Top14 : le conseil de classepar La Boucherie 10 June 2011 31 Encore un petit nouveau à la Boucherie Ovalie ? Oui et non car vous connaissez sans doute déjà Thomas Perotto sous la plume de son alter-égo Pierre Albala-Dijo… mais aujourd”hui, cet étudiant en journalisme de 19 ans, ex-Reichel niçois, tombe le masque et nous offre son bilan à lui de la dernière édition du Top 14, sous forme de bulletin de notes. Et vous pouvez aussi le retrouver sur son blog rugbystiquement votre et sur un site consacé au sport et aux médias, en plein lucarne. L’année s’est terminée samedi en Top 14. Toulouse est sacré champion de France. Bref, passons. Dans les écoles et les lycées, les bulletins de notes (et appréciations) sont en passe d’être envoyés. Voici celui de la saison 2010-2011. Les 14 équipes du championnat passées au révélateur, c’est tout de suite. Préparez vous aux félicitations du conseil, aux mises au coin et aux coups de règles sur les doigts. Traduire ce dernier point par une claque de Cudmore. Ouche. Stade Toulousain (9,5) : La course en tête tout au long de l’année, malgré un jeu un peu moins flamboyant que par le passé. Un 18ème Bouclier de Brennus, acquis tant bien que mal lors d’une finale un peu laborieuse. C’est aussi ça la classe : gagner en étant un cran en dessous. Ajoutez à cela une demi-finale de H CUP, perdue face au futur champion d’Europe, le Leinster. Guytou avait prévenu : « Le doublé ? Impossible ». Les grands ne mentent jamais. Une belle saison. Car être champion avec David Skrela, ça n’a pas de prix. Tout comme jouer avec des mecs trop mauvais pour le XV de France. Merci Yannick, Clément et Flo. Prend ça, Marco. Racing-Métro 92 (7) : Un peu sévère pour un deuxième du championnat à l’issue de la phase régulière ? Peut être. Mais tant que ça. Le Racing a dominé la saison à domicile. Solide devant, pragmatique derrière, le club francilien a fait une saison en costaud. Oui, mais ça ne suffit pas. Jonathan Wisniewski peu en réussite en demies et c’est le Racing qui loupe la finale. En somme, c’est facile de mettre des valises à Agen, La Rochelle, Bourgoin et au Stade Français, mais il faut aussi répondre présent lors des gros matchs. 8 défaites au compteur. Face à qui ? Toulouse, Castres, Clermont, Biarritz, Montpellier, Bayonne et Perpignan ( Agen). Soit les sept premiers du championnat. Castres Olympique (7,5) : L’équipe surprise de la saison ? Je sais pas qui a dit ça, mais c’est un bel abruti. Une belle confirmation, voilà ce qu’il en est. Les spécialistes (comme les mecs de la Boucherie et l’illustre Pierre Albala-Dijo, forcément) l’avait annoncé. Pierre Antoine ? Une forteresse. La troisième ligne ? Du tonnerre. Seul petit bémol, un buteur (Robocop Teulet) qui tourne à 85% toute l’année et qui se fait dessus comme un cadet, en barrages, à la maison. Qui a dit bien fait ? Saluons tout de même le maintien de la place de Castres (petite ville) dans le nouveau paysage du rugby français. Clermont-Auvergne (6) : Alors pour faire des finales toutes les années et gagner la sympathie des gens, grâce au facteur « le perdant est toujours plus cool », là il y a du monde. Par contre, quand le Bouclier arrive enfin, c’est pas la même. Plus personne n’en fout une. On l’avait dit. A bout de souffle les Clermontois. Malgré tout, on pouvait encore y croire grâce à une très belle deuxième partie de saison. Il y avait trois matchs à gagner, alors pourquoi pas ? L’ASM a déroulé face au BO en barrages puis s’est effondré face à Toulouse. Ledesma s’en va, Privat, Lauaki aussi. Et maintenant ? Montpellier (8,5) : Bon, le contexte. Une 10ème place l’an passé, la lutte pour le maintien à encore cinq journées de la fin du championnat. Des querelles intestines dans les hautes sphères du club. L’été passe tranquillement. Fabien Galthié et Eric Béchu arrivent pour prendre les choses en mains. Le premier ramène dans ses valises deux Pumas, Santi Fernandez et Martin Bustos Moyano. Tout ça pour quoi ? Bin, une finale de championnat malgré une sixième place – synonyme de barrage – décrochée à la dernière journée. L’un des plus beau jeu collectif de la saison, c’était bien à Montpellier qu’on le voyait. Chapeau à eux. La suite ? On la connait. Galthié part prendre l’équipe de France, Ouedraogo se fait amputer d’une main, Tomas tourne dans des pubs pour