Pierre Villegueux livre sa liste des 30 idéalepar Pierre Villegueux 24 March 2011 5 Après l’Equipe, le Midol ou même PoteauFeu, à mon tour de délivrer ma liste des 30 idéale pour aller à la Coupe du Monde. Quelle différence avec les listes précédemment citées ? Et ben, la mienne est meilleure. Piliers : (4) Nicolas Mas: Un des meilleur du monde à son poste. Seul problème ? Il n’est pas assez méchant et il ne triche pas assez, ce qui est pourtant indispensable à son poste. Et intolérable pour un joueur qui fréquente pourtant tous les jours un pilier anglais au niveau douteux mais sachant masquer ses faiblesses avec roublardise: Perry Freshwater. Heureusement, il a encore le temps de prendre des cours… Thomas Domingo: Il est jeune, il fait 1 mètre cube, il est tout rouge et il est tellement nain qu’il est imprenable en mêlée fermée: peut être le meilleur français du dernier Tournoi, même si je lui pardonne difficilement d’avoir raté un plaquage décisif sur l’essai de McFadden. McFadden ! Moi qui croyais que c’était un joueur de foot… Sylvain Marconnet: Il est polyvalent, expérimenté, n’a pas passé ses vacances au ski cette année et il a du caractère, ce qui manque pas mal dans cette équipe de couilles molles. A embarquer, même si ce n’est que pour jouer un pauvre match de poule contre le Canada… en plus, il est super bon à la belotte. Laurent Emmanuelli: Il est bien gentil Luc Ducalgon, mais c’est plus du matériel pour 2015 selon moi. Laurent Emmanuelli est passé par les plus grands clubs (Stade Français, Clermont, Toulon…) et il a toujours été boudé par les sélectionneurs, et notamment par Marco himself qui avait qui l’avait traité de vieillard par voie de presse. On aura donc un néo-international de 32 ans, expérimenté, revanchard et motivé à mort par une sélection qu’il avait trop longtemps attendue. Ne peut être qu’une bonne surprise. Talonneurs: (3) William Servat: Lui aussi, c’est un des meilleurs du monde à son poste. Il ne lui reste plus qu’à le prouver lors d’une Coupe du Monde, puisqu’il n’était pas là en 2003 et 2007, et qu’il ne le sera probablement pas non plus en 2015… Dimitri Szarzewski: Ne vous laissez pas tromper par son look de jeune premier: Dimitri c’est un vrai, un dur, un motard. Sur le terrain il s’envoie, court comme un flanker et distribue des coups de boule sous la mêlée. L’impact player idéal. Benjamin Noirot Parce que l’idée que sur un malentendu, Guillhem Guirado devienne champion du monde, me met hors de moi. De plus, Noirot est un des fer de lance du pack le plus redoutable de France depuis deux ans: celui du Racing. Et si en voyant cette photo, vous n’êtes pas convaincu que ce mec est une terreur… Secondes lignes: (4) Lionel Nallet: Le seul joueur de l’équipe qui sait faire une feinte de passe. En plus, c’est notre meilleur deuxième ligne. Une seule condition: ne pas emmener Chabal pour lui briser le coeur. Contre le Pays-de-Galles, il semblait surmotivé par l’absence de son amoureuse…. Romain Millo-Chluski: Dans le jeu courant il est à peu près aussi mobile qu’un Jerome Thion qui se serait fait shooter par une fléchette anesthésiante. Mais en mêlée, c’est une poutre, et dans les rucks il est toujours là pour mettre la tête. Un peu trop niais par contre, mais les deux noms suivants seront là pour pimenter un peu les débats…. Pascal Papé: Le seconde ligne le plus mobile de France, le plus stupide mais avec un arbitre un poil crédule, il pourra enchaîner les grosses fautes et pourrir le jeu adverse à merveille. A utiliser avec parcimonie. Arnaud Méla: J’aime bien Julien Pierre, mais c’est un peu le Canada Dry du Berjallien. Il est grand, poilu et ressemble à un homme préhistorique… jusque là tout va bien. Mais il n’en a pas le goût: il est trop gentil, il manque de puissance. C’est un bon gars, il va au charbon mais ce n’est pas un tueur. Je milite donc pour le retour d’Arnaud Mela, poutre en mêlée fermée, brute épaisse dans le jeu courant. Le digne successeur de David Couzinet. A sortir de sa cage contre le