Jean-Noël Spitzer (RC Vannes) passe sur le billigpar _Frky 27 May 2016 5 Comme vous le savez sans doute si vous suivez l’actualité du rugby – le vrai, pas le Top 14 – le Rugby Club de Vannes vient d’obtenir son billet d’accession pour la Pro D2. À la Boucherie Ovalie, on aime beaucoup les vannes (en particulier quand elles sont mauvaises) et l’on éprouve forcément de la sympathie pour une région dont la population est majoritairement constituée d’alcooliques : on ne pouvait donc pas ne pas parler de ce petit évènement. Ainsi, nous avons décidé d’envoyer notre breton de service, Arbleiz, fils du fils d’Akim le forgeron et ardent supporter du RCV, interroger Jean-Noël Spitzer, l’entraîneur de l’équipe vannetaise. Dans cette longue interview qui mêle comme d’habitude questions sérieuses et questions idiotes, vous en apprendrez plus sur le fonctionnement d’un club sur le point d’entrer dans le monde du professionnalisme, sur le rugby en Armorique, et vous saurez enfin si Nantes c’est en Bretagne ou pas – pour Castres dans l’Aveyron, le mystère reste malheureusement entier. Pour nos lecteurs qui ne savaient pas qu’il était légal de jouer au rugby au Nord de la Loire, pourrais-tu te présenter, avec qui travailles-tu ? Quel est ton parcours de joueur et d’entraineur ? Je suis entraineur du RC Vannes depuis 11 saisons et je travaille avec Simon Boibluches le préparateur physique et Wilfried Lahaye qui entraine les ¾. Je suis ancien 3ème ligne du RC Vannes et j’ai commencé à entrainer dès que j’ai arrêté de jouer. Tu as vécu la montée de fédérale 2 à fédérale 1 il y a 10 ans en tant que joueur, ça t’a servi pour préparer ces phases finales d’accession à la ProD2 ? Chaque aventure est différente, et c’était pas du tout le même monde, la même époque. Selon certaines rumeurs, il n’y aurait pas que le rugby dans la vie, c’est le cas pour toi ? Quelles sont tes autres passions ? Je pense que le rugby c’est pas réellement une passion, c’est quelque chose que j’apprécie mais ma passion c’est surtout d’entrainer, plus que le jeu en particulier. Ce que j’aime dans le jeu c’est surtout l’entrainement et la relation aux autres. Ma passion c’est aussi la pêche sous-marine. Tu as malgré tout annoncé vouloir arrêter d’entrainer le RC Vannes en cas de non-accession en ProD2 ? Oui, Wilfried et moi étant pluri-actifs, on passe notre vie à courir tout le temps et ce n’était plus possible. Je suis cadre technique à temps plein au comité de Bretagne de rugby et j’entraine en plus le RC Vannes. Cette organisation est jouable quand on vise le milieu de tableau de fédérale 1 mais quand on vise le haut de tableau c’est carrément plus jouable, je ne peux pas demander aux joueurs de s’adapter à mon emploi du temps professionnel. Ce n’est pas logique de demander à 30 mecs de s’adapter à mon emploi du temps. Et donc comment allez-vous fonctionner l’an prochain ? Là j’envisage de demander une disponibilité d’un an au président du comité de Bretagne pour me consacrer à 100% au RC Vannes. Qu’est-ce qui te plait dans cette activité d’entraineur ? D’abord j’aime être sur le terrain à mener des séances, de toutes les actions que l’on a à mener en tant qu’entraineur, c’est celle que je préfère, de loin. Ensuite il y a tout ce qui est lié à la compétition, mais le fait d’être sur le terrain à mener des entrainements, échanger, débriefer c’est ce qui me plait le plus, quel que soit le niveau. Je le fais avec des petits, avec des ados, avec des jeunes filles dans le pôle à Rennes, quel que soit le public c’est ce que j’aime. Y a-t-il une politique de jeu particulière à Vannes ? Non, comme tout le monde on a certaines idées, mais je m’adapte surtout aux joueurs que j’ai. Je n’ai pas toujours eu les moyens de recruter exactement les joueurs que je voulais. J’ai toujours été dans l’adaptation, si demain il faut faire un rugby minimaliste on l’a déjà fait. Aujourd’hui on a un rugby qui est plus expansif et c’est tant mieux mais on n’a pas de prétentions là-dessus. En parlant de jeu expansif, cette saison a été marquée