Les pronostics bouchers pour la Coupe du Monde
par La Boucherie

  • 18 September 2015
  • 8

 

Concrètement, le seul moyen d’avoir ce sentiment de victoire pendant le mois et demi qui arrive, c’est de gagner de l’argent aux paris sportifs. Et comme mettre 10€ sur une victoire des All Blacks contre le Géorgie ça rapporte moyen niveau bénéfices, on vous propose de mettre un billet directement sur le vainqueur de la compétition. Et croyez-nous, y’a de la belle cote, comme dirait Rory Kockott à l’assaut de l’Alpe d’Huez.

 

Copareos : L’Irlande

Au-delà d’une couleur de cheveux qui m’incite inconsciemment à supporter le XV du Trèfle, le succès de l’Irlande pendant cette Coupe du monde tient de la logique, ce qui est assez rare dans le rugby, je l’admets. Logique car l’Irlande est tombée dans un groupe de peintres (et de bucherons). C’est donc sans grand mal qu’elle se débarrassera du Canada, de la Roumanie et de l’Italie, le tout avec le bonus offensif, ce qui lui permettra de décrocher la première place d’un groupe où seule la France lui aura tenu tête en faisant match nul.

En quart de finale, l’Irlande bat l’Argentine 26-24 dans la difficulté, alors qu’il menaient 26-0 à la mi-temps. Pourquoi ce retour des Sud-Américains ? Tout simplement parce que les rouquins avaient déjà la tête ailleurs, plus particulièrement à Twickenham, où ils affronteront l’Angleterre en demi-finale. Match qui sera d’ailleurs d’une intensité hors normes, les Verts ayant tant à régler avec les sujets de leur Majesté. De générale en générale, Paul O’Connell réussira l’exploit de prendre deux cartons rouges, le match s’emballe et se termine sur un 6-3, à l’ancienne.

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L’avantage des Irlandais, c’est qu’ils peuvent utiliser leurs magnifiques paysages pour les photos de présentation.”

 

La finale verra l’Irlande affronter… la Nouvelle-Zélande, pour changer. Là, pas de générale, mais du ROUGBY. Et que ça fait des redoublées, et que j’te joue au pied, et que McCaw est hors-jeu. Bref, un exemple à suivre en matière de jeu. Sexton passera tout ce qui lui sera demandé de passer, et Carter, en se rendant compte de la différence de niveau entre le Sexton irlandais et celui du Racing, sortira à la mi-temps pour s’assurer que son futur contrat soit bien rompu. Ainsi, alors que les Tout Noirs menaient 20-15, il se feront battre par une horde celte sans pitié sur le score de 47-25. Comme quoi, avec deux équipes qui savent jouer, on arrive à voir plus de 13 points inscrits dans une finale.

Ah oui, au fait, suite à ce succès, le trophée Webb Ellis sera en bronze désormais, pour lui donner cette pigmentation si particulière.

 

Thomakaitaci : L’Angleterre

Il y a une certaine évidence à parier sur la victoire finale du XV de la Rose. Tout d’abord parce que la compétition se joue dans la contrée de la Reine, bien sûr. Mais également d’un point de vue logique, les anciens membres du Commonwealth se partageant équitablement le trophée depuis sa création (2 pour la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et l’Australie, un seul pour l’Angleterre) tout en faisant croire aux autres pays qu’il existe une compétition sportive.

Comment cela va se passer ? La RFU a brouillé les pistes en plaçant son équipe dans le groupe de la mort, mais tout ceci n’est que simulacre. Les Gallois ont été forcé de simuler la blessure de Halfpenny et Webb et le choix de reprendre Mike Philipps s’est décidé directement au 10 Downing Street. Le premier tour ne sera qu’une formalité avec des victoires bonifiées sur les Fidji déstabilisés par le crachin local – eux qui, le saviez-vous, ont l’habitude de jouer pieds nus sur la plage, avec des noix de coco – sur l’Uruguay et le Pays de Galles. Le match contre l’Australie ressemblera à un match amical où chacun des deux entraîneurs alignera son équipe féminine pour ne pas dévoiler sa stratégie.

