Le Cata’Labo n’analysera pas Toulon/Perpignan mais procèdera à quelques disgressions sur le sujet (15-9)par l'Affreux Gnafron 27 November 2013 7 Comme un symbole© d’un match où l’on envoie les espoirs, Grégory Le Mormeck a décidé de laisser sa place à l’Affreux Gnafron qui va tenter de s’en tirer avec le bonus défensif. Le contexte du match Encore plus redouté que l’arrivée du premier tiers provisionnel et du Beaujolais nouveau réunis, voici le venu le temps du doublon. Et comme ses comparses, il produit les mêmes effets : goût amer dans la bouche chez les supporters dans les stades qui vont voir des contrefaçons de matches, mal de crâne pour composer les équipes chez les entraîneurs et remontées acides pour tout le monde du rugby (diffuseur compris). Mais ce RCT-Usap est un peu plus qu’un simple doublon : c’est un Delmassico ©. Rappelons rapidement le principe d’un Delmassico ©. Ce match de gala oppose deux équipes ayant été (dans un passé plus ou moins proche) entraîné par Jacques Delmas, le Xavier Gravelaine du rugby moderne, terreur des Prud’Hommes et double champion de France avec Biarritz. Un homme de paradoxes donc. Dans notre Top14, le plus grand championnat de rugby du monde francophone, les oppositions entre Perpignan, Toulon, Biarritz, le Stade Français et Grenoble constituent autant de Delmassico ©. Lors de ces réceptions d’après–match, présidents et joueurs rivalisent d’anecdotes sur les errements, les bons mots et les folles colères de leur ancien entraîneur. Autant d’occasion où la grande famille du rugby aime à se retrouver autour de valeurs communes. Pour la petite histoire, le terme de Delmassicot a perduré dans le langage courant où il désigne une machine à couper les contrats de travail avant leur terme. La défense catalane s’apprête à repousser les assauts des ignobles d’en face L’anecdote piquante du match Les plus observateurs d’entre vous auront remarqué la troublante coïncidence qui unissait les deux entraîneurs présents sur les bancs de ce match. Si l’on enlève le préfixe Del de leur nom, on retrouve les patronymes de deux anciens piliers internationaux actuellement en préretraite dans des clubs de seconde zone, loin des couleurs qu’ils auront porté au firmament des saisons durant. L’occasion de saluer ces deux champions s’ils nous lisent. Une bien belle histoire pour ces piliers de conteurs. Les compos Avant de nous attarder sur les Perpignanais présents, jettons un œil du côté des absents. On connaît le concept du joueur retenu en sélection (Strokosch, Hook, Charteris, Allan, Guitoune et Vahaamahina) celui du joueur blessé (Guirado, Léo, Haughton) ou encore celui du joueur suspendu (Mafi). Mais à Perpignan, le surréalisme n’est jamais très loin et l’innovation partout présente. Félicitons donc le-joueur-dont-la-suspension-empêche-la-sélection-car-il-ne-joue-pas-à-Clermont-Ferrand (Lopez), celui-dont-la-suspension-en-sélection-vaut-4-semaines-de-frigo-car-il-ne-joue-pas-seconde-ligne-à-Toulouse (Taumalolo) ou bien celui-qui-se-blesse-au-coude-à-l’entraînement-en-sélection-des-Tonga (Piukala). Car oui, le défenseur Tongien peut se blesser gravement au coude sur un placage pour peu que le larynx de l’attaquant se révèle trop proéminent. Alors Delpoux a beau claironner à qui veut l’entendre que l’Usap vient à Toulon ‘à poil’, ça ne l’empêche pas de mettre des jeunes gens à peine pubère sur le banc. Avec Durand à l’ouverture, un ailier au centre et quelques Jiff errants, on pare au plus pressé. Côté toulonnais, on se trouve également fort dépourvu alors que la bise est venue. Pensez donc : en première ligne, les Varois sont contraints d’évoluer avec Hayman et Sheridan et on ne sait qui de l’attelage Williams-Suta ou de la charnière Tillous-Borde-Wilkinson constitue le point faible de l’équipe. Ce pauvre Craig Burden doit se sentir bien seul au milieu de tous ses internationaux de coéquipiers (l’Army Armitage, Gitau, Masoe, Palisson, Mermoz, les Smith ou Masoe). Enfin, pour ceux qui en doutaient encore, la présence de Virgile Bruni sur le banc atteste de la probité et du sens de la parole donnée de Monsieur le Secrétaire d’Etat au Sport des méchants d’en face. Le public s’attend donc à une opposition équilibrée entre deux formations au niveau similaire et même le label match du vendredi Soir ne saurait tempérer l’enthousiasme des Fadas. [Petit intermède ludique offert par la Boucherie, toi aussi amuse-toi à retrouver les noms des joueurs manquants dans les compositions d’équipe suivante:] Les brutes et les truands Les bons Les jeux de l’amour et du brassard Bertrand Guiry, qui ne l’était pas tant, se blesse à l’échauffement. Le brassard de capitaine revient donc à ce modèle de pondération et d’intelligence situationnelle qu’incarne David Marty. Lors de son injuste expulsion temporaire (nous y reviendrons), il réussit une parfaite transmission de capitanat à Nicolas Durand qui écope à son tour d’un carton jaune, moins de 2 minutes plus tard. Comme de vulgaires Dragons, les catalans vont jouer à 13. Taquin, Marc Delpoux passe alors la patate chaude et la conduite des opérations à Jean-Pierre Pérez. Et ce qui ne devait pas manquer d’arriver arriva, le prochain carton jaune échoira à… Vilaceca. Le match Un match du vendredi soir :en-avants, mauvais choix, suffisance des locaux, vaillance des visiteurs, pénalités pour uniques moments de marque. La soirée extatique par excellence. Alors au milieu de ce brouet infâme, remercions David Marty pour avoir amené dans nos cœurs transis d’ennui, le moment de bonheur et de joie auquel notre âme d’enfant a pu s’abandonner dans la tendre ivresse de ce Noël qui approche. L’action du match (merci à Gilontano) Que fait cet homme? A) Une tentative d’humour désespérée signe d’un cerveau malade B) N’importe quoi C) Un acte de panache visant à réduire encore les chances de son équipe D) Il prend ses responsabilités de capitaine E) Une faute grossière F) Rire et pleurer la Catalogne, la France et le monde entier G) A, B, C, D, E à la fois et donc F Conclusion En axant ses productions autour d’une iconographie riche et désopilante, la Boucherie Ovalie a pris conscience de la faible appétence de son lectorat pour la chose écrite. Ce ‘résumé’ ayant pour principales cibles les publics toulonnais et catalans, nous nous sommes longuement posé la question de la pertinence du maintien d’une production écrite. Donc merci à toi qui sera parvenu jusqu’à ces quelques lignes, tu as droit à ma reconnaissance éternelle.