Le songe d’une nuit d’été – L’édito de Jacques Merdier Par Jacques Merdier, Le meilleur d’entre lui. Il me revient en mémoire un de ces dimanches de match où comme à notre habitude, moi-même, Serge Soulègue le fameux ailier de Vidargues, le Vidargues de la grande époque, et Francis Simon l’ex-président du RC Chalusses discutions de manière enflammée avec ce cher Jean-Henri Falguères peu de temps après qu’il eut reçu son Nobel de littérature. L’été se terminait, nous refaisions le match et Jean-Henri s’offusquait de la constance immuable, confinant à la consanguinité, de ce sport rudoyant et évoquait avec ferveur jubilante les écrits du philosophe toulousain Michel Rabiguet quant à la nécessité inhérente à tout système de s’accommoder de son externalité pour assurer sa survie. L’alcool aidant nous nous affrontîmes pendant des heures objectationnant qu’il eût fallu que la plasticité nationale des sociétés cosmopolites n’existât point afin de conséquenter la survie de notre sport. Bien au contraire. Et devant l’argumentaire radical, quoique profondément circonflexe, que nous pertinemment formuliâmes, Jean-Henri se résolût et admit cuisante défaite tout Nobel qu’il fût. Et nous nous prîmes alors à rêver follement et éperdument, jusqu’au confins pourtant distant d’une nuit encore jeune, d’un rugby exempt de metisationnement transnational. Et de souhaiter que ne s’immisce jamais la sournoise engeance des invertis ou même la succubale influence de la femme, pour qui les joutes rugbystiques sont uniquement l’occasion de se pâmer et d’érotiser un quotidien morne de n’avoir jamais avoir connu virilité telle que la nôtre, salissant par là même la beauté sacrée d’un sport dont jamais elles n’auront la perception sublime de l’esthétique conceptuelle, tant leur hormonalité inhérente leur rend abstraite la seule approche intellectuelle et stratégique des affrontements les plus superbes. Et discutant ainsi à la lueur des étoiles et de nos propres idées, nous jouîmes. Nous jouîmes. Nous nous quittâmes dans le petit matin, les yeux encore humides de cette épiphanie, ce foisonnement de génie, cette explosion créatrice telle qui n’en arrive qu’une par millénaire et qui scella pour toujours notre amitié infinie. Et en regardant le rugby d’aujourd’hui, il me revient ce souvenir, et je m’aperçois que ce ne fût là que le songe d’une nuit d’été.
L’Edito de Jacques Merdier Jacques nous parle de la grande famille du rugby, qui a tant soutenu le Stade Français… La grande famille du rugby Notre rédaction en est encore toute émue. Les malheurs du Stade Français, heureusement sauvé sur le gong par un entrepreneur généreux et passionné, ont déclenché dans l’Ovalie une vague d’émotion et de solidarité qui démontre une fois encore que notre sport adoré cultive une différence décidément irréductible. Nos valeurs seront toujours uniques et enviables à tant de points de vue. Mais foin de sentimentalisme, je laisse mes lecteurs (fort nombreux je sais, ils apprécient mon style, mâtiné de Blondin et de Lalanne) découvrir les réactions de grande qualité venues de toutes parts. Le mot d’ordre était : il faut sauver le stade Français, club unique dans notre paysage rugbystique. Premier sur les rangs, comme souvent, l’Aviron Bayonnais s’est fendu dès le début de la crise d’un communiqué admirable de hauteur de vue (je ne veux pas croire, comme le font certains, que cette pure manifestation d’amour soit une sorte de rachat après les pressions que le maire de Bayonne avait exercées la saison dernière sur son homologue montalbanaise pour lui intimer l’ordre de ne pas sauver Montauban) Le Stade Toulousain, notre club chéri, y allait également de son soutien, précisant au passage qu’il était dispo pour reprendre éventuellement certains joueurs. Quelle grandeur d’âme … Puis, la délicieuse Chantal Jouanno, sportive émérite, a mis tout son poids politique dans la bataille (non, ça n’a rien à voir avec le fait que Max et Nico sont très copains). Allons du côté de la