Capitaine analyse Irlande-France (13-13)
par Capitaine

  • 14 March 2013
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Par Capitaine

9 mars 2013. Rien ne va plus dans le monde post-apocalyptique du rugby français. La quatrième journée du Tournoi des VI Nations verra l’Irlande recevoir la France, bonne dernière. Le pays des roukmoutes a subi une sale défaite face à l’Écosse, qui n’a pourtant pas mieux joué que d’habitude, au contraire. Alors on s’attend à un stade de Dublin plein a craquer de trolls, gnomes et autres créatures qui peuplent l’île du Trèfle, pour supporter leur équipe de repris de justice devenus limite trop sympas pour le niveau international. Alors que de l’autre côté, c’est une délégation tricolore qui va se ramener les mains dans le bermuda, les tongs en avant et en sifflotant une Marseillaise timide. Oui, nos Bleus sont en vacances en 2013 et en ont rien à foutre du Tournoi. PSA a décidé de ramener son premier trophée dès cette année, sauf que ce sera une cuillère en bois. Alors les internationaux français y vont pour rigoler et savent tous que de toute façon, la seule année où faudra vraiment jouer c’est 2015, pourquoi commencer à se faire chier dès maintenant ? Aucune équipe n’a jamais réussi à présenter une régularité sur 2 ans, encore moins les Bleus qui sont les rois des performances en dents de scie. Incapable d’enchaîner 4 victoires, le XV de France compte désormais sur les défaites pour faire taire les vilains qui osent critiquer l’irrégularité de cette équipe.

Bref, quoi qu’il en soit, on s’assoit devant le match en sachant déjà qu’on va perdre. Peu importe, on espère qu’il y aura une générale pour rattraper notre après-midi.

 

Les parents de Brian O'Driscoll vous passent le bonjour.
Les parents de Brian O’Driscoll vous passent le bonjour.

 

Les équipes :

L’Irlande : après la perte de Sexton, les Irlandais ont compris qu’O’Gara n’était plus le match-winner d’antan et qu’il perdait la boule s’il ne commençait pas sur le banc. Il n’aura même pas l’honneur de poser son cul au bord du terrain, et c’est le jeune Paddy Jackson qui portera le numéro 10. Le reste des lignes arrières balance du lourd puisqu’on retrouve aux ailes Earls et McFadden, deux polyvalents au centre également. Au centre d’ailleurs, le jeune Marshall aura l’honneur de jouer à côté de Papy’Driscoll, 34 ans et toutes ses dents. Peut-être son dernier VI Nations, alors il aura à cœur de faire bonne figure au pays.
Devant, c’est du classique avec le première ligne Ross-Best-Healy, le dernier revenu de prison suite à une grâce de ses cousins de la commission, pour pouvoir tenir la mêlée irlandaise, mise à mal en son absence. Pas fous les Britanniques.

Les Touristes : alors que PSA prône la faiblesse du jeu au pied français et le peu de qualité au poste de demi d’ouverture, il reconduit Frédéric Michalak, comme la volonté de vouloir perdre un match de plus. C’est désormais certain, le sélectionneur du XV de France travaille pour les Britanniques et préparait son coup depuis longtemps, ça pue pour 2015.

Pour le reste rien de bien surprenant : le pack est un classique. Le bleu-bite Samson est reconduit, c’est plutôt du côté du banc qu’on va avoir du nouveau, avec l’arrivée du pizzaiolo catalan Guirado, suite à la blessure de Szarzewski. Et également le retour de Vahaamahina, surnommé par le staff tricolore « un-coup-tu-viens-un-coup-tu-viens-pas ».
Derrière, on aura la joie de revoir Parra, un petit réconfort quand on a vu la baisse de régime de Machenaud, mais son association avec Michoko efface tout espoir d’efficacité. Au centre, on a mis ceux qui avancent et découpent le plus : Fofana et Fritz, rien à redire tant tout le monde les aime. Et derrière le trio toulousain qui couvre trois générations, Clerc le vieux, Médard l’ancien espoir et Huget la nouvelle révélation.

Le Match :

L’entame laisse entrevoir que le jeu au pied va prédominer dans cette rencontre. La touche irlandaise semble bien huilée et le contre tricolore égaré. Seule la mêlée montre de bons signes du côté des Bleus. Tout semble en place pour se faire lentement étouffer par le XV du Trèfle. Et alors que les Irlandais entament leur 4ème ballon porté à 10 mètres de notre ligne, en sachant qu’ils nous ont mis 15 mètres sur les précédents, c’est le capitaine du slip (poke Lartot) qui conduit le camion et aplatit derrière la ligne. Le reste de la première mi-temps sera un scénario sans fin pour les

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Français : du rentre-dedans avec les avants, toujours placés à 5 ou 10 mètres du ruck, par trois, mais sans jamais faire la différence et sans fixer assez de défenseurs. Quand ils en ont marre des gros, c’est Parra ou Michalak qui tape un coup de tatane dans le cuir, avec une réussite très variable mais généralement c’est pas top. Si ils ont mal au pied, alors ils donnent la balle à Fritz ou Fofana qui tente de percer mais la défense verte ne cédera pas.

De leur côté, les Irlandais, plus précis au pied et plus propres dans les airs, mettent la pression sur l’équipe de France mais sans jamais réussir à réellement finaliser leurs actions.
Au final, une seule combinaison aura été tentée par les lignes arrières du XV de France, combinaison mal réalisée d’ailleurs et qui aura vu Max Médard se prendre un mur. Bilan intéressant pour une première mi-temps où on ne perd finalement que de 10 points alors qu’on a l’impression de voir un vieux tenter de monter un escalator qui descend.

