Le Choc des coffres, épisode 5
par Damien Try

  • 15 February 2012
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Previously, on the « Shock de les coffers » :
Après un départ un peu poussif, Matthieu avait enfin réussi à enclencher la seconde et rattrapait à grand pas son rival toulousain. A-t-il confirmé ce week-end, bien aidé par le grand méchant de cette série, le vil biais statistique© qui le place titulaire, alors que Florian fait banquette au coup d’envoi de son match ? Vous le saurez, en lisant

Le Choc des coffres, épisode 5

Comme annoncé dans l’introduction, Matthieu Bastareaud débute le match qui oppose Toulon à l’UBB, dans un Mayol transi par le froid. Malheureusement pour lui, son échauffement n’a pas être assez poussé, puisque c’est un Bastareaud bien grippé au niveau des rouages qu’on a trouvé sur le terrain… J’avais transmis l’astuce il y a deux semaines pour différencier le centre de Steffon Armitage qui a cru bon d’adopter la même coiffure (par la couleur des chaussures), mais j’en ai trouvé une autre cette semaine : si le joueur est en train de se replacer ou qu’il est proche du ballon, c’est l’Anglais. Il est affolant de constater le manque de mobilité de Bastareaud sur ce match, toujours à la rue, mon visionnage du match pouvant être assimilée à une grande partie de « Où est Charlie ? », si Charlie était habillé en rouge et noir et pesait 130kg. Et non seulement il n’est pas placé en attaque, mais pas plus en défense, ce qui l’a amené à rater un placage et à laisser passer l’attaque bordo-béglaise, sur une action sauvée de justesse par une interception de Giteau (pour une fois qu’il se trouve du bon côté de l’interception)… 2 placages en tout et pour tout donc, difficile de plaquer quand on est loin du ballon, même si Bradley Davies nous a montré il y a peu sur le pauvre Donnacha Ryan que c’était tout de même possible.
Je m’étais permis une vanne pendant le Superbowl (je me permets bien des choses…), en disant qu’il devrait jouer au foot américain, 10 secondes de jeu toutes les 5 minutes lui conviendraient mieux. En fait c’est tout à fait ça : Bastagros nous offre quelques secondes de course, puis se rendort, généralement le long de la ligne de touche (?!?) ou petit côté…
Ses 10 ballons du match sont donc généralement à la suite d’une combinaison en première main (difficile alors de ne pas être bien placé). Une fois que le ballon arrive vers lui, il faut encore qu’il arrive à s’en saisir, pour preuve les deux en-avant stupides sur une combinaison en sortie de mêlée avec son double Armitage. En revanche, une fois le ballon contrôlé, y a pas à dire, il fait mal, il avance à l’impact, il casse des placages, du Bastareaud quoi… Son action la plus notable dans cette partie est une course de 20 mètres après la ligne d’avantage, écartant un défenseur et en en mobilisant 3 de plus ensuite pour se faire enfin arrêter. Pour la transmission de balle, il faudra re-passer, puisqu’il ne nous a gratifié que d’une passe ratée en début de partie (désolé, les passes à rebond, c’est au basket, pas au rugby), et d’une passe un peu haute en position de 9, juste avant de sortir à la 77ème.

Florian Fritz était lui au trente-sixième dessous. Non seulement il n’était pas sélectionné en équipe de France pour un match contre l’Irlande aussi rempli de promesses creuses qu’un pédophile qui parle à une petite fille, mais c’était en tant que remplaçant qu’il assistait au match entre l’équipe bis des marmousets du Stade Toulousain (qui comptait 3 joueurs non-internationaux, pouah !). Il a donc du attendre la 51ème la sortie de Doussain et le replacement de McAllister à l’ouverture pour prendre la place de premier centre. Et là, c’est le drame. C’est un Fritz métamorphosé qu’on trouve à ce poste quelque peu inhabituel pour lui ces derniers temps. Un Fritz qui passe le ballon, un Fritz qui lève la tête, un Fritz qui place un petit coup de pied dans le dos de l’ailier monté trop tôt. Bref, un Fritz – j’ai du mal à le dire – un Fritz – car vraiment ça semble un oxymore – un Fritz… intelligent.

Je vous laisse digérer cette phrase…

Défensivement, il a été partout, avec 5 placages bien agressifs. Au final, on ne pourra lui reprocher qu’un en-avant au sol en essayant de ramasser le ballon pour faire vivre l’action… C’est donc un Fritz méconnaissable qui a joué ce week-end, nous rappelant une fois cependant à nos bons souvenirs en gueulant longuement d’abord sur l’arbitre de champ puis sur son assistant pour dénoncer un en-avant adverse, le tout de façon infructueuse, avant de s’éloigner en boudant, dans le pur style « zyva je suis trop dégoûté ».
Ses 3 passes portent donc le score à

Bastareaud 8 – 12 Fritz

L’écart est reformé ! PSA continue de bouder nos deux champions, mais il devra bien un jour se rendre compte que ne pas choisir le bizuth Fofana évite de sélectionner automatiquement sa baby-sitter Aurélien « Air-Placage » Rougerie. Quant à Mermoz, protégé dans une petite vitrine en verre il est bien joli, mais dès qu’il s’agira de rentrer dans le tas, mieux vaut choisir le pot de fer.
Ce week-end, Bastareaud retrouve le Stade de France en affrontant le Stade Français, et Fritz recevra Agen, pour un possible break rédhibitoire pour le Toulonnais !