Top 14, journée 24 : Les pronos d’Ovadepar La Boucherie 11 April 2014 5 Par Ovade, (3615 Ulla) Ah ! que ces moments post-orgasmiques sont bons à vivre. Quand les muscles de tout le corps se relâchent tous ensemble, que toutes tensions s’évanouissent et que le monde semble enfin beau. Sentir son corps encore si plein, qu’il laisse s’échapper un léger filet de foutre et, quand cela se passe avec un partenaire, la semence que celui-ci a laissé à l’intérieur de son sexe. Sentir toutes ses hormones qui fourmillent, crépitent et explosent tout à la fois. La dopamine, l’endorphine et la sérotonine en un cocktail encore plus parfait que le mélange guiness, jet et vodka que s’envoie Ovale pour compenser leur absence. Ah ! comme c’est bon. Et même si les chercheurs en neuroscience ont raison, et même si nous ne sommes au final que des machines biochimiques dont la moindre pensée, le plus petit des actes est dictés entièrement par toutes cette mécanique de sécrétion d’hormones et de récepteurs plus ou moins avides de se combler et de se remplir encore et encore. Un peu comme les récepteurs NMDA infligeant une sévère déculotté avec bonus offensif aux GABA dans ce qui reste du cerveau d’Ovale (enfin, si j’ai bien compris ce que dit internet). C’est donc ma biochimie qui est en train d’écrire ces quelques lignes, sans qu’il n’y ait aucune intelligence que celle des substances chimiques et des courants électriques parcourant ce que certains osent encore appeler matière grise. Si vous voulez une autre image, c’est un peu comme la réaction de Hauman désintégrant le coude de son coéquipier Barnard, elle n’est due qu’à la chimie et aux hormones qui cherchaient un peu de compagnie dans le vide sidéral entre les deux synapses du garçon. Nous évoluons donc sans que nous soyons responsable et décideur de quoi que ce soit vis-à-vis de notre existence. Nous sommes des marionnettes animées par la chimie. Sans autre force que celle de subvenir aux besoins élémentaires des hormones qui muent notre organisme. Ce monde est totalement vide de toute intelligence propre, de toute volonté. Même la notion de Dieu nous a été édictée par quelques hormones telle l’imprononçable phényléthylamine (jackpot au scrabble) à moins que ce ne soit l’ocytocine. C’est ainsi que muent par quelque testostérone, certains mâles (par ce que ce n’est pas nous les filles qui aurions eu cette idée saugrenue) ont imaginé être les plus ingénieux sur cette planète et ont cru inventer le Meilleur championnat du monde. Las, tout cela n’est le fruit que de l’interaction de quelques molécules qui ont fini par se croiser par hasard, le même genre de hasard qui fait que le ballon puisse rebondir dans les bras du gentil labrador un soir de rencontre face à quinze Anglais. La victoire de Palo-Alto sur Dom Juan, de la science sur la volonté. Nous sommes esclaves de la matrice, celle qui régit nos hormones, notre chimie interne. Il n’y a pas de choix, jamais autre que celui que nous commande notre biochimie. Finalement, c’est Calvin qui avait vu juste, avec cette nuance que nous sommes prédestinés par notre génétique et les accidents qui vont modifier une partie de notre métabolisme. Mais que ces hormones sont bonnes quand elles se mélangent de la sorte après une délicieuse sieste crapuleuse. Alors, comme me le dit mon amie belge, laissons-nous guider par le désir de ces beaux moments. Et ajoutons à la liste de ces beaux moments quelques envolées rugbystiques. Hasard, coïncidence ou hormones ? C’est donc mue par ce désir, laissant mes récepteurs neuronaux analyser les conditions de hasard et d’improbable signe d’intelligence dans la chimie hormonale des joueurs, que je vais vous donner les résultats prédestinés de la 24ème journée du teub 14. Je vous vois sceptique : de quel chantage Ovale a pu user pour obtenir de moi ces pronostics ? Oh, je vous raconterais bien ce qu’Ovale m’a dit au téléphone pour m’obliger à pondre ces lignes indignes, mais je l’ai résumé juste au-dessus, vous épargnant ainsi les termes que même Katsumi a trouvés injurieux. Clermont – Castres (vendredi 20h45) Encore un match du vendredi soir… La météo hormonale sera une nouvelle fois au rire, tendance rire jaune. Les Barios, Rastelli, Zavatta et tous les autres clowns vont encore une fois mettre leur plus beau costume coloré pour faire voler les ballons dans tous les sens et nous offrir des grands moments de rigolade. Il est certain que si Benny Hill avait été encore vivant, il aurait assurément signé à Clermont la saison prochaine. Les Aveyronnais, quant à eux, sortiront de leur village caché avec des ambitions ©. Ils viendront pour surprendre leur adversaire dans leur antre inviolée et après un raid éclair, mode hussard en rut, pour emporter la virginité du marcel. Suite à un festival