Le Stagiaire analyse Highlanders – Hurricanespar Le Stagiaire 19 March 2013 4 Par le Stagiaire, how to get your ex girlfriend back Après vous avoir conté Hurricanes-Crusaders la semaine dernière, retour sur une nouvelle rencontre de Super Rugby qui, malgré ce que son nom pourrait laisser penser, ne se joue pas avec une cape. On aurait pu, pour changer, chroniquer une rencontrer entre deux équipes sud-africaines, mais les gros bourrins pragmatiques qui collectionnent les cartons jaunes, on en voit assez en Top 14. En cette période morose, la Boucherie ose l’exotisme. Le contexte : Nouvelle confrontation 100% néo-zélandaise pour le compte de cette 5ème journée avec ce Highlanders-Hurricanes. Je vous ai déjà présenté les visiteurs la semaine dernière donc je vais pas me faire chier à recommencer, d’autant plus que la composition d’équipe est quasiment la même, excepté deux changements. Forts de leur victoire face aux Crusaders, les Canes se déplaçaient donc à Otago un peu plus sereins, avec pour principal objectif de confirmer et définitivement lancer leur saison. En face, les Highlanders sortent d’une saison compliquée, où enfoncés dans le milieu de tableau tels de vulgaires Biarrots, ils ont enchainé les performances en dents de scie. Avec de beaux transferts comme Ma’a Nonu, Woodcock ou Brad Thorn à l’intersaison, ils visent désormais le haut de classement, et pourquoi pas une sixième place significative de qualification. Un objectif d’autant plus atteignable qu’ils ont réussi à se débarrasser de James Haskell, reparti chez les Waspspspsps qui l’avaient lancé en début de carrière. Gaspard, de Very Bad Blagues, est heureux d'arbitrer cette rencontre. Le film du match : Comme contre les Crusaders, les temps de jeu s’enchaînent dès le début du match. Les quelques temps morts sont dus à des mêlées, qui finissent dans 90% des cas écroulées, prouvant que le Top 14 n’est pas le seul championnat où il aura fallu trois mois pour s’adapter aux nouveaux commandements. Des commandements qu’il faudra de toute manière changer dans un an comme l’exige le cycle de vie des mêlées théorisées par l’IRB. Pour rappel, voici le fameux cycle de vie : Mise en place de nouvelles règles, toutes les mêlées s’écroulent et les arbitres sifflent au hasard. Deux mois plus tard : les nouvelles règles sont assimilées par les premières lignes et les mêlées arrêtent de s’écrouler systématiquement. Deux mois et un jour plus tard : Steenkamp trouve un moyen de tricher et fait s’écrouler toutes les mêlées adverses. Les arbitres sifflent pour le Stade Toulousain. De Pénalité est le meilleur marqueur du championnat. Six mois plus tard : Les arbitres remarquent que Steenkamp triche et sifflent contre lui. Sept mois plus tard : Toutes les premières lignes trichent et toutes les mêlées s’écroulent. Les arbitres re-sifflent au hasard. Neuf mois plus tard : Steenkamp trouve un moyen de tricher mieux que les autres. Le Stade Toulousain est champion de France. Un an plus tard : l’IRB trouve que toutes ces mêlées écroulées, c’est vraiment plus possible et convient de nouvelles règles pour « favoriser le jeu offensif ». Retourner au point 1. Alors bien sûr on peut se demander comment ce cycle de vie va pouvoir s’adapter à l’absence de Gurthro dans le Super Rugby. En réalité c’est assez simple, les mêlées australiennes et néo-zélandaises sont tellement pourries qu’elles n’ont besoin de personne pour s’écrouler et en cas de match avec une équipe sud-africaine, on peut facilement deviner que c’est pour ces derniers qu’il faut siffler. Mais revenons-en à notre spectacle sur la pelouse de Dunedin (stade célèbre pour ses crocodiles). On joue la septième minute et après de nombreux temps de jeu des Hurricanes, Brad Shields franchit la ligne. Manque de pot, c’est un match de rugby et pas de football américain et, bien bloqué par la défense, il est renvoyé chez lui aussi rapidement qu’un sans-papier qui s’aventurerait du côté de Neuilly. Trop occupés à se foutre de sa gueule, les joueurs des Highlanders en oublient de défendre et Perenara ouvre pour Conrad Smith qui plonge dans l’en-but. Barrett ne transforme pas et ça fait 5-0 pour les visiteurs. Les Higlanders répliquent par