faire rentrer les gens dans les bars, Perpignan était surtout composée d’Irlandais en ce week-end retour de Haitchcup. En arrivant dès vendredi soir nous avons très vite pris la mesure de ce qu’il allait se passer. Pour vous situer un peu, la réunion de quelques personnages comme Ovale Masqué, Pastigo et moi-même peut s’apparenter à une sorte de syndicat du crime contre le bon goût et le raffinement. Faisant fi de toutes les mises en garde de notre hôte (la désormais célèbre Prune) nous avons pris le Marty par les cornes et avons décidé de nous mélanger à la population locale.

Pour ceux qui ne savent pas, sortir en centre ville à Perpignan c’est l’assurance de tomber soit sur des Gitans saouls qui tirent en l’air soit sur des joueurs de l’Usap qui cherchent de la cohésion (notez ici qu’un joueur de l’Usap tirant en l’air n’est pas à exclure). Vendredi soir fut décevant dans la mesure où seuls des Irlandais de 190kg arpentaient les rues de la capitale roussillonnaise en quête d’une cuite à la bière. Pratiquant un irlandais bourré impeccable et connaissant par cœur les paroles du Connnemara nous fûmes vite acceptés par les Munstermen. J’ai personnellement réussi l’exploit de ne pas parler une seule fois anglais et à nous faire inviter à la « Fête de l’Escargot » (ne riez pas bande de cons), tout ça dans la même soirée. La soirée s’est terminée avec un bonus offensif arraché sur le fil sur une belle action initiée par Ovale Masqué conclue par une accélération ravageuse de Pastigo et transformée par moi-même.

Le lendemain, jour de match, fut d’un tout autre niveau. Tout avait commencé par une merveilleuse quiche, puis tout à basculé dans l’improbable. Un coup de fil a rapidement transformé notre lendemain de cuite en conte de fées. Il m’est interdit ici d’en parler mais nous avons été invités à aller chier chez un joueur emblématique de l’Usap. Nous n’avons pas été déçus, lui non plus. Nous reviendrons sur cet événement plus tard dans un article, mais tout de suite place au match.

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 Perpignan la magnifique.

 

Le grosso merdo du match

Une semaine après avoir été humiliés par les Irlandais, le corps arbitral, l’ERC, Jean-Pierre Lux et sans doute aussi un peu par eux-même à Limerick, les Perpignanais attaquent la rencontre pied au plancher. Ici, dans la cathédrale d’Aimé-Giral, l’Usap ne se laissera pas marcher sur les pieds !

C’est donc assez logiquement que le Munster inscrit son premier essai après 4 minutes de jeu. L’arbitre est tout aussi gêné que nous et demande la vidéo, histoire de voir si une petite faute ne pourrait pas épargner aux Catalans un nouveau moment de honte. Gagné ! Une légère obstruction d’un Irlandais a en effet permis à Dougall de se frayer un chemin vers l’en-but. Ce n’est pas flagrant-flagrant, mais notre voisin de tribunes Jean-Michel Céquelchaine est satisfait, car lui avait très bien vu cette action litigieuse.

Donc si vous connaissez un catalan très con qui s’habille en bleu, on s’est retrouvés à côté de lui. En revanche si tu ne te reconnais pas dans cette description et que tu t’habilles en bleu, sache que tu es très con.

Car oui, le célèbre Jean-Michel Céquelchaine, l’homme aux yeux bioniques, est capable de voir une main irlandaise ralentissant un ballon même lorsqu’il est situé à plus de 2 kilomètres de l’action – oui, Jean-Michel Céquelchaine est mal placé au stade car il est pauvre, fait assez surprenant tant il semble doté d’une intelligence hors du commun. Je suppose que vous avez tous connu un Jean-Michel Céquelchaine vous aussi, mais nous tenions à rendre hommage à celui-ci, qui avait sans conteste le niveau requis pour jouer l’Europe. A l’inverse Pastigo apprécie le match, il ira même jusqu’à dire que la prestation des Catalans est plutôt honnête, avant de s’isoler sur twitter en comprenant qu’ils ne jouent pas en rouge.

L’Usap s’en sort bien et prend même les devants au score grâce à Tommy Allan, cet ouvreur italo-écossais qui a fait une partie de son apprentissage rugbystique en Afrique du Sud : un Gitan pareil ne pouvait garer sa caravane qu’en pays catalan. Ensuite, une petite générale éclate sur le terrain (à l’initiative de Paul O’Connell selon Jean-Michel – nous décidons de lui faire confiance) ce qui permet à Terrain et à O’Mahony d’aller se reposer dix minutes sur la touche en compagnie de Philippe Lafon, le George Clooney du service public. Dans la foulée, Richard Haughton se fait ouvrir la gueule en deux par les crampons de Sébastien Vahaaminaha, et repart aux vestiaires avec la tronche d’un prétendant au Ballon d’Or. Ce pauvre Richard, qui part déjà avec le handicap d’être anglais et pas très très bon, avait au moins pour lui d’être beau gosse avant cet incident. Espérons qu’il sache bien faire la cuisine, auquel cas le reste de sa vie pourrait s’avérer pénible.

 

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 « Toujours plus baisable que David Marty », selon notre panel d’expertes.

 

L’ouvreur du Munster, Ian Keatley (ou « Ian Quitte-les » en français, ce qui ressemble furieusement à un message subliminal envoyé à Sébastien Vahaaminaha, Guilhem Guirado et sans doute bientôt Sofiane Guitoune) égalise et tout devient plus flou au fur et à mesure que la mauvaise bière et les commentaires éclairés de Jean-Michel s’appliquent à faire fondre nos cerveaux. Tommy Allan rate tout un tas de pénalité, tandis que James Hook savoure tranquillement une assiette de tapas dans un bar cosy du centre-ville. Pardon, LE bar cosy du centre-ville. Les Irlandais ne sont pas brillants mais ils mènent au score car leur buteur est moins nul. Les Catalans, eux, s’entêtent à faire du large-large, une stratégie de jeu ayant porté ses fruits puisque toutes les équipes qui la pratiquent (l’UBB, le Stade Français et Mont-de-Marsan) luttent pour éviter la relégation chaque saison.

Alors qu’on se dirige vers une défaite honorable, voire même une défaite à l’italienne, comme un symbole des pieds carrés de Tommy Allan et Tommaso Benvenuti, le miracle se produit. L’Usap joue enfin intelligemment, change radicalement son plan de jeu et réussit à surprendre la défense irlandaise. Non je déconne : ils font encore du large-large, sauf que bizarrement cette fois ça marche, un des joueurs du Munster étant sans doute en pause clope à ce moment. David Marty réussit sa première passe depuis 2009, Michel fixe deux défenseurs et Benvenuti, ce Hosea Gear rital, marque enfin un essai cette saison, justifiant presque son transfert. Il pleut du sperme sur Aimé-Giral, Camille Lopez lâche ses béquilles et part en footing, Guilhem Guirado appelle Mourad Boudjellal pour annuler son pré-contrat à Toulon.

