Azam et le chaudron magique

Pierre Salvioque fouille l’armoire à pharmacie du RC Toulon.

Une enquête de journalisme total par Pierre Salvioque

Aujourd’hui la lutte anti-dopage en France, c’est essentiellement emmerder les joueurs avec un suivi longitudinal. Un suivi qui ne détecte rien, mais qui permet les seules suspensions du rugby moderne avec le principe ridicule des no-shows. A côté de cela existe un système de triche organisée sur lequel les instances, les dirigeants et les journalistes du petit monde consanguin et vérolé de l’Ovalie ferment les yeux. Mais moi je dénonce. Comme je l’avais déjà fait il y a des années sur le cas Barcella et ses blessures à répétition, je dois, de nouveau, seul face à l’omerta, n’écoutant que ma volonté de faire triompher la vérité, remettre l’église sur la place du village et révéler au monde entier des pratiques illicites. Je vous le dis : le surprenant Rugby Club Toulonnais, montant si haut si fort depuis quelques saisons, ne doit pas sa réussite qu’à son recrutement.
Les preuves sont accablantes.

Le dossier Jocelino Suta est troublant. Un joueur végétant en ProD2, et qui explose à 30 ans passés, une fois transformé par la préparation « physique » toulonnaise ? Pierrick Gunther, que certains voient comme le nouveau Sébastien Chabal, le futur sportif préféré des Français, et sa musculature de culturiste ? Tous les initiés savent bien par quelles méthodes passent les adeptes du body-building.

Cette préparation physique qui a transformé cette maison de retraite sur la Côte en une véritable usine à athlètes : même Bernard Laporte considérait Bakkies Botha comme fini pour le rugby, et le voici aujourd'hui distribuant coups de poing et de genou comme en début des années 2000. Jonny Wilkinson, rappelez-vous, à l’époque il était incapable de jouer 80 minutes sans se blesser. Coupez-le de la pluie anglaise et faites-le dorer sous le soleil méditerranéen, et vous retrouvez le joueur IRB 2003. Simon Shaw, plus mobile à 37 ans que Jean-Baptiste Gobelet à 25. Des produits aidant la récupération sont très certainement impliqués, si l'on considère l'incroyable aisance de Maxime Mermoz à enchaîner les entraînements, les allers-retours à Marcoussis et les séances photos. Joe Van Niekerk et ses cris bestiaux lors de ses entrées sur le terrain ? Je crois qu’Oscar Pistorius a suffisamment démontré les ravages des stéroïdes sur le comportement.

Mais tout le monde ferme les yeux. Ainsi, même lorsque l’opiomane Armitage est contrôlé positif, aucune sanction n’est prise.

J’appelle donc toutes les forces vives du rugby français, encore attachées aux Valeurs du

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sport dont je suis le représentant ceci est un appeau à cons qui ne liront même pas l’article mais le commenteront à s’unir afin de lutter contre l’émergence de ces cyborgs androïdes sur-médicamentés, qui tuent à petit feu par leur physique inhumain l’esprit du jeu. Ces produits sont de plus loin d'être inoffensifs, leurs effets secondaires étant probablement responsables du triste état capillaire de Benjamin Lapeyre.

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La chronique de Pierre Salvioque #3

Il faut remettre l’église sur la place du village.

Par Pierre Salvioque,

Je pensais pas réécrire un texte aussi tôt pour ces pédales de la Boucherie Ovalie, mais il faut avouer que j’ai du mal à me passer de twitter. Et je peux décemment pas revenir comme ça, je l’ai bien écrit, en noir sur blanc et caps lock pour qu’on comprenne que je ne plaisante pas (jamais) : EN SOMMEIL POUR CAUSE DE CENSURE ;-(. Madame Anastasie, la première catin de France, a sorti ses grands ciseaux et a coupé ce qui dépassait du lot, ce qui dérangeait : ma tête. Heureusement qu’il me reste cette tribune pour continuer à exercer mon rôle d’électron libre du rugby français.
J’ai regardé le week-end dernier la finale de Coupe d’Europe. Celle de vendredi soir, hein, car le rugby étranger ne m’intéresse pas, et ce que j’ai vu m’a paru alarmant, sur plusieurs plans. Je me dois de tirer la sonnette d’alarme, et ce dans l’intérêt supérieur du sport que je représente. Je m’explique.

Tout d’abord, je constate que même sur une compétition européenne, la LNR a la mainmise sur le déroulement des rencontres. Tout a été fait pour que Biarritz dispute une année supplémentaire la H-Cup, alors que cela fait des années que cette équipe n’en a plus du tout le niveau. Le scénario était parfait. Premièrement, on a infligé au président toulonnais une sanction très dure. C’était facile, tant il affectionne les provocations (je n’ai d’ailleurs jamais compris ce besoin maladif chez certaines personnes de dire des grossièretés, d’attirer à tout prix l’attention). Ensuite, peu avant la finale, on laisse entendre que la sanction pourrait être levée pour bon comportement. Enfin, pendant un match qui doit être gagné 10 fois par le RCT, on donne la victoire à Biarritz, grâce à un arbitrage à sens unique : les 2 cartons jaunes conservant à flot Biarritz à 15 contre 13, l’anti-jeu de Yachvili vu par tout le monde sauf le corps arbitral, l’arrêt de la partie alors que la fine gâchette qu’est Jonny Wilkinson n’avait plus qu’à s’exprimer, etc… Le président Boudjellal n’osera pas réagir dans la presse, de peur de voir sa possible grâce présidentielle annulée, voire même sa peine augmentée, ce match n’ayant de plus que peu d’enjeu pour son club déjà

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Pierre Salvioque #2

Il est de retour, et il n’est pas content.