Mairie de Paris et du soutien acharné et sans faille de Bertrand Delanoé, qui toutefois ne pouvait pas donner un sou compte tenu des finances calamiteuses de sa ville (certains mauvais esprits ont prétendu qu’il aurait vu dans la descente de Paris un excellent prétexte pour suspendre la reconstruction de Jean Bouin, mon dieu, quels cuistres). Et enfin, tous les anonymes, tous les supporters de base, non seulement de Paris, mais aussi des clubs concurrents qui se sont exprimés sur les forums de discussion. J’en donnerai quelques exemples : « Toulousain31 : de toutes façons, cong, le Stade Français est mort puisqu’il n’a jamais existé. Que du bling et des paillettes. C’est pas un club de rugby, ça, c’est la gay pride. Bien fait pour leurs gueules. Jadoreporical66 : Ils ne représentaient rien, pas de terroir, pas d’identité régionale, que des mercenaires. Beurk. Guynovèsestmonidole : leur talonneur, là, la blonde, on pourrait pas leur piquer ? Thierrydusautoirestmonmaître : Ce sont des suppôts de Satan Vulcainclermont : Bien fait pour leur gueules. Et Dupuy, on pourrait pas le prendre, histoire de mettre la pression à Parra ? Sapiac2010 : C’est une honte : traitement inégalitaire, DNACG pourrie, tout pour les gros rien pour les petits. Vincentclémentesttropbon : + 1.000 . Cieletgrenattoujours : + 10.000 Thierrydusautoirestmonmaître : Une fois de plus, le vice est érigé en vertu. Obscène. Tout simplement obscène. A mon avis, Revol, Lièvremont et Blanco sont derrière tout ça. Système maffieux. Toulouseainventélerugby : + 1.000 Aguiléra64 : Finalement, Kampf, il participe pas au tour de table, hein ? Il a gardé ses sous, hein ? » La voilà, l’Ovalie que j’aime. Grande gueule, caractérielle, mais le coeur sur la main. Ah mes amis, quelle grande aventure humaine que le rugby. Jacques.
Fourchette anglaise/Fourchette française, quelle différence ? Nous avons mené l’enquête. Voilà une question existentielle qui méritait bien une enquête. C’est vrai ça, c’est quoi la différence ? Si ce n’est que la fourchette française sert aussi à manger des escargots… P’tit Lu, journaliste au prestigieux Merdol, a mené son enquête. Voici sa conclusion: Remercions l’ERC et la RFU qui nous ont aidé à arriver à cette conclusion. Pour rappel: David Attoub: 70 semaines de suspension (pour une fourchette sur une photo floue) Mark Cueto: 9 semaines (pour une fourchette flagrante, vidéo explicite à l’appui) Gageons qu’avec cette petite période de repos forcée, Mark arrivera bien frais à la Coupe du Monde !
La vérité sur l’affaire Kelleher ! Les dents de sagesse… ? Vraiment ? [English version] Depuis quelques semaines au Merdol, nous nous ennuyons ferme. Nous n’avons pas pu avoir une nouvelle interview de Mathieu Bastareaud, comme celle de mars dernier qui comportait des révélations chocs et des déclarations tonitruantes telles que « Thierry Dusautoir est gentil » ou encore « J’ai pris ma décision, je sais où je jouerais la saison prochaine. Mais je ne dirais rien ». En attendant, nous avons donc décidé de nous intéresser à un cas pour le moins étrange… l’absence prolongée de Byron Kelleher du coté du Stade Toulousain. Depuis l’annonce de son départ à l’Aviron Bayonnais et son implication dans une histoire de transferts et de commissions pour le moins louche, on entend plus parler de Byron. Que ce soit dans l’entourage du Stade Toulousain ou dans la presse spécialisée, c’est le black-out total pour l’ancien All Black. Mais que nous cache t-on ? Le Merdol, habité de l’Esprit d’investigation du Washington Post des années 70, a décidé de mener son enquête… Rappelons la nature présumée de se blessure. Voici un extrait de la Depêche datant du mois de mars: “Le plus gros souci du staff toulousain à l’heure actuelle se situe toujours au niveau de la charnière. Principalement avec le cas Byron Kelleher dont les dernières minutes sur le terrain remontent maintenant au vendredi 10 décembre en coupe d’Europe à Glasgow. Soit trois mois d’absence ! Le demi-de-mêlée