Canada, pour un face à face de légende avec Cudmore… Troisième ligne: (6) Jean Pierre Perez ou Antoine Burban: Jouer avec Jean Pierre Perez, c’est prendre le risque de débuter un match avec un handicap de -9 points. C’est aussi le risque qu’il n’arrive jamais à Auckland car on l’aura pris pour un Taliban à l’aéroport… mais ce risque, je le prendrais. Typiquement le joueur moyen mais qui rattrape son niveau douteux par un engagement sans faille. Des talentueux on en a plein en troisième ligne, il nous manque un bon vrai besogneux. Autre solution, Antoine Burban, le psychopathe au crane chauve le plus terrifiant depuis Yul Brynner. Malheureusement, ce mec est tellement déchainé qu’il se pète une épaule tous les deux matchs… Julien Bonnaire: Julien Bonnaire, c’est le cerveau de l’Equipe de France, et comme on en a pas beaucoup, il ne faut surtout pas s’en passer. Enfin je dis ça uniquement parce qu’il porte des petites lunettes qui lui donnent l’air intello, si ça se trouve il est con comme une planche de surf… Imanol Harinordoquy: On sacrifie Chabal, mais on sélectionne Hari avec son masque pour jouer le rôle du mec qui effraie son adversaire. En plus, on a le Japon dans notre poule, c’est une occasion unique pour lui de devenir un Dieu vivant là-bas et d’avoir un manga à son nom, comme Alain Delon. Thierry Dusautoir: Thierry Dusautoir est un robot. Il est programmé pour plaquer, plaquer et encore plaquer. Dans le jeu, il est un relais utile entre avants et arrières. Son seul problème, c’est qu’il est comme tous les vrais robots, pas ceux des films de science fiction qui pètent un plomb: il est docile. Si seulement il trichait un peu, s’il s’enlevait le balai qu’il a dans le cul, il pourrait être aussi fort et influent que Richie McCaw. Je propose donc qu’on l’emmène s’encanailler dans les quartiers chauds d’Amsterdam (bien connus par une certaine Sirélie) à quelques semaines du Mondial. Fulgence Ouedraogo: Parce que lui aussi est un plaqueur acharné (on l’oublie trop souvent) parce qu’il semble LUI être un bon capitaine à Montpellier. Et car son profil un peu plus coureur manque dans notre troisième ligne, même si ça me fait mal de le dire. Par contre, qu’on arrête de dire que c’est un joueur de rupture, ça veut vraiment rien dire ce terme, surement encore une invention de Villepreux, qui je vous le rappelle, n’a aucun lien de parenté avec moi… Raphael Lakafia: On veut des joueurs qui avancent mais on ne veut pas sélectionner trop de toulousains car ils sont arrogants et n’ont aucun sens de l’humour. On ne veut pas Chabal car il sera bien mieux payé par TF1 pour un rôle de consultant aux cotés de Denis Brognard. Choisissons donc un biarrot : ils ne sont pas arrogants car ils sont nuls, et ils ont de l’humour puisqu’ils ont voulu nous faire croire que Jean Baptiste Gobelet était un joueur de rugby, et ils ne passent jamais à la télé car Canal + tient à ses audiences. De plus, le petit Lakafiah est un des rares joueurs français qui avance en Top 14. Au BO, ça fat un moment qu’Imanol joue uniquement flanker… Demi de mêlées: (2) Dimitri Yachvili: Le stratège du Bého est actuellement en pleine méforme: rapide sur ses sorties de balles et peu adroit sur ses tirs aux buts, il semble avoir perdu ce qui faisait sa force les années passées. Mais je compte sur lui pour retrouver son niveau et être le taulier des Bleus en Nouvelle-Zélande. Julien Dupuy: Cela peut paraître cruel d’écarter Morgan Parra, qui a été formé depuis 3 ans et qui a après des débuts compliqués, a su s’aguerrir et devenir aussi lent que Yachvili. Mais à force de singer le seul Georgien au monde qui a assez d’argent pour s’acheter du pétrolane, Parra apparaît comme clone devenu inutile. Julien Dupuy, je n’aime pas vraiment son jeu, mais il aura le mérite d’apporter une profil différent en entrant en cours de match. De plus, il sait faire d’étonnantes choses avec ses mains… on vante la vision du jeu de Dan Carter, mais aura t-il la même après avoir rencontré Julien ? Et oui, c’est