Le XV des rugbymen sur Twitter : les trois quarts
par Le Stagiaire

  • 19 January 2012
  • 19

Par le Stagiaire (@BastienJoseph31),

La première partie et les avants, c’estpar ici. Maintenant, place aux artistes du terrain… (mais un peu moins des mots)

 

Bon, c’est vrai qu’initialement on avait prévu de faire ce petit dossier en trois parties. Mais comme il s’avère qu’on est encore plus fainéant et incompétent que prévu (enfin surtout moi, mais moi en même temps je suis juste Stagiaire), celle-ci sera le dernière. Vous pouvez donc vous assoir sur les remplaçants et le staff technique. Ces deux parties suffisent à notre goût pour se faire une petite idée du sujet et on risquerait de franchement tourner en rond si l’on s’enfonçait dans nos analyses et explications douteuses une fois de plus. Alors profitez-bien de celui-ci, et n’hésitez pas à apporter vos commentaires ou remarques…

Coéquipier et ami de longue date de Fulgence Ouedraogo, le demi de mêlée montpelliérain est plus mou du tweet que son compère. Inscrit depuis mi-novembre, il écrit tout de même à un rythme régulier et fait partie de ses personnes amusantes à suivre puisqu’on a tout bonnement l’impression qu’ils font du réseau social la même utilisation qu’un compte privé (comme un profil Facebook), le tout avec la maturité d’un adolescent. Julien Tomas utilise son profil Twitter pour s’éclater et échanger avec ses potes, rien de plus, et tant pis si plus de 500 personnes peuvent en profiter (chiffre amené à grossir puisque son compte est à l’heure actuelle assez peu connu et ne reflète pas la notoriété du joueur). On a donc droit au descriptif de ses journées, aux chambrages incessants avec ses « poulets » Ouedraogo et Mermoz, et bien sûr aux fautes d’orthographe, « lol » et autres « mdr » à répétitions.
Amusant aux premiers abords et loin des pubs marketing de certains autres joueurs, on se lassera cependant sûrement vite des « private jokes » et fautes qui piquent les yeux. Les fans n’y trouveront sûrement pas grand intérêt. Mais qui a dit que Twitter était exclusivement fait pour eux ? Non mais.

Ce compte n’est pas facile à « surveiller » pour nous puisque La Miche nous a tout simplement bloqué il y a quelques mois. (Ce n’est pas le seul puisque Raphaël Lakafia a fait de même, bien que nous n’ayons jamais été très méchants avec lui. Enfin, je crois). On est les premiers déçus par Michou car le futur Toulonnais (et ses 32 000 followers dont nous sommes donc bannis) fait parti des plus actifs parmi les joueurs pros.

En suivant son compte, vous ne raterez rien des détails sur ses occupations journalières, souvent agrémentées de photos de paysage (en cherchant bien je suis sûr que l’on pourrait prouver qu’il fait partie de la secte des arcs en ciel), ce qui vous permet plus ou moins de visiter l’Afrique du Sud depuis votre salon et sans vous bouffer le décalage horaire. « Follower » Fred Michalak comme on dit, c’est aussi l’assurance d’assister à ses joutes verbales avec ses potes qui prouvent que l’humour n’est pas la qualité qui lui fait le plus défaut (le dernier en date avec Clément Poitrenaud, Yann Delaigue et Xavier Garbajosa à propos de vieilles photos des protagonistes étant un modèle du genre).

Alors nous reviens cette éternelle question : Pourquoi nous avoir bloqué Frédéric, nous qui sommes si drôles, fins et délicats ? (Comme Pierre Salviac quoi…)
Bref, à défaut de pouvoir suivre notre Michou national, on se rabat sur celui qui l’a remplacé du côté de la ville rose, le néo-zélandais Luke McAlister. Comme beaucoup de “sudistes”, il est très actif, raconte sa life de tous les jours, montre ses progrès en français et en culture France avec des tweets du style “1664 tres bon”. Il joue le jeu à fond, interagit beaucoup avec son public (il a pas exemple fait poser Burgess pour une de ses fans) et donne au final un peu l’impression d’être le “Rugbyman Next Door”.

