Situation de crise à Perpignanpar l'Affreux Gnafron 03 May 2014 11 Par notre correspondant permanent @lAffreuxGnafron Les habitants de la ville de Perpignan se sont réveillés sous les bruits de tirs d’armes automatiques ce samedi 3 Mai. Pendant quelques longues minutes, des rafales ont éclaté aux abords du stade Aimé Giral alors que des engins blindés se positionnaient aux entrées de la capitale catalane et en condamnaient les sorties. D’étranges soldats revêtus de tenues de camouflage sang et or filtraient les mouvements de véhicules en contrôlant l’identité des conducteurs et passagers. Le visage dissimulé derrière des masques de Dan Carter, les nouveaux maîtres de la ville se refusaient à tout commentaire. Tout juste se bornaient-ils à s’exprimer laconiquement en catalan en déclarant apporter tout leur soutien à la population autochtone, à la demande de celle-ci, en réaction aux multiples actes de maltraitance subis durant cette saison de Top14. N’ayant exprimé aucune revendication particulière, ils semblent bénéficier du soutien des autorités locales, nul préparatif d’intervention des forces de l’ordre ne semblant avoir lieu. Policiers et gendarmes sont pour l’heure cantonnés dans les casernes où de gigantesques tournois de belote coinchée ont été organisés pour l’occasion. Du côté de la Généralitat de Catalunya voisine, « on observe les évènements avec la plus grande attention », tout en s’affichant « solidaire avec la détresse de nos compatriotes même si ça ne reste que du sport, et encore faudrait voir à pas mélanger la violence ritualisée de ces brutes testostéronées avec les valeurs sportives » Sur le terrain, la situation reste calme même si le Premier Ministre français se déclare « préoccupé par de tels évènements qui ne sauraient remettre en cause l’intégrité territoriale de la République. Cela dit d’après nos services de renseignements, une victoire de l’Usap à Clermont remettrait sans doute les choses dans l’ordre. » Vladimir Poutine a « réfuté avec la dernière énergie toute ingérence dans les évènements catalans et cette fois-ci c’est pour de vrai pas comme en Ukraine » a-t-il ajouté. Des visages déterminés, déformés par la colère et la tristesse Dans un communiqué publié à l’instant, les mutins ont affirmé n’avoir eu « d’autre choix que celui d’une action déterminée et symbolique pour alerter la France du sort terrible qui risque de frapper leur équipe de rugby ». Ils se déclarent « prêts à toutes les extrémités afin que jamais le fruit de (leur) passion ne pourrisse dans l’enfer anonyme d’une ProD2 hostile. » Une déclaration qui laisse entrevoir de multiples issues pour une sortie de crise, pendant que de folles rumeurs séparatistes parcourent les remparts du Castillet. Et c’est sous les vrombissements d’un ULM dont l’aile est constituée d’une immense senyera patrouillant dans le ciel roussillonnais que Perpignan s’apprête à vivre une drôle de journée.