Le Labého analyse BO-Racing (22-13)par Jacques Gourou 24 April 2012 3 Par Jacques Gourou Le contexte : Serge Blanco, après avoir vu son équipe se faire sodomiser par M. Garcès lors du derby la semaine dernière, a fait un super gros bordel à la ligue et des têtes ont dû tomber. Résultat des courses, l’arbitre de la rencontre BO-Racing est Cédric Marchat, l’arbitre avec lequel Biarritz n’a JAMAIS perdu un match. Biarritz veut s’imposer à domicile (ce qui n’a pas souvent été le cas cette saison) pour presque assurer son maintien dans l’élite nationale. Les Racingmen quant à eux débarquent sur la côte basque avec l’intention de gagner pour confirmer leur place de barragiste, espérer faire sourire Berbizier (enfin même si le Racing mettait 100 points au Leinster, Berbize dirait d’abord que c’est normal, avant de reprocher à ses joueurs d’avoir commis deux en-avants sous la pluie). Mais les Ciel et Blanc ont aujourd’hui l’espoir de faire esquisser un sourire au coach parce qu’ils savent que le demi-de-mêlée Biarrot le peut. Yachvili peut faire sourire Pierre Berbizier. Le film du match : Les Biarrots engagent vent de face, comme à leur habitude, et il pleut sur la côte Basque. Les Biarrots vent de face occupent le terrain du Racing et une pluie de pénalités s’abat sur eux : 4 en 12 minutes ! Résultat des courses, le Yach ouvre le score. Le Racing égalise rapidement sur la 1ère pénalité accordée par M. Marchat après 15 minutes… Johnny Leo’o prend un jaune après 25 minutes et on craint du côté de Biarritz que le Racing fasse comme contre Castres, et inscrive 2 essais en infériorité numérique. Que nenni, le match est d’un ennui total, à peu près 0 minute dans les 22 mètres d’une ou l’autre équipe. Le Yach enquille 2 pénalités supplémentaires et Biarritz mène 9-3 à la pause. Blanco se dit que sa stratégie de ne jouer qu’avec Yachvili l’an prochain peut fonctionner tellement qu’il est talentueux. A la mi-temps, je constate à ma grande satisfaction que Canal a engagé un nouveau consultant qui n’est autre que Lapinou. Isabelle Ithurburu a les yeux bleus mais n’a pas froid aux yeux car elle s’amuse à poser des questions enquiquinantes à notre ancien sélectionneur, au risque de se prendre un cinglant « tu m’emmerdes avec ta question » en direct. Lapinou loue le bon match des Biarrots, et explique qu’ils sont en tête grâce à leur mental (et non grâce à l’arbitre). Ah la la ce Lapinou, il a beau avoir été le sélectionneur pendant 4 ans, il ne connaît toujours rien au rugby (ceci explique pourquoi il a un jour eu l’idée de sélectionner Huget, l’ailier dopé à l’huile d’olive (P’Huget)). Au retour des vestiaires, le Racing vent de face se montre plus entreprenant. Ils encaissent certes une pénalité très généreusement accordée à Yachvili, mais répondent par l’intermédiaire de Descons, puis Chavancy inscrit un essai, son 7ème de la saison (pas mal pour un centre) et son 4ème ses 4 derniers matchs (même Donguy et Nagusa n’en font pas autant). Ouin-Ouin si tu nous lis, tu peux appeler Henry en équipe de France, il vaudra bien mieux que Rougerie, le talent vaut plus que la coiffure (alors arrête d’appeler Roro et Szarcewski). A l’heure de jeu, Damien Traille passe un drop et Biarritz repasse devant, 15-13. Enfin les Biarrots arrivent à quelques centimètres de l’en-but du Racing, ils se mettent à la faute mais M. Marchat est bienveillant et ne siffle pas. (Big Blanco is watching you) ; Yachvili sort le ballon rapidement (ça arrive) et Ngwenya inscrit l’essai en coin que Yachvili transforme, 22-13. Les Biarrots sont à nouveau dans les 22 du Racing, Balshaw perd le ballon, Imhoff le supersonique ailier du racing le récupère il court vers l’en-but Biarrot. Ngwenya le voit, part avec 5 mètres de retard et arrive juste avant Juan Imhoff, superbe sprint entre les 2 ailiers (l’Argentin n’a rien à voir avec Julien Saubade qui se serait fait rattraper par Marconnet). Biarritz, grâce à une 16ème pénalité accordée (contre 4 pour le Racing) tape en touche et s’impose 22-13. Blanco est satisfait. Les joueurs : Biarritz : Première ligne : a livré un beau duel en mêlée avec