Top 14 J24 : L’arrivage de la semaine
par Copareos

  • 15 April 2014
  • 17

Par Copareos,

(@Copareos)

(avec l’aide d’Ovale Masqué, ce bel homme à qui je dois tout)

 

Bienvenue dans le résumé de l’antépénultième (l’avant-avant-dernière Pica, ça veut dire l’avant-avant-dernière. Calme toi, j’utiliserai plus de mots comme ça, promis). Bienvenue donc dans le résumé de l’avant-avant-dernière journée de la saison régulière de Top 14. Ce week-end, il s’agissait surtout de savoir qui pouvait encore briguer une place qualificative pour les phases finales et qui d’autre pouvait craindre le même sort que Biarritz (je ne parle pas d’apprendre que son meilleur joueur part à la retraite, mais plutôt de devoir aller jouer à Aurillac l’an prochain).

 

Les résultats
Résultats

Montpellier est allé battre Grenoble 30-36, après avoir mené 27-6, mais les remplaçants grenoblois ont su remonter le score et Julien Caminati a offert le point de bonus défensif à son équipe, qui en est tout de même à sa cinquième défaite consécutive. Montpellier continue quant à lui son petit bonhomme de chemin en tête du championnat. Le Racing a écrasé Biarritz 37-7, inscrivant cinq essais pour la première fois depuis 5 ans, ce qui leur permet de se faire une place dans le Top 6. Bayonne l’emporte 24-19 sur le Stade Français grâce à 8 pénalités (100% de réussite) de Bustos Moyano. Les Parisiens continuent leur mauvaise passe et s’éloignent des barrages pendant que les Bayonnais reprennent espoir. Toulouse a battu Brive de la manière la plus triste possible (16-9) et s’est fait sifflé par son propre public, au nom des Valeurs ©. Perpignan a battu Oyonnax 22-12 dans un match crucial pour le maintien. Toulon a gagné de justesse 22-20 à Bordeaux et Castres a fait douter des Clermontois qui ont tout de même gagné, dans la douleur toujours (23-11).

 

L’équipe déboussolée du week-end : Grenoble

La hiérarchie totalement absente de ce championnat fait qu’environ 10 équipes peuvent finir dans les 6 premiers, et que 3 autres craignent la 13ème place, synonyme de relégation. Pire, il existe une équipe qui, avant cette journée, ne savait même pas si elle jouait les phases finales ou le maintien : Grenoble. En effet, avec 8 points de retard sur Toulouse et 8 points d’avance sur Bayonne, les Grenoblois ne savent plus où donner de la tête. Le match perdu contre Montpellier leur a permis de mettre les choses au clair : Grenoble finira dans le ventre mou du Top 14 (mais non c’est pas toi le ventre mou du Top 14 Pica, toi t’es fort, t’es le plus musclé de tous).

 

La pièce du boucher du week-end : Timoci Nagusa (Montpellier)

Timoci Nagusa avait déjà fait un très beau coup de pied pour lui-même amenant au premier essai de son équipe face à Grenoble. Mais lassé de devoir faire des passes et ayant des fourmis dans les jambes, “ce diable de Nagusa”, pour citer le commentateur de Rugby+ en mode Christian Jeanpierre, a eu l’idée de courir 60 mètres en évitant les quelques Grenoblois qui se trouvaient sur son passage, puis d’aller tranquillement aplatir de la ballon dans l’en-but adverse pour donner un bonus offensif que les Montpelliérains n’arriveront pas à conserver.


 

L’essai du week-end : Tulou (Montpellier)

“Un essai à la french flair” dirait un nostalgique du Rugby D’avant ©. Un essai de 80 mètres, en une phase, avec une dizaine de passes plus ou moins académiques (on notera celle de Gorgodze, qui a duré 45 secondes), et un essai en puissance de Tulou. Cet essai part de la décision de Trinh-Duc de relancer à la main depuis ses 22 mètres. S’en suit un coup de pied de Nagusa pour lui-même, puis un changement d’aile audacieux qui permet au troisième-ligne centre d’inscrire son sixième essai de la saison. Le septième arrivera un quart d’heure plus tard.

 

 

Le miracle du week-end : l’essai de Bryan Habana

On l’attendait. On le sentait. On l’espérait. Puis on l’a oublié. Et c’est là qu’il est apparu : l’essai de Bryan Habana. Il aura fallu attendre huit mois. A 42.000€/mois, ça nous fait donc 336.000€ l’essai. Une vraie affaire. L’essai en lui-même n’est pas exceptionnel, mais il aura tout de même permis à Toulon de recoller au score, avant de l’emporter face à Bordeaux-Bègles, grâce à une pénalité de Giteau (22-20).

 

Le chef me signale qu’on a pas la vidéo de l’essai parce qu’il est moche. 

