Recette du jour : Gratin de kiwis à l’oseille
par La Boucherie

  • 23 September 2011
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Gratin de kiwis à l’oseille

Ingrédients

  •  de beaux kiwis (suffisamment tendres)
  •  un max d’oseille (plus y’en a, meilleur c’est)
  • du fromage râpé (français de préférence)
  • un quinze adverse bien équilibré
  • une bonne louche de confiance en soi
  • une pincée de french flair

Ustensiles

  • 1 hachoir Dusautoir ou Chabal

Préparation

Une des clés de la réussite de cette recette réside dans cette première étape. Il est important de bien laisser mariner les kiwis le plus longtemps possible dans l’oseille (pendant 4 ans entre 2 coupes du monde par exemple). Ils perdront ainsi toute leur acidité et leur mordant et il sera beaucoup plus facile d’obtenir le résultat souhaité. N’oubliez pas que plus les kiwis sont jeunes et insouciants, et plus cette recette sera une réussite.

La qualité de l’oseille n’est pas à négliger non plus. Même les plus beaux kiwis ne pourront résister à celle qui vient de l’hémisphère nord. Choisissez donc tous vos ingrédients avec grand soin !

Vient maintenant le temps de choisir votre hachoir. Certains ne jurent que par la marque Chabal qui a déjà fait ses preuves de manière spectaculaire [1]. D’autres cependant vous diront que les chefs Laporte et Lièvremont ont également fait des démonstrations convaincantes en utilisant un Dusautoir [2].
Si investir dans un hachoir (sur)coté pour cette unique recette n’est pas dans vos moyens, un bon vieux couteau Merluche bien aiguisé fera aussi bien l’affaire, comme l’a démontré avec brio le chef Berbizier en 94 [3].

Afin d’être complet précisons que la fameuse dégustation offerte à Londres en 1999 par les spécialistes en casseroles Villepreux et Skréla [4] avait été réalisée avec un sécateur Marc Lièvremont, matériel considéré aujourd’hui comme obsolète et inopportun par nombre de spécialistes. Ne faites par l’erreur. Finalement, et comme vous pouvez le constater, peu importe le matériel utilisé, l’important est de ne pas avoir peur de tailler dans le vif  !

Disposez vos kiwis taillés en pièces et déconfits au fond du plat. Écrasez-les bien avec la mêlée du XV adverse (ne pas hésiter à faire plusieurs passages), le tout accompagné de la confiance en soi. Ensuite piquez-les à volonté avec vos arrières du XV adverse (cela permettra de faire gonfler le score plus facilement)

Il ne reste plus alors qu’à apporter la touche finale, à savoir le fromage. Certains chefs étrangers utilisent du fromage venu d’Australie ou d’Afrique du Sud, voire parfois même anglais (j’entends d’ici certains sarcasmes, mais oui les anglais produisent bien du fromage [5]). Le chef français toqué Laporte, quand à lui, a même essayé d’utiliser un soupçon de fromage néo-zélandais lors d’une célèbre dégustation dans son auberge en 2004 [6]. Mais le résultat a vite tourne au vinaigre. Si bien qu’on n’a toujours pas fini de le digérer…

Mais trêve de plaisanterie, revenons à la vraie gastronomie. Pour une fois que nous pouvons légitimement être chauvin, soyons-le ! L’expérience a montré que c’est avec du fromage français que cette recette réussissait le mieux. Les grands chefs Berbizier, Skréla et consorts ont gagné leurs galons là-dessus. Alors suivez leur exemple, n’ayez pas peur d’utiliser des produits issus de nos terroirs, méconnus mais plein de saveurs.

Enfin, sachez doser votre pincée de french flair avant d’enfourner le tout et le résultat deviendra tout bonnement exceptionnel. À vous les étoiles de la gloire…

Cuisson

Laissez gratiner le tout 80 minutes. Voila, c’est prêt !

Vin conseillé

Un blanc sec de Nouvelle-Zélande of course. Un Marlborough John Hart par exemple. Toutefois ce plat s’accommode aussi bien d’un blanc moelleux en apéritif, d’un rouge ou d’un rosé frais par forte chaleur. Peu importe à vrai dire, l’important est de le déguster sans modération !

[1] Lors de la tournée d’été 2007 en NZ, et malgré deux défaites françaises, Chabal marque les esprits avec ses plaquages agressifs dont notamment un sur l’imposant Ali Williams dont il brise la mâchoire. Condamné à s’alimenter de soupe de poireau et de jus de carotte pendant 2 mois, Ali aurait juré de se venger en rasant la tête de Caveman pendant son sommeil. (Ce qui serait d’après nos sources la véritable raison de la non sélection du néanderthalien)
[2] Victoire 20-18 de la France en demi-finale de la CDM 2007, avec un record de 38 plaquages pour Dusautoir, soit plus que toute l’équipe néozed réunie. En juin 2009 la France s’impose 27-22 lors d’une tournée en NZ avec Dusautoir comme capitaine.
[3] Olivier Merle, 2e ligne au physique impressionnant, dit le Merluche, le Massif Central, ou encore l’Homme et Demi ou le Croquemitaine, a été un des grands artisans de la tournée historique de la France en Nouvelle-Zélande en 1994 avec 2 victoires 8-22 et 20-23. Une fois à la retraite il a lancé sa ligne de couteaux baptisés … les Merluches.
[4] France-NZ 43-31 en demi-finale de la CDM 1999.
[5] Le Cheddar Rugby Club, c’est du poulet ?
[6] Tony Marsh était aligné au centre le 27 Novembre 2004 lors de France-NZ : 6-45… ouch!

 Retrouvez toutes les recettes de Desman ici.