Le Labot’rose analyse Stade Français Paris – SU Agenpar Ovale de Grace 27 March 2012 16 Vous vous languissiez de nos comptes-rendus ? Vous trouvez que ce Labo est irrégulier ? Il suit le Stade Français, nous nous devons une parfaite fidélité à son style! On est un peu idéalistes, pas franchement objectifs (et surtout très tire-au-flanc) nous ne parlerons donc que des matchs flamboyants, inventifs, créatifs, fous et explosifs… en résumé : des matchs contepomiques ! Barnard ouvre le match pour le SUA, c’est une des dernières fois que les Agenais auront la main (ou, en l’occurrence, le pied) sur le jeu puisque Paris récupère immédiatement le ballon. C’est à Felipe Contepomi qu’incombe d’ouvrir le score à la 5e. Quelques jours après avoir reçu, lors d’une soirée aux invités des plus prestigieux (dont Ovale de Grâce en guest-star), un oscar du Midi Olympique, l’ouvreur-centre-arrière-demi argentin est résolu à honorer la distinction. Il le fera. Burban se fait (sic.) “marcher sur les couilles” et ne rend pas assez rapidement le ballon, Monsieur Garcès n’écoute pas cet argument qui lui semble somme toute dérisoire et Agen se voit accorder une pénalité sur laquelle il égalise. Tian est sorti sur carton jaune à la 12e pour une faute mineure et se voit infliger la peine maximale sans avertissement préalable. L’arbitre du match, Monsieur Garcès, c’est un peu l’Eva Joly de l’Ovalie, sa passion : la sanction ! Le SF n’attend même pas une minute pour concrétiser son 1e essai (marqué par Parisse), transformé par Felipe Contepomi. S’ensuit un festival de ce dernier qui anime quasiment seul le jeu, en exerçant tous les postes auxquels il est habitué en même temps, aidé de son 12 auxiliaire, Martin Rodriguez Gurruchaga ; admirable paire d’une efficacité complice rarement vue depuis Don Quichotte et Sancho Panza ! Sur les ailes, ça s’ennuie ferme. Alors Sackey défend, et c’est encore une des choses qu’il fait le mieux (si tant est qu’on puisse trouver quoi que ce soit de notable dans la défense du club), Arias baille, et c’est aussi une des choses qu’il fait le mieux (avec avaler sa salive quand il parle). Agen relève la tête peu avant la fin de la 1e période et marque son premier essai sous les mains de Barnard à la 37e. Les 30 joueurs vont prendre un peu l’ombre sur un score de 25 à 13, tout est possible, même le meilleur. 2mn après la reprise, Felipe Contepomi plante son doublé. Il transforme pour lui-même. Pascal Papé songe à proposer l’annexion de l’Argentine comme 101e département français, au nom des « intérêts supérieurs du rugby », pour une fois que ça serait utile à quelque chose. Notre laboratoire, spécialisé ès-contepomiologie, remarque à cette occasion qu’il est quasiment le seul joueur à être systématiquement gratifié de son prénom ET de son patronyme, tendez l’oreille ! Le festival continue, et Turinui marque à la 50e, le score passe à 39 à 13, il reste 30 mn, on a peur de s’ennuyer… Non j’déconne ! A la 60e, la course folle de l’Argentin est stoppée par Monsieur Garcès qui l’envoit au frigo. L’essai tenté par le SUA est refusé par le même, en raison d’un en-avant de Monribot. S’ensuit un attentat vengeur sur le futur Président Papé qui, dans une dignité qui démontre si besoin en était, qu’il est taillé pour le maillot costard, s’en va sans se plaindre se faire soigner. Agen parvient à marquer à la 67e, mais le SF lui rend au double. Julien Arias arrive même à justifier sa présence sur le terrain en marquant à la 69e. Et ça continue jusqu’à la dernière minute, sur l’essai de Monribot transformé par Barnard. La rencontre se conclut sur un score fleuve de 53 à 27 et pas moins de 10essais dont 7 parisiens. Les joueurs: Côté agenais Barnard: métronome quasi infaillible sur le jeu duquel l’équipe semble se reposer avec confiance et constance Tian: fluide et inventif, c’est probablement celui qui a été le plus régulier pendant le match et bénéficie d’une certaine marge de progression? Joueur à (continuer) à suivre. Côté parisien Le chauve là, comment il s’appelle déjà? La mêlée: infaillible sur ce match jusqu’à la blessure du “Chouchou des Français”, Boubie qui commence à songer à se présenter en 2017! George Smith: parce qu’on est des gens accueillants! Phrase du match: C’est évidemment un pascalpapéisme “Les 1e chaleurs, c’est compliqué”. Tu verras, une fois qu’on a passé l’adolescence, ça va mieux! Crédits photos: Stéphane Hamel http://www.objectifrugby.com/topic/index.html