Et voilà. Un malheureux tweet, et on me tombe dessus. J’ai bien dit un malheureux tweet, pas un tweet malheureux, entendez-moi bien. Parce qu’honnêtement, il me semble pas avoir dépassé les bornes des limites, j'ai simplement donné un judicieux conseil de carrière aux jeunes journalistes femelles, leur faisant gagner un temps précieux dans l'avancement de leur carrière, à toute cette clique de prostiputes. Déjà que j’avais plus trop le droit aux blagues racistes, après Ecosse-Bouffeurs de Nems, mais si maintenant la misogynie est aussi mal vue que de jouer à la main les pénalités à Toulouse, on peut plus se marrer tranquillement quoi…


Non, vraiment, l’humour est plus banni que la fourchette dans ce milieu pourri qu’est le rugby, nous sommes en train de perdre les Valeurs. Rappelez-vous ! Le rugby, c’est les chants paillards dans lesquels on parle de violer une jeune fille endormie en revenant de Nantes. Le rugby, c’est la haine de tout ce qui est différent de soi, qu’il habite de l’autre côté de la Manche, ou de l’autre côté d’Anglet. C’est pas Justin Bieber et la gentillesse consensuelle de Michel Drucker. Heureusement qu’Eric Bayle se charge de remettre les gonzesses à leur place de temps en temps, et que Thomas Lombard exploite encore le filon des blagues sur les nationalités. Moi je pense me consacrer aux blagues sur les homo, j’en avais sorti une sur twitter y a quelque temps, tout le monde avait gueulé mais j’avais pas eu de problème.

Aaaaah twitter. Quand je m’étais fait dégager comme un misérable du serre-vis pubic, après des années de bons et loyaux services, j’avais bien tenté le blog sur Youhou.fr, mais ça ressemblait trop au métier de journaliste pour moi. Twitter c’est plus pratique, en 140 caractères y a moins de chances de faire des fautes d’orthographe. J’avais trouvé la recette parfaite pour faire parler de moi :

1/ Le message : un truc choquant, polémique, qui fasse réagir. Il n’est pas nécessaire d’être insultant, mais c’est souhaitable. Mon fond de commerce c’est le rugby, mais un cerveau comme le mien peut se permettre de sortir de son champ de compétences.

2/ Le clin d’œil : ma botte secrète, ma carte Caisse de communauté « Vous êtes libéré de prison », 3 petits caractères ;-) en fin de message, qui t’absolvent complètement de ce que tu viens de dire. Pratique non ? Imaginez-vous dans la vraie vie, vous mettez une grosse main aux fesses d’une passante, elle se retourne outrée, et bim, le coup du clin d’œil. C’était de l’humour, une blague potache, une touche de

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fantaisie, c’est bon ça va elle ne peut rien dire !

3/ Les retombées : si l’étape 1 a été bien réalisée, les réponses ne devraient pas tarder à pleuvoir. Tout d’abord il faut feindre l’étonnement, genre « Ben quoi, c’est rigolo, la preuve c’est de l’humour », et ensuite ne pas hésiter à insulter les gros beaufs qui ont mordu à l’hameçon.

Ayé, c’est gagné, vous avez occupé de l’espace, c’est la gloire. La technique était bien rôdée, je m’en servais quelques fois par mois, ça marchait au poil. Du coup j’ai un peu trop pris confiance et ça m’est revenu dans les dents. Dommage, j’avais encore plein de super vannes déjà prêtes, quand j’ai reçu le recommandé de RTL, j’étais en train de taper le message « En fait les chambres à gaz n’ont jamais existé ! ;-) ».

Maintenant là-bas je suis dans la peau de Tolofua, tout le monde attend mon prochain lancer en touche pour dire du mal de moi. Je pense arrêter d’y offrir mes points de vue lucides et riches en enseignements, ces bobos, geeks et hipsters de merde accrochés à leurs iPhones ne me méritent pas. Retour aux racines, au grand journalisme, sur le site de la Boucherie Ovalie, dernier bastion des Vraies Valeurs, qui sait que xénophobie, misogynie et biture sont les mamelles de l’humour. Ici, j’ai carte blanche, je peux dire ce que je veux. Le patron des lieux, cette baltringue en collants violets, m’a dit que de toute façon personne ne lisait les textes, qu’il fallait que je mette des images avec une légende rigolote pour avoir des clics, mais l’interface éditeur du site est trop compliquée ça m’a gonflé, de toute façon mes 40 ans de métier feront la différence.

