Saison 2014/2015 : La fiche du Stade Françaispar Le Stagiaire 13 August 2014 8 Par le Stagiaire toujours pas conventionné, avec Ovale Masqué. La Devise : « Pink Is Not Dead » ; « En attendant la Facem » ; « Y’a du soleil et Dalida ». La Ville : Paris vu par les Parisiens selon les non-Parisiens : « C’est la plus belle ville du monde. » « Il y a toujours quelque chose à faire. On a beau y habiter depuis des années, on découvre de nouveaux endroits tous les jours. » « Tu as vu ce nouveau resto à burgers dans le Marais ? Il parait que Guillaume Canet vient régulièrement y manger, pour te dire. » « Ce végé fait le meilleur tofu de la ville. » « Ce qui est génial à Paris l’été, c’est de pouvoir se poser dans des parcs. Si tu viens très tôt le matin, tu as même une chance de pouvoir allonger tes jambes. » « J’ai vu un petit concert de percussions péruviennes dans les couloirs du métro en passant avec les enfants l’autre jour, c’était chouette comme tout. Depuis Eglantine veut absolument abandonner ses cours de piano et se mettre au djembé ahahaha. » Paris vu par les non-Parisiens selon les Parisiens : « C’est de la merde. C’est dégueulasse et c’est pollué partout. » « Les Parisiens sont des gros cons. Ils sont pressés, ils font toujours la gueule et ils ne sont pas accueillants. » (D’ailleurs les Provinciaux sont eux, tellement accueillants avec les étrangers, que le FN fait toujours le double de son score par rapport à la capitale…). « Paris, ça craint. C’est la guerre là-bas. Venez pas me dire le contraire, j’ai vu le reportage d’Enquête Exclusive sur les mecs qui vendent des petites Tour Eiffel l’autre jour ». « Les Parisiens sont pas aimables. Tu crois qu’ils te feraient un sourire ces enculés ? » « Ok vous avez Le Louvre, Orsay, la Tour Eiffel, le Panthéon et l’Opéra Garnier. Mais nous, on a le soleil ! » « Certes, le concert des Rolling Stones devait être chouette. Mais moi j’ai vu Chevalier et Laspallès au Zénith de ma ville l’autre jour, je me suis bien marré. » Paris c’est aussi cette ville toute jaune où les murs ont été frottés avec du curry, et où un type vous poursuit toute la journée pour vous jouer du Yann Tiersen à l’accordéon. Le Club : Contrairement à la croyance populaire, le Stade Français n’est pas un club sorti du cul d’une danseuse du Crazy Horse à la fin des années 90, ni d’un brainstorming de pubards décidés à réaliser le buzz du siècle pour faire la promo d’une boîte libertine en habillant des mecs en rose dans le milieu le plus homophobe de France après celui des CRS. En réalité, le Stade Français est un club très ancien, qui a remporté pas moins de 13 fois le championnat de France, dont 8 fois entre 1893 et 1908 (oui, à l’époque où il n’y avait que trois clubs dans l’élite). Le Stade Français est donc un peu le Stade Toulousain du 19ème siècle. Voilà qui ne devrait pas rassurer nos amis Toulousains. Ces derniers qui devront d’ailleurs enfin accepter la vérité : ce n’est pas le Leinster qui a remporté tous les titres qui ont échappé au « Plus Grand Club de l’Univers » ® depuis sa création. Les Clermontois qui ricanent, calmez-vous. Aux dernières nouvelles, c’est pas vous non plus. Bon, pour remettre les choses dans leur contexte, on rappellera aussi que pendant cette époque de suprématie rugbystique, la seule équipe capable de tenir tête au Stade Français était le Racing. Ce qui fait relativiser sur le niveau du Top 14 aujourd’hui quand même. Il serait par ailleurs intéressant d’en parler avec Jérôme Fillol, passé par les deux clubs et déjà probablement en activité à l’époque. Après cette période fastueuse, les Parisiens connaissent une période dite de « transition » qui durera un peu plus de 80 ans. Il s’enfoncent peu à peu, obligés de disputer des matchs de niveau régional et de se déplacer dans l’enfer de la « banlieue parisienne », voire pire, de la « Province ». Heureusement, tout change avec l’arrivée de Max Guazzini à la tête du club en 1992. Le Chevalier