jaunard de glissades et de chutes ridicules, de ballons échappés et de pizze volantes près la ligne de touche, les Aveyronnais abandonneront la victoire aux Auvergnats. Car cette tactique est imparable pour faire perdre ces moyens à n’importe quel moine zen ayant ouvert les sept portes de la sagesse. Victoire du rire sur le rugby 17 à 12. Rémy Talès et Rory Kockott mis en échec par la tactique assémiste Bordeaux – Toulon (samedi 15h00) La météo hormonale sera à la sieste crapuleuse. Façon bouchon de champagne et mousse partout. L’Union jupéiste-mamérienne va passer 80 minutes à faire l’amour à une défense toulonnaise dure comme le roc. Si dure que même Julien Caminati ne saurait la faire plier. Talebula finira par les mettre (les boules, qu’il a fort jolies d’ailleurs) à toute la ligne de 3/4 èrcétaine, piliers compris. Toulon n’aura que de très rares contre-attaques à mener, et ne récoltera qu’un faible nombre de pénalités sur mêlée. Et malgré un drop contepomien sur la sirène de Johnny roi de l’Olympe, Toulon s’inclinera. Victoire de la joie de vivre 59 à 56. Racing métro – Biarritz (samedi 18h30) La météo hormonale sera au crêpage de chignons. Le combat capillaire du fils naturel de Charmant contre le sosie de Rob Lowe sera féroce. Il faudrait être en mesure d’imaginer un Ridley Scott capable de capter le nuage de pellicules flottant comme en apesanteur, d’imaginer la force des percussions du Tsar chargeant en slow motion la tête et les épaules du second Dimitri, d’imaginer son front faisant éclater chaque flocon de squames traversant sa course, et ils seraient innombrables, d’imaginer le regard volontaire et décidé du Yach se préparant à infliger un sévère plaquage offensif, d’imaginer la déflagration au moment de l’impact, perceptible par l’ensemble du stade du Mamoir répercutant l’écho dans chacune de ses travées vides, d’imaginer le nuage de pellicules se transformer soudain en onde ridant la surface jusque-là paisible d’un lac de montagne et de l’imaginer se disperser aux quatre vents dans l’explosion d’une sphère gigantesque sous la puissance de l’énergie phénoménale libérée par le choc, d’imaginer toutes les gouttelettes de sueurs jaillissant des crinières félines de ces deux gladiateurs, d’imaginer cette pluie de sueur retomber ensuite sur le terrain comme un orage dantesque d’août. Mais je manque cruellement d’imagination pour cela. Match nul 6 à 6, parce que le BO a décidé de pourrir la fin de saison de tous les clubs qu’ils rencontreront. Bayonne – Stade Français (samedi 18h30) La météo hormonale sera à la générosité. Continuant leur tournée humanitaire, les soldats roses apporteront plein de cadeaux aux petits malades. Le Président ayant renoncé à changer de cap malgré son remaniement, il continuera sa distribution de parpaings en lieu et place de celle des pains dont l’autorité était reconnue très majoritairement. En face, les surfeurs de la côte basque tout à leur joie de voir le voisin présomptueux descendre marcheront sur l’eau. Victoire des bleus et blancs 37 à 25. Grenoble – Montpellier (samedi 18h30) La météo hormonale sera burnée, sévèrement. Johnny le chasseur, après avoir accroché les oreilles et la queue de l’éléphant du KwaZulu-Natal et perdu quelques-uns de ces organes vitaux dans le combat, tentera de mettre à son tableau le monstre échappé de Tchernobyl et réfugié un temps du côté de la Géorgie avant de hanter les bords de la Méditerranée, vous aurez bien-sûr reconnu le fameux Gorgodzilla. Johnny sera aidé en cela par le bazooka longue portée de Caminati. Et voilà comment résumer un match de 46 acteurs, sans compter ni les staffs ni les arbitres, avec 3 seulement rôles principaux. Et dire, cher cochon, chère cochonne, que c’est ce que tu viens chercher sur ce blog. Victoire des voisins du Cap d’Agde 45 à 37. Perpignan – Oyonnax (samedi 18h30) La météo hormonale sera au superlatif. Le match du maintien. Le match à ne pas perdre. Le match du malheur ou du bonheur. Le match de la mort. Le match du sang ou de l’Or. Le match de… je m’en fous totalement en fait, aucun intérêt pour ce match. Jean-Pierre Perrez de son bâton magique ouvrira en deux les rangs adverses, que David Marty cherchera malgré tout à contourner avec obstination. Victoire au poing des jurassiques 3 jaunes et 1 rouge contre 2 jaunes et 2 rouges. Toulouse – Brive (samedi 20h35) La météo hormonale sera aux poilus de la grande guerre. Les Toulousains auront donc l’envie de saigner tout ce qui se présentera devant eux d’ici la fin de la saison. Et ça tombe bien, parce que les Corréziens s’y entendent aussi en matière de découpe de barbaques et de vieilles carcasses. Maestri sera élu homme du match. Victoire du rouge, victoire du noir 11 à 10. Arnaud Mela expliquant sa tactique à Julien le Devedec