Et puis ce site et les Rochelais(es), c’est une grande histoire d’amour. Tout d’abord y a eu mon pote le père Elissalde, le seul journaliste (avec moi) qui ose encore ouvrir un peu sa gueule, qui s’est fait asticoter sur le plateau des Spécialistes. Ensuite, y a eu son fils qui leur a fait une publicité monstrueuse il y a quelques mois. Tiens d’ailleurs ça me fait penser, il faudra que je demande au guignol costumé le mot de passe de leur compte twitter, on va rigoler.

Allez, je vous laisse bande de cons, je vais investiguer pour mon prochain billet sur ce fléau dont personne ne parle par peur de représailles, le dopage dans le rugby. Je peux enfin citer des noms, y a enfin eu des cas positifs. Je le savais. Et qu’on me dise pas que le cannabis c’est pas vraiment un produit dopant, ça fait courir plus vite c’est sûr, c’est pas un hasard si la Jamaïque règne sur le sprint mondial.

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La chronique de Pierre Salvioque, #1

Villegueux a réussi à pistonner son vieux pote…

Salut, les p’tits loups.

Je me présente, bien que ce soit parfaitement inutile si vous avez plus de cinquante ans : Pierre Salvioque, le grand journaliste rugbystique du service public qui a égayé des années durant les matchs du XV de France par des commentaires tous plus pourris les uns que les autres. J’ai été un précurseur, renvoyant ce pauvre Couderc dans l’oubli, en agrémentant mes prestations par des statistiques toutes plus insipides les unes que les autres et dont tout le monde se foutait. Mais il fallait bien que j’existe auprès d’un gentleman comme Albalabarjo. Il faut dire qu’à part La Rochelle et la famille Elissalde, je ne connaissais pas grand-chose de l’Ovalie. Puis, peu à peu, j’ai grandi, devenant un grand professionnel qui n’hésitait pas à donner des coups de pied dans la fourmilière. Mais je dérangeais, je gênais la Mafia du rugby. J’ai donc été débarqué de Rance 2 et, après moult vicissitudes, j’ai chroniqué dans un blog. Las, mes lecteurs, peu au fait des scandales du rugby français, que je dénonçais sans crainte régulièrement, ne cessaient de m’insulter et de me brocarder pour des fôtes d’orthographe imaginaires. Je me préparais donc bien malgré moi à passer la main, moi, observateur incompris et courageux du lamentable spectacle du rugby professionnel français, quand j’entendis parler d’un blog de jeunes passionnés qui recherchait des chroniqueurs. Quelle chance pour eux : j’allais pouvoir transmettre ma science de ce sport à des geeks acnéiques, qui boiraient mes paroles comme du petit lait. Je pris rendez-vous auprès du webmaster (il paraît que c’est comme ça qu’ils appellent le patron) mais fus déçu par son manque d’enthousiasme. Il faut dire que le gars était bizarre : masqué, vêtu d’une combinaison en latex, accompagné d’une greluche en Louboutin qui ne cessait de psalmodier le nom de McCaw, il m’a paru complètement à l’ouest et d’une orientation sexuelle douteuse. Je lui ai expliqué à quel point mon expertise profiterait à sa publication, dont il faut bien dire que je ne comprenais pas la ligne éditoriale. La discussion se fit acharnée mais je réussis finalement à le convaincre de l’importance de ma contribution pour son site confidentiel. Nous sommes tombés d’accord : 200 € la chronique. Mais je dois les payer en espèces. J’interviendrai donc à l’avenir en fonction de l’actualité rugbystique et de l’état de mes finances.

Je pense que mon premier billet sera consacré au malheureux Barcella qui, pour cause de blessure, ne pourra malheureusement pas participer à la Coupe du Monde. Et voilà comment le rugby moderne, avec ses rythmes effrénés, a cassé le meilleur pilier gauche du monde. Il faut dire que j’ai eu un petit contentieux avec Fabien, oh, rien de grave. Dans une de mes chroniques consacrée au scandale du dopage dans le rugby moderne (mais ça, personne n’en parle à part moi), j’ai cité son nom, mais sans l’accuser puisque je n’avais pas de preuve formelle. C’était juste un exemple qui m’était venu à l’esprit. Quelques jours plus tard, j’ai reçu un message écrit sur mon téléphone (je ne sais plus comment on appelle ça, d’ailleurs c’est ma femme qui me l’a lu) : « A partir de dorénavant, quoique tu fasses, où que tu ailles, tu ne seras plus en sécurité. Signé : le Vengeur du Rocher de la Vierge ». Le lendemain, un soir de demi-lune à La Rochelle, un voyou qui ressemblait à Barcella vint à ma rencontre et le regard qu’il me jeta me fit baisser les yeux de trouille (j’ai des lettres hein, ça leur fera du bien, à ces geeks). Je me suis tout de suite réfugié dans le bar le plus proche. C’est là que j’ai décidé que mon prochain billet serait consacré au plus grand pilier gauche du monde. Même si ça doit me coûter 200 €.

A bientôt, les p’tits loups.