Colin Slade qui passe trois points suite à une série de mêlées écroulées dans le camp des Canes. A noter que s’il y avait un public, il aurait probablement hué viagra for sale cette décision de tenter la pénalité plutôt que de jouer à la main. Espoir capillaire de la semaine : on peut avoir la même coupe de cheuveux que Farrell sans avoir une trop grosse tête de con. Sur une nouvelle et très belle attaque des Hurricanes, Conrad Smith déborde, tape un subtil petit coup de pied par dessus l’arrière adverse, mais s’étale lamentablement en perdant ses appuis. Leiua qui était également à la course subit sans raison apparente le même sort, ce qui donne un côté comique non négligeable à cette action pourtant bien partie. Mais le LOL ne s’arrête pas là, puisque les Highlanders, qui se pensaient alors à l’abri de la menace des joueurs adverses, attendent sereinement pour aplatir le ballon dans l’en-but. Mais c’était sans compter sur le rebond de ce dernier qui, probablement bourré par tout ce que lui font subir les deux équipes depuis le début de la rencontre, fait demi tour, lobe tout le monde et atterrit devant The Shield qui passait par là. Mais afin de faire honneur à cette belle série de fails, le troisième ligne des Canes choisit de rendre hommage à Yoann Huget et rate un nouvel essai tout fait avec un bel en-avant devant la ligne. Serein, le DJ du Stade profite d’un court arrêt de jeu pour passer un extrait de We Will Rock You. Les Highlanders répliquent en remontant le ballon à la main à leur tour. Ils enchaînent croisées, passes sautées et se rapprochent dangereusement de l’en-but des Hurricanes. Heureusement, sur la dernière transmission, c’est Savea (joueur adverse précisons le) qui hérite du ballon. S’il avait été sport, il aurait pu aller marquer contre son camp car, entre nous, la beauté de l’action le méritait. Et Savea, en bon ailier un peu pute, serait bien du genre à être prêt à marquer contre sa propre équipe pour gonfler ses stats. Le “Porical Shake”, le buzz du moment chez les arrières néo-zélandais. Bref, le jeu continue, les Highlanders ne baissent pas les bras (le Néo-Zélandais, à l’image du labrador, est très attachant et ne se lasse jamais de jouer à la baballe) et 17 temps de jeu plus tard, ils squattent toujours les 22 mètres adverses. Un tel acharnement pourrait nous pousser à faire un parallèle facile avec l’équipe d’Ecosse, mais nous ne sommes pas de ce genre là. Et on sait aussi que, contrairement à l’équipe montée en kilt, les Highlanders finiront par marquer. On y croit sur une nouvelle belle action de Burleigh qui un peu coincé n’a pour seule solution que de conserver la balle ou tenter une passe impossible. Mais, décidément imprévisible, il décide d’opter pour la troisième option en tentant une passe au pied tout aussi impossible et qui arrive pourtant à destination. Emery la contrôle hélas mal et commet un en-avant. L’arbitre revient à la pénalité, que Slade tente et passe entre les poteaux : 6-5. La mi-temps va se terminer sur le même rythme. Dixon, le troisième ligne centre des Highlanders va percer magnifiquement, puis s’en suivra un accrochage avec Perenara qui ne débouchera même pas sur une bonne générale. Pourtant, le demi de mêlée des Canes et sa tronche de Stringer bronzé (et réussi) mérite des claques dans la gueule. Hélas, ce n’est pas du genre de la maison de sortir la boite à gifles ça s'agrippe par le maillot de temps en temps mais ça ne dégénère jamais vraiment. On peut pas être parfait. Perenara dans une très belle imitation de Sergio Parisse A la suite d’un coup de pied contré qui remet tout le monde en jeu et crée un beau bordel au milieu du terrain, les Hurricanes contre-attaquent. Ca fixe et ça donne avec l’efficacité et l’exemplarité d’un DVD « Le deux contre un pour les nuls » et en bout de ligne, le pilier Ben Franks écrase l’ailier sur une percussion et marque. Un bel hommage à Israel Dagg qui avait subi deux fois le même sort contre ces viagra cheap mêmes Hurricanes la semaine passée. L’arbitre demande tout de même la vidéo. On se demande si c’est vraiment pour vérifier que la dernière passe n’était pas en-avant ou bien pour humilier Ben Smith en projetant le ralenti sur les