Aguiléra vous présente l’effectif du BO…
par Aguilera

  • 31 August 2011
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Allez, une nouvelle saison s’engage. Le BO est bien pourvu. Quoique, en y regardant de plus près …

1ères lignes : on présente plus Sylvain Marconnet, célèbre pilier polyvalent qui a eu l’immense et solitaire honneur de se faire virer de l’EdF à l’issue du stage de préparation à la CDM. Nul doute que cet affront, qui a fait les gros titres de la presse mondiale …. Euh non, du Midol et de l’Equipe, le motivera pour montrer à cette teigne de Lièvremont qu’il a été bien mal inspiré de ne pas l’emmener en NZ. Campbell Johnstone paraît affûté. Il aurait fait serment à son Président de renouer avec une hygiène de vie conforme aux exigences du haut niveau. Gageons que Campbell saura respecter cette promesse. Ou pas. Arnaud Héguy, transfuge bayonnais, a fait bonne impression pendant les matchs de préparation. Il est déjà chaud bouillant pour le derby début novembre. Une nouvelle recrue : Matt Duning, pilier australien, dont l’engagement à Biarritz a fait hurler de rire toute l’Australie. A raison semble-t-il, puisque le bonhomme a été déclaré inapte à la pratique du rugby et renvoyé à la maison avant même le début du championnat. Benoît August, communément appelé l’Ancêtre, est en rééducation à Capbreton et Fabien Barcella fait de même en Equipe de France. Donc, aucune assurance de récupérer les deux ou même l’un d’entre eux. J’oubliais Coetzee à gauche, qui se plaît tellement ici qu’il a pris la nationalité française. Il postule maintenant pour l’Equipe de France. Enfin, c’est ce qu’il dit mais je crois qu’il rigole.

2ème lignes : Le beau Carizza devrait apporter sa technique et sa puissance. Ah zut, il est en CdM, comme Jérôme Thion. Ah non, lui, il n’y est plus. J’aurais préféré le contraire. Taele est un bon coupeur de têtes et le jeune Roidot court comme un dératé à défaut de pousser en mêlée. Bon, Erik Lund est quand même pas mal. Et puis Ferreira, un Sud-Af comme son nom ne l’indique pas, semble présenter toutes les garanties de ses compatriotes : première sortie, une poire et une charge dévastatrice dans un ruck.

Flankers : En l’absence d’Imanol parti papillonner en terre maorie, l’excellent Magnus Lund sera capitaine. Bon, s’il pouvait porter un casque quand il circule en moto, ça lui éviterait de louper un match de préparation, suite à une arrestation par la maréchaussée paloise qui l’a retenu une bonne heure (sans doute des supporters de la Section) Sinon, Guyot, Molcard, ça être du jeune français techniquement bon, mais manquant de physique. Lauret doit confirmer après une saison ou presque sur le banc parce que Serge lui faisait la gueule pour une obscure histoire de durée de contrat. Et puis un nouveau, le jeune Gray, très habile ballon en main.

N° 8 : Lakafia est parti se faire désosser en NZ, donc place à Faure, qui n’a jamais confirmé malgré des qualités rugbystiques et physiques évidentes. Nonchalance, quand tu nous tiens. Au moins, il ne bringue pas trop. Mais un seul 8, ça va être duraille.

N° 9 : En l’absence de Yach, Yann Lesgourgues aura la lourde responsabilité de tenir la baraque (hi, hi, voir plus loin). Un jeune landais un peu sûr de lui et souvent personnel. Jolie passe. Derrière, un certain Luix (prononcer louich) Roussarie, venu de Leicester, et semble-t- il prometteur si les jolies sirènes de la Côte basque ne s’occupent pas de lui.

N° 10 : On est mal. Mais on l’a toujours été, alors … L’inoxydable Peyrelongue (si les amateurs vont voir sa fiche de stats, ils vont hurler, je crois qu’il joue plus que Servat à Toulouse), décrié, mais pour moi le meilleur 10 de France sur la durée (parce que sur le talent …). Derrière, Jean-Pascal Barraque fait peur quand il prend un ballon mais parfois enchante avec ce qu’il en fait.

Centres : Chelito (même profil que Barraque) est en NZ. Il reste … Laissez-moi réfléchir … Ben pas grand-chose. Une recrue qui vient du VII, Burotu, un Fidjien qui ne court pas vite. Baby, bon, vous connaissez, hélas. L’australien Bond (trois matchs la saison dernière, un nouveau mystère biarrot). Ne court pas vite non plus. Gimenez, joueur tambour par excellence. Bref, le néant ou pas loin.

Ailiers : Notre Américain s’amuse chez les Eagles. Bidabé a repris du service. Gobelet est parti à Paris. J’avais d’ailleurs complètement oublié qu’il jouait à Biarritz. Bon, Paris Plage, ça va la changer de la Côte des Basques. On a recruté un ailier qui s’appelle Caprice, ça promet. Lui, il court vite, mais il est souvent mal placé et il défend mal. Comme l’Américain à ses débuts, après tout.

Arrières : Haylett-Petty n’est pas mal dans le genre bourrin « je relance tous les ballons et je vais péter dans les défenses adverse ». Mais très sûr en défense. Iain Balshaw. Ah Iain. Quand il est arrivé à Biarritz, j’étais tellement heureuse : un pur british, old school, champion du monde, ancien joueur de Bath, bref un vrai sujet de sa très gracieuse Majesté. Bon, sur le terrain, je voyais bien que Traille était un peu énervé quand il lui donnait des consignes de placement. Mais Iain est tellement poli : il a un jour consacré vingt secondes de sa vie à lui pour me montrer le chemin des toilettes d’un établissement que je fréquente depuis dix ans, mais je n’allais pas lui dire, hein, vous me comprenez. Marié à une charmante blonde, père d’une petite fille prénommée Coco en hommage à Chanel (elle va devoir assurer, la gamine, plus tard), j’apprends en plus qu’il va être le témoin du mariage de Zara, petite-fille aînée de the Queen et du centre tête à claques du XV de la Rose. Apothéose. Las…. Biarritz, c’est Sodome et Gomorrhe et même les plus vertueux n’y résistent pas. C’est ainsi que j’ai appris que mon cher Iain était allé enterrer la vie de célibataire du futur marié à Miami, où la bamboula fut telle qu’elle a traumatisé le tenancier d’un débit de boissons et ses employées (en même temps, à Miami, ils ne doivent pas connaître beaucoup de troisièmes mi-temps). Le scandale fut tel que la presse tabloïd attendait le fiancé à son retour au Royaume Uni. Pire encore, Iain a été victime à Biarritz d’un accident de scooter (ce type d’accident décime l’effectif du BO en été) et il ne portait pas de casque (là encore, vous aurez remarqué que c’est fréquent au BO). Conséquence : son beau visage écorché et tuméfié a été shooté par tous les journalistes mondains de la planète alors qu’il tentait piteusement d’échapper à leurs objectifs. Ce désastre people a sans doute marqué la fin de mon admiration pour Iain Balshaw.

Bref, pronostic pour la saison à venir : le BO en ProD2.

Aguiléra