Le Lab'Occitan analyse UBB-Stade Toulousain (32-34)par Damien Try 09 October 2012 13 Par Damien Try Le contexte levitra online : La saison a débuté comme toutes les dernières années pour la machine toulousaine. Guytou essaye un peu les nouveaux venus, gagne à peu près tout, sauf la traditionnelle défaite à l’extérieur-accident (cette année Perpignan donc) et tout le monde de l’ovalie s’interroge sur le jeu toulousain toujours pas en place ALORS QU’ON EST DEJA A LA 7ème JOURNEE ! Car rappelons-le, il est indigne pour le Stade Toulousain de perdre contre une équipe qui n’a pas gagné 3 titres majeurs dans les 5 dernières années. Et si c’est le cas, ça sera parce que Toulouse a pris son adversaire de haut, comme le prouvent les paroles particulièrement arrogantes de Novès la semaine précédente : « C’est une équipe dure à jouer, un vrai match-piège, on se satisfera du bonus défensif ». Puis vient la Coupe d’Europe. Les choses sérieuses commencent, il va falloir vraiment jouer au rugby et pas simplement assurer le « triptyque des fondamentaux ». Et chaque année, le tirage au sort désigne une victime expiatoire, comme dans Hunger Games : l’équipe qui va devoir jouer Toulouse le week-end précédent, match qui sert d’entrainement en opposition pour les derniers réglages. Cette saison, c’est donc Bordeaux-Bègles qui a la chance d’affronter l’armada toulousaine, l’équipe 1, au grand complet. Tout le monde est là côté toulousain, McAlister et Dusautoir sont sur le banc, et en titulaires Montès, Doussain à l’ouverture, Nyanga au capitanat, et même Yves Donguy. Yves Donguy ? Mais si, vous savez, un grand black, costaud, qui joue à l’aile. Mais si voyons, il a eu le temps de marquer 10 essais la saison dernière, avant que le printemps n’arrive et qu’il retrouve son canapé, remplacé par les sénateurs. Bien étrange façon donc de préparer la H-Cup ce « derby de la Garonne » comme se plaisent à l’appeler les Parisiens, puisque bon, ce qu’on désigne par le Sud-Ouest recouvre à peu près un tiers de la France, mais Bayonne-Bordeaux-Montauban-Perpignan, c’est au même endroit vu « d’en haut », n’est-ce pas ? Le film du match : Tout commence plutôt bien pour les Toulousains après trois points de Camille Lopez, l’ouvreur ubêbête, puisqu’ils choisissent de taper en touche une pénalité tout à fait tentable, et marquent un premier essai avec Picamoles qui aplatit au milieu du monstre à 16 pattes. Toulouse domine et insiste, 3-10 à la 16ème minute, après une pénalité de Doussain. Tout va bien, ce match va être tranquille pour les visiteurs, ils peuvent se relâcher. Les 40 minutes suivantes passent donc gentiment. Burgess prend son temps pour libérer les ballons (oui, il lui est possible d’être plus lent que d’habitude) et agrémente le match avec sa touche personnelle, des petites bourdes qui pimentent la partie. Matanavou a décidé que tant qu’à faire que ce n’était pas la peine d’essayer de réceptionner les chandelles, il ne sait pas faire, autant défendre en ligne. Donguy, solidaire, défend de même. Exclusif : Matanavou réceptionnant une chandelle (image d’archives) Camille Lopez est un garçon intelligent, et puis surtout Raphaël Ibanez (qui comme Fabien Galthié va bientôt avoir à commenter le match de sa propre équipe) lui a interdit de jouer sinon puni cagibi ! Le dit Lopez lui est lucide et lamine les ailes en distillant chandelles et lobs (je sais pas si Ovale de Grâce fera un compte-rendu cette semaine, du coup je place une allitération pour le passage culture de la semaine, promis c’est fini). Sur un coup de pied décroisé de l’ouvreur réUnionnais Bègles-Bordeaux donc, O’Connard marque le premier essai des locaux. La mi-temps n’aura pas remis les idées en place à la défense toulousaine, puisque dès la 43ème minute, un petit coup de pied derrière Matanavou qui feinte de ramasser le ballon mais le relâche devant l’en-but amène le deuxième essai UBBuesque. 