Pendant ce temps en prodédeuh…par La Boucherie 26 February 2015 7 Par Capitaine’A’men’donné, Pendant que le petit monde du rugby tourne, et toujours aussi improbable que cela puisse paraître, la Pro D2 continue. Le suspense y est même le maître-mot, même s’il ne fait plus grand doute que Pau sera champion en mai. Ils ont d’ailleurs commencé leur marché, à la toulonnaise. Il faut dire que la dernière rencontre entre les deux équipes avait été l’occasion de nombreux échanges dans la gueule, et chacun a appris de l’autre. Une belle leçon, que de voir que le dialogue peut être évité grâce à la violence. Pau recrute du vieux grand joueur, pas sudaf -chacun sa came- mais néo-zélandais, grâce aux gros sous générés par les hydro-garbures. Un recrutement bien ciblé, puisque cela permet d’obliger les médias à en parler, et ainsi de préparer tout un chacun à l’idée que la Section jouera le Top 15 l’année prochaine. Haters gonna hate, vous vous doutez pas à quel point. Néanmoins, si Bayonne descend, et que Biarritz ne remonte pas, ça risque de péguer gras boulevard des Pyrénées, et de fantasmer sur (enfin) un grand club du 64, mais béarnais, pas basque. Guerre civile la plus LOL de l’Histoire en vue. Donc, pas de suspense là, mais plutôt en-dessous. Ils sont ainsi 8 clubs encore bien placés pour les 4 places de qualifiés : Agen, Aurillac, Biarritz, Perpignan, Albi, Mont-de-Marsan, Montauban et Colomiers (dans l’ordre du classement britannique), plus Béziers, décroché, mais pas complètement largué. Alors là, vous comprenez le problème : mis à part Agen, Biarritz et l’USAP, à Canal, ils balisent grave d’avoir grassement craché au bassinet de la Ligue pour diffuser un pauvre Oyonnax-Aurillac. Et pourtant, force est de constater que le Stade (pas le seul, mais l’un des vrais) (enfin l’Aurillacois, quoi) fait tout bien comme il faut pour y parvenir (mais le Montois aussi, on y vient) (je vous emmerde avec mes parenthèses ?). Bon, il reste encore du temps et des matchs à leurs adversaires pour remettre un peu de bon sens dans tout cela. Et Agen semble tout de même un ton au-dessus. Mais le second ticket pour le Top 15 se joue sur des phases finales, donc Eric Bayle devrait commencer un cure de Tranxène sous peu. Ainsi que les rédacteurs de toutes ces pseudo-encyclopédies sur le rugby prévues en librairie pour la Coupe du monde et qui n’ont pas prévu de faire mention du club cantalou (tout ceci fonctionne en remplaçant Aurillac par n’importe lequel des autres clubs cités) (avec un bémol pour Montauban, qui risque à tout moment de décompresser comme souvent les promus) (mais attention, ils sont bons, hein). Le point fort d’Agen, c’est de compter dans ses rangs encore plus d’ex-Aurillacois que les 2 précédents vainqueurs des phases finales de Prodédeuh. 4 (N’Nomo, Fogarty, Marshall & Valdès), soit 1 de plus que Brive à l’époque (Ribes, Hirèche & Hauman) et La Rochelle l’an dernier (Van Vuuren, Héry & Marshall déjà, et sans jouer pour ce dernier). Alors, avec une logique comme ça, vous me direz qu’Aurillac a encore plus de chances, comptant dans ses rangs encore plus de joueurs ayant revêtu le maillot cantalou. Mais c’est justement peut-être un peu trop. Biarritz et Perpignan quant à eux tiennent mollement leur rang. La remontée directe sera dure. En même temps, quand on a affaire à des staffs qui pensent sérieusement pourvoir dominer la D2 avec David Marty ou Benoît Baby en chefs d’attaque, c’est leur rendre service de les empêcher de monter. Peut-être qu’au bout d’un moment, ils se remettront à réfléchir, puis à jouer au rugby, puis à être dangereux et finalement remonter. Pau, ça leur a jamais pris que 9 ans. Dax, ça leur prendra encore plus. Insolite ! Ces gens existent réellement ! Pour le maintien -parce qu’aussi étrange que cela puisse paraître, il y a des gens qui tiennent fort à rester en D2, c’est la cohue aussi. Massy, Bourgoin (à qui les 4 points de pénalité infligés par la DNACG coûtent très cher), Narbonne (cette équipe de cœurs tendres façon soap américain qui ne se remet pas de la perte de son Valentine) et Dax (qui joue juste vraiment trop mal, alors je vais pas en rajouter, mais jetez un œil, c’est marrant) (ça n’a rien à voir avec du rugby, mais c’est marrant) ferraillent dur. Tout ça pour avoir la chance d’affronter Carcassonne ou Tarbes l’an prochain (cette phrase devrait pouvoir remettre en perspective vos petits problèmes personnels de chômage ou de maladie, de rien) (et ça me permet de citer les seules équipes qui n’ont absolument plus rien à jouer dans ce championnat) (moi, j’aime bien les parenthèses, ça évite de devoir réfléchir à être un peu cohérent). Massy, donc, qui après une petite année en Fédérale 1, revient en Pro D2, et avec de plus solides arguments à faire valoir cette fois-ci. Le club des jeunes de banlieue surprend : on savait déjà que c’était le seul club francilien doté d’un centre de formation performant. Il est aussi le seul de cette région à pouvoir se targuer d’être desservi correctement par les transports en communs : 2 RER et un aéroport international. Pas trop jaloux, Jacky ? Et en plus, le club a un public. Par public, j’entends des gens qui sont là pour voir le match, pas les joueurs-de-la-télé, qui font du bruit en réagissant à ce qu’il se passe sur le terrain, et veulent juste passer un bon moment. Rien à voir avec les habitués de Jean-Bouin ou Colombes, donc. Pour preuve, aucun chandail sur les épaules, pas de rolex, ni de chaussures à glandus. Massy possède aussi des joueurs certifiés par nos services. Le mot de la fin sera pour Narbonne. Cette équipe joue admirablement bien au rugby, sauf pour un truc : la conquête. La greffe australienne a donc bien pris, mais la logique voudrait donc qu’ils descendent. Ça serait un peu dommage tout de même, même si sportivement mérité. Mais là aussi, avec une direction qui ne réfléchit pas dans le bon ordre, les joueurs peuvent bien faire ce qu’ils peuvent, ça donne pas grand chose. Mais voir la folklorique faune politique locale se pencher sur leur cas devrait faire frémir d’effroi leurs supporters. En cas de descente, en tout cas, ça leur fera des expériences à échanger avec le rival biterrois.