Le Top du Taupe 14, journée 12
par Ovale Masque

  • 07 December 2011
  • 8

Par Ovale Masqué

 

Aujourd’hui, pour le Top du Taupe 14, Ovale Masqué se retrouve quasiment tout seul pour faire le compte rendu de 7 matchs, alors qu’il n’a même pas vu pour la plupart d’entre eux. Ce qui ne l’empêchera pas de vous coller une bonne grosse tartine de texte, parce qu’il est comme ça Ovale, il ne sait pas faire court (that’s what she said). Pour détendre vos cerveaux d’incultes, on vous a quand même préparé des interludes musicaux et des vidéos. On est comme ça.

 

Bègles Bordeaux – Brive

Le fameux match chiant du vendredi soir, habituellement réservé au Racing Métro, nous propose cette fois-ci une vraie affiche de rêve entre Bègles Bordeaux et Brive. Alors évidemment on est tentés de zapper sur Koh-Lanta, mais là on se rend compte qu’on n’a pas suivi le début de la saison et qu’on comprend rien, alors on préfère quand même regarder le rugby parce qu’on a quand même plus de chance d’assister à une baston. Malheureusement pas le début d’une mandale ce soir là, juste un match haché comme la dernière victime de notre ami Martin Schizo (ou Damien Try, il a encore changé de pseudo) et un duel de buteur entre Bélie/Caminati et Frazer. A ce petit jeu là, les Brivistes sont meilleurs et mènent 12 à 9 jusqu’aux dernières secondes. Et alors qu’on attendant plus rien de ce match, nous avons eu le droit à un climax digne des meilleures superproductions hollywoodiennes avec une séquence longue de 4 minutes 44 et 57 passes, jusqu’à l’essai de Lilo. L’arbitre a le sens de la dramaturgie et décide de demander la vidéo pour le fun. L’essai est finalement validé, les Bèglais font la fête comme si ils venaient de passer 30 pions au Leinster et je n’ai toujours rien compris à Koh-Lanta, à part que Mourad Boudjellal voudra sans doute recruter Téhéiura, son nom sonnant un peu comme celui d’un All Black.

 

Clermont – Castres

Un des gros chocs de la journée entre le second du championnat et le troisième. Dans ces cas-là, en général, l’équipe qui reçoit sort la grosse équipe pour montrer qui c’est Raoul, et celle qui se déplace fait un peu tourner parce que si on a le bonus défensif c’est déjà bien, on va pas se faire chier non plus. C’est exactement ce qu’il s’est passé au Stade Michelin : l’ASM avait sorti Parra, James et autres Rougerie, tandis que les Castrais avaient mis au repos Chris Masoe pour la première fois depuis deux ans, ainsi que quelques autres cadres. Et en général, dans ces matchs-là, l’équipe qui se déplace résiste une bonne heure avant de totalement exploser. C’est aussi plus ou moins ce qui est arrivé : après un premier essai de James, les Castrais limitent la casse à la mi-temps, 13-9. A la 55ème minute, ça commence à dégénérer. Julien Pierre se fait refuser un essai (ce qui fait sourire, oui, SOURIRE, Vern Cotter) mais son compère Hines marque dans la foulée. Parra ajoute une nouvel essai à la 70ème après un joli dribble. Malheureusement pour les Clermontois, Baï rentre sur le terrain et décide de marquer un essai sur une interception de 60 mètres, juste pour emmerder ses anciens partenaires. C’était décidément la journée des traîtres.

 

Toulouse – Toulon

Puisqu’on parle de traître, la transition est toute trouvée pour vous introduire le résumé du match réalisé par le Stagiaire. Et pour contrebalancer avec un point de vue toulonnais, Johnny WillKillSoon s’y est collé également. Attention il y a deux liens mais en fait c’est le même article. Oui je suis taquin.

 

Stade Français – Racing Métro 92

Samedi, c’était peut être le vrai premier derby francilien, puisque pour une fois il y avait un minimum d’enjeu entre les Parisiens (7ème) et les Racingmen (6ème). Et surtout parce ce match avait lieu pour la première fois au Stade de France, devant 70 000 spectateurs. On se gardera de préciser que même la venue de Bayonne avait fait une meilleure affluence en 2009 par contre, parce qu’on a pas envie d’enfoncer les Racingmen. En tout cas pour l’occasion, les grands moyens sont sortis : Johnny et sa teinture sont là pour apporter le ballon du match, et les Hell’s Angel du Val d’Oise défilent en Harley tout autour du Stade. On craint l’incident comme lors du concert des Rolling Stones au festival d’Altamont.

