[Tournoi B] France – Italie : La BRANLÉE inattendue

 

Par Copareos,

 

Il fut un temps où le match à Rome était synonyme de détente pour les joueurs du XV de France : le printemps commence à se faire sentir, les joueurs profitent de la ville, visitent le Colisée, et jouent au rugby pendant deux heures, histoire de faire croire aux Italiens qu’ils font partie du gratin du rugby européen tout en prenant soin de leur mettre quarante points. Seulement voilà, l’Italie progresse – ou le XV du Coq régresse c’est comme vous voulez – et reste sur deux victoires à domicile face à ses cousins latins. L’air est alors passé de « Week-end à Rome » à « Tombé pour la France », et c’est toute l’ambiance d’avant-match qui s’en est retrouvé changée.

En 2011, personne n’osait imaginer un tel scénario. La veille du match, Yoann Huget et Maxime Médard avaient passé la journée sur un Vespa à draguer les belles Italiennes pendant qu’Aurélien Rougerie passait vingt-quatre heures en garde à vue pour avoir uriné sur une statue de Jules César en criant « Gergovie résistera ». Puis en 2013, Saint-André voulant montrer sa supériorité vis-à-vis de son prédécesseur, les joueurs sont restés ensemble toute la journée pour éviter que le cauchemar ne se répète. Au programme : repas dans une pizzeria afin de passer un « moment de convivialité #DesValeursPourLaVie » et passage par la fontaine de Trevi pour souhaiter une victoire française, avec le résultat qu’on connaît. Alors cette année, pour ne pas répéter l’humiliation (bien qu’ils n’en soient plus à une près), PSA a enfermé ses joueurs dans leur hôtel. Fini la rigolade, le XV de France vient à Rome en tant qu’outsider pour ce match qui opposera – d’après les consultants – deux prétendants au titre. Oui, au titre, vous ne rêvez pas.

Malgré cette peur de la défaite, le match n’a pas pu être préparé dans les meilleures conditions. En effet, en plus de la journée de Top 15 disputée la semaine dernière, PSA s’est vu prescrire un arrêt de travail de 10 jours après s’être énervé lors de la conférence de presse à la suite de la défaite face au Pays de Galles, pour « hausse soudaine du taux d’adrénaline, pouvant provoquer la prise de confiance, voire le plaisir ». Le sélectionneur a donc eu peu de temps pour choisir son XV de départ, ce qui peut expliquer l’incompréhension d’une partie du monde de l’Ovalie au vu de la composition d’équipe. Mais après tout, le dernier match des Bleus était imbuvable. Alors, pourquoi pas ?

 

La compo

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Le match

1ère minute : Au coup d’envoi, les Français constatent que ce n’est pas Haimona qui joue 10 en face, mais Tommaso Allan. Panique dans les rangs tricolores : tout le monde comptait sur la maladresse du joueur à la queue de rat pour l’emporter. Serein, Lopez les rassure : « C’est bon les gars, il joue à Perpignan, c’est lui qui m’a remplacé la saison de la descente ! ». Tout va bien, le match peut débuter.

3ème minute : Noa Nakaitaci devient le meilleur ailier français depuis 2012 en gagnant un duel aérien puis en avançant de cinquante mètres.

5ème minute : Première touche perdue. Le rythme est trouvé.

8ème minute : Alors que les Italiens dominent largement le début de match, les Français commettent beaucoup de fautes. Pénalité facile ratée par Tomasso LE CATALAN. L’Italie est aussi dans son match, le spectacle est au rendez-vous.

10ème minute : Faute de combinaisons, les Bleus jouent un énième ballon au pied. Problème, ils ne savent ni être précis, ni gagner un duel à la réception des chandelles. Et l’Italie ne profite toujours pas de ces cadeaux. Le match bat son plein.


12ème minute : Dixième en-avant de la partie. Les consultants évoquent les mauvaises conditions météorologiques pendant une compétition se passant la plupart du temps sur les îles britanniques en plein hiver. Les connaisseurs parlent quant à eux d’un mauvais niveau technique. PSA rend responsable le stress « face à une équipe faisant tout de même partie du Top 16 du rugby mondial ».

14ème minute : Tommaso Allen sort sur blessure, sous l’ovation du public italien. Orquera, le bourreau de 2013, entre sur le terrain. La tension se fait sentir chez les Bleus et certains commencent à pleurer.

15ème minute : Des larmes plein les yeux, Mermoz ne voit pas que Parisse est en l’air lorsqu’il le plaque. Pénalité tapée par Orquera. Huget crie de toute son âme : « POURQUOIIIIIIII ? », mais Orquera n’est pas en réussite lui non plus : le ballon tape le poteau.

0-0 selon les règles du rugby
5-0 selon Fabien Galthié

18ème minute : Première prise d’intervalle côté Français. La ola est proche.

20ème minute : Pénalité tapée par Scott Spedding, qui chante la Marseillaise avant de voir sa tentative passer à droite des poteaux.

26ème minute : Les Italiens viennent de sortir leurs tentes pour s’installer dans le camp français.

26ème minute (et deux secondes) : Les tentes sont installées. Un Italien ose une punchline dont Fabien Galthié ne se remet pas : « Hé Goujon, t’as pas une sardine ? ».

27ème minute : Le ballon est finalement perdu par les Ritals, mais rendu par des Français pas rancuniers. Malgré tout, cela ne donne rien. Pour rappel, il y a toujours 0-0.

29ème minute : Très bon plaquage de Dusautoir qui fait commettre un en-avant à son adversaire, en-avant qui se transforme en hors-jeu. Pénalité pour les Français. Le capitaine des Bleus, aidé par Camillo Pez, offre les trois premiers points du match.

0-3, « I will survive » est entonné par les supporters en folie.

34ème minute : Nouvelle faute italienne, que Camillo transforme en points.

0-6, LE CATALAN AUVERGNAT fait taire les rageux.

35ème minute : Les Français avancent de 20 mètres grâce à un groupé pénétrant, puis Lopez slalome au milieu de la défense (?) italienne. Mais en bon Français, et surtout en bon Clermontois, il ne parvient pas à passer le ballon à Fickou et se blesse, à cinq mètres de l’en-but.

36ème minute : Nouveau franchissement de Spedding, nouvelle perte de balle dans les 22 mètres adverses.

39ème minute : Succession de pick-and-go près de la zone d’essai des Ritals, vous connaissez la suite.

40ème minute : Pénalité pour les Français. Scott