Puis c’est le drame. Les Irlandais décident de jouer pour la première fois de l’après-midi. Chose qu’ils auraient dûe faire bien plus tôt au vu de la qualité de la défense usapiste. Geoffrey Michel se fait fumer comme une pucelle par le cadrage-débordement de JJ Abraham (et oui, en plus d’avoir réalisé Lost et Star Trek, ce mec est également joueur de rugby au Munster !) et le Munster vient arracher sa victoire, et probablement sa qualification pour les ¼ de finale, dans les ultimes instants du match.

Ce soir-là à Aimé-Giral, nous étions tous clermontois : gageons que Sébastien Vahaaminaha n’aura aucun mal à s’adapter à sa nouvelle équipe. L’Usap quitte donc la grande coupe d’Europe par la petite porte, celle de la sodomie arbitrale selon Jean-Michel Céquelchaine, qui a vu au moins 5 en-avant de passe sur l’essai du Munster. Frustrés, nous décidons de lui casser la gueule pour nous défouler et de l’enterrer sous la pelouse d’Aimé-Giral, avant d’aller finir la soirée dans un jacuzzi rempli par notre urine et notre vomi.

 

Les phrases clefs

« A Clermont tu vas dans un restaurant, ils te donnent une patate avec du fromage dessus »

Pastigo

« Coucou the Munstermunch ! I’m from Clermont Ferrand. You remember, Nalaga ? »

Pastigo

« Bad public, they’re violent here. One of my friend has been punched. »

Un Irlandais (fan de Paul O’Connell)

« Je vais vomir, il me faut une bière. »

Le Mormeck

« Il est sympa le gros, je le connais il m’a tabassé la gueule pendant un match. »

Le Mormeck

« Sans déconner on fait l’interview chez lui ? JE VAIS CHIER CHEZ **** ***** ??? »

Le Mormeck

« C’est pas des pantoufles connard, c’est des espadrilles. »

Le Mormeck

« Qu’est-ce qu’elle est bonne ta quiche. »

Le Mormeck

« Merci pour l’accueil, on file t’as du ménage à faire. »

Le Mormeck

« Y’avait des trucs moches dans la boutique mais j’aurais dû prendre la grosse pendule Nicolas Mas. »

Le Mormeck

«  … »

Ovale Masqué

 

Bonus track :

 

Mormeck

 Un sympathique supporter du Munster prend la pose avec son idole, Gregory le Mormeck. 

 

Conclusion 

La suite de notre week-end fut somme toute classique. Nous avons pu déguster ces merveilleuses bières si dégueulasses que ce petit club de top14 ose servir à la buvette, d’ailleurs payables encore en pesettes. Il a d’ailleurs fallu en boire 6 fûts pour en venir à cette conclusion. C’est comme le jeu de l’Usap, t’as beau regarder à chaque fois, tu en reviens tout le temps à la même conclusion. Venus avec des intentions, il nous était impossible de quitter Perpignan sans un passage dans son antre la plus honteuse. Une boite que seuls les vrais © connaissent, un truc où danser sur du Jean-Luc Lahaye te parait naturel tellement t’es imbibé d’alcool. Un truc duquel tu ressors jamais tout à fait le même que quand t’es rentré, en ayant foutu des réso une nuit entière en buvant du wisky frelaté.

Encore une fois la Boucherie Ovalie repart de Perpignan avec le bonus offensif en se promettant d’y re-vomir très vite.

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 Sofiane Guitoune garde le sourire malgré tout. 

Top 14 J12 : Les pronos de Gregory le Mormeck

DU POGNON ! ©

 

Par Grégory le Mormeck

 

« Greg, j’aime ton flow, j’aime ta voix, j’aime ton style mais surtout j’aime ta maille »

Habitué à dilapider tout le juteux salaire que je reçois grâce à mon poste à la Boucherie Ovalie, je lance une nouvelle rubrique afin de vous aider vous aussi à faire fructifier votre pognon sur Internet. A l’instar de Morgan Parra, j’ai l’instinct d’une huître pour arriver à aligner deux paris gagnants. Cependant, selon toute vraisemblance, si vous effectuez l’exact contraire de ce que je vais pronostiquer, vous devriez pouvoir vous payer une cuite à la fin de la journée. Pendant que moi je continuerai à rouler en 106 Bic et à hypothéquer ma baraque.

OuestFrance1

Besoin urgent de vous refaire ? La Boucherie vient à votre secours. 

 

La 12ème journée du top 14 : « Putain de doublons ! »

Vendredi

Toulon / Perpignan

Pour moi le doute n’est pas permis. L’effectif du RCT étant décimé par la tournée des Sud’Af c’est bien évidemment l’USA Perpignan qui va l’emporter à Mayol. Ragaillardis par leurs dernières sorties, les Catalans vont se présenter sur la Rade avec des « intentions » et devraient l’emporter sur la team à Nanard, qui ne devrait pas pouvoir arriver à aligner 23 joueurs sur la feuille de match. Bruni étant puni, il préfèrera mettre Palisson en numéro 7 et seul Maxime Mermoz devrait être apte à jouer pour l’arrière. Un match plein d’espace donc, pour une victoire de l’Usap avec bonus offensif (in extremis à la suite des 16 drops de Palisson).

Samedi

Bayonne / Grenoble

Sans doute la plus belle affiche du week-end ! Les Basques vont devoir se sortir les doigts du cul pour ne pas finir en Pro D2 avec leurs amis biarrots. Du coup ils vont sans doute sortir un match propre pour renvoyer les Grenoblois dans leur misère. La moitié de l’effectif et la totalité du staff ayant passé la semaine dernière à picoler et bouffer avec les Baabas, les Isérois vont se présenter avec un IMC tellement dégueulasse que même Tialata paraîtra svelte à côté. Victoire de Bayonne mais bonus défensif du FCG suite à un essai de 80 mètres de Jonathan Best, comme un symbole ©.

UBB / Stade Français

Grâce à leur recrue phare, Morné Steyn, les Parisiens devraient… ah non, on me dit dans l’oreillette que lui non plus il n’est pas là, lui aussi a rejoint ses copains du RCT. Donc bon du coup, les Bordelais ont l’occasion de faire tomber un gros. Raphaël Ibanez devrait aligner une belle équipe qui devrait finir le match à 11, comme la coutume le veut, et perdre avec les honneurs. Victoire des Roses et bonus défensif pour Bègles.

