Le Salviaco'labo analyse La Rochelle – Auch (24-10)
par La Boucherie

  • 21 September 2012
  • 7

Par Pauline

Le contexte

Deux matchs à Marcel-Deflandre, un au Parc des Sports et de l’Amitié (les Narbonnais ont beaucoup d’humour). Deux défaites dont une bonifiée, une victoire bonifiée. Finalement, La Rochelle était dans le clan des 8 points. Auch aussi. Un duel au sommet était donc attendu : huîtres vs foie gras.
Mais si tu as cliqué, c’est que tu sais déjà tout ça. Tu es conscient du spectacle que promet un ASR-FCAG. Et crois-moi, tu ne vas pas être déçu. C’est de la Pro D2, de la vraie. Des en-avant, des touches pourries, des mêlées sanctionnées, des générales… Et si, amateur de Top 14, tu t’es égaré ici, pense au merveilleux ASM-SM que tu as vu ce week-end.
Donc finalement, le vrai duel attendu c’était Grégory Bernard vs Romain Sazy. Lequel allait prendre un jaune pour brutalité en premier. Il était évident que le reste ne serait que fioritures.
D’ailleurs, au vu du XV maritime, Patrice Collazo et Fabrice Ribeyrolles n’ont pas prévu de grandes envolées des trois-quart. Par exemple, Lesley Vaïnikolo, pré-retraité sans doute asthmatique vu sa récupération, est titulaire. A l’aile. Et depuis le début de cette saison, il rend hommage au fort regretté Seru Rabeni, en parvenant à gâcher les deux seuls ballons d’attaque qui viennent à lui. Autant dire que l’ASR a choisi de ne pas respecter Auch !
Bref, La Rochelle devait gagner et qu’importe la manière. Cependant, les gros sont clairement sommés de faire le boulot. Pour le reste, l’équipe se contentera d’exploits personnels. Du grand rugby. Et un vrai match de ProD2, excitant et exaltant donc.

Le film du match

Ce match, c’est un peu comme une soirée qui se termine mal. On se fait draguer par le BG du bar, il nous ramène chez lui, commence les préliminaires, puis on apprend à nos dépens que c’est un éjaculateur précoce. 30 minutes après la rencontre avec ce super coup d’un soir, on est seul, dans son lit à regarder pour la 100e fois de la semaine le Journal de Bridget Jones. Et bien la performance de La Rochelle est digne d’un éjaculateur précoce, et passées 30 minutes on commence à s’ennuyer et à avoir cette impression de déjà-vu.

Ainsi, les dix premières minutes sont une sorte de repérage. Sébastien Fauqué sert quelques chandelles et Thomas Soucaze défend comme un lion. Les supporters rochelais essaient d’imaginer une quelconque technicité derrière ces coups de pied. Et trouvent : les Gersois ont le soleil en pleine face lors de la première période, donc les réceptions sont assez hasardeuses. Et, en effet, la tactique paie : après 10 minutes d’intense domination rochelaise, Sébastien Fauqué passe la première pénalité. Et recommence quatre minutes plus tard. Le ballon vrille mais passe entre les perches. 6-0.
A cet instant précis, j’en suis certaine : le chauve sexy de La Rochelle me drague. Pendant ce temps-là, le XV maritime commence à se dire qu’à 6-0 contre Auch la remontée directe est envisageable.

Là, vont s’enchaîner de très belles phases de ProD2, et une sorte de résumé du reste du match. Restez concentrés.
Sur une phase d’attaque rochelaise, Jean-Philippe Grandclaude joue intelligemment ( !), passe à Maxime Le Bourhis qui transmet à temps à Thomas Soucaze, qui va à l’en-but. Pour faire un en-avant. C’est sympa avec La Rochelle, ce n’est pas la peine d’être drôle pour le CR. N’oublions pas que l’humour est aussi une technique de drague. Pour le moment, les Jaune et Noir ne semblent pas vraiment prêts à conclure. Mais attendez la suite…

Après une mêlée, puis une touche en faveur des Rochelais, l’arbitre siffle une pénalité pour les Maritimes. Patrice Collazo, le coach séduction rochelais, décide donc de commencer la parade amoureuse. Il réclame de botter en touche une pénalité que le chauve sexy aurait pu passer. L’ambition c’est vrai que c’est toujours un peu excitant. Bon, c’est également la meilleure façon de passer pour un abruti. La Rochelle récupère la touche, fait presque aussi rare que voir la bombasse danser un slow avec le petit gros du bar.