néo-zélandais souffre d’une élongation à répétitions. Et sa musculature est malheureusement un terrain propice à la récidive. Pour tenter de mettre fin à cette blessure, Byron Kelleher vient de se faire extraire une dent de sagesse, ce qui lui vaut un gonflement de la joue particulièrement impressionnant.” Nous avons commencé par appeler Guy Novès au sujet de cette histoire de dents de sagesse qui serait à l’origine des problèmes musculaires de Byron. Blessure diplomatique ? Voici ce qu’il nous a confié au téléphone…. « Ecoutez, je peux vous assurer que tout cela est vrai car j’étais présent le jour où tout cela est arrivé. Un matin, alors que je m’apprêtais à partir pour mon petit footing habituel de 78km avec Vincent, je trouve Byron devant chez moi. Il se trouvait sous la fenêtre de la plus jeune de mes filles, une rose dans la bouche, et il semblait en grande souffrance puisqu’il hurlait à la mort comme le loup dans Tex Avery. Je suis donc descendu à sa rencontre et je lui ai demandé quel était son problème. Il est resté bouche bée. C’est là que j’avais compris qu’il y avait un problème avec ses dents de sagesse puisqu’il pouvait à peine se faire comprendre. Devant l’urgence de la situation, je me suis donc chargé moi-même de lui extraire sa dent de sagesse. J’ai également remarqué que son mollet était souffrant. J’ai donc, là aussi, tenté de le soigner avec une technique ancestrale de médecine chinoise qui consiste à appliquer une forte pression sur la zone douloureuse, et ce durant de longues minutes. D’après ce que je sais, il va beaucoup mieux maintenant. Il lui faudra juste 3, 4 mois pour cicatriser. Hélas, je ne suis pas sûr qu’il puisse revenir avant la fin de la saison. » Le coach toulousain a poursuivi énergiquement. « Je souhaite donc démentir toutes ces rumeurs sur les prétendues mauvaises relations entre Byron et moi. Il a passé 3 saisons magnifiques ici et on ne l’oubliera jamais. Jamais. D’ailleurs, s’il revient jouer avec Bayonne la saison prochaine, il doit savoir que nous saurons l’accueillir comme il se doit. Je suis certain que Census Johnston, Yoann Maestri et Florian Fritz, entre autres, saurons lui faire comprendre à quel point il nous manque. » Puis Guy a terminé sur ses mots poignants: « Enfin, si vous voulez mon avis, tout ça ne serait pas arrivé sans les doublons. » Et bien voilà. Une fois de plus, le Merdol tord le cou à la rumeur et aux conversations de comptoir. Il n’y a aucun problème Kelleher à Toulouse, cela est évident… Votre grand reporter, Jacques Merdier PS : retrouvez le reste de nos scoops sur www.merdorama.fr (attention le site est en travaux, le webmaster est fidjien et il n’est toujours pas rentré de vacances…)
Richie McCaw jouera en France l’année prochaine ! – Je suis sûr que je peux avoir un plus gros salaire que toi. – Ta gueule et souris sur la photo, c’est pour Addidas. – Je suis sûr que je peux avoir un plus gros salaire que toi. – Ta gueule et souris sur la photo, c’est pour Addidas. C’est une info exclusive de nos partenaires du Merdol (www.merdorama.fr, mais le site est encore en construction, le webmaster est fidjien et il n’est toujours pas rentré de vacances) en ce vendredi 1er avril. Et ce n’est pas un poisson… pourquoi ? Car au Merdol, c’est un peu le 1er avril tous les jours de toute façon. Le célèbre bi-hebdomadaire national, dans son édition marron du vendredi, croit en effet avoir déniché un scoop: Richie McCaw rejoindrait le Top 14 la saison prochaine. Voici l’extrait: “Selon nos informations, Richie McCaw est décidé à rejoindre le Top 14 après la Coupe du Monde. Il a confié en exclusivité ses aspirations à notre correspondant « Bon, OK, je suis le joueur emblématique des Blacks et j’ai toujours dit que pour moi cette équipe passait avant tout, mais il faut être réaliste. C’est le moment ou jamais de se faire de la caillasse et où, à part en France, où les clubs ont un max de thunes ? Oh, ce n’est pas pour le jeu pratiqué là bas, qui endormirait un Sarko