Brive / Biarritz

Sans doute la plus belle affiche du week-end ! ©
Serge Blanco en est sûr, le monde du rugby veut se débarrasser de lui (et de Damien Traille). Du coup il a donné des consignes de jeu très strictes à ses joueurs. Des grandes quilles dans le ciel et à la retombée, ils doivent couper toutes les têtes. Bon là, faire ça à Brive contre l’équipe de Méla ne va pas s’avérer être la meilleure solution. Je suppose qu’après le décès de Fabien Barcella à la 21ème minute de jeu et le 5ème coup de pied de Mignardi sur un joueur au sol, le match sera arrêté et on ne retiendra que le score en faveur des Brivistes. Bien sûr.

Montpellier / Castres

Un combat de sumos, c’est toujours moche mais ça reste des gros qui font du sport. Du coup, je pense que les Montpelliérains vont se faire marcher sur la gueule par des Castrais en forme après leur nul face à l’ASM. Les 15 jours de vacances que Meyer et PSA ont offerts à Kockott lui auront été sans doute bénéfiques. Je vois une victoire castraise et une rupture des ligaments croisés pour Pélissié qu’on ne reverra plus jamais avec des crampons.

Toulouse / Oyonnax

Picamoles n’a pas pu jouer le 1er test avec l’équipe de France mais a pu jouer avec le Stade. Se sentant pris pour des buses, le staff des Bleus s’en souviendra. En remerciement PSA l’a gentiment envoyé se faire enculer pour samedi, ce qui aura pour effet de le surmotiver. Les Allemands ayant déjà marché sur Paris, lui marchera sur Oyonnax. Hélas, faisant preuve de prudence, Guy Novès ne voudra pas aligner plus de 9 joueurs sur le terrain. Certains crieront au scandale, d’autres au génie. Victoire d’Oyonnax 104 à 4.

Clermont / Racing

Enfin de retour de Hong Kong, les Franciliens vont vouloir remettre la machine en marche. Sexton ne sera pas là mais les Ciel & Blanc peuvent compter sur Benjamin Dambielle pour faire mieux que le suppléer. Le décalage horaire ne sera pas encore tout à fait digéré mais les Clermontois privés de Julien Bardy, actuellement en tournée avec le Portugal (une tournée intitulée les Maçons du cœur), ne feront pas le poids. Victoire du Rééécing avec bonus offensif. La première défaite de l’ASM chez eux aura 2 conséquences : les suicides simultanés de 60% des supporters et de Pastigo, qui mourra étouffé par une truite lors d’une partie de chasse.

Prise de vue France Pari

— Fabien Pelous, un avis sur ces pronostics ? 

— Oui.

La Cata’Labo analyse USAP-UBB (31-20)

“Collioure, c’est bien mieux qu’Arcachon” Dan Carter.

“Golden Shower”

 

Par Grégory Le Mormeck,

 

Le contexte : 

Après 2 matchs de Haitchcup, ça y est c’est la reprise du top 14. Pour ce samedi soir c’est l’équipe bordelo-béglaise qui vient à Aimé Giral pleine d’intentions ©.
Ce match est, comme tout le monde le sait, l’occasion pour M. Patate de revoir ses anciens joueurs et de tenter de tous les faire signer à l’USAP avant la mi-temps. Cette année du coup, c’est aussi le moment où Camillo Pez et Justin Purll voudront briller contre leurs anciens camarades. La nouveauté de cette saison à l’USAP c’est qu’on prend le globe parce qu’on est (pour l’instant) dans le haut du tableau. Du coup, on a souvent tendance à oublier que si James Hook passait plus de temps à se saouler avec son pote Mike Phillips ou que si tout simplement il s’était fait manger un croisé par JP Perez, eh bien on serait probablement à la place du Biarritz Olympique. On reçoit donc l’UBB pleins de confiance mais on sait quand même que ça ferait tache de se faire dérouiller à la maison par des types comme eux. Du coup, côté terrain on assure quand même un minimum avec une équipe crédible + David Marty. Le combat en mêlée s’annonce encore compliqué avec Poux, Avei et Sa en face. L’USAP a l’ambition de gagner et l’UBB celle de punir Delpoux qui année après année, les pille tranquillement. 
Au vu des compos on peut espérer voir les types s’envoyer un peu. Côté Béglais, les ailes sont occupées par deux gros finisseurs qui sont Connor et surtout Talebula, l’homme qui te fout 2 cadrages débordements et 3 pas de l’oie dans une cabine téléphonique. Côté Catalans, le triangle Guy Toune-Hook-Mjekevu devrait allumer quelques mèches. 

Le grosso merdo :

Il fallait pas s’oublier dans son vomi si tu voulais pas manquer la plus belle entame de l’USAP depuis la saison 97.

4ème minute de jeu et M. Marchat sort déjà la biscotte pour le très subtil pilier géorgien Jgenti, son assesseur ayant dénoncé une petite crêpe sur Madaule.
Effet immédiat, 6ème minute, le jeu rebondit au large et Talebula fait burner ses pieds devant Hook pour aller aplatir en coin. Par chance Bernard et Bianca échoue au but, l’USAP est menée 5-0.

 

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Depuis 2 saisons, on le sait, le recrutement de l’USAP a été massif. Si les ¾ ont été payants, il en est un dont M. Patate peut être fier. Thomas Lolo, ce joueur venu des Iles Tonga est tout simplement depuis la saison dernière le meilleur centre de l’équipe catalane. Il est adroit, il court vite et a des crochets capables de faire tilter n’importe quel défenseur. Comme à l’accoutumée, celui-ci se trouve dans SA ligne de ¾ et se permet de mettre un léger cadrage débordement sur Talebula qui, n’en croyant pas ses yeux, décidera juste après le match d’arrêter sa carrière. A l’heure où j’écris ces quelques lignes, il semblerait que Thomas Lolo joue en fait pilier, mais c’est sans doute une erreur au vu de ses prestations. Pour finir l’action Pulu s’écroule dans l’en-but sur le dos mais ne pourra pas bénéficier de la jurisprudence Rabadan, son essai sera refusé.

Sur une action suivante Justin Purll décide de violemment punir un Béglais sûrement hors-jeu et met un brave coup de pompe dans la bouche à Vahaamahina qui passait par là et qui doit sûrement bouffer à la paille à cette heure-ci. Reconnaissant le travail qu’il lui reste à faire pour intégrer sereinement l’ASM, le géant restera sur le terrain.

Côté mêlée, en infériorité numérique l’affrontement est clairement en faveur du pack de l’UBB. Les nouvelles règles permettant à l’équipe qui défend d’anticiper en mettant la pression sur le talonneur adverse, ce pauvre Terrain sera puni à plusieurs reprises. Heureusement pour l’USAP Bernard manque par 3 fois les pagelles.