peut être ça la solution… Ouvreurs: (2) François Trinh-Duc: François Trinh-Duc sait principalement faire trois choses: attaquer la ligne, défendre et monter des chandelles. Tout ce dont on aura besoin dans un Mondial ou la jouer façon minimaliste sera notre seule chance, comme je l’ai dit dans mon billet précédent. David Skrela: Quand j’étais dans mon pensionnant en Suisse, on tabassait les petits garçons trop gentils et fragiles comme Skrela. A 32 ans, Dadou a toujours l’air aussi niais, mais sa tête a un peu durci: il a été l’homme de la dernière H-Cup pour le Stade Toulousain. Un style sobre et classique, à l’ancienne, ça voilà qui fera de lui un bon remplaçant même si le pied de Lionel Beauxis est également intéressant… Ailiers: (3) Vincent Clerc: Jean Dridéal a perdu l’explosivité et la vitesse qui était la sienne en 2007. Mais il a toujours la hargne qui lui permet parfois de marquer un essai avec deux adversaires sur le dos, et il est le seul ailier français à savoir défendre correctement. Il est donc le seul ailier qui mérite son billet à coup sur, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une sacrée tête à claques… Aurélien Rougerie ou Julien Malzieu Le meilleur second centre de France, pusiqu’on vous le dit. C’est d’ailleurs pour ça que l’ASM cherche désespérément à recruter Jaque Fourie et Regan King depuis 2-3 ans… allons, un peu de sérieux. Rougerie sera très bien à l’aile. A moins que Malzieu ne réussisse une belle fin de saison: il défend tout aussi mal, mais il est plus solide à l’impact et a des jambes un peu moins rouillées, ce qui peut être intéressant pour nous. Yoann Huget: La stat qui fait mal: Benjamin Fall et Marc Andreu ont tous les deux réussi à marquer un essai avec le XV de France. Huguette lui en 5 matchs n’a pas foulé l’en-but une seule fois. Rien que pour le fun, j’ai envie de savoir s’il va réussir contre le Japon, le Canada ou les Tonga. Pour la Nouvelle-Zélande, je me fais pas trop d’illusions par contre. Centres: (3) Yannick Jauzion: Comme son vieux rival O’Driscoll, on dit de lui qu’il est fini depuis 3 ans… sauf que pendant que BOD continue d’enfiler les essais, Jauzion lui a vraiment l’air cramé pour de bon. On aurait pu le zapper il y a bien longtemps et lui former un remplaçant, ce qui a plus ou moins été essayé avec cette danseuse de Mermoz, mais l’expérience n’a pas fonctionné car la perpignanaise était trop fragile.. Autant partir avec Jauzy donc, et compter sur son expérience… Florian Fritz: Plaque pour deux, donc indispensable aux cotés de Jauzion qui plaque pour -1. Si j’avais eu un fils (en réalité j’en ai eu un, mais il a été déshérité lorsque j’ai découvert un exemplaire des Dieux du Stade dans sa salle de bain…) j’aurais aimé que ce soit Florian: un brave garçon, sympathique et ouvert en dehors du terrain, infatigable soldat sur le pré. Il devrait pouvoir retrouver son passeport avant septembre. Matthieu Bastareaud: Pour emmerder les néo-zélandais et créer une polémique qui permettra de faire vivre le Merdol et L’épipe pendant trois semaines. Et surtout parce qu’un bestiaux pareil après trois semaines de préparation intensive, faudrait vraiment être con pour s’en passer. Pour son cerveau, on y songera plus tard, mais il est de toute façon loin d’être le seul dans l’équipe à attendre une greffe… Arrière: (1) Maxime Médard: Une sorte de Poitrenaud qui court, qui plaque et qui sait jouer au pied…. donc rien à voir avec Poitrenaud finalement. Et c’est peut être le plus beau des compliments. Au cas où… : (2) Cedric Heymans: Réussi un coup de génie par an en moyenne. N’a encore rien fait en 2011: à titulariser en quart de finale donc. Ensuite, on pourra tranquillement perdre en demi, comme d’habitude. Damien Traille: Ouvreur, centre, arrière, titulaire du brevet de secouriste et de son BAFA, doudou de Marc Lièvremont… le Rantaplan est indispensable pour partir en voyage, comme un couteau suisse où une vieille boite de capote Un mot pour les oubliés: Non je déconne, on s’en branle d’eux…