celle du Racing (un coup à toi un coup à moi). Héguy a gagné de précieux mètres au combat et a été très précis sur ses lancers. Watremez a constamment su remettre Biarritz dans le sens de la marche. Deuxième ligne : Jérôme Thion s’est un peu accroché avec des Racingmen (il faut dire que l’un d’entre eux a osé s’accrocher avec Yachvili) et a bien nettoyé les rucks. Taele nous a coûté des points, comme à son habitude. Troisième ligne : Harinordoquy a pris beaucoup de ballons en touche, y compris sur les lancers franciliens. Benoît Guyot a gratté plusieurs ballons en perturbant régulièrement les sorties de balles de Durand et Descons. Charnière : Dimitri Yachvili n’a inscrit que 14 points, c’est son 3ème plus mauvais total de la saison. Peyrelongue n’était pas dans un grand jour (enfin pas dans une grande saison) et Bosch a été tout aussi transparent mais a adressé une magnifique passe à Ngwenya pour l’essai (et oui, même les Argentins savent faire des passes). Centres : Le candidat défait aux primaires, Damien Traille avait l’occasion de se venger et il a inscrit un drop. Sa côte de popularité est remontée (à Biarritz en tout cas). Haylett-Petty nous a fait un match Florian Fritz, avec 18 plaquages et un ou deux franchissements, misant sur ses appuis. Ailiers : Bolakoro a commis bon nombre d’en-avants et de plaquages manqués, à croire que Guillaume Boussès a changé de maillot afin de jouer pour Biarritz. Ngwenya a fait parler sa puissance, ses appuis et surtout sa vitesse, performant offensivement et défensivement (je pense que Blanco peut le garder dans l’équipe de l’an prochain avec Yachvili, en plus, ça règlerait le problème de l’absence du Yach durant le tournoi). Zi a remporté son duel face à Imhoff et a inscrit un essai. Sa danse qui s’en suivit était sans doute la danse de la passe argentine réussie. Arrière : Iain Balshaw a été correct, sans plus. Il a cependant réussi à prendre quelques intervalles, sans véritablement semer la pagaille dans la défense du Racing. Il a montré ses limites en défense, en étant régulièrement pris de vitesse par Imhoff. Les joueurs du Racing : Le talonneur Benjamin Noirot a fait office de pizzaïolo durant tout le match, en manquant un nombre incalculable de lancers en touche volés par ses anciens partenaires. A-t-il oublié qu’il ne jouait plus avec eux ? (ça paraît farfelu mais rappelons qu’un avant n’a pas grande mémoire, et encore moins si c’est un première ligne). John Leo’o s’est inspiré de David Skrela en sortant sur KO à l’heure de jeu. Chavancy et Steyn ont été les véritables détonateurs de la défense de Biarritz, bien aidés par la vitesse d’Imhoff et les bons choix d’Hernandez. Descons a été plutôt moyen. Les déclarations d’après-match : Serge Blanco, au téléphone : « Peux-tu me réserver une séance massage et une entrée au SPA au nom de Marchat, M-A-R-C-H-A-T, merci » Jérôme Thion : « La semaine dernière scrogneugneu, on nous a reproché de ne pas avoir distribué suffisamment de baffes scrogneugneu, alors j’ai décidé de prendre l’initiative et de me rattraper cette semaine scrogneugneu, humff [un caméraman gobé] ». Damien Traille : « Pour la première fois après les primaires, je désire m’adresser aux électeurs, pour leur dire qu’ils ont fait le mauvais choix. Choisir d’élire Papé, c’est plonger dans le désespoir, vous vous êtes dit dans l’isoloir que vous en aviez assez et que vous n’y croyiez plus, alors vous avez pensé que « quand y en a marre, y a Malabar ». Dans cinq ans, électeur, sache « qu’il n’y a que Traille qui m’aille ». Pierre Berbizier (les espaces sont présents pour mieux représenter le rythme Pierre Villepreux de sa parole ndlr) : « On a é té mé di oc reu au jou rd hu i, on a lai ssé li ni ti a ti veu aux Bi a rrots am bi ti eux, on a per du pi to ya ble ment. » About Jacques Gourou : à découvert le rugby par un dimanche pluvieux de février grâce à France 2. Pierre Salviac l’amusait à 6 ans mais le saoulait déjà à 10 ans. Supporter du Biarritz Olympique depuis toujours, il sait mieux que quiconque que l’important c’est de participer et qu’être homme, c’est accepter de tout perdre.