L’entame de la seconde mi-temps sera une pâle répétition de la première et on continue à se faire chier. Il y a bien eu quelques placages assez virulents, quelques retours à l’envoyeur pour pas s’endormir mais rien de bien méchant. Les Irlandais continuent les ballons portés mais également les fautes de mains alors rien ne se passe vraiment.

Mais après une mêlée où les Français rentrent trop vite et reprennent 10 mètres derrière pour indiscipline, Murray joue vite, s’engouffre mais est repris par Nyanga. Healy au relais évite Domingo et avance à 5 mètres de la ligne d’en-but. Mais derrière les choix irlandais sont mauvais et la défense française solide, Kearney tente

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donc le drop mais Nicolas Mas l’aurait mieux réalisé. Personne ne rigole puisqu’on est quand même pas passé loin de prendre 15 points d’écart.
Maestri, blessé dans l’action, sort et laisse sa place à Vaha.

Derrière on aura le droit à un peu de folie dans ce match, enfin pas de folie mais du désordre puisque des deux côtés le jeu au pied se fait hésitant et laisse des ballons à jouer. Mais Irlandais comme Français montent bien en défense et les attaques, peu créatives, sont annihilées.
Enfin, à la 61ème on a un peu d’action avec Sean O’Brian qui met KO debout Huget. L’arbitre sourit et laisse jouer, à la Boucherie on apprécie. Mais le staff de l’équipe de France a compris qu’Huget était un des seuls à faire un bon match alors malgré tout, on le laisse sur le pré.
Le staff décide de donner de la fraîcheur au pack avec Claassen et Debaty. C’est aussi le moment où, alors qu’on perd toujours de 7 points et qu’on a pas réussi à créer quoi que ce soit en deuxième mi-temps, les Bleus décident de jouer, dans leurs 22.
Et contre toute attente, c’est à la 70ème minute que l’équipe de France commence à jouer. D’abord avec un ballon porté et ensuite avec des charges, Claassen, Bastareaud puis Debaty… On écarte et Yoann Huget oublie le surnombre en bout de ligne et rentre inter, se ramassant du vert dans la gueule. On écarte de l’autre côté et on arrive à se rater sur un autre surnombre. Et là, c’est l’Irlande qui récupère le ballon sur un ruck à 5 mètres qu’ils auront magnifiquement pourri, comme d’hab.
Néanmoins, la France récupère la mêlée, De Penalité se chauffe sur le banc. Mais c’est Louis Picamoles qui fait de la résistance, joue vite la pénalité récoltée à 5 mètres et aplatit derrière la ligne.
5 minutes plus tard, O’Mahonnay capte un ballon en l’air, avance et Murray tape par dessus à suivre pour son ailier, mais une fois encore, Louis Picamoles accélère et aplatit avant le roux, assisté par Debaty. Le troisième ligne centre est au four et au Jean Moulin pendant ce match, avançant sur les ballons, couvrant le troisième rideau et mettant la pression en défense.

Egalité 13 à 13, les Français ont la dernière balle dans les mains, alors qu’ils ont une pénalité sur leur ligne des 40 mètres, ils décident de taper une chandelle. Quoi de plus normal que de se débarrasser du ballon quand c’est le dernier? Après quelques temps de jeu des Irlandais, Vaha arrache encore le ballon, ça écarte pour Bastareaud qui passe les bras et donne à hauteur pour Picamoles qui prend le trou, avance de 10 mètres, la libération est rapide, 4 contre 3 dans 20 mètres à négocier et Michalak… tape à suivre. Le jeu au pied est trop long, pas dans le bon couloir et l’Irlandais court trop vite. Fin du match.

 

Yoann Huget essore le maillot de ses adversaires, l'altruiste.
Yoann Huget essore le maillot de ses adversaires, l’altruiste.

 

Bilan:

On a vu quelques individualités sortir du lot comme Picamoles ou Huget, un banc qui a su apporter puisque c’est le dernier quart d’heure où l’on a joué. A noter que Vaha récupère la dernière pénalité à 10 secondes de la fin et renouvelle la chose après la chandelle tapée, bravo le Catalan. Mais c’est clairement le collectif qui est à la peine, les Bleus n’ont rien créé, leur jeu est complètement prévisible…

Mais il faut avouer que les Irlandais ont bien joué, notamment Rob Kearney qui aura baladé les Bleus au pied et très bien assuré sa couverture. Et la troisième ligne, qui avance en attaque comme en défense…

Les questions :

Je réponds à vos questions pourries :

– Pouvait-on jouer sous la pluie ?
Jouer oui, buter non. Enfin c’est ce qu’ont prouvé les différents acteurs de ce match.

– Le banc bleu a-t-il apporté un plus ?
Je pose la question à François Trinh-Duc.

– La charnière française a-t-elle failli ?
On avait une charnière ?

– Debaty commet-il une faute ?
Non, faut pas déconner, il court à côté d’un mec, c’est quand même pas une faute. On fait du rugby pas des claquettes, des fois y a une histoire d’épaule ouais… Quoiqu’un Daniel Craig Joubert dans un bon jour aurait pu mettre un essai de pénalité.

Je réponds aussi à vos questions intéressantes :

– Michalak est-il nul ?
Oui, évidemment, il n’a pas réussi à marquer un essai tout seul depuis son camp, il n’a pas su faire briller ses coéquipiers et son équipe n’a pas gagné. Alors oui, il est nul et faut vite mettre Parra en 10.

– Pourquoi Jacques Delmas ?
Parce qu’il a dit qu’il filerait de l’argent de l’USAP pour aider à payer une saison de plus à Wilkinson, ça a fait marrer Laporte qui a dit à Mourad : « on le prend, j’aime son esprit. ».