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/boucherie-ovalie.org/wp-content/uploads/2012/09/DSCF0800-202×300.jpg” alt=”” width=”202″ height=”300″ /> Cette photo est juste là pour le quota de visages ensanglantés du site.

Finalement, après une nouvelle mêlée, et une passe au pied de Sébastien Fauqué, Jean-Philippe Grandclaude marque le premier essai du match, entre les poteaux. 13-0 donc. LA ROCHELLE CHAMPIOOOOOONNNNNNNNE ! Ce soir, Auch va prendre. En fait, non. Jusqu’à la 56e minute, il ne se passe pas grand-chose. 3 pénalités : 2 pour l’ASR, 1 pour le FCAG. 1 générale. 1 jaune pour le demi-de-mêlée gersois, qui de toute façon boite, et faisait chier tout le monde. Kéké Le Guen, ce BG de talonneur, fait un placage à la carotide, mais ne prend pas de jaune, lui. Dans le même temps, Franck Jacob, deuxième ligne un peu bourrin, plaque follement.

Comme dans tout bon match de rugby, il y a ce petit moment palpitant, où on voit un joueur ou un collectif briller. Là, à Marcel-Deflandre, nous avons vécu un merveilleux moment, de ceux que l’on peut vivre dans un stade, ou à l’école maternelle : un troisième ligne a changé de chaussure. Et fait ses lacets. Tout seul, sous le regard du soigneur. « Ici ici c’est La Rochelle ».

Arrive la 56e minute, celle de la libération. Une générale, encore, éclate dans l’en-but maritime. Pendant ce temps-là, un rouge et blanc se faufile et marque un essai. Bon, il est vrai que comme les gros étaient occupés à se battre et que les ailiers aiment autant ne pas s’abîmer en plaquant, ce n’était pas hyper compliqué. Du coup, ça énerve Deflandre, qui a apparemment pris l’habitude de huer. Maintenant, si l’on est honnête, La Rochelle aurait dû prendre 3 essais, si Auch savait faire de bonnes passes : défense poreuse, incapable de prendre correctement une touche et indisciplinée.
Le BG – La Rochelle- ne voulant pas se faire voler la vedette, il envoie François Herry le bulldozer à la marque. Malgré les trois gersois qu’il a sur le dos, il parvient à inscrire le dernier essai du match. Bon, ça ressemble un peu à l’histoire du mec qui arrive à choper la meuf la plus mignonne du bar sans faire d’effort, et sans même lui offrir un verre. Cette victoire, c’est juste ça. Et tout le monde en sort un peu frustré.
Pour clore cette médiocre soirée, un pilier gersois prend un jaune à la 79e minute. Voilà, ASR-Auch a tenu ses promesses finalement.

Les joueurs

La Rochelle :
Les gros devaient faire le travail, et ils l’ont fait, avec une mention spéciale pour Thomas Soucaze et Franck Jacob omniprésents en défense. Pendant ce temps, Christophe Lafoy a passé sa mi-temps les bras en l’air pour convaincre les arbitres que ce n’était pas lui. En fait, c’était assez souvent lui.
Chez les trois-quarts, rien d’exceptionnel. L’ex-aurillacois François Herry a humidifié plusieurs petites culottes, et il faut avouer qu’il a fait une entrée remarquée en termes de performance. A l’inverse, Lesley Vaïnikolo a été essoufflé dès sa sortie des vestiaires. Et il nous essouffle également. Il est d’ailleurs sorti du groupe pour affronter Lyon samedi. Être ridiculisés, d’accord, mais il y a tout de même des limites.

Auch :
Leur capitaine Matthieu De Pauw, pourtant pas Béarnais, a été remarqué et remarquable : beaucoup d’envie et d’efficacité. Ne cherchez pas, il a bien évolué en jaune et noir il y a peu. De la même manière, Greg Bernard, formé à Toulon et passé par La Rochelle, ne nous a pas déçus : toujours aussi présent et efficace en distribution de marrons. C’est un mônsieur.
A noter, que les demis-de-mêlée du FCAG sont de vrais casse-couilles. Des mandales se sont perdues… En plus, le remplaçant, Clément Briscadieu, était le sosie de Marc Andreu. Le rugby, ce n’est plus ce que c’était.

12 ans et déjà une pilosité faciale au top.
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