Blanc (enfin, orange) du Stade Français ré-injecte de l’argent dans le club et s’attache les services de Bernard Laporte. Sous les ordres du nouveau coach, le club remonte d’une division tous les ans jusqu’à devenir champion de France en 1998, pour sa première saison dans l’élite. Une victoire acquise au dépend de l’USAP, ce qui, une fois de plus, relativise un peu le résultat. S’en suit une nouvelle période de succès avec quatre titres de champion de France et trois défaites en finale entre 1998 et 2007 : un titre glané en 2000 en auto-gestion, selon la plus grande tradition française, deux titres en 2003 et 2004 sous les ordres de Nick Mallett et un dernier en 2007 avec Fabien Galthié aux commandes. C’est aussi à cette période que Max Guazzini va donner toute sa notoriété au club, à grands coups de danseuses à poil, de combats de gladiateurs et de bouts de quéquettes dans le calendrier des Dieux du Stade. Ce dernier titre marque cependant la fin d’un cycle ® avec le départ ou l’arrêt de joueurs cadres comme Dominici, Pichot, De Villiers, Hernandez ou Rémi Martin (lol). Depuis, le Stade Français est à nouveau en « période de transition ». Max Guazzini est contraint de quitter la présidence du club, en proies à des difficultés financières. Après un interlude comique offert par la FACEM, c’est finalement Thomas Savare (industriel et 54ème fortune de France à sa naissance) qui reprend en main le club. Jean Bouin, le tout premier Dieu du Stade. Ici, Jean fête sa victoire au bras de fer contre Jean Bouilhou. Le Stade : Depuis moins d’un an, et après trois ans de travaux qui ont forcé le Stade Français à une tournée des stades aussi improbable que celle réunissant les anciennes stars des années 80, le nouveau Jean Bouin est arrivé. D’une capacité de 20 000 places, il a coûté pas moins de 160 millions d’euros et a été intégralement financé par la Mairie de Paris. Comme un dernier cadeau de Max Guazzini et de son pote Bertrand Delanoë. Pour l’instant, la fréquentation moyenne est de 13 500 personnes, ce qui montre un progrès par rapport aux 5 000 habituels de Charléty et aux 10 000 supporters qui se déplaçaient dans l’ancien Jean Bouin. Une hausse de fréquentation qu’on peut aussi attribuer aux bons résultats du Stade Français en début de saison dernière, ainsi qu’à la mise en place d’un jeu agréable à regarder et résolument tourné vers l’offensive depuis deux ou trois saisons. Les vastes couloirs du Stade Jean-Bouin ne sont pas sans nous rappeler l’intérieur de l’utérus de Mama Tuilagi. Le Staff : Il y a plus de turn-overs dans le staff du Stade Français que dans un match de rugby à sept entre les Fidji et les Samoa. Depuis le départ de Galthié en 2008, le Stade Français aura enchaîné les entraîneurs et les adjoints avec la constance d’un club de foot. Couplé à son habitude de délocaliser ses matchs dans des villes improbables, le Stade Français aurait pu devenir le premier club à se définir un entraîneur dans chaque ville de France. Depuis la saison dernière, c’est Gonzalo Quesada qui est à la tête de l’équipe, épaulé dans sa tâche par Jeff Dubois et Patricio Noriega. Ah bah non, plus Patricio Noriega en fait puisqu’il vient de partir à Bayonne. Il est donc remplacé par Adrien Buononato et Simon Raiwalui. En fait, être joueur au Stade Français, c’est un peu comme être encore au collège. En arrivant le jour de la rentrée, on attend avec un mélange d’excitation et angoisse de savoir qui seront nos nouveaux profs pour l’année à venir. « Oh non, pas lui, il va encore vouloir me faire jouer à l’aile ! ». À la tête de ce staff se trouve donc Gonzalo Quesada. Illustre ouvreur de l’Argentine (à la période où ils ont commencé à réussir à nous casser les couilles), Gonzalo Quesada est devenu le premier ouvreur de classe mondiale à signer à Toulon – profitant de la crédulité de Mourad Boudjellal, qui ignorait alors qu’il ne pouvait plus courir depuis 3 ans. Après l’arrêt de sa carrière en 