Les pronostics du week-end, par Pastigo
par Pastigo

  • 24 January 2014
  • 9

 

Par Pastigo,

Tout Boucher vous le dira, écrire un texte est particulièrement chiant. Un article consomme du temps, de l’énergie, de sorte qu’aucun d’entre nous ne sait vraiment pourquoi il le fait sans n’avoir jamais osé le demander aux autres. C’est d’ailleurs à ce flou que la Boucherie doit sa survie, le Chef devant régulièrement menacer l’équipe pour avoir quelque chose à publier, pendant qu’il fait péter le plafond de son Livret à coups de revenus non déclarés du Rugbynistère.

 

Un appel du chef est ponctué de la sorte :

  1. Connard. (bonjour)
  2. Un ordre.
  3. La deadline. (maintenant)
  4. Connard. (merci)

Son forfait Free à 2€ imposant d’aller directement à l’essentiel. Concernant les pronos du weekend tout le monde y est passé. Déjà parler de son équipe c’est pénible, alors les autres…
Tout le monde sauf moi.

Alors j’ai appelé le Chef (j’ai le forfait Free à 19€).

— Salut Chef.

-— Connard. T’es qui ?

— Bonjour aussi, c’est Pastigo.

— Ah merde, un appel qui ne rapporte rien.

— C’est pour te dire que je suis dans un endroit qui capte et j’ai de la batterie, donc si tu veux m’appeler pour m’ordonner de faire les pronos tu peux le faire.

— Non.

— Si si, ça capte j’ai deux briques.

—  … Je te proposerais bien de le faire mais t’y connais rien, c’est pas chiant ?

— J’ai vachement progressé, j’étais même chez Bernard Guiry y’a pas si longtemps.

— Bon ok. Fais les pronos. Et envoie-moi du blé pour rembourser cet appel.

— C’est moi qui t’appelle.

— Ïe ne vois pas le rapport. Connard.

— De rien, à bientôt.

 

Voici donc les pronos avisés et pertinents du week-end, assurément de quoi se ruiner lamentablement à moindre coût.

Stade Français – Castres
Comme chaque année le Stade Français est au fond du gouffre et espère qu’un improbable investisseur canadien le sauve de la relégation. Malgré le leadership de Philippe Contepomi, les danseuses du Lido feront pâle figure face aux hommes de Christophe Masoé.
Victoire des Basques, mais sans bonus car un match à Paris c’est toujours un peu chiant.

 

Racing Métro – Rubgy Club Toulousain
En voilà un match intéressant. L’équipe qui défend pendant 80 minutes contre celle qui n’a plus marqué un essai depuis la retraite de Vincent Clerc. En plus il devrait pleuvoir. On peut compter sur l’esprit revanchard du Racing, privé d’un prestigieux trophée à Hong Kong par les Toulousains un peu plus tôt. Le tout pour à peu près tout foirer mais moins qu’Hosea Gear à lui seul.
Victoire du Racing 9-6 qui assoit sa position de grand club européen.

 

Bayonne – ASM
Bayonne a essayé de faire annuler le match, prétextant ne pas avoir trouvé de bus pour le déplacement, et ainsi disposer des 350€ nécessaires au rachat du Biarritz Olympique. La LNR a contacté Alain Alflefou pour lui expliquer que quand le nom de son équipe est écrite en premier ça fait moins loin.
L’ASM plante un essai en début de match, donne le ballon pendant 60 minutes à l’adversaire pour le destroncher. Ensuite elle fait rentrer le banc, enfonce une mêlée dans l’en-but, et finit tranquille avec deux essais sur l’aile sans opposition.
Du classique. Il n’y a aucun effet de surprise, mais les autres n’ont qu’à pas être pauvres.
Bonus offensif pour l’ASM, j’ai pas compté combien à pas grand-chose.

 

Biarritz – Oyonnax
Le match de la mort dans la course au maintien. Enfin pour Biarritz, Oyonnax ayant déjà plus ou moins fait tomber tous les gros chez eux, ils ne sont pas très inquiets à l’idée de recevoir la seule équipe capable de perdre toute seule.
Dès le coup de sifflet une générale éclate, mais uniquement dans le camp de Biarritz. Toute l’équipe se balance des mandales énormes en criant « C’EST PAS MÉCHANT ! » ou « C’EST JUSTE UN INCIDENT ! ». Lulu Harinordoquy doit entrer sur le terrain pour lancer un appel au calme.
Les instances du rugby doivent modifier le règlement pour la 7ème fois cette semaine en retirant 5 points à Biarritz par fracture.
Oyonnax s’impose donc 0 à -35, mais sans bonus.

 

Grenoble – Perpignan
Avec Guitoune blessé et Nicolas Mas encore indisponible, le plan de M. Patate est simple. Envoyer James Hook en éclaireur la nuit pour faire peur aux Grenoblois et déclencher de nouvelles émeutes. Astucieux. Hook part donc la veille, mais ne reviendra jamais puisque Grenoble fait actuellement signer tout ce qui est vieux.
L’USAP jouera donc sans avant, sans arrière, et sans ouvreur.
Victoire de L’USAP à l’arrachée.
Personne ne sait comment ni pourquoi, donc dans le plus pur esprit catalan.

 

Montpellier – Bordeaux
Le MHR reçoit donc l’UBB, l’équipe régulièrement rachetée par l’USAP pour être revendue à l’ASM.
Il existe deux alternatives à un match de Montpellier. Une prestation exceptionnelle validée par une branlée mémorable, ou une déroute totale illustrée par un score honteux.
Donc victoire du MHR 47 à 3 ou défaite du MHR 3 à 47.

 

Brive – Toulon
Un match que tout oppose, une équipe qui envoie du jeu contre un gros paquet d’avants.
Compte tenu des conditions hivernales prévues, du terrain gras et d’un ballon glissant je miserais sur le gros paquet d’avants prenant l’avantage sur le jeu.
Victoire de Toulon.
On vit dans un monde curieux.

 

Voilà, avec ça vous voilà fin prêts pour vous enrichir dignement et justifier vos griefs contre la pression fiscale. Nous vous conseillons cependant de ne miser que de petites sommes, le risque est faible mais trop d’argent d’un coup fait perdre la tête.

Bien cordialement,