par votre jeu d’arrières très performant, est-ce que ça veut dire que l’entraineur des arrières est plus performant que celui des avants ? (rires) Ah ouais clairement. On n’a pas toujours compris ce que faisaient les ¾ mais ça finit par scorer. On essaie d’avoir un entrainement très structuré, très ordonné mais au final les joueurs marquent surtout dans des situations de désordre alors on se dit que ce qu’ils font à l’entrainement ça ne correspond pas à ce qu’ils font le dimanche. Étant responsable à l’échelle régionale, quelle est votre vision sur l’importance de la formation locale ? C’est une priorité, on a un territoire assez vaste où le rugby est en train de se développer. On a 70 clubs et autant d’écoles de rugby donc la formation est clairement un vecteur de développement important. As-tu personnellement un regard sur les équipes de jeunes à Vannes, et y a-t-il un projet de jeu commun à toutes ces équipes du club ? Oui, il y a des principes communs qui sont déclinés. Ce sont des principes généraux sur la redistribution et la circulation des joueurs, des principes défensifs, des principes sur le jeu au contact, des codes des annonces qui sont communs. Quand on t’a rencontré la première fois, tu as mentionné les 3èmes mi-temps des coachs, qu’est-ce que tu as à raconter là-dessus ? Toi qui es passé de joueur à coach qu’est-ce qui change ? La différence c’est l’ordre chronologique des mi-temps parce que souvent quand on est joueur on attend de jouer les 2 premières avant de commencer la troisième mais ça arrive quand on est coach en déplacement de faire l’inverse. Après avoir fait la mise en place avec les joueurs quand on est coach on s’emmerde un peu donc il faut bien passer le temps. Donc ça peut nous arriver de suivre le match sur la touche un peu fatigué. Tu es entraineur alors que tu as joué 3ème ligne, les talonneurs ne sont pas les seuls avants autorisés à entrainer une équipe ? (rires) C’est vrai qu’il sont beaucoup. Tu penses que ton collègue Wilfried peut faire une bonne performance au triple saut à Rio ? Oui, en tout cas quand il y a des bacs à sable au bord du terrain il en profite. Le système de la fédérale 1 : comment ça se fait qu’il y a autant de faillites en F1 ? C’est si compliqué que ça de monter un projet économiquement viable ? Ça dépasse un peu mes compétences il faudrait demander ça à un dirigeant. Du point de vue sportif, on crée une division où le joueur passe beaucoup plus de temps à s’entrainer qu’à jouer. C’est le seul sport co où on fait ça. Les joueurs jouent quasiment un week-end sur trois pendant l’année. J’ai l’impression qu’il n’y a pas de compétition par moment, on s’entraine mais il n’y a pas de compet’. C’est vraiment une négation du sport de compétition. Explique en moins de 10 minutes ce que c’est qu’une péréquation (N.D.L.R. à la suite des forfaits de Chalon-Sur-Saône et de Lille, la FFR a décidé d’appliquer une péréquation – un équivalent d’un produit en croix – pour simuler un nombre de matchs équivalent dans l’ensemble des 4 poules de Fédérale 1). (rires) En tout cas ça montre une grande évolution du comportement des joueurs, parce que quand je leur ai expliqué la péréquation, à ma grande surprise, tous mes joueurs avaient compris. Quand j’ai commencé à entrainer il y a dix ans je crois que mes deuxièmes lignes ils n’auraient pas compris. Est-ce qu’on peut réussir à monter une équipe compétitive en Fédérale 1 sans contourner les règlements relatifs aux contrats des joueurs ? Très franchement, je ne connais pas tous les clubs mais avec cette règle des 30% (un club de Fédérale 1 ne peut pas consacrer plus de 30% de son budget à la masse salariale des joueurs N.D.L.R.) ça me parait totalement impossible de monter une équipe compétitive à la montée en étant 100% dans la règle. Du coup, à Vannes aussi vous contournez la règle ? On s’autorise comme tout le monde des astuces. Je pense que l’on a été assez proche de la règle mais dire que l’on a été à 100% dans la règle, non. Vannes a réussi à monter malgré le fait que vous n’ayez