Nous voici arrivés au terme d’un Tournoi qui aura encore fait s’affoler les compteurs et, surtout, mes statistiques.

Mais avant toute chose, j’aimerais signaler à tous ma perspicacité : dans mon article du 30 novembre dernier ( http://boucherie-ovalie.com/?p=90 ) je conseillais par cette phrase de se méfier des Italiens :

« …le (bon) vin français a effectivement tourné… au vinaigre […]. Par ailleurs, et puisque l’on parle de vin, bien que la France reste un des plus grands et prestigieux producteur dans le monde, il est à noter que sur nos tables se trouvent de plus en plus de bouteilles de vins argentins, sud-africains et… australiens (soit les trois nations qui nous ont terrassés cette année… précisons que l’Italie est actuellement le 2ème producteur de vin dans le monde, méfiance) ».

Maintenant que vous êtes tous conscients de ma supériorité surnaturelle et de mes dons divinatoires exceptionnels, place aux chiffres :

L’attaque et la défense :

Depuis la prise de fonction de Marc Lièvremont, le XV de France a remporté 21 rencontres sur les 36 matchs officiels disputés (20 sur 35 si on oublie celui contre les Pacific Islanders – match ne comptant pas pour le classement IRB).

Les joueurs ont marqué 782 points et en ont encaissés 747, soit une différence de 35 points si on compte le match contre les Pacific Islanders. Si on ne le compte pas la différence est de +12 points. Avant le Tournoi elle était de -14 points.

Contre les équipes de « haut de tableau » (Afrique du Sud, Angleterre, Argentine, Australie, Écosse, Irlande, Nouvelle-Zélande, Pays de Galles) la différence est de -129 points. Effrayant n’est-ce pas ?

Au cours du Tournoi, les Français ont marqué 117 points et en ont encaissé 91, soit un goal average de +26 points. Le meilleur goal average de la France dans le Tournoi sur les vingt dernières années est de +95 points ; c’était lors du Grand Chelem de 1998, le deuxième consécutif pour le XV de France alors entrainé par le duo Jean-Claude Skrela / Pierre Villipreux.

Les Bleus ont inscrit 70 essais – dont 9 au cours du Tournoi (hors essais de pénalité) : 31 en 7 rencontres contre les « petites nations » (Italie, Pacific Islanders, Fidji et Samoa) et 39 en 29 rencontres contre les « grosses nations ». Concernant la défense, il ont encaissés 68 essais (toujours hors essais de pénalité) dont 62 contre les « grosses nations ». Ils ont encaissé 8 essais au cours de ce Tournoi 2011.

Ce sont les Toulousains Vincent Clerc (48 sélections dont 28 sous l’ère Lièvremont) avec 9 réalisations et Maxime Médard (19 sélections) avec 8 réalisations qui ont inscrit le plus d’essais sous l’ère Lièvremont. Ils sont également, avec Lionel Nallet (cherchez l’erreur…), les meilleurs marqueurs d’essais du XV de France pour ce Tournoi avec 2 essais chacun.

LE chiffre du Tournoi 2011 :

0 comme le nombre de 1ère cape côté français pour ces tests internationaux, et c’est un peu un exploit au vu de ce à quoi le staff nous avait habitués !

Encore quelques petits chiffres et ensuite je vous autoriserai, dans ma grande bonté, à aller prendre un cachet d’aspirine !

Commençons par le plus connu : 1er.

Non, la France n’a pas fini première de ce Tournoi, mais en revanche Marc Lièvremont restera le 1er sélectionneur français à avoir connu la défaite en Italie dans le cadre de cette compétition.

Enfin le dernier chiffre : 2ème.

Oui la France a fini 2ème de l’exercice européen 2011, mais surtout, depuis 1987 (soit l’année de la première Coupe du Monde de rugby), Marc Lièvremont détient le second pire palmarès français du Tournoi en tant que sélectionneur avec une seule victoire (Grand Chelem), une seconde place, et deux troisièmes places. Seul Pierre Berbizier a fait pire : c’était entre 1992 et 1995, et lui n’avait pas remporté de Grand Chelem (mais bon, c’était un complot).

Voir le bilan de la France sur les 25 derniers Tournoi :

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