Le match devient chiant comme un derby parisien et l’arbitre a clairement choisi son camp. La troisième ligne bordelaise nous offre un spectacle de plongeons acrobatiques d’une rare intensité dans les rucks. N’ayant pas pensé qu’ils lui seraient utiles ce soir, M. Marchat n’a pas pris sa canne et son chien, toutes ces fautes restent donc impunies et rendent le jeu carrément dégeulasse.
De plus la domination des avants bordelais met l’équipe sur le reculoir en permanence. Les Catalans travaillent la marche arrière sur plusieurs mauls, ça devient sale. Malgré tout, l’USAP garde la tête hors de l’eau grâce à James Hook, ce si bel homme.

A la 26ème minute de jeu, n’écoutant que son courage et sa connerie, Guy Toune, se prenant pour Médard, décide de jouer rapidement une touche pour lui-même, il est à 15 mètres de son en-but et se fait désintégrer par Talebula. James Hook, ce héros, qui passait par là, arrive à reprendre le ballon et à avancer. J’imagine assez bien Guy Toune criant « BANZAIIIIII » quand il a joué ce ballon. Je voudrais bien voir Marc Delpoux le fesser avec une pelle à neige maintenant.
4 minutes plus tard, la défense catalane va démontrer tout son talent et se voir violée par Julien Rey, qui arrive tranquillement lancé plein centre pour aplatir, 6 à 12.

On joue la 34ème minute quand M. Marchat arrête le jeu pour la 49ème fois de la partie. L’arbitre vidéo, un certain M. Dal Maso, a décidé de son propre chef, de lui-même personnellement demander à mettre un carton jaune à Chalmers pour une caresse sur Jgenti. Je peux affirmer 2 choses, la 1ère c’est que Jgentil simule encore mieux que les filles du bordel et que ce nouvel arbitrage me les brise. 
On devrait pousser le truc encore plus loin et faire re-visionner le match par un 5ème arbitre, qui aurait pour but de sanctionner et de mettre des cartons a posteriori. Les joueurs pourraient enfin s’enfiler de gros objets dans l’anus et pourraient se vêtir de masques de cuir. (fin de la prose)

Peu avant la mi-temps, Guy Toune va quand même accélérer quelques ballons (aidé par Thomas Lolo bien sûr) et nous donner l’impression qu’il se fait un croisé à chaque crochet, mais hélas sans pouvoir concrétiser les actions. Heureusement, Hook fait du 100% et l’USAP rentre aux vestiaires à 12 partout.

A la reprise, c’est le nouveau M. Marchat qui rentre sur le terrain (pas Romain). C’est un miracle, IL VOIT ! Allez savoir si il a croisé Goze (enfin croisé, laissé passer plutôt) ou si la petite tramontane lui a ouvert les écoutilles mais la musique a changé.
Toujours est-il que côté USAP ça va mieux aussi. Les gros retrouvent du poil de la bête et arrivent à bien enchaîner dans l’axe. Terrain va se faire décapiter avec beaucoup de respect mais l’arbitre demandera la vidéo. 
La demande de trop pour moi, qui aura pour effet de mettre Talebula 10 minutes au frigo mais qui surtout nous prouvera encore une fois que les vidéos pour dénoncer l’auteur d’un mauvais geste nous rappellent tout de même les sombres heures de l’histoire de France. L’USAP passe devant 15-12, le vent tourne.

En parlant de vent, celui qui souffle dans la tête de JP Perez va encore le faire disjoncter. Sur une action anodine, Madaule entreprend de le sortir en touche en le tirant par le maillot, celui-ci étant en possession du ballon. Bien mal lui en a pris, puisque, vexé, Jean-Pierre tentera de lui faire une épilation des sourcils à grands coups de phalanges, un geste d’une rare beauté.

Du côté béglais, rien ne va plus, ils sont désormais sanctionnés en mêlée et dans le jeu, sous tous les prétextes. Connor se fera même mettre à 10 car « il est blond », M. Marchat sera intraitable.
Tout va pour le mieux à l’USAP, pour preuve ce petit coup de pied par-dessus de Nicolas Durand récupéré par Guy Toune qui s’en va plonger dans l’en-but. Une combine seulement travaillée la veille sur Jonah Lomu Rugby Challenge 2, belle chatte, 22 à 12.

Guy Toune héros d’un instant va pourtant lui aussi se voir sortir 10 minutes par l’arbitre. Comment lui reprocher son geste dit de « la main de Dieu ». En effet sur une contre-attaque bordelaise qui semblait filer à l’essai il claque le ballon volontairement en touche, propre. Ce geste malheureux aura une grosse conséquence puisque sur l’action d’après, en supériorité numérique, c’est encore Talebula qui va aplatir en moonwalk.

 

Ci-joint une photo de Talebula pour Hook. N’ayant pas eu le temps de le voir sur le terrain il nous a demandé de lui en faire parvenir une, voilà qui est chose faite.

 

Les Girondins, revenus à 25-20, vont encore se bouffer les noix en laissant échapper les points au pied. Pendant ce temps, Hook les enfile comme des perles en butant avec le talon de 55 mètres. 31-20.
Les dernières minutes de ce match vont pourtant être à l’avantage de l’équipe d’Ibanez. Ils ont l’occasion de ramener le bonus offensif et ça serait mérité. Ils pressent la défense catalane et enchaînent les temps de jeu jusqu’à 5 minutes après la fin du temps règlementaire. On joue donc la 85ème minute de jeu, quand les gros girondins s’écroulent derrière la ligne catalane. La pression est sur les épaules de M. Marchat qui va en profiter pour sortir sa belle paire de baloches et montrer « qui c’est le patron ». Il refuse l’essai sans demander la vidéo et siffle la fin du match. 

Un joli fist de Marchat sur l’UBB qui aurait mérité de rentrer avec le BO.
L’USAP gagne ce match en ayant encaissé 3 essais, la golden shower continue, on est 5ème au classement.

 

L’action : 

Le coup de pied de Nicolas Durand dans la boîte ©, récupéré par Guy Toune. Nicolas avouera plus tard ne plus avoir réussi un tel éclair de génie depuis sa 2ème année de Minimes.

 

La Poitrenade :

La touche jouée rapidement par Guy Toune. J’espère qu’il le refera avec l’EDF contre les Blacks.

 

N’oublions jamais que Sofiane Guitoune est aussi le seul homme à avoir retenté la décoloration après 1996.

 

La mention spéciale : 

Elle revient à James Hook, qui encore une fois fait un quasi 100% pour sauver la maison. Vivement qu’il se fasse un genou.

 

Pour ceux que ça intéresse voici le résumé UçapuTV : 


USAP vs UBB : Le résumé du match

La morale de l’histoire : 

L’USAP ne marque pas, elle joue tout à l’envers et elle gagne. Je crois que c’est l’année ou jamais pour le titre.

Jonathan Best (FC Grenoble) passe sur le Grill

Jonathan Best nous dévoile ses grosses couilles.

 

Par Gregory le Mormeck

 

« Il était mince, il était beau, il sentait bon le sable chaud ».

