Daniele Rairault nous parle de RCT-BO…par La Boucherie 01 September 2011 % Après Jonny WillKillSoon et ses déboires avec le streaming, c’est au tour de Daniele Rairault (qui nous avait présenté l’effectif du RCT en début de saison) de nous parler de ce premier match de la saison des rouges et noirs… Enfin, j’ai eu ma dose. Enfin, mes mains ont arrêté de trembler. Enfin, ma vie a de nouveau un sens. Le Top 14 a repris. Et non, je n’exagère pas. En même temps, on n’avait pas besoin d’attendre les premiers matchs pour que l’actualité du RCT ne prenne le dessus. Apparemment, changer la moitié de l’effectif chaque année ne suffit plus à nous déstabiliser. Devant nos magnifiques performances de la saison dernière, la ligue, la fédération et le Stade Toulousain ont monté de toutes pièces une conspiration pour nous compliquer la tâche sur le chemin du Brennus. Ils nous ont piqué Saint-André, les cons. Bref, comme d’habitude, c’est le bordel. Il faut dire que depuis le type avec son bandeau rouge, on n’avait sûrement pas d’entraineur d’une telle qualité, il me semble, je ne voudrais vexer personne et je suis tout à fait prêt à être contredit – Tana, si tu me lis, ne frappe pas trop fort. Imaginez : Saint-André a amené son équipe en demi-finale avec Matt Henjack et Tom May dans son effectif. En même temps, ces génies du ballon ovale n’ont pas joué les phases finales et Toulon a aussi fini 8ème avec Jonny Wilkinson et George Smith l’année suivante. Mais bon, ne soyons pas mauvaise langue. Le Goret nous quitte donc. On regrettera juste de ne rien avoir gagné avec lui. Merci et bon vent. On verra bien si les branlées à répétition qu’a prises le XV de France sont dues à l’incompétence de Lapinou ou à la « lâcheté » des joueurs. Affaire à suivre… Journée de reprise, donc. Par tradition, je regarde le premier match, quelque peu alléché par ce Toulouse/Bayonne prometteur. Les recrues du club basques ne sont pas toutes présentes mais quand même et Toulouse est toujours plaisante à voir jouer (non, je ne fais pas le lèche-cul, et en plus, ils gagnent des trucs eux). Les matchs de reprises sont toujours décevants et celui-là n’a pas échappé à la règle. Après avoir regardé le Tri-Nations tout l’été, ça pique les yeux. Le maillot de Toulouse ne fait d’ailleurs qu’ajouter à ma souffrance. Bref, je ne tiens pas jusqu’à la fin du match et loupe donc le seul essai. VDM comme disent les jeunes de nos jours. Je suis beaucoup plus dans le match pour Toulon/ Biarritz. Tout est resté comme avant. Les Toulonnais ne sont pas devenus des gens raisonnables pendant l’été. Et quand le Pilou-pilou connait un problème de lancement – bizarrement pas parce que le mec qui gueule est trop bourré, mais pour un problème de micro – le stade gronde. Alors qu’en fait quand on y réfléchit, ce n’est pas si grave que ça. En clair, on est chaud bouillant et on le montre. Sur le terrain, apparemment, nos joueurs sont motivés aussi, ce qui était plus rare ces derniers temps, peut-être parce qu’il fait beau, qu’ils ont apprécié les plages du Mourillon. Je n’en sais rien mais ce n’est pas comme l’an dernier. Quelque chose a changé, comme par magie. Les mecs vont vraiment dans les rucks, pas pour ramasser des pâquerettes, et, quand Tawake décale Tillous-Bordes à la sortie d’une mélée, le demi de mélée oublie qu’il ne joue pas pilier droit et mange un deux contre un en s’empalant sur Balshaw. Mais ce samedi était une belle journée, le soleil brille et le mistral est avec nous. Lorsqu’une pénalité de Dumora échoue sur le poteau, David Smith le ramasse et aplatit devant les Biarrots qui devaient penser à autre chose à ce moment-là. Armitage, à la physionomie étonnamment proche de celle de Bastareaud, marque aussi sur un contre. Et comment ne pas avoir une pensée émue pour ce pauvre Roussarie qui, pour ces premières minutes en Top 14, s’est fait destronché par Missoup et ne peut que regarder l’avant-aile toulonnais (Francis Desteral, sors de ce corps) filer à l’essai. Sacré bizutage. En plus, ça a bastonné, Genevois a pris un jaune et Bruno a posé Taele ; ça c’est des talonneurs qui connaissent leur boulot. Tout n’est quand même pas rose pour le RCT, on n’a plus de coach, nos touches sont merdiques, nos lancements de jeu consistent à envoyer nos gars et particulièrement Bastareaud dans un mur. Mais bon, c’est mieux que l’an dernier à la même époque et on a eu droit à une petite bagarre, donc on est content. Daniele Rairault