shampoing, Louis Nicollin envoie le gang des In this chapter, we provide an expla- nation of what these sources are so that you can understand how the ssd data recovery inevitably will be used in conjunction with big ssd data recovery solutions. gitans au cul de Gorgodze. Bref, le MHRC finit 11ème l’an prochain. Mais pour cette année, c’est tournée générale. Biarritz Olympique (6) : Pas mal pour un club qui joue avec Damien Traille comme ouvreur-centre-arrière-porteur d’eau-blessé-star. Une première partie de saison délicate, un retour en fanfare pour finalement arracher un barrage. L’essentiel des bons points biarrots se trouve en H-CUP, avec un quart de finale à domicile. Mais forcément, quand c’est Toulouse en face, c’est compliqué. Surtout qu’avec les trois neurones de Bolakoro… L’ailier du Bého n’avait qu’à courir entre les perches au lieu de plonger comme un âne une fois la ligne passée. Dommage, il y avait une demie au bout. Toulon (4) : Quoi ils ont quand même tapé le Munster ? On s’en balance, y a plus personne chez eux. Wilkinson, Lamont, Sackey, Van Niekerk, Fernandez-Lobbe, Hayman… Il faut continuer la liste ou ça suffit ? Parce qu’avec un effectif comme ça, un environnement rugbystique à souhait et un stade surchauffé, ne pas se qualifier pour les phases finales relève du scandale. Beaucoup trop d’argent dépensé pour pas grand-chose. Et rebelote l’an prochain. Bastareaud, Giteau, Palisson, Botha, Elsom sur la Rade… Bis repetita ? Mourad Boudjellal ne l’entend pas de cette oreille. Aviron Bayonnais (6) : L’autre club basque aurait pu, aurait pu je dis bien, être la hype de cette saison, dans la lignée de Montpellier. Après un bon début de saison (une défaite en six matchs) et des intentions de jeu très intéressantes, l’Aviron s’est effondré de fin septembre à fin octobre. Cinq matchs, cinq défaites. Le trou noir. Perdre trois fois à domicile ? Indigne pour un prétendant aux barrages. Plus tard dans la saison, les Ciels et Blancs ont subi les affres des dirigeants aux égos surdimensionnés, voulant sauver le club à tout prix. Investisseurs parisiens, renforts maoris (Kelleher, Lauaki, Laporte. Que vient faire Bernie là dedans ?), etc. La grosse merde sur la côte basque. Du coup le club a un peu relâché et il était trop tard. Mais il faut reconnaitre la qualité d’un effectif qu’on n’attendait pas à ce niveau là et la volonté de l’Aviron de s’imposer dans le haut du tableau. Foutu Huguet. Perpignan (0) : Club où figure David Marty. Non noté et exclu du conseil de classe. Allez ciao. Agen (6) : Il y avait comme un goût d’antan avec la remontée en Top 14 du SUA. Au prix de violents efforts et de courage exemplaire, le club agenais se sauve largement dans ce championnat. Il se paye même le luxe de terminer à une belle dixième place, méritée pour un promu. Les relances et les cannes de Silvère Tian ont régalé la galerie. En prime, de belles performances à Armandie. Notamment face au Racing-Métro (22-21), Biarritz (28-23), Toulon (23-13), Clermont (26-17) et Castres (21-16). Ouais, que du monde. Agen mérite les encouragements et félicitations du conseil. Ca me fait plaisir. Stade Français (): Qui ? Elève absent tout au long de l’année. Brive (4) : Un sauvetage à l’arrachée pour un club qui compte dans ses rangs Alexis Palisson, Fabrice Estebanez, Antonie Classen ou encore Gerhard Vosloo. Triste. Pour les deux premiers cités, soit le staff des Bleus est à la ramasse, soit Brive n’est pas à sa place. Il faut choisir. Elève qui a du passer par les rattrapages et qui a frisé la correctionnelle. On l’a à l’œil. La Rochelle (3,5) : Hé oui, il fallait un deuxième club pour descendre à l’étage inférieur. La Rochelle fait l’ascenseur malgré un public du tonnerre, présent derrière son équipe de la première à la dernière journée du championnat. Il y avait de la volonté et des intentions chez les Maritimes mais la marche était trop haute. Doit quitter l’établissement – certes avec regrets – faute de résultats. Bourgoin (10) : En hommage, tout simplement. Marc Cécillon, Julien Frier, Olivier Milloud, Lionel Nallet, Sébastien Chabal, Benjamin Boyet, Florian Fritz, Yann David, Alexandre Péclier, etc. Une pensée pour ce club. Victime du rugby professionnel. Un bouquet de fleur, une pierre tombale et des applaudissements ont été exigés pour son départ. Thomas Perotto