2008, il s’est dirigé vers une carrière d’entraîneur. Responsable du jeu au pied de l’Equipe de France de 2009 à 2011, les rumeurs disent qu’il avait quasiment pris la tête du staff sur la fin de la Coupe du Monde (étant l’un des rares membres de l’encadrement avec qui les joueurs ne s’étaient pas brouillés). Après cette expérience, il signe au Racing Métro où il est dans un premier temps responsable des lignes arrières avant d’être propulsé manager en remplacement de Pierre Berbizier. Il est réputé pour être très à l’écoute et apprécié des joueurs, avec un style de management tourné vers l’affectif. Attention tout de même, si ces caractéristiques viennent de la comparaison avec son prédécesseur, n’importe qui pourrait les avoir. Même Guy Novès ou un dictateur. Bon, ok, peut-être pas Guy Novès. L’année dernière, il a réussi à capitaliser sur le nouveau visage du Stade Français depuis quelques saisons en proposant un jeu offensif, et dans une certaine mesure (à domicile), efficace. Un « style » qu’il semble vouloir insuffler partout où il passe. Ce qui nous fait nous poser plusieurs questions parmi lesquelles : « Est-il vraiment Argentin ? », « Veut-il vraiment gagner le Top 14 ? », « Pourquoi les filles trouvent-elles son accent aussi sexy ? ». Apprécié des joueurs, des supporters et probablement des dirigeants, le Stade Français va-t-il enfin réussir à construire sur la durée avec un entraîneur, un staff et un projet de stable ? Loin de nous l’idée de vouloir faire flipper les supporters du Stade Français mais nous leur conseillons de bien profiter de la prochaine saison… La Coupe du Monde, et surtout le bal des sélectionneurs de l’après Coupe du Monde, va arriver vite… Et Gonzalo n’est pas apprécié que dans la Capitale et le Béarn. Il l’est aussi beaucoup dans son pays. La réaction du couple Quesada-Ithurburu alors que Pascal Papé vient d’écoper de son 6ème carton jaune de la saison. L’Effectif : Pour cette nouvelle saison, le Stade Français peut compter sur un effectif complet et compétitif. Ces saisons de transition n’auront pas été vaines et auront permis aux Parisiens de se construire un groupe équilibré, principalement composé de trois catégories de joueurs. Tout d’abord, fini le temps de la filière italo-argentine chère à Max Guazzini. Le Stade Français en a plus ou moins fini avec ses excentricités et s’aligne désormais sur la plus pure tradition Top 14 en recrutant du bon vieux Sud-Af, du Fidjien et de l’Australien qui fera vendre des maillots. Ainsi Morné Steyn (le nouveau Percy Montgomery) et Digby Ioane (le nouveau Joe Rokococo) sont arrivés la saison dernière, tandis que Waisea Nayacavelu est la 112ème “nouvelle sensation fidjienne” du Top 14, soit un joueur capable de marquer des essais de 80 mètres sur chaque ballon qu’il touche. Mais le Stade Français a aussi la chance de pouvoir compter sur une nouvelle génération de joueurs 100% JIFF, venus bousculer les hiérarchies pré-établies l’an dernier. Jules Plisson a enchaîné les performances de haut niveau à l’ouverture, faisant de lui le titulaire au poste le reste de la saison et le propulsant surtout comme le nouveau Grandisse de l’équipe de France. Une étiquette qu’il n’aura eu à assumer que pendant le Tournoi, la logique et le management de PSA faisant le reste par la suite. À noter qu’il sera privé une bonne partie de la saison de son Bro’ Hugo « The Zboub » Bonneval, blessé gravement au genou avec l’équipe de France en Australie. Pour le plus grand plaisir de Djibril Camara. J’ai connu un mec du Racing, et ben il avait 100 fois plus de classe ! Enfin, pour compléter le groupe, le Stade Français pourra s’appuyer sur sa classe senior. Ils sont vieux, ils sont chauves, ils sont vicieux et donc, ils sont indispensables. J’ai nommé Julien Dupuy, Sergio Parisse, Antoine Burban, ou encore Pascal Papé. Bon d’accord Pascal Papé n’est pas chauve. Mais il est roux, c’est pire. La star : Sergio Parisse Probablement le meilleur