Britain's Prime Minister David Cameron speaks with former England captain Martin Johnson and Maggie Alphonsi, member of the England women's team who won the 2014 World Cup, at Downing Street in London

Jeu concours : sauras-tu retrouver le fils d’Owen Farrell ? Un costume nazi authentique à gagner.

 

En tant que premiers du Groupe A, les Anglais affrontent l’Afrique du Sud en quart de finale. Les Boks ont en effet été battus par une équipe d’Ecosse virevoltante et impressionnante, véritable sensation du premier tour. Le match contre les Afrikaaners n’est pas une partie de plaisir. Sous la pluie battante, et dans un torrent de boue, Alberts parvient à franchir la ligne à la dernière seconde. Mais Berbizier, recruté par la RFU en tant que “Special TMO”, se fait un malin plaisir à refuser l’essai pourtant évident. L’Angleterre passe par un trou de souris, 12-9.

En demi finale, c’est l’Argentine qui se présentera devant les hommes de Lancaster. Déjà très heureux de se retrouver à ce stade de la compétition, les Pumas ne poseront pas de problèmes aux sujets de Sa Majesté. Joseph transpercera allègrement la paire de centre Hernandez-Bosch et l’Angleterre s’imposera 45-6. Mais, le coup de tonnerre aura lieu dans la seconde demi-finale : grâce à un triplé se Stuart Hogg, l’Ecosse qui a déjà écarté l’Australie en quart de finale, ne fera qu’une bouchée des Français, trop euphoriques après leur nouveau succès légendaire contre les Blacks. Seymour se payant même le luxe d’humilier une nouvelle fois Scott Spedding.

En finale, Lancaster sortira sa botte secrète et rappellera la star du rugby anglais, directement titulaire sur la pelouse de Twickenham : Wayne Barnes. Dans un très grand jour, le facteur X du rugby anglais réalisera un match parfait dans la gestion du jeu au sol et des hors-jeu. Pourtant, les Anglais n’auront pas besoin de ça. Comme à la parade, le jeu des hommes de Vern Cotter se délitera en finale et les Écossais seront méconnaissables. Dans une rencontre anecdotique donc, l’Angleterre sera sacrée championne du Monde pour la seconde fois de son histoire. La Cérémonie de clôture sera digne de la modestie anglaise, une ode à l’Empire récitée par le Prince Harry, habillé en tenue coloniale.

 

L’Affreux Gnafron : La Syrie

Il est parfois de coutume d’affirmer doctement que le rugby, c’est la guerre mais sans les armes. A cet égard, les Syriens se posent comme des candidats on ne peut plus sérieux pour remporter la timbale suprême.

Pour le jeu au pied, il suffira de titulariser quelques pilotes d’hélicoptères de l’armée d’El-Assad. Maîtrisant mieux que quiconque la technique du largage de bidons d’explosifs au-delà des lignes adverses, ils réduiront le fond de terrain de l’adversaire en champ de ruines. Libérant ainsi de larges brêches dans la défense pour les chevauchées ravageuses des combattants en pick-up de Daesh. Le blitzkrieg revisité, la bonne vieille chandelle des familles suivi d’un assaut décidé et belliqueux sur le réceptionneur adverse (dite technique anti-Blanco 91).
Concernant les mêlées et le jeu au près, les Syriens présentent déjà d’évidentes dispositions. Passer 5 ans à regarder dans le blanc des yeux le fou furieux de la rue d’en face qui n’attend que de venir te tuer dès qu’il en aura l’occasion endurcit le caractère et prépare au combat au près.
Défendre la ligne devient alors une question cruciale de survie.
Le seul domaine dans lequel la Syrie risque de pêcher par excès d’enthousiasme reste la discipline. Mais il faudra beaucoup de courage (ou d’inconscience) au corps arbitral pour oser venir perturber le bel ordonnancement de cette machine de guerre, programmée pour gagner.