 

L’amitié du week-end : Raphaël Chaume (Clermont) & Christophe Samson (Castres)

Le rugby, c’est un sport d’hommes. Et les hommes, faut pas qu’ils montrent qu’ils s’aiment. Alors quand ils sont sur un terrain de rugby, ils se battent, même contre leurs copains. Et peu importe si ça leur fait rater la fin du match, l’important, c’est de montrer qu’ils sont virils. Ainsi se sont comportés Chaume et Samson vendredi soir, c’est beau l’amitié.

 

 

Le fail du week-end : David Marty (Perpignan)

Même quand on tend à l’oublier, David est là pour se faire remarquer. Un carton jaune plus que stupide, pour avoir donné un coup d’épaule à un joueur alors que ça ne jouait pas, à la 60ème minute, alors que Perpignan ne mène que de sept points. Il laisse donc ses coéquipiers en infériorité numérique pendant dix minutes dans un match plus q’important. Marty style.

 

La bonne opération du week-end : Perpignan

Ce match était d’une importance extrême. Recevoir un concurrent direct pour le maintien, alors que les deux prochains (et derniers) matches seront face aux deux finalistes de la dernière H Cup. Pour le dernier match du capitaine Guirado à Aimé-Giral, celui-ci marquera d’ailleurs le seul essai de la soirée, les Perpignanais ont fait le boulot. Victoire 22-12 et deux points d’avance sur leurs adversaires du jour. Deux points qui pourraient bien faire la différence tant cette lutte pour le maintien est serrée. Une performance serait tout de même la bienvenue lors de la réception de Toulon ou du déplacement à Clermont, histoire d’assurer le maitien pour les Catalans, présents dans l’élite depuis 1911.

 

La mauvaise opération du week-end : Oyonnax

En allant perdre à Perpignan, les Oyonnaxiens ont perdu une bonne occasion d’assurer leur maitien, et ce sans le bonus défensif. La fin de saison ne vas pourtant pas être de tout repos avec la réception de Toulouse et un déplacement chez l’autre promu : Brive. Pour se maintenir, les Haut-Bugistes (pour ceux qui ne viennent pas de là-bas, c’est la région d’Oyonnax. C’était le point géographie.) devront confirmer leur puissance à domicile et arrêter de perdre systématiquement à l’extérieur. Sans quoi ils retourneront à la case départ : la Pro D2.

 

L’arbitre du week-end : Jérôme Garcès (Clermont-Castres)

M. Garcès a tellement parlé avec les joueurs pendant le match qu’il a réussi à négocier une 205 GTI (2004, 45.000 km) à Christophe Samson pour seulement 1.500€. Une affaire quand on voit les prix de l’argus.

 

Les supporters du week-end : Les Power Rangers

Venu se faire un petit match de rugby entre deux tournages aux effets spéciaux Hollywoodiens, les Power Rangers espéraient apercevoir leur frère René, mais ils se sont trompés de stade et ont fini à Bordeaux. Au moins, ils n’auront pas tout perdu :  Habana a marqué un essai.

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 Merci à @PaulBlaque1 pour la photo

 

La leçon de la semaine

Parce qu’il ne faut jamais oublier que c’est facile derrière son écran. Plus facile qu’apprendre le français en tout cas.

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Le cul de la semaine

Déception : nous n’avons pas vu de cul ou de bite dans Jour de Rugby cette semaine, comme le veut la tradition. Heureusment on se rattrape sur Twitter avec ce beau moment de camaraderie entre le Montpellérien René Ranger et l’Usapiste Nicolas Mas, apparemment de visite dans le vestiaire du MHR. 

Mas poil

 

Le classement

Bon. On ne sait toujours pas pourquoi ni comment, mais Montpellier est toujours leader, avec un point d’avance sur Clermont et Toulon. On sait pas vraiment si c’est un poisson d’avril qui dure, ou s’ils vont vraiment finir premiers au bout des vingt-six journées, alors on attend pour voir. Derrière ça bouchonne un peu entre les deux clubs parisiens, Toulouse, Castres et Bordeaux, mais les Girondins et le Stade Français restent les plus mal placés pour le moment (alors qu’ils ont gagné plus de matches que Toulouse, et que leur jeu est bien plus beau à voir…). Pour Brive, plus rien n’est à jouer, pour Grenoble non plus, et pour Biarritz non plus d’ailleurs (lol). Perpignan, Bayonne et Oyonnax, qui se tiennent en deux petits points, vont donc se battre pour ne pas être la deuxième équipe à rejoindre la Pro D2. Le suspense est à son comble, j’en frissonne d’avance.

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“Donc si j’ai bien compris là c’était l’avant-avant-dernière journée, donc la prochaine, c’est l’avant-dernière journée. C’est ça?”

 

C’est ça mon Pica, prochain rendez-vous ces vendredi 18 et samedi 19 avril pour l’avant-dernière journée de Top 14, avec un Biarritz-Brive plus qu’alléchant. Le reste, on s’en branle un peu non ?