N°8 du monde après Kieran Read, Juan Martin Fernandez Lobbe, Duane Vermeulen, Steffon Armitage, Jamie Heaslip, Billy Vunipola, Toby Faletau et Damien Chouly. Un peu moins brillant qu’à son habitude la saison dernière, le grand Sergio a quelque peu été éclipsé par les très bonnes performances d’Antoine Burban en troisième ligne. Si vous n’arrivez pas à différencier les deux chauves sur le terrain, gardez en tête que celui qui avance, c’est généralement Burban. Si le capitaine de la Squadra Azzura n’a peut-être plus l’influence qu’il avait par le passé sur le jeu de son équipe, il reste un leader incontournable, un joueur classieux, un mec à la gestuelle à faire rougir de honte tous les Picamoles de la Terre. Son seul défaut ? Il n’a pas gagné Top Chef. Le Boucher : Pascal Papé Pascal Papé, parlons-en. Réputé pour sa capacité à déclencher des générales avec un grand sourire, il fait partie de cette race de rugbymen coincés au 19ème siècle, à cette époque où cette petite balance d’arbitre vidéo n’existait pas. Cette époque du « pas-vu, pas-pris » où la phrase « Non Monsieur l’Arbitre, je ne sais pas pourquoi mon adversaire doit sortir se faire soigner sur le bord du terrain parce qu’il lui manque deux dents » était une réponse acceptable et suffisante. Nouveau capitaine de l’équipe de France en l’absence de Thierry Dusautoir, qui fait tout le temps semblant d’être blessé pour ne plus voir les gueules de dépressifs de Novès et Saint-André, ce bon vieux Pascal a pris une nouvelle dimension depuis la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande et s’est quelque peu calmé sur le terrain. Homme de caractère (façon distinguée de dire que c’est un grand malade), Pascal Papé a pour lui cette capacité à fédérer ses coéquipiers, au point que n’importe quel joueur de son équipe serait prêt à le suivre au bout du monde (genre Oyonnax) pour en découdre et crever sur le terrain à ses côtés. Avoir Pascal Papé comme capitaine, c’est aussi la certitude d’établir un dialogue privilégié avec l’arbitre. Non pas que son anglais soit particulièrement bon (Pascal répondrait probablement « DANS TON CUL » à la première personne qui lui demande « Where is Bryan ? ») mais un regard un peu appuyé du deuxième ligne sur le corps arbitral est sans doute plus efficace qu’une lettre de menace directement signée par Vladimir Poutine himself. Des échanges avec les arbitres qui lui sont d’ailleurs parfois reprochés, comme en témoigne cette vidéo d’une discussion animée avec Alain Rolland, ou plus récemment son attitude pendant le tournoi des VI Nations. Mais voilà, Pascal est comme ça. Naturel. Sans colorant ou sucre ajouté. Comme un bon café ou une bonne clope : décapant et sans filtre. Loin des éléments de langage et des conférences de presse aseptisées, chaque interview du Président est une expérience à part entière. Du haka-tuning au secret pour bien exploser une côte dans un ruck, Pascal Papé est l’antithèse de l’homme politique. Comme il l’a reconnu lui-même après avoir été plébiscité par la foule pour l’élection présidentielle de 2012 : « Je suis trop honnête pour être votre président ». Une analyse sincère et pertinente qui semble mettre fin aux espoirs de changements du monde de l’Ovalie. Dommage aussi pour le PS, qui tenait peut-être là le seul homme de gauche capable d’être élu en 2017. … La recrue phare : Pierre-Gilles Raphaël Lakafia Les frères au rugby, c’est généralement assez facile : il y a celui qui est bon (Mauro Bergamasco, Bismarck du Plessis, Felipe Contepomi, Sean Lamont, Thom Evans…) et l’autre qui est un peu la honte de la famille. Chez les Lakafia, c’est un peu plus difficile à déterminer. Certes, Raphaël avait fait une grosse saison en 2011, saison qui lui avait permis d’être l’invité surprise du XV de France à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Mais depuis, le désormais ex-Biarrot a quelque peu disparu de la circulation, ne faisant parler de lui qu’en réalisant