19-10, la promenade de santé se transforme en footing heurté… On arrête les bêtises donc, bye bye Burgess, bonsoir McAlister (Doussain retrouvant sa place à la mêlée). Novès profite de la blessure de Montes pour le remplacer par Johnston, et on passe vraiment en mode grand match ce qui automatiquement et sans réflexion requise expulse Nyanga (qui n’a pourtant rien à se reprocher) au profit de Dusautoir. Fallait pas faire chier le Guytou. Pas de bol, ça n’empêche pas les approximations de se succéder, et dans un ruck mal nettoyé, un grand coup de tatane est donné dans le ballon, ce qui permet à l’ailier Talebula d’aplatir dans l’en-but. La pression ne change pas de camp, et Lopez ajoute une pénalité (glanée après une n-ième chandelle) au compteur. 58ème, 29-10, le public de Chaban-Delmas et François Trillo commencent à y croire. Yves Donguy aime faire rêver les foules, et sauve la touche sur une pénalité de McAlister pour adresser une merveille de passe à Talebula. Une maladresse improbable empêche l’essai, mais ce sont bien les Girondins qui ont l’initiative dans ce match. Tout Toulouse est abasourdi. On va quand même pas se faire battre par du Bordelais tout de même. On pisse generic cialis pill dans la Garonne, et ils la boivent, comme disent les facétieux supporters du téfécé. Changement de stratégie, on va faire n’importe quoi. Allez, Fritz en 9 tiens. Ca, ça a de la gueule. Et ça marche ! Matanavou marque un premier essai en bout de ligne sur un ballon vite écarté à la 65ème, puis profite de l’impardonnable maladresse de Reihanna, perturbé par l’arbitre de touche qu’il a dû confondre un instant avec Christopher Brown, l’ouvreur belge du club de Fédérale 2 de Grasse. Toujours est-il qu’il laisse passer le ballon et se rend coupable d’un placage haut sur le drapeau de coin. Matanavou ne s’y attend pas et n’arrive pas à contrôler la balle. Heureusement, il y a un dieu pour les crapules (le dieu des Toulousains se contente généralement de buter), et le ballon lui retombe comme par magie dans les mains, essai. Avec la pénalité précédemment réussie par le sus dit dieu, ce qui porte le score à 29-27, 10 minutes restant à jouer. Lopez redonne ensuite un peu d’air à l’hubébé après une mêlée pénalisée, et Toulouse doit donc marquer un essai pour l’emporter, le suspense est à son comble. Sur une pénalité toulousaine, McAlister cherche la touche, mais Talebula la sauve. Manque de pot, il provoque une touche d’en-but, et le bien-nommé T’as-les-boules-hein remplace la touche à venir par une mêlée à 5 mètres pour les Toulousains. La suite appartient à l’histoire. Après avoir pénalisé 7 fois la mêlée du bébé, mis un carton jaune à l’un de leurs piliers, et que Florian Fritz (toujours 9) ait mendié 100 fois à l’arbitre roumain l’essai de pénalité, ce dernier se résout à offrir la victoire aux Toulousains ! Menés 29 à 10 à la 60ème, le Stade Toulousain rentre à la maison avec les 4 points de la victoire. Selon l’aveu de Lucky Luke, la police les attendait après le match, les suspectant de vol. « Le rugby, ça dure 80 minutes, et à la fin c’est Toulouse qui gagne » dit le proverbe. Ca avait coûté la victoire à domicile aux Agenais l’année dernière, cette année c’est pour Bordeaux-Bègles ! Maintenant, place à l’Europe, avec la réception des Tigres de Leicester. C’est cool, le groupe est en confiance, le jeu est en place, tout va bien se passer n’en doutons pas. Les joueurs : On a vu une équipe toulousaine soudée, appliquée, vaillante et qui n’a rien lâché, bravo ! Nan je déconne, ils ont de la chatte. Mention très bien tout de même à Picamoles le bulldozer qui était le seul à avancer quand tout allait mal. Je ne ferai même pas de Burgess-bashing tellement ça s’est vu qu’il a été nul. Avec Fritz en 9, t’as un gros bourrin qui fait des départs au ras, une sortie de balle lente et approximative, tout pareil, mais au moins c’est drôle quand il râle auprès de l’arbitre. Matanavou réussit l’exploit de sortir un des pires matchs depuis qu’il est à Toulouse, et à marquer deux essais. Catastrophique en défense, pas transcendant en attaque, il a été là 2 fois au bon endroit au bon moment, et c’est lui le héros. « Tu as tout retenu de mon enseignement, je suis si content pour toi » PS : Merci à Capitaine d’avoir mis à jour la bannière du Lab’Occitan, ils sont pénibles ces Toulousains à tout le temps gagner des titres on n’arrive plus à suivre.