Finalement les seules personnes assassinées cet après-midi seront les racingmen. Malgré la pluie, censée défavoriser des parisiens plus joueurs, les Altosequanais n’ont pratiquement jamais existé. Dominés en conquête et mis sous pression par un bon jeu au pied parisien, ils encaissent un premier essai par le messie Papé à la 25ème minute de jeu. Dupuy enquille deux pénalités, Contepomi passe un drop et ça fait déjà 16-0 à la mi-temps. Malgré l’écart au score, le Racing continue de se débarrasser du ballon au pied grâce aux géniaux Hernandez et Wisnievski, et l’idée douteuse d’intervertir les postes n’était apparemment pas de Simon Mannix. On dit ça comme ça. Le second sera quand même à l’origine d’une relance audacieuse menant à un presque essai d’anthologie, vers la 50ème minute. Loupé. Ce sera pratiquement la seule occasion pour les bleus et blancs déguisés en Berjalliens pour l’occasion. Deux nouvelles pénalités lointaines de Contepomi finissent de creuser l’écart. Puis, comme un symbole (© L’Equipe, la bise à Richard) c’est Jérome « Si tu reviens j’annule tout » Fillol, ex-mari volage du Stade Français, qui vient planter un essai assassin à ses anciens amants en fin de match. Dans le stade, les Parisiens chantent « Et ils sont où les banlieusards ? » même si ils habitent bien évidemment tous en banlieue, les derniers logements disponibles de la ville de Paris étant désormais réservés aux Russes, aux Qataris et aux fils de députés.

A noter donc que le Stade Français a pris 14 points sur 15 contre Clermont, l’USAP et le Racing, en marquant 11 essais et 101 points, ce que même Ovale de Grâce n’aurait pu imaginer dans “le scénario idéal” de sa prochaine fiche du Stade Français. Le plus cool dans tout ça ? Ils ont maintenant deux semaines de vacances et un voyage détente programmé en Italie, du coté de Parme. Merci le Challenge européen. Ce qui me fait dire que ma vie c’est de la merde et que je l’échangerais bien contre celle de Pierre Rabadan.

 

Et maintenant le traditionnel interlude musical de l’article. Aujourd’hui, Monsieur Trololo.

 

 

Agen – Bayonne

Un match que nous n’avons pas vu (moi parce que j’ai fait une crise d’épilepsie devant Walker Texas Ranger, les autres parce qu’ils étaient encore tout cuités) et dont on aura donc du mal à vous dire grand chose, si ce n’est que Yoann Huget a marqué son premier essai de la saison en réussissant l’exploit de ne pas faire un en-avant en récupérant la transversale de Benjamin Boyet. C’est une des rares choses que les Bayonnais réussiront du match apparemment, puisque si on en croit les divers résumés, ils sont pris trois essais dans la gueule et une pluie de pénalité. Pendant ce temps, Agen est donc 4ème du Top 14, derrière Toulouse, Clermont et Castres. Personne n’en parle, mais on suppose que ça les arrange bien, alors on n’en parlera pas non plus.

 

Lyon – Perpignan

L’autre match que personne n’a vu à la Boucherie. Pour unique contribution, nous avons le commentaire de notre experte catalane, Prune, qui nous a déclaré après le match : « J’ai envie de pleurer ». Inutile de vous dire que ça nous a donné envie de pas regarder le match. On s’est donc contenté de regarder le résumé en streaming et de constater que 1) Lyon a marqué un bel essai par Grosso 2) L’USAP devrait faire appel aux GozeBuster pour s’occuper du cas Porical, avoir un ectoplasme en tant qu’arrière étant quelque peu handicapant dans une équipe de rugby. Oui je recycle des vannes déjà sorties sur Twitter et je vous emmerde. Pour le reste, Hook est déjà frappé par la malédiction catalane, Laharrague fait Laharrague (c’est à dire du sous Skrela – oui c’est violent) Guirado lance des pizzas et Jean Pierre Perez passe tout son match hors jeu : en bref, l’USAP se parodie elle-même. Lyon gagne donc son 3ème match de la saison et laisse la dernière place au Bého. Perpignan scrute désormais l’abysse. Et celui qui scrute l’abysse, l’abysse le scrute à son tour. Oui, y’a des mardi comme ça, j’aime citer du Nietzsche pour me la péter.

 

Biarritz – Montpellier

Galvanisés par la victoire de Bayonne, qu’ils ont fêté dignement (c’est à dire un peu moins que le Bouclier de 2005, mais plus que celui de 2006) les biarrots revenaient à Aguiléra pour accueillir la légion franco-argentine de Droopy la bouclette, en net regain de forme depuis le retour de ses internationaux. Tout commençait bien pour le Bého, qui s’était mis en configuration H-Cup, c’est à dire décidé à jouer, comme le prouve leur monumental premier essai à la 18ème minute, conclu par N’Gwenya après une relance de 80m. C’était trop beau pour les biarrots qui décident de remettre directement les montpéllérains dans le match : Balshaw est un garçon bien élevé et ouvre la porte de l’enbut à Nagusa, beaucoup moins poli, qui ne lui dit ni merci ni bonjour mais se contente de le piétiner comme un vulgaire Mike Catt. Ca fait 8-8. Le Bého vire tout de même en tête à la pause grâce à une pénalité de Peyrelongue. Mais en début de seconde mi-temps, De Marco marque un nouvel essai pour le MHRC après une chistera d’Agustin Creevy, talonneur anonyme au Bého et à Clermont, transformé en machine de guerre à Montpellier. Le Bého change de buteur, Baby est plus précis que Peyrelongue et redonne l’avantage au Bého qui va mener 17-15 à la 62ème minute du match.