le fantasme d’une bonne partie de la population : mettre un pain à Imanol. Il tentera de se relancer au Stade Français, là où les fenêtres internationales et les absences de Parisse devraient lui permettre de s’exprimer. Le joueur à suivre : Jonathan Danty Annoncé comme le futur Bastareaud car il est gros, noir et qu’il joue centre (et oui, les journalistes ont de l’imagination), Jonathan Danty a réalisé une saison solide avec le Stade Français l’année dernière : 22 matchs, 16 titularisations, 2 essais. Joueur puissant mais doté d’une gestuelle plutôt correcte malgré l’étiquette de bourrin qu’on veut bien lui coller, Danty n’a que 21 ans et toute la place pour s’imposer au Stade Français, qui n’a pas vraiment de joueur incontournable au centre. L’avenir est à lui s’il parvient à éviter les nombreux obstacles et autres tables de chevet qu’il rencontrera sur son chemin. Scénario catastrophe : Après un début de saison catastrophique, le Stade Français s’enfonce dans la crise. Jules Plisson décide de mettre un terme à sa carrière pour monter un groupe de rappeurs type « 1995 » avec Hugo Bonneval. Julien Dupuy et Sergio Parisse complètent le groupe en faisant ce qu’ils savent faire de mieux : lever les bras en l’air en beuglant « YO, YO, PUT YOUR HANDS UP! ». Le succès est tel que Max Guazzini décide de les produire, à condition qu’ils réalisent un album uniquement constitué de samples de Dalida. Face à tous ces départs, le club continue de s’écrouler au classement. Gonzalo Quesada, à bout, quitte le navire en acceptant le premier poste qu’on lui offre. Manque de chance, il s’agissait du poste de responsable du jeu au pied au Biarritz Olympique. C’est Sylvain Marconnet qui est appelé pour le remplacer au mois de décembre. Ce dernier amène tout le monde en stage à Avoriaz pour ressouder les liens de l’équipe. C’est une réussite d’un point de vue psychologique, mais beaucoup moins du point de vue physique puisque 13 joueurs se blessent au genou en faisant du ski. Obligé de composer avec les blessés, le Stade Français n’échappe pas à la relégation. Thomas Savarre quitte la présidence du club qui dépose le bilan, malgré la proposition de rachat de la FACEM. La mairie de Paris essaie de minimiser le camouflet du nouveau Jean Bouin en accueillant régulièrement les matchs de l’équipe de France féminine ainsi que des concerts des One Direction. Comme un symbole® de l’humiliation totale, Jean Bouin devient donc un nouveau Stade de France. Avec des vrais matchs de rugby programmés. Scénario idéal : Le Stade Français marche sur la compétition en début de saison. Invincibles à Jean Bouin, le Parisiens accumulent également les victoires et les points de bonus à l’extérieur. Seul Toulon réussit à suivre la cadence infernale imposée par le Stade Français. Paroxysme de la saison, les hommes en rose infligent une sévère défaite à l’ennemi toulousain au mois de mai, privant ces derniers de qualification pour les barrages du Top 14. Guy Novès invoque alors les doublons, les trois points et les doublons. Dans un moment d’égarement, il tente même de mordre Gonzalo Quesada à la gorge. Emmené par les services de sécurité la bave aux lèvres, on ne reverra plus jamais le sorcier toulousain sur un terrain de Top 14. Le Stade Français termine quant à lui son année en apothéose avec un doublé Coupe d’Europe/Championnat, remportant ses deux finales contre le MHR de Fabien Galthié. Oui, le Stade Français s’est retrouvé en Coupe d’Europe après le désistement de Castres qui a déclaré que « cette compétition, nous on s’en fout un peu, on vous laisse notre place si vous voulez ». Et bien sûr, cette fin n’est drôle que si vous vous souvenez que lors de sa première année en tant qu’entraîneur du Stade Français (2004-2005), Galthié avait échoué en finale de ces deux compétitions comme un vulgaire Clermontois. A lire aussi : — La Fiche du Stade Toulousain, partie 1 & partie 2. — La Fiche de l’ennemi, le Racing Métro 92.