écrans du stade mais toujours est-il que la passe (à la toulousaine comme on dit) est plus que limite. Clément (pas Poitrenaud), l’arbitre vidéo décide de valider l’essai. C’est transformé par Barrett et les Hurricanes reprennent la tête 12 à 6. Une avance qui ne durera pas bien longtemps puisque quelques minutes plus tard, après un mêlée à cinq pour les Highlanders, Slade remet intérieur pour son ailier qui arrivait comme une balle. Il est fait en métal Gear et il éclate donc sans difficulté Barrett au contact pour aller marquer entre les poteaux. Les Highlanders repassent devant 13-12 et l’arbitre siffle la mi temps. Déception de la semaine : il ne suffit pas d'avoir la moustache de Lapinou pour avoir sa classe. Six minutes après la reprise, Slade va légèrement creuser l’écart avec une nouvelle pénalité. On pense que le break est fait mais c’est mal connaître TJ Perenara qui a décidé de casser les couilles de ses adversaires jusqu’au bout. En même temps, un « TJ » néo-zélandais est un prénom à peu près aussi évocateur qu’un Kévin français. Couplé au poste de demi de mêlée, je vous laisse imaginer le résultat. Après une longue séquence, il s’échappe au bord d’un ruck, et dans un style caractéristique – inventé par François Trinh Duc en 2009 dans cette même ville de Dunedin mais dans l’autre stade – s’en va rebondir sur ses adversaires jusqu’à franchir la ligne. Barrett ne passe pas la transformation mais ça suffit aux Hurricanes pour repasser d’un petit point devant. Par deux fois, les Highlanders manqueront de marquer un nouvel essai mais Emery puis le pack échoueront à quelques centimètres de la ligne. Ils finissent par prendre une pénalité qui leur permettra de reprendre la tête… jusqu’à ce que Barrett réponde à Slade en marquant à son tour trois points. C’est ce même Barrett qui va se permettre de passer une superbe pénalité de quarante mètres en coin quelques minutes plus tard. Un Néo-Zélandais de 21 ans parfait animateur avec un jeu au pied pareil, je peux vous assurer qu’ils ont pas fini de nous mettre des branlées dans les dix prochaines années. Et quand on sait que Slade ou Cruden cherchent aussi à déloger Dan Carter de sa place d’incontournable chez les tout noirs, on peut se marrer en pensant à PSA qui pleurniche parce qu‘on « n'a pas de demi d’ouverture du profil de Damien Traille ». Slade qui manquera d’ailleurs une pénalité à son tour. Il ne reste plus que quelques minutes à jouer et les Highlanders se lancent donc dans ce qu’ils savent au final faire de mieux : jouer. Ils poussent, ne sont pas loin de prendre à revers la défense des Canes qui ne craque finalement pas. L’arbitre siffle la fin du match, et comme la semaine dernière, tout le monde est content. Brad Thorne, qui ressemble de plus en plus au Dr House (et je ne dis pas ça parce qu’il est encore en cannes pour son âge) semble un peu déçu d’apprendre que le journaliste qui l’a sollicité ne l’a pas fait pour lui remettre le talent d’or du match mais répond tout de même poliment aux questions. Encore un match plus que plaisant, avec du spectacle, des essais et du suspense. Il va falloir que je me méfie, je vais finir par y prendre goût. “Brad, un diagnostic sur l'état du XV de France ? ” “LOL” Les Joueurs : home cellulite treatment Savea très fort pour l’ailier des Hurricanes qui a encore brillé et il faut reconnaître que Gear n’a pas été en reste en face. A noter aussi la bonne performance du jeune Emery au centre de l’attaque des Highlanders. Son association et sa complémentarité avec Ma’a Nonu dans les prochaines semaines devraient faire mal. En face, Smith reste une valeur sûre. Solide en défense, brillant tactiquement et techniquement, plaque tournante de l’attaque, c’est un peu le Iniesta des Hurricanes, mais qui serait volontairement chauve. Car oui, si en plus il était beau gosse, il deviendrait aussi parfait que Dan Carter, il signerait à l’USAP et ce n’est pas tolérable. Les avants des deux équipes, trop occupés à faire des passes après contact, des crochets et prendre des intervalles en ont complètement oublié les fondamentaux comme : faire des fautes, pourrir les sorties de balle et se foutre sur la gueule. Décevant. zp8497586rq zp8497586rq