que le 12ème budget de fédérale, quel autre levier que l’argent vous a permis d’accéder à la ProD2 ? Déjà, cette année on avait une bonne étoile. Il y a des saisons sportives comme ça qui se passent bien et cette année on ne s’est pas loupé dans la constitution de l’équipe. Je pense qu’on avait des joueurs qui étaient de niveau, une cohésion qui s’est installée très vite. Et ce petit brin de réussite parfois et puis l’absence de grosse blessure. On n’a pas eu de mecs avec des genoux, des épaules cassés, tout ça bout-à-bout ça donne la saison parfaite. Heureusement que l’on a pas à la refaire l’an prochain parce qu’on ne le ferait pas pareil. En parlant du recrutement, comment tu fais pour choisir des mecs que tu ne peux pas facilement voir jouer ? Si, les vidéos circulent beaucoup, et ça fait 10 ans que j’entraine en fédérale 1 donc j’ai un réseau dans ce championnat que je connais très bien. Ça facilite le recrutement. Wilfried et moi étant cadres techniques au comité, on suit des jeunes joueurs qui ont émergé en sélection. On jette un coup d’œil sur eux de temps en temps ce qui permet de les contacter quand ils performent. Quand est-ce que vous êtes rendus compte que vous ne vous étiez pas fait refourguer les bons Goujon & Malzieu (Vannes compte dans son effectif Pacôme Gougeon et Jeremie Malzieu, frère du légendaire Julien ; NDLR) ? Au début d’année, quand ils ont du essayer les dotations. On n’était pas sur du XL et XXXL mais sur du M et du S. De nombreux joueurs étrangers jouent au niveau fédéral. Comment fait-on pour recruter un Sud-Africain et le faire venir dans un club de Fédérale 1 ? Ils savaient dès le départ que c’était pour jouer dans une région où le rugby n’est pas roi ? D’abord c’est eux qui ont le souhait de mener un projet en France, ils se mettent sur le marché. Et ensuite, une fois qu’on a commencé à travailler avec des joueurs étrangers le réseau fonctionne. A un moment donné on a eu beaucoup de joueurs argentins via Esteban Devich. Maintenant on a des Sud-Africains qui nous amènent beaucoup d’informations. Le projet de création de ProD3 “développement” avec des wildcards pour certains clubs en fonction de leurs performances et de leur position géographique : tu penses que les clubs venant d’une région “non-rugby” ont besoin d’un coup de pouce de la fédération ou juste besoin qu’on les laisse travailler tranquillement ? Déjà, si les différentes divisions avaient une répartition plus pyramidale, on est quand même le seul sport co majeur dans lequel la 3ème division représente 40 clubs pour seulement 2 accessions. Il faut soit plus d’accessions, soit moins de clubs. Mais 2 accessions pour 40 clubs c’est injouable. Et le système d’invitations ça ne verra pas le jour, je n’y crois pas. Comment êtes-vous reçus dans les bastions plus traditionnels du rugby ? C’est la curiosité et la bienveillance qui l’emporte ou bien la méfiance ? Des souvenirs d’expériences sympa ou désagréables ? Non, c’est surtout des souvenirs plutôt agréables en général. Tout le monde a envie de voir ce sport se développer à travers l’hexagone et on est toujours bien accueillis. Il y’a un peu de chambrage, mais ce n’est jamais méchant. C’est tout à fait logique. Vous avez dans vos rangs le jeune Arthur Coville sélectionné en U18. Comment se passe son intégration dans le club étant donné son emploi du temps très chargé (Pôle espoir, U18 XV et VII etc…) ? Est-ce qu’il apporte quelque chose au groupe par son expérience internationale ? Son expérience internationale lui apporte surtout de la confiance. Et la confiance que nous on lui accorde ça facilite son intégration. En plus, c’est un gamin du club, on l’a toujours vu, même tout petit, trainer sur les terrains avec un ballon depuis qu’il est benjamin ou minimes. Il a juste commencé à se raser (rires). Qu’est-ce que cela te fait d’avoir battu une équipe coachée par Didier Faugeron qui avait réussi l’exploit de mener l’équipe de Biarritz en Pro D2 ? C’est sévère là. Je ne réponds pas à la question. Comment vous expliquez que le