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On le croyait devenu hipster, Galan se préparait en fait pour la Syrie.

 

Capitaine A’men’donné : Les Zgorgliens (transcription approximative)

Alors qu’on se dirige tranquillement vers la finale Angleterre-Nouvelle-Zélande prévue et logique, arrivera un événement qui va changer la face du rugby mondial (et du monde tout court mais on s’en fout).

Pour la première fois -en tout cas de manière avérée-, une civilisation extra-terrestre entrera en contact avec l’humanité. Vous trouvez cela improbable ? Moins que ce qui déclenchera leur venue. En effet, débarrassé de l’envahissant génie de Sergio Parisse, Luke McLean va prendre de l’importance au sein de l’équipe d’Italie, et, décomplexé, enchaîner les prestations de très haut vol, se révélant être un excellent joueur. Ça relativise les extra-terrestres, hein ?

Victorieux contre la France en ouverture, les azzuri sont néanmoins défaits par l’Irlande et terminent deuxièmes de leur groupe. Perdant honorablement contre la Nouvelle-Zélande en quarts, cette équipe sera la bonne surprise de ce mondial.

Mais les conséquences seront inter-planétaires : l’on découvrira qu’en fait, le rugby est joué à travers tout l’Univers, étant en réalité une cérémonie religieuse. Une civilisation très avancée du fin fond de la galaxie d’Andromède s’est en effet débrouillé pour en souffler les principes fondateurs (dont la mêlée, la règle du plaqueur-plaqué, ou celle du plan vertical, démonstrations édifiantes de cerveaux ultra-puissants) à toutes les espèces évoluées de leur horizon cosmique (on découvrira dans le même temps que le houblon fermenté est en fait un amplificateur télépathique par lequel William Webb Ellis entra inconsciemment en contact avec les ET, et donc expliquera l’affinité particulièrement forte du monde du rugby avec la bière).

Surveillant l’évolution de ce sport partout où ils l’ont implanté, il cherchent jusqu’ici en vain celui qui sera l’Élu. Alors que les théologiens éliminèrent au cours du temps les Sella, Blanco, Eales, Edwards ou autre David Marty, les Zgorgliens reconnaissent enfin en Luke McLean leur Prophète.

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L’arrivée des Zgorgliens à Londres s’est faite en toute discrétion, tel Mathieu Bastareaud dans un magasin de tables basses.

 

Mais pour accomplir la prophétie, le Messie doit d’abord régner sur sa propre planète. Alors, les Zgorgliens interviennent, et proposent à l’IRB de jouer la Webb Ellis cup (en fait, une arme terrible de destruction massive qui leur permettra de soumettre tout l’Univers, mais que leur religion leur impose de conquérir par un match officiel), avec d’un côté un XV Zgorglien amélioré par la présence de McLean, et de l’autre un XV mondial, dernier rempart contre la Barbarie.

La finale tourne vite à la foire d’empoigne. Les Zgorgliens étant des sortes de Géorgiens en encore plus agressifs, rugbystiquement et sexuellement d’ailleurs, Dylan Hartley en faisant les frais, violé qu’il sera durant la partie -à l’oreille, la faute au mode de reproduction original des ET, et donnant 8 semaines plus tard naissance au premier métis du genre.

Mais les Terriens résistent bien, n’étant menés que de 4 points à 2 minutes de la fin. C’est alors que Yoann Huget, d’une course en travers victorieuse commet l’exploit. Malheureusement, comme à chaque fois qu’il fait un truc bien, il va irrémédiablement foirer la suite, oubliant Jonathan Joseph à son intérieur, et se faisant pousser en touche par le Prophète lui-même.

Les Zgorgliens l’emportent dans les règles, leur règne inter-galactique peut commencer. S’instaure alors un régime de terreur, sous la coupe de fous du dieu Ballonovale, avec à leur tête le grand Luke McLean, l’Empereur aux mille victoires.

Heil McLean !