 

N’étant pas franchement overbooké par son agenda rugbystique ces derniers mois, l’ailier bayonnais s’occupe comme il peut et, quand il n’est pas en séance photo, il n’hésite pas à se laisser aller à la douce tentation du tweet. Dans un français approximatif, il se livre à 100% (et ce n’est pas sa photo de profil qui va me contredire) : photos avec sa petite amie, messages chambreurs (avec Maxime Mermoz, Mike Phillips, Dimitri Yachvili ou plus récemment Xacier Garbajosa (encore lui…)), il a même laissé un message sur son compte 15 minutes avant son audition par la commission de discipline. Il y a quelques jours, il s’est même permis de faire une pub pour le Midi Olympique avec ce message simple et impactant digne d’un publicitaire tout droit sorti de Mad Men : « Un nouveau Midol dès lundi… ». La réponse d’une fan nommée Aurélie et qui doit être davantage portée vers ses photos de profil que vers son actualité rugbystique a eu cette question surprenante et à la fois terriblement pertinente : « C’est quoi un midol ? ».

Malgré sa relative activité sur le réseau social, Yoann Huget en a néanmoins intégré les principaux codes, se laissant déjà aller au traditionnel Follow Friday qui consiste à recommander à ses followers des comptes amis ou particulièrement intéressants. La semaine dernière, Yoann conseille notamment Dimitri Yachvili, Imanol Harinordoquy, Fabrice Estebanez, Maxime Mermoz, Fulgence Ouedraogo, Raphaël Lakafia et Vincent Clerc. Peu importe les clubs et les rivalités donc, l’amitié est au dessus de tout ça et ce n’est pas l’aventure qu’est une coupe du monde qui aura de toute évidence atténué tout ça… Oh wait…

 

Puisqu’il fallait bien un Perpignanais dans l’équipe, c’est Maxime Mermoz qui prendra le poste de 1er centre. Présent sur Twitter depuis mi-juillet (ils n’avaient que ça à faire pendant les stages de préparation il faut croire), le centre de l’USAP semble vouloir ajouter des contraintes supplémentaires à celles de base. Ainsi, il a de toute évidence encore baissé d’un cran la limite de base de 140 caractères. Ses messages dépassent rarement les quinze caractères et depuis le 24 décembre et son « Joyeux noël à tous », il n’a pas dépassé les quatre mots. Voilà qui a au moins le mérite de lui éviter de faire se retourner dans leurs tombes le grand Larousse ou le petit Robert. Il semble répondre occasionnellement aux fans (le mieux de toute façon ça reste de faire comme pour les autres : leur dire que c’est votre anniversaire pour décupler vos chances) mais et est logiquement plus bavard avec ses coéquipiers ou amis rugbymen. Il raconte aussi brièvement son quotidien, de ses vacances à la Plagne en passant par ses soirées Miss France.

On notera aussi son joli fond de profil, une pub Dim qui met bien en valeur ses qualités sportives et humaines. Non j’déconne mais ça impressionne les minettes et il a bien de la chance. C’est pas à la Boucherie qu’on pourrait faire ça…

 

 

Le nouveau venu du côté de Colombes était, contrairement à la plupart dans cette équipe, inscrit sur Twitter avant son départ pour la coupe du monde. Depuis son inscription, il y communique sur son activité plus ou moins personnelle, échange avec ses potes/adversaires (Yachivili/Ouedraogo…), chambre beaucoup aussi (les « Gros » notamment) et retweet même des messages de Sébastien Chabal trois mois après… On peut aussi évoquer les messages « prévention routière » (« N’oubliez pas, c celui qui boit pas qui conduit, ou celui qui conduit qui boit pas, comme vous voulez. Bonne année a tous. » 31 décembre 2011), les tweets « Point Météo » (« Temps de chien » 5 janvier 2012) ou les tweets bourrés (ou quelque chose de louche dans le genre) : « “‘b gu SAQ-», ce compte est aussi l’occasion pour les Brivistes de suivre l’actualité de son «Bar Basque ».

 

Avec plus de 15 000 abonnés, le compte de Vincent Clerc, le gendre idéal du Stade Toulousain est un des plus suivi de la planète Ovale et ce malgré le taux raisonnable de tweets. De plus, ils sont dans la même lignée que les comptes cités précédemment : photos de Nyanga au Fast Food, message à la sortie de l’entraînement, chambrage et promotion d’actions de charité. On notera tout de même qu’il utilise de plus en plus de photos pour accompagner ses messages, ce qui à défaut d’être extrêmement original, ajoute un plus visuel non négligeable.