Comme un symbole ©, je suis allé à la rencontre de Jonathan Best, 3ème ligne couillu du FCG et homme de verge verve. Sa famille étant originaire de Catalogne il m’est apparu important de vous faire connaitre ce garçon qui défraie la chronique en parlant de ses couilles affublé d’un bandeau ridicule. Il a bien voulu répondre à notre Grill, à la seule condition qu’on vous donne son 06. En fait il voulait juste pécho des gonzesses mais après lui avoir expliqué qu’on était pas adopteun3emeligne.com, il a tout de même accepté d’y répondre. 

Merci à Marcel Caumixe et Desman pour leurs contributions à ce questionnaire, et bien sûr à Ovale Musqué ce si bel homme.

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Ici Jonathan sous son meilleur profil de face

 

  • Tout d’abord félicitations Jonathan, tu t’exprimes très bien en Français pour un joueur étranger. Comment as-tu fait pour t’intégrer aussi bien ?

J’ai pas bienne parlu francé mai j’apri.

 

  • Plus sérieusement, peux-tu te présenter et revenir brièvement sur ton parcours, pour les gens qui pensent encore que tu es un talonneur irlandais ? Parce qu’on a la flemme de chercher sur Wikipedia.

Mon parcours c’est simple : formé à Romans sur Isère, au FCG depuis 2002, et avec l’équipe première depuis 2005 et l’année de Fédérale 1.

 

  • En tout cas, Jonathan Best, ça claque comme nom ! Mais c’est pas particulièrement modeste par contre. Il paraît qu’Imanol Harinordoquy est grave jaloux. Tu serais prêt à échanger ?

La différence c’est que lui a sa marque de vêtements… Moi mes initiales servent juste pour un whisky. Hasard ? Je ne crois pas.

 

  • L’équipe du FCG a la réputation d’avoir un jeu offensif de qualité et d’être très agréable à regarder. C’est vrai ? Parce que nous on a pas Canal+ Sport, donc on voit que les matchs de Toulon et Toulouse.

Moi non plus je n’ai pas Canal+ sport ni Rugby+ du coup je ne peux pas en dire plus (attention y a un jeu de mots).

 

  • On a vu Fabrice Landreau porter un t-shirt à son effigie récemment. Tu peux nous le dire, depuis qu’on l’annonce à Clermont, il a pas un peu pris le melon ? Comment peux-tu respecter l’autorité d’un mec qui te chante du Benny B torse nu dans les vestiaires ? Tu imagines Guy Novès faire ça, par exemple ?

Il n’a pas pris la grosse tête Fabrice, par contre il a pris un peu du bide. Mais lui et Benny B c’est une grande histoire qui nous suit depuis la montée en Top 14. C’est à chaque fois un moment génial ! Guy Novès je le vois bien dans l’interprétation de « O Toulouse ».

 

  • Sylvain Bégon, il fait peur aux insectes tu crois ?

C’est un mec et un coach adorable qui connait le club par coeur puisqu’il a aussi été joueur au FCG. Et il ne ferait pas de mal à une mouche (2e jeu de mots).

  • Sans langue de bois, allez : tu y crois pour la montée en Top 14 cette année ?

Si les autres pensent la même chose que vous tant mieux, ça veut dire qu’on nous laisse tranquille et qu’on peut continuer à travailler dans la sérénité.

 

  • A part les entraînements, y a quoi à faire à Grenoble ? Est-ce que c’est à ça que l’équipe doit son succès ?

Les gens ont souvent une mauvaise image de la ville avant de venir. Les types te disent « Ouais c’est moche j’y passe quand je vais en vacances au ski ». C’est sûr qu’un mec qui n’aime pas la montagne, la pollution et le Synchroton, il n’a rien à faire à Grenoble.

 

  • A Grenoble, on dit qu’il n’y a que des ingénieurs et des racailles. Ta famille est originaire de Perpignan… finalement, tu ne trouves pas que ces deux villes ont beaucoup de choses en commun ? A part les ingénieurs bien sûr.

La boucherie se met à faire dans la campagne politique ? Et en plus ma famille est originaire de Thuir, c’est encore autre chose.

 

  • Si l’USAP te proposait un contrat dans les années à venir, tu dirais oui ? Ou tu ne supporterais pas l’énorme pression que représente la succession de Jean-Pierre Perez, le Jésus de l’Ovalie ?

Ayant passé des moments de mon enfance du côté de Perpi, je suis toujours les résultats, les news de l’USAP. Mais je crois que mon grand-père me ferait la tête si j’allais chez les Sang et Or… et puis je ne suis pas croyant.

 

  • On va voir si tu te dis Catalan juste pour la frime. Bougnettes ou Rousquilles ? Muscat ou Banyuls ?

Le vrai truc des Catalans c’est la cargolade sur des sarments de vigne, ça oui. Et le Castillet, mais ça se mange pas.

 

  • Il n’y a pas longtemps, au micro de Canal, tu as parlé des « couilles » de ton équipe. Puis tu as répondu à notre demande d’interview en évoquant tes « baloches ». Tu fais une fixation là-dessus ? Tu veux qu’on en parle ?

Mon oncle me rappelle toujours que quand il est venu me voir à la maternité il a été surpris par la taille imposante de mes attributs… ça doit être un trouble de l’enfance que je n’ai pas encore soigné, je ne vois pas d’autre explication rationnelle.

 

  • Tu as fait plein d’études avant de devenir sportif professionnel. Tu fais donc partie des 4 rugbymen qui savent lire ET écrire, tu te sens rejeté par rapport à ça ?

Ce qui m’a surtout aidé, c’est la finale régionale des Dicos d’or quand j’étais en 3ème.

 

  • Dans le milieu des médias, tu es ce qu’on appelle un « bon client ». C’est jamais désagréable de se faire interviewer par Isabelle Ithuburu après avoir passé 80 minutes à se faire marcher sur la gueule… mais à ce rythme-là, t’as pas peur qu’il t’arrive un accident, genre finir dans les Spécialistes Rugby ?

Malheureusement je n’ai jamais eu la chance d’être interviewé par Isabelle. Par contre le gros Magellan, c’est moi qui me le fade à chaque fois. Et pour les spécialistes rugby, il ne faut pas avoir été entraîneur avant ?

 

  • Dans la grande tradition des 3ème ligne, Josh Kronfeld a participé à « Danse avec les Stars ». Est-ce qu’on a une chance de te voir faire ça ?

J’espère ! Juste pour rencontrer Shy’m, Laury Thillemann et les danseuses. Mais sinon la seule vraie danse que je maîtrise c’est le booty shake (en blanc).

 

  • Toi aussi tu penses que le rugby il est rudoyant et pas pédé ?

 J’adore sa façon amoureuse de nous parler du rugby : « Le rugby, il est maçonnique ».

 

  • Julien Caminati dit du mal de toi dans ton dos… En fait c’est pas une question, c’est juste un moyen de créer un fait divers sordide et de faire vendre Midi-Olympique.

Ca tombe bien moi aussi je balance dès qu’il n’est pas là.

 

Il m’a dit qu’il allait tous vous massacrer, et comme je connais vos noms et vos adresses, je vous demande d’acheter mon silence (50 millions de dollars pas plus, les rançons c’est toujours en dollars).

 

  • Tu as tout connu avec Grenoble, y compris la Fédérale 1. Les troisièmes mi-temps sont pas meilleures là-bas ?

Là-bas où ? En Fédérale 1 ? Honnêtement j’y ai connu des soirées d’anthologie que je ne suis pas prêt d’oublier. Aujourd’hui il y a prescription mais ça m’arrivait de rentrer à 9h du mat de soirée et d’aller à l’entraînement à 10h… c’était pas joli joli.

 

  • Tiens justement, raconte-nous une connerie de 3ème mi-temps récente. Tu as le droit de citer des noms en plus.

Ce qu’il se passe en troisième mi-temps reste en troisième mi-temps.

 

  • Yannick Forestier, Jeff Dubois, Tom Wood, Billy Twelvetrees… ça ferait une belle équipe en bois, tu crois pas ?

J’avoue que ce jour-là j’ai les fils qui se sont touchés. Mais bon ça n’est plus possible de revenir en arrière. Mais sinon jouer avec les types que vous venez de citer, avec plaisir !

 

  • Voici une citation de George Best, probablement un parent à toi. Dis-moi ce que tu en penses : « En 1969 j’ai arrêté les femmes et l’alcool. Ça a été les 20 minutes les plus longues de ma vie ».

C’est pas celle que je préfère. Ma préférée c’est: « J’ai claqué beaucoup d’argent dans l’alcool, les filles et les voitures de sport. Le reste, je l’ai gaspillé »Ce type était avant tout un génie du ballon rond, mais qui s’est perdu dans ses errances hors du feu des projecteurs.

 

  • A la Boucherie, on cherche à monter une équipe pour jouer contre l’équipe des Reporters sans Manières. On n’a pas droit de recruter des pros, mais vu que tu n’es pas très médiatisé, serais-tu prêt à nous filer un coup de main ? Le but c’est de démolir un certain Pierre Ammiche. Personne ne sait qui c’est, c’est un mec avec une coupe de cheveux naze qui prépare des cafés à l’Equipe mais qui se prend pour le nouveau Jacques Verdier. Il essaye de clasher la Boucherie pour devenir célèbre et on pense qu’il a besoin d’une bonne leçon. Qu’en dis-tu ?

Y’a des journalistes à l’Equipe ? Non je plaisante j’ai surtout peur de ne pas être au niveau des bouchers. Demandez à Naude Beukes, c’en est un bon lui.

 

  • Maintenant on va te soumettre quelques questions de notre fameux questionnaire Boucher. Il te faudra réfléchir vite et de façon efficace pour y répondre, bien que je conçoive que ce soit difficile pour un avant.

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Les fabricants de disques ont bien compris que les pros passent beaucoup de temps à la muscu, d’où le trou au milieu.

 

  • Le joueur avec qui tu aurais aimé jouer sur le terrain ? Richie Mac Caw.

 

  • Celui que tu n’aimerais pas croiser sur le terrain ? Et encore moins dans une ruelle sombre et étroite ? Manu Tuilagi.

 

  • Celui avec qui tu ouvrirais bien un bar à putes à Bogota ? Franck Ribéry.

 

  • Celui avec qui tu aurais aimé faire une 3ème mi-temps ? Philippe Guillard.

 

  • Celui avec qui partir à la chasse à mains nues dans la forêt amazonienne ? Manu Maignien (qui joue à Dax).

 

  • Celui avec qui partager une cellule ? Clément Darbo (qui joue à Agen).

 

  • Thé ou Café ? Avec Catherine Ceylac ? C’est juste avant Rencontres à XV c’est pour ça que je connais.

 

  • Levrette ou 69 ? Les deux mon général.

 

  • Il reste 10 minutes a jouer… cagade dans ses 22 qui offre 5 points à l’adversaire ou expulsion pour plaquage cathédrale ? Cathédrale, pour un troisième ligne c’est la classe.

 

  • Se faire enfoncer en mêlée ou se prendre un cad’deb d’école ? Cad’deb, pour un troisième ligne c’est la classe.

 

  • Damien Traille ou McGyver ? Damien Traille sait faire démarrer une voiture avec des graviers et un couteau suisse ?

 

  • Pour la 3ème mi-temps : Byron Kelleher ou Paris Hilton ? Un Hilton, c’est un hôtel…!

 

  • C’est qui le plus fort, Jamie Cudmore, Bakkies Botha ou l’hippopotame ? On n’a jamais vu un hippopotame enfoncer les côtes d’un adversaire.

 

  • Tu préfères te faire plaquer par Pierrick Gunther ou par ta petite amie ? Je suis célibataire du coup la question ne marche pas (à bonnes entendeuses…).

 

  • La chanson paillarde que tu aimes secrètement ? Pan pan pan

 

  • David Marty ou Marty McFly ? David McFly.

 

  • Explique la règle du plaqueur/plaqué sans utiliser de ponctuation. La règle du plaqueur plaqué est simple quand tu joues 3e ligne c’est que tant que l’arbitre n’a pas sifflé pour toi ou contre toi t’as le droit de faire ce que tu veux.

 

  • Ça t’étonne Gregory le Mormeck qui mange un yaourt ? C’est une performance quand c’est fait avec des gants de boxe.

 

  • Bon alors, c’est qui qui a pété la gueule à Bastareaud en fait ? Ce sont les extra-terrestres, les envahisseurs sont là Monsieur Vincent.

 

  • Pour toi, c’est quoi les Valeurs du rugby © ? Pas de baratin s’il te plait, fais pas comme si tu cherchais à nous vendre des licences. La question est pas plutôt : C’était quoi les valeurs du rugby ?

 

  • Pourquoi avoir perdu ton temps à répondre à ces conneries, franchement ? Parce que rugbyman c’est un métier de branleur d’après ce que le commun des mortels dit.

 

  • Un oubli ? Un mot à ajouter ? Kamoulox.

 

  • A qui voudrais-tu que ce questionnaire soit posé ? A Jean-Baptiste Lafond, à la mi-temps des matchs sur Eurosport.

Le Cata’Labo vous raconte CA BRIVE/ USAP (31-6)

Le cirque USAP est de retour.

 

Le Cata’Labo analyse vous raconte CA BRIVE/ USAP son samedi soir

Par Gregory Le Mormeck

 

L’histoire

A mon dernier anniversaire, un ami m’a offert un genre de box découverte. Moi qui suis toujours à la recherche de sensations fortes et qui ai déjà exploré tous les établissements de la côte franco-espagnole, je me demandais bien ce que pouvait me réserver ce périple.
En y regardant de plus près, il s’agissait en fait d’un de ces nouveaux concepts où vous montez dans un bus en ne sachant pas ni où vous allez ni ce que vous allez voir. C’est très tendance en ce moment ce genre de truc, mais imagine le mec t’offre un billet aller/retour pour voir le derby basque… je te laisse imaginer comment je lui savate les dents à mon retour.