rugby soit un sport populaire chez les nations celtes (Irlande, Écosse, Pays de Galles) et pas du tout en Bretagne, une région qui compte d’ailleurs à peu près 11 clubs de foot engagés en Ligue 1 ? (rires) Ouais, c’est dur, et quand on voit la performance de certains clubs de foot en Bretagne, ils auraient peut-être dû faire du rugby aussi. Est-ce qu’un Breton, ce n’est finalement pas un Basque qui n’aime pas le soleil ? Ça dépend, il y a deux types de Bretons. Il y a celui de Bretagne Sud qui aime bien le soleil, et le Breton de Bretagne Nord c’est pas qu’il n’aime pas le soleil mais c’est qu’il ne le voit pas. Du coup à Vannes les Fidjiens ne dépriment pas trop ? Non, ça va, ici en Bretagne Sud on peut se permettre d’avoir des Fidjiens, mais si demain il y a un club de Bretagne Nord qui veut recruter des Fidjiens c’est pas gagné. Grâce à l’éternel Stéphane Guivarc’h, le football breton compte un champion du monde. À quand un Breton dans le XV de France ? Ouais, il va falloir réussir à en placer un. On arrive à être à peu près représentés partout mais là on n’a pas encore réussi. De là à ce que la France soit championne du monde … Bah il faudrait sans doute placer un Breton en Nouvelle-Zélande. Les joueurs bretons mythiques posent fièrement avec leurs nouveaux maillots. De gauche à droite : Biron Ker’leher , Tawerec Kerr-Barlow, Frédérik Michalac’h, Julien Ledevedec et Couadec Ouper Votre deuxième ligne Ruahan VAN JAARSVELD est sorti en se tenant les côtes lors du match aller. Vous n’aviez peur de retrouver des photos de lui au Casino de Quiberon avec des joueurs de l’En Avant de Guigamp s’il ne figurait pas sur la feuille de match ce dimanche ? On a fait un stage à Quiberon avant les phases finales mais je ne suis pas au courant de leurs soirées. Les Glaziks et les Bigoudens disent que la “vraie” Bretagne commence à Lorient, et encore. Du coup est-ce que vous êtes vraiment un club breton ? On est un club du Pays Gallo en tous cas, mais on est au moins dans le seul département qui a gardé un nom breton. Et les Nantais ? Ah non, c’est de l’autre côté de la frontière. Le Vannes des années 80 avait réussi l’amalgame de l’autorité et du charme. Qu’en sera-t-il de celui des années 2020 ? (rires) Bon si déjà j’arrive à garder un peu d’autorité c’est bien, et pour le charme c’est râpé avec la coupe de cheveux que les joueurs m’ont faite. Quand un rugbyman s’essaie à la coiffure… À ce propos, Kevin Burgaud (centre du RC Vannes qui apparait tondeuse à la main sur la vidéo ci-dessous N.D.L.R.) souhaiterait savoir si tu penses qu’il peut se reconvertir dans le monde de la coiffure ? Il me semble que sa femme a un CAP coiffure, quand je vois le résultat je crois que j’aurais préféré que ce soit elle qui me coupe les cheveux (vidéo à partir de 4min 40). À l’instar de ce qui se fait au Pays basque, vous avez des combinaisons annoncées en breton ? Oui, elles ne sont pas toujours bien réussies mais elles sont en breton. Disons que des codes en breton annoncés par un Sud-Africain avec un protège dents c’est pas extraordinaire. Quand un deuxième ligne se dit que ce serait plus facile de faire les annonces en afrikaans. On connait la réputation des rugbymen pour la troisième mi-temps, quand en plus ils sont bretons ça doit être assez épique, non ? Je n’ai pas encore revu tous les joueurs (10 jours après le match). Il y en a quelques-uns qui commencent à revenir. Maintenant que l’équipe a gagné le droit d’accéder à la ProD2, comment tu envisages la pré-saison ? On reprend l’entrainement le 20 juin donc ça va venir vite. On sait très bien que 50% de la saison se joue entre maintenant et fin juillet, entre le recrutement et le travail physique et technique que l’on doit mettre en place. La presse a parlé d’un accord avec La Rochelle, va-t-il y avoir des échanges de joueurs ? Oui, on va récupérer Levani Botia pour la saison prochaine. Il va faire du bien. On a prévu de l’échanger contre 5 cadets du club qui viendront renforcer l’équipe cadets de La Rochelle. EXCLUSIF – INFO BOUCHERIE OVALIE : Levani Botia signe au RC Vannes L’effectif va beaucoup évoluer mise à part l’arrivée de Botia ? Non mais Botia c’était une connerie. (rires ; on est bien wigolés) On va garder une bonne partie de l’effectif actuel parce que les joueurs doivent être récompensés. S’ils ont acquis cette montée c’est qu’ils ont des qualités. Ensuite, on table sur une grosse dizaine de recrues. En plus d’être Bretons, vous n’avez pas le moindre Géorgien dans votre effectif. Comment comptez-vous vous mettre aux normes du rugby pro ? On a une stratégie de recrutement. Mon collègue va passer l’été en géorgie et moi aux Fidji. L’encadrement va évoluer ? Pas beaucoup, un analyste vidéo va nous rejoindre et certainement deux préparateurs physiques. Si notre employeur le permet, Wilfried et moi souhaitons nous consacrer cette année à 100% au club. On a annoncé plus de 8000 personnes pour la demi-finale retour, en ProD2 va-t-il falloir pousser les murs de La Rabine ? Ça dépendra évidemment de nos résultats, par contre on aura besoin de l’engouement du public, le maintien passera par ça. Pour finir, on va passer à une série de questions à la con. On en profite pour saluer les lecteurs qui ont zappé tout le début de l’interview pour arriver directement ici. Le chauffeur du bus sait-il où se trouve Oyonnax ? Il faudra surtout demander aux chauffeurs des clubs de ProD2 s’ils savent où est Vannes. Crois-tu que David Marty a annoncé sa retraite de peur de rencontrer l’équipe bretonne ? (rires) Il y a un peu de ça je pense ouais. Si on t’offre la possibilité d’aligner n’importe quel joueur dans ton équipe, tu choisis qui, à part Levani Botia ? Si je devais en choisir un, je crois que je prendrais Richie McCaw. Pour le charisme. Pour son charisme, pas pour sa faculté à ne pas se faire siffler ? (il rit) Non, clairement pour le leadership. Vous lui avez envoyé une proposition ? Oui, on attend sa réponse. Pour vous maintenir en Pro D2, vous allez devoir recruter des joueurs du Pacifique, comme tout le monde. Vous n’avez pas peur de ce qu’il va se passer quand ils découvriront le pâté hénaff et le kouign-amann ? Ceux qui arrivent ici, souvent y restent. Donc c’est soit la gastronomie bretonne, soit les jeunes femmes bretonnes. Au vu des relégations de Tarbes et Bourgoin, tu crois qu’il suffira de garder les comptes dans le vert pour se maintenir en ProD2 l’an prochain ? En tant que sportif on ne se focalise pas là-dessus. Maintenant, on a l’impression qu’il n’y a qu’une relégation en ProD2 sur les dernières années donc il faudra être vigilant. Allez-vous axer la préparation sur LA BAGARRE en vue de la ProD2 ? Je ne pense pas que ce soit plus rude là-dessus en ProD2 qu’en fédérale 1. L’an prochain vous allez affronter Oyonnax et son bûcheron Cudmore, ça ne fait pas peur à tes collaborateurs Boisbluche et Lahaye ? (rires) Nan, mais c’est vrai qu’on a quelques fans de ce joueur dans l’équipe donc c’est génial de le jouer. La galette-saucisse, avec du lait ribot ou pas ? Ouais avec. Le débit de la Rabine est-il influé par les cyprès ? (il cherche) Les contrepèteries c’est pas mon fort, désolé. Vous connaissez Erwann Tortellini ? La fusion avec Pen-Ar-Pouillac on en parle ? Je ne le connais pas mais on va y réfléchir. Tri Yann ou Yann David ? Tri Yann. Allan Stivell ou Tommaso Allan ? Allan Stivell. Wiliam Servat ou Gilles Servat ? William Servat. Soldat Louis ou Louis Picamoles ? Soldat Louis. Biyou910 ou Biniou910 ? Biniou910. Pilou Pilou ou Biniou Biniou ? Je ne sais pas à quoi ça peut ressembler mais Biniou Biniou. Wilfried Lahaye ou Brigitte Lahaie ? Il y a quelques années j’aurais dit Brigitte Lahaie. Et maintenant ? Wilfried (rires). Wilfried Lahaye, ravi d’apprendre cette nouvelle Thé ou Café ? Thé. Levrette ou 69 ? Levrette. Se faire enfoncer en mêlée ou se prendre un cad’deb d’école ? Je préfère me prendre un cad’deb. Le joueur avec qui tu ouvrirais bien un bar à putes à Bogota ? Bakkies Botha pour faire la porte. Celui avec qui partir à la chasse à mains nues dans la forêt amazonienne ? Jamie Cudmore.