Ce sera la dernière fois qu’ils seront en tête : Amorosino, ailier anonyme à Leicester, transformé en arme fatale à Montpellier (comme quoi Fabien Galthié est vraiment l’homme qui murmure aux oreilles des gauchos) marque un essai tout seul comme un grand en perçant en plein dans la défense biarrote, avant d’humilier Ian Balshaw – qui n’a pourtant besoin de personne d’habitude- avec un beau cadrage débordement. Comme si ça ne suffisait pas, à deux minutes de la fin, c’est Trinh-Duc qui déchire la défense biarrote et va marquer son habituel essai de trois quart centre. BO pour les montpelliérains. Benoit Baby justifie son transfert en réussissant la pénalité du bonus défensif sur la sirène, un point qui sera sûrement utile dans la lutte au maintien. Et oui, ils en sont là.

 

L’homme de la semaine : Lulu Harinodoquy

L’homme de la semaine c’est encore une fois Lulu Harinordoquy. Réfléchissez-y : sans son intervention lors du derby basque, le premier essai de l’Aviron contre Biarritz aurait sans doute été accordé. Les Bayonnais auraient alors fait la course en tête pendant tout le match et probablement remporté le derby, puis dans la foulée, le match à Agen, grâce à leur confiance retrouvée. Thomas Lièvremont et Christian Gajan seraient probablement toujours en place. La question est donc de savoir si Lulu a été commandité par Jean Pierre Elissalde himself ? Y’a t-il complot ? Nous on pense que oui et il est même probable que DSK, l’UMP et des ninjas albinos soient impliqués. Mais on n’en dira pas plus pour ne pas se faire hacker.

On ajoute au passage que depuis qu’on a mis la vidéo de l’incident de Lulu sur Youtube, nous avons (enfin !) la chance de recevoir beaucoup de commentaires d’illettrés. On commençait à croire que ça n’arriverait jamais.

 

Le fail de la semaine :

Le fail de la semaine, non ce n’est pas la coupe de cheveux de Timoci Matanavu (ça, c’est le fail de la saison) mais la défense Cédric Heymans sur l’essai de Pelesasa. Cédric, mon Cédrichon, toi qu’on admire tant, nous sommes réellement triste de t’avoir vu te faire marcher dessus, comme une vulgaire esthéticienne alcoolisée se faisant passer dessus par Pilou dans les toilettes du Pussy Cat. Ne nous fait plus jamais ça s’il te plait.

 

Le commentaire le plus con de la semaine

« C’est quand même l’image de ce derby» (Eric Bayle, en commentant les images de Johnny serrant la main à Chabal. Notez la réaction sourcilière de Pascal Papé)

 

L’essai de la semaine : Ngwenya

Si cet essai avait été marqué par Toulouse on nous aurait bassiné avec le « jeu de main, jeu de toulousains » pendant trois semaines. Comme il a été marqué par le Bého, on préfère se foutre de leur gueule et mettre en avant l’essai d’Amorisono à la place. Bon en même temps, c’est vrai que c’était jouissif. Mais soyons sympa et rendons leur tout de même hommage à cette action collective classieuse.

 Merci à rencontreàxv pour la vidéo

L’action de la semaine : Bègles Bordeaux

Prenez ça dans vos faces, Jour de Rugby, le Rugbynistère et autres RencontresàXV ! Nous sommes les seuls à vous proposer en exclusivité l’intégralité de la fin de rencontre entre l’UBB et Brive, de la pénalité de Caminati du 12-9 à la 73ème, jusqu’à l’essai de Lilo à la 84ème. Ok, c’était peut être pas Munster – Northampton, mais c’était quand même pas mal. Voici donc 14 minutes de bonheur pour vous, avec en bonus, le speaker sous ecstasy du Musard…

 

L’Adieu de la semaine Thomas Lièvremont & Christian Gajan

Se faire remplacer par un présentateur télé séxagénaire, c’est un peu comme si Michel Drucker prenait la place de Guy Novès au Stade Toulousain. Courage.

 

L’autre adieu de la semaine : Brian Liebenberg

Le running gag de l’emploi fictif de Brian Liebenberg prend finalement fin : après avoir disputé 2 matchs en 3 ans, Brien Liebenberg a décidé d’arrêter d’alourdir inutilement la masse salariale du Stade Français en prenant sa retraite. Tout le monde n’appréciait pas le style de Brian mais les supporters du Stade Français se rappelleront quand même d’un gars qui a largement contribué aux titres de 2003, 2004 et 2007. D’ailleurs, ils lui ont fait une banderole à la fin du derby, ce qui prouve qu’il y a quand même des supporters fidèles à Paris, même si ils ne sont qu’approximativement qu’une quarantaine.

 

Puis avec une gueule comme ça, me dîtes pas qu’il pourra pas se reconvertir comme acteur de films d’horreur de série B