Bref me voilà assis dans le bus en direction de l’inconnu, il est samedi 14h.
Il fait beau et chaud, les oiseaux chantent à l’extérieur et je suis impatient d’apprendre ma destination. Après une demi-heure de voyage je m’aperçois que nous avons pris l’autoroute en direction de Toulouse. Je m’abandonne à rêver d’un saut en parachute bourré, d’un concert des Al Chemist, d’une tournée des bars avec Julien Caminati ou encore d’un gang bang filmé à la Go Pro, bref je suis joyeux et dans les starting-blocks. Passé Toulouse, je suis un peu échaudé car je m’aperçois que non seulement nous ne nous arrêtons pas mais que nous changeons d’autoroute direction Paris… on m’a promis un retour pour le soir, je me doute bien qu’on ne va pas aller jusque là-haut, du coup je commence à cogiter et à me demander dans quelle merde on m’a encore foutu.

Je regarde autour de moi, assis dans le bus, des femmes, des enfants, ça gueule, ça joue, mais pas l’ombre d’un barbu. Mon inquiétude ne fait que grandir, ça sent l’animation du club Mickey. Ne m’étant pas couché et ayant un taux d’alcoolémie avoisinant celui de M. Péchambert, je décide de m’installer confortablement et de me laisser aller. Après une bonne heure de sieste, dehors le temps est déjà moins beau et les gosses du car commencent à me les briser sévère. Il me tarde d’arriver et d’en finir avec ce suspense à 2 balles. C’est à ce moment précis que tout a basculé. Le chauffeur de car prend le micro et annonce que « nous roulons vers le pays des rêves et de la magie » ! A cet instant, je chope une grosse angoisse et je me demande si mon pote ne s’est simplement pas foutu de ma gueule ou si je me suis juste pas planté de car au départ. Après avoir vérifié mon billet et le numéro du bus, je commence à envoyer une série d’insultes à mon pote histoire de relâcher la pression avant la destination finale ; pas de réponse. Le bus sort de l’autoroute direction BRIVE…

Là le chauffeur du bus reprend le micro et nous annonce que nous allons assister à la première représentation d’une troupe de cirque !!!
Putain l’arnaque, je me suis bien fait baiser, je déteste ça !

Bref, un quart d’heure après, le bus s’arrête devant un stade que je reconnais puisqu’il s’agit de celui de rugby. Je me demande pourquoi la représentation aura lieu ici et puis tout s’éclaire.
Il est 18h, des tas de gens sont amassés devant les portes du stade, je regarde par terre et ramasse ce qui ressemble à un programme.

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Le Spectacle

La suite va tout simplement me bluffer. Moi qui étais parti sur un très mauvais a priori me voilà pris au jeu. Je retrouve mon âme d’enfant et avec elle la gaieté qui me caractérise.
Sur la piste verte, j’assiste pendant 80 minutes à un spectacle d’une rare beauté ! Il y a en tout 15 artistes d’un côté et 15 artistes de l’autre, ça part dans tous les sens. Sans doute pour ne pas les confondre, certains sont en rouge tandis que les autres sont en blanc et noir. On voit de tout, des clowns, des jongleurs, des échassiers, des mimes, des animaux, des ballons, tout ça est animé de main de maître par un Monsieur Loyal habillé de vert, Mr Mineryti Report.

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« La défense Catalane est vraiment efficace ce soir »

 

Le début de la représentation est plutôt calme mais la musique entraînante nous emporte vers un autre monde. Le chauffeur de bus ne mentait pas, je suis bien en plein rêve ! A la moitié du spectacle je suis déjà conquis et pourtant je n’ai encore rien vu. Je vais voir tour à tour des éléphants jouer aux morts, des mimes mimer, des jongleurs jongler, des ballons rebondir, le tout dans un ballet impeccable et une exécution dont la minutie me laisse entrevoir les heures et les heures de travail que cela a dû représenter.
Je le dis et je le répète, mais le spectacle que j’ai vu ce soir est simplement le plus beau que j’aie jamais vu.

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« Ici le vase de Soisson avant qu’il ne soit partagé entre Anglais et Brivistes »

 

J’ai vu des pyramides humaines reculer et s’écrouler, j’ai vu des mimes rester immobiles si longtemps que leur sang devenait bleu. J’ai vu un Blanc jouer aux quilles avec les Rouges et j’ai vu des clowns rouges jouer aux écarteurs avec des bêtes sauvages. La piste aux étoiles qu’ils disaient les types dans les gradins. Des prestidigitateurs, des acrobates, de l’illusion à la réalité, ce soir il n’y avait qu’un pas.

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« Marc Delpoux n’en voulait bien sûr pas à ses joueurs après la rencontre »

 

Le spectacle a fini en véritable apothéose, sous une pluie de paillettes magiques, sous laquelle les artistes chantaient et dansaient en se tenant la main !

La vidéo des meilleurs moments du spectacle est déjà sur le net, je ne peux que vous encourager à la visionner le plus vite possible, rire garanti !


7ème journée : Brive vs USAP par USAP_Communication

Le debrief

J’en ai vraiment pris plein les yeux ! Je pense que ce spectacle m’a profondément touché et changé.
J’avais déjà par le passé vu des spectacles comme celui-là mais jamais de cette qualité, jamais de cette précision, je n’avais jamais vu d’artistes ayant cette envie folle de faire partager leur métier en y mettant autant de cœur.

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« Tomaso Benvenutti s’était pourtant longtemps préparé à cette rencontre »

Je me suis découvert une nouvelle passion et j’ai découvert des gens extraordinaires capables de jouer, chanter, sauter, rouler, rire, pleurer, j’en tremble encore.

J’ai hâte de revoir un spectacle de qualité et de rêver à nouveau. Faire autant de kilomètres pour voir ça, quel régal, on en redemande !

THE SHOW MUST GO ON comme ils disent.

Bisous.

Remerciement à Marinette pour l’idée originale et à Skippy le grand Gourou pour la mise en forme de la compo.

Le Cata’Labo analyse USAP- MHR (28-16)

MAS que un club.

 

Par Gregory le Mormeck

 

Le Contexte

Un contexte de merde puisque horaire de merde. Comme chacun sait, le vendredi à 18h45 c’est soit l’heure d’honorer maman en rentrant du boulot, soit l’heure de l’entraînement pour les milliers de sportifs ratés que vous êtes, soit le début de l’apéritif. Il est aussi possible de cumuler les 3 à la fois mais il est impossible de se rendre dans un stade pour y voir un match. Du coup l’audience de ce match a dû avoisiner celle d’un Biarrisse/Prive un soir de Décembre. Et pourtant l’affiche était belle ! En effet L’USAP recevait dans son antre son frère ennemi, son pire cauchemar, ce club de bouilleurs d’enfants, de sodomites et de voleurs. Le sentiment est partagé par tous les supporters Usapistes qui ont vu tour à tour partir Charles Géli, Robins Tchalé-Watchou puis enfin et surtout Nicolas Mas, l’emblème.

Durant la semaine qui a précédé ce match, les langues de bois sont sorties exhiber leur pénis un peu plus tandis que tous les supporters de l’USAP préparaient des sacs remplis de boules de pétanque pour accueillir leurs anciennes idoles comme il se doit. Côté terrain, le Aimehachère vient avec une équipe certes un peu remaniée mais avec tout de même une grosse paire de baloches puisqu’ils viennent de faire le hold-up du siècle en remportant les 3 matchs du canal marathon. Côté Catalan on compte bien participer à la fête et faire rendre gorge à l’envahisseur Septimanien. Sur la compo on a mis du lourd devant, du gratteur, du malin et deux cerveaux avec Camillo Pez à l’ouverture et Crochet pour couvrir le fond du terrain.

 

USAP compo

 

Le match grosso merdo

On peut déjà parler de l’entrée des joueurs sur le terrain puisque que comme prévu il ne s’est rien passé. Pas de jet de projectiles, pas de banderole sur la présumée consanguinité des Languedociens, pas de Tifo « Mohed rentre chez toi », bref rien. Tous les spectateurs lambda étaient médusés de voir à quel point ce peuple qu’on lui avait vendu toute la semaine comme des Vikings n’était même pas capable de faire brûler la pelouse de son propre stade en représailles. Côté jeu, il fallait pas traîner à finir maman si on voulait pas rater le début des hostilités. Après le dépucelage du compteur par Hook, c’est Duvenage qui, sur un ballon échappé par les Montpelliérains, se fait la belle sur le fermé pour aplatir dans le coin. Un essai con et moche qui a aussitôt fait pointer les tétons de Fabien Galthié en tribune. Et ce n’est pas fini puisque 2 minutes plus tard c’est Justin Bieber Purll qui plonge après une action de 100 mètres. De mémoire de vieux cons on n’avait pas vu ça depuis 2009. Les MontpellierRIEN sont dans le gaz complet. Pour l’USAP, tout passe, j’ai l’impression de me voir sur Jonah Lomu Rugby Challenge.

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« Pourtant le schéma de jeu du MHR était imparable »

 

Le festival continue et Guy Toune y va de son essai syndical. On voit des gros Catalans presque avancer en mêlée, des trois quarts faire des passes et tout, comme à la télé ! Ça tourne à 20-6 on sent bien que Fabien Galthié a déjà prévu de jeter de l’acide dans les yeux de ses joueurs à la mi-temps. Pourtant pas de grosse réaction si ce n’est un peu plus de conservation. A l’heure de jeu, le droitier de Montpellier sort sous les applaudissements, le public ne s’étant sans doute pas aperçu qu’il s’agit de Nicolas Mas, ce discret Mercenaire. La balade continue et Grand Tao va écrouler son double mètre derrière la ligne. C’est la débandade complète et Galthié n’a toujours pas dansé les sardines, lui qui pourtant est descendu au bord du terrain. Montpellier va marquer un essai pour l’honneur en fin de partie et repartir la queue entre jambes. Comme dirait Lartot c’est la brrrrrranlée pour la team Frêche et avec le bonus offensif en prime.

 

L’action

C’est la 10ème minute de jeu, l’USAP vient de marquer un essai et pour faire comme d’habitude, elle tente n’importe quoi. Sur une touche dans ses 22 mètres, Camillo Pez décide de taper un petit par-dessus pour son ailier dont personne ne sait ni écrire ni prononcer le prénom. Le gaillard aux 2 mains gauches réussit à la surprise générale à attraper le ballon. Il met les cannes, crochète intérieur et remet pour … JP Perez. (C’est le moment où j’ai compris que ce match était improbable). Pedro remet inté à Purll qui va marquer. Toute la défense adverse a été passée en revue, cette action a failli faire péter la veine à Monsieur Patate qui lui-même ne pensait pas ses joueurs capables de ça.

 

La poitrenade

Pas vraiment d’action en particulier, juste la prestation de la team Galthié. Les éléments du langage rugbystique appellent ça « la décompression » après leurs 3 victoires. Enfin appelle ça comme tu veux, on quand même vu une bande de Charlots en vacances qui ont offert tout au plus un entraînement dirigé à l’USAP.
Il y a aussi la sortie de Nicolas Mas qui lorsqu’il va rejoindre les remplaçants se trompe de côté… Putain quand ça veut pas ça veut pas.

 

Les joueurs

Les avants Usapistes ont fourni un gros match. Tao et Vaha en seconde ligne ont été juste magiques dans le combat pour l’un et dans la récupération des ballons pour l’autre. Derrière L’USAP avait déjà trouvé un cerveau avec Hook, elle en a trouvé un deuxième avec Lopez. Les deux ont géré la partie à grand coup de pompes.

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Les rucks se suivent et se ressemble pour Sébastien Vahaamahina

 

Le droitier montpellierien s’est fait discret, je me demande s’il était venu avec des intentions. Le club Catalan a une tribune Goutta et une nouvelle devise « MAS que un club ».

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« Pour m’excuser je vais refaire une vidéo de moi en train de parler aux supporters »

 

Les déclarations

« On était venus avec des intentions mais quand on a vu qu’ils voulaient vraiment gagner on a décidé de pas jouer le match » F. Galthié

« Je ne suis pas un mercenaire » N. Mas
Le fait de partir dans un autre club que celui qui l’a fait éclore pour un salaire bien supérieur ne justifie pas qu’on le traite de Mercenaire. Les mauvaises langues disent « enculé », je ne sais pas si ça veut dire pareil mais ça résume assez bien.

 

La mention spéciale

Elle revient au public d’Aimé Giral qui n’a ni jeté de cacahuètes à Mohed Altrad ni tiré à balles réelles sur Nicolas Mas. Bravo les gars on est sur le chemin de la guérison.

 

La morale de l’histoire

« L’USAP c’est 15 mecs qui font n’importe quoi et qui réussissent une fois sur 2 » Cette phrase d’un certain O. Masqué résume à elle seule tout le bien qu’on peut penser de cette équipe. Quand ça gagne c’est magnifique quand ça perd on change rien jusqu’à la prochaine fois. Espérons que cette année l’USAP ait plus la grinta pour ne pas se faire taper dans les 5 dernières minutes de jeu et que la greffe des pieds, des mains et du cerveau prenne pour tout le monde en même temps.