sous amphétamines. En plus, je sais que je vais en prendre pas mal dans les regroupements et que je vais collectionner les cartons jaunes. Mais il faut que j’assure ma reconversion et en Nouvelle Zélande, seuls les moutons et les tremblements de terre ont un avenir. Donc je me barre, comme Dan, et je me vends au plus offrant. Merci de faire passer le message au Racing, à Toulon, et à Bayonne si Affelou revient. Ah, pas moins d’un million d’euros la saison. Pas question de prendre moins que Dan. » Ce garçon nous fascinera toujours : les valeurs qu’ils dégage, abnégation, modestie, humilité et don de soi, font que le rugby restera toujours un sport à part.” Une rumeur qui reste toutefois à prendre des pincettes, même s’il est toujours difficile de saisir son écran d’ordinateur avec des pincettes…
XV de France : changement d’entraîneur imminent ? Le Merdol, dans les arcanes du pouvoir fédéral, tient un scoop… C’est une info exclusive qui nous vient de nos confrères du Merdol (www.merdorama.fr, mais le site est en travaux) : après la déroute en Italie, la FFR serait prête à changer de staff, à seulement trois matchs de la Coupe du Monde. Afin de fédérer les joueurs autour d’un système de jeu en un temps record, Pierre Camou aurait songé au célèbre Dr Didge, neuropsychologue émérite et actuellement chroniqueur à la Boucherie Ovalie. Interviewé par Jacques Merdier, le docteur est resté évasif, mais il n’a pas démenti non plus… Le doc en pleine consultation. Merdol : Avez-vous été contacté pour remplacer Marc Lièvremont à la tête du XV de France ? Dr Didge : Ecoutez (gêné), je ne peux rien vous dire pour l’instant. Mais c’est vrai que mon téléphone a souvent sonné depuis samedi (rire). Merdol : Qu’avez vous pensé du match du XV de France en Italie ? Dr Didge : Comme la plupart des français, j’ai été déçu par la prestation des joueurs, mais ce qui m’a le plus affecté, c’est de constater qu’il n’y avait aucun plan de jeu qui semblait se mettre en place, que les joueurs semblaient perdus. On aurait dit une bande d’autistes. J’attendais une réaction d’orgueil de leur part mais elle n’est pas venue. Ni du staff, ni des joueurs. Merdol : Que pensez-vous des choix de Marc Lièvremont depuis sa prise de fonction ? Dr Didge : (agacé) Je ne répondrai pas à ça. Je ne veux pas polémiquer. J’en ai parlé avec Guy hier soir (NDLR : Guy Novès) et nous étions d’accord sur le fait que les véritables responsables ne sont pas le staff, mais plutôt ceux qui les ont mis en place. Merdol : Que voulez-vous dire pas là ? ? Dr Didge : Je n’en dirais pas plus. Merdol : Sumo et Ovale Masqué sont très proches de vous, si vous deveniez le futur sélectionneur du XV de France, est ce qu’ils pourraient intégrer votre staff ? Dr Didge (se retournant brusquement) : Où sont-ils ? Merdol : Heu, c’était une image… Dr Didge : Ha, pardon, j’ai toujours un moment de frayeur lorsqu’ils sont derrière moi. Mais pour répondre à votre question, oui, il se pourrait qu’il fasse parti de l’aventure. Mais il ne faudrait pas oublier les autres membres de la Boucherie Ovalie. On pourrait imaginer un refonte globale du staff actuel. Merdol : Qu’avez-vous pensé de la prestation de Sébstien Chabal ? Dr Didge : Pour moi Seb est au dessous de son meilleur niveau de jeu, mais je ne porterai pas de jugement sur les hommes, j’ai eu Pierre au téléphone hier (NDLR : Pierre Berbizier) et il y a différentes raisons à celà. Merdol : Votre manque d’expérience à ce niveau est-il un inconvenient à votre nomination ? Dr Didge : Non, je ne pense pas. J’ai déjà entraîné les poussins de l’équipe de Rumilly et je n’ai pas rencontré le moindre problème. La question n’est pas là. La question serait plutôt “est ce que vous vous sentez capable de relever le défi de gagner une coupe du monde ?” et je vous répondrais oui sans hésitation ! Merdol : Une dernière question, est-ce que… Dr Didge (il nous coupe) : Merci, mais j’ai du travail. Bernard Lapasset va m’appeler d’une minute à l’autre. Jacques Merdier