 

Last but not least comme disent les rosbeefs. L’arrière des champions de France en titre est sûrement l’exemple le plus intéressant de ce nouveau phénomène qu’est Twitter. Et tout cela parce qu’il est un exemple même de réussite. Fraichement arrivé au début de l’été (on ne rappellera pas pourquoi il avait du temps disponible à cette période), Clément Poitrenaud s’est imposé comme un compte incontournable pour n’importe quel amateur de rugby. Plus que le joueur, c’est une toute nouvelle facette de l’homme que vous pourrez découvrir : de sa passion pour les photos, en passant pour son goût pour l’actualité et l’humour, il est plus vrai et disponible que jamais. Répondant assez souvent (tout dépend de l’intérêt de votre message après en même temps), Twitter est l’occasion de parler rugby ou d’un tout autre sujet susceptible de l’intéresser. Pour se faire une idée de ses items favoris (outre ceux cités plus haut), il suffit de lire les articles qu’il relaye. La plupart viennent des Inrocks, de Libé ou de Rue 89. Et dire qu’un débat a lieu dans la Twittosphère pour savoir s’il est de gauche… Non vraiment, on ne voit pas d’où viennent ses rumeurs idiotes… Sûrement encore un coup du Midol…

Et à côté de tout ça, notre Poitreval préféré sait rester dans le classicisme comme ses petits camarades (et non on utilise pas ce mot parce-que-des-rumeurs-disent-qu’il-est-de-gauche) : photos (mais des jolies), point post-entrainement et chambrage (Julien Barès, alias –cachez-moi-cette-fesse-que-je-ne-saurais-voir-enfin-sauf-sur-Canal+ et responsable vidéo au Stade Toulousain semble son partenaire favori pour ce genre d’activité, mais il ne faut pas oublier La Miche/Michel/Fred Michalak ou encore Xavier Garbajosa.)
Enfin, à ses heures perdues, Clément Poitrenaud se transforme en DRH de la Boucherie comme en atteste ce joli tweet à la suite d’un débat animé avec notre copine Poupimali.

D’ailleurs nous profitons de ce papier, pour lui rappeler qu’il nous a (presque) promis une interview exclusive cet été et qu’on l’attend toujours… A bon entendeur…

Bref, voilà, c’est fini pour ce XV qui nous offre au final une bien belle équipe. Voilà de quoi vous permettre de jouer à « Vie ma vie de rugbyman pro » depuis votre PC et d’espérer pouvoir obtenir quelques caractères attentionnés de la part de votre sportif favori (enfin pas plus de 140 dans tous les cas). Certains sont plus joueurs et disponibles que d’autres, et ils n’ont forcément pas tous la même utilisation de l’outil. Et puisqu’après tout, rien ne les oblige à le faire, on serait quand même gonflé de leur reprocher quoi que ce soit. Et profitons-en, d’ici que dans quelques mois ou années les marques se décident à pousser les joueurs à avoir une approche plus commercial de l’outil, il n’y a qu’un pas…

En attendant, vous pouvez toujours nous suivre NOUS, rigoler ou vous indigner devant notre insolence, nous poser vos questions existentielles (auxquelles on ne répondra pas parce qu’on a pas que ça à foutre) ou encore admirer les tactiques de drague digitales foireuses de @Ovale Masque.

Et pour les plus assidus et intéressés d’entre vous, nous vous recommandons le Twittomètre Rugbystique du Rugbynistère qui compile chaque semaine (enfin pour le moment ils l’ont fait deux fois) les meilleurs tweets du moment, qu’ils soient des joueurs ou des fans.

Egalement, pour connaitre l’activité de votre club favori sur les réseaux sociaux, il y a le très bon boulot réalisé par l’agence ScanBlog, qui a pour la nouvelle année, décortiqué la présence des clubs du  Top 14 sur la toile, infographie aussi jolie que complète à l’appui. (C’est pas nos branquignoles de colorieurs qui nous feraient un truc comme ça…).

 

Le Stagiaire