La philosophie du rugby
par La Boucherie

  • 10 June 2011
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On vous a déjà présenté Bébert à l’occasion de sa chronique sur le match Angleterre – Barbarians. Le voilà de retour pour étaler sa culture sur votre biscotte. Non, ce n’est pas sale. Après nous avoir (un peu trop) léché les pompes en intro, Bébert tente dans cet article un rapprochement entre le rugby et la philosophie, soit les deux choses les plus importantes dans la vie après la bières et les femmes…

Bonjour à tous !

Moi, pauvre étudiant fangeux et galipoteux en lettre viens à vous ô maîtres es critique pour remercier vos talents universellement reconnus qui ont permis à mon humble personne de rire bien des fois en préparation les con-cours qui feront de moi une pauvre chèvre attardée dans notre beau monde toujours trop dominé par le pied-balle (we are in France so we speak french). Mon héros (que dis-je, notre héros à tous) ovale masqué à été prié bien des fois (j’ai même déposé des cierges à son intention aux pieds de Notre-Dame du Rugby, si si une Notre-Dame du rugby existe mes amis !), il est certain maintenant que je ne peux que réussir à avoir mes écoles !

Je voulais vous remercier également pour les traductions des chroniques de ce bon vieux Pierre Villegueux, dont il faut avouer qu’elles sont aussi compréhensibles que le simple titre de l’œuvre de manu (Kant pour les non initiés), l’idée d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique, ouvrage de référence de notre cher Pierre Villegueux, je n’en doute pas une seconde !
Après avoir tenté (aussi vainement qu’un Malzieu qui cherche à plaquer sur sa ligne) de comprendre à la fois l’œuvre générale de ce bon vieux Kant, et les géniales interventions de Villegueux, j’ai réalisé à quel point les discours étaient liés par l’incompréhension totale du lecteur.

Déjà que les meilleurs joueurs français ne comprennent pas la tentative -pourtant louable il faut le reconnaître- de Lapinou pour écrire un livre à ses joueurs, je me demande comment des chroniqueurs incompréhensibles peuvent espérer se faire comprendre du grand publique qui n’a pas l’omniscience de notre Ovale Masqué bien-aimé.

C’est pour cela que je me propose de vous résumer en une phrase l’idée d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique, et de vous montrer à quel point les lettres et les humanités peuvent servir d’exemple au rugby (oui oui je me la pête, mais j’avoue avoir mis deux semaines à apprendre le titre de cette œuvre sans jamais l’avoir compris, et le résumé wikipedia était trop compliqué pour moi, alors Ovale Masqué m’est apparu en songe et il m’a fait une traduction « Oui-oui » qui me permet aujourd’hui de témoigner de l’importance de la réflexion pour le rugby).
« L’instinct détermine l’animal, et ce qui caractérise l’homme, c’est la liberté du vouloir »

Ce résumé digne des « sorry good game » de Will Carling est vérifiable dans le rugby :

Prenons le cas d’un Gorgodze ou d’un Privat : l’instinct pour ces joueurs, c’est le sang, la destronche, ils sont déterminés par leurs instincts. Qui pourrait douter une seconde que Jamie Cudmore, notre arracheur de carotide Québécois, champion des coups de pompes dans l’escourge, habitué à déraciner les arbres à main nue et autres divertissements plaisants, soit humain ? Tout le monde à Clermont rase les murs les veilles de match, et la dernière fois que l’alarme de détresse de la ville à sonné, Vern Crotter l’avait paumé lors de son transfert de sa geôle au stade Michelin… S’il a été aussi mauvais le week-end dernier contre Toulouse en demi-finale, c’est parce que Novès avec toute sa clique de beaux gosse sont allés la veille en secret balancer les restes des espoirs destronchés à l’entrainement contre l’équipe une. Il avait plus faim, et donc n’a pas eu plus que cela envie de jouer. On comprend beaucoup de choses sur comment s’occuper des animaux finalement grâce à Kant. Pas con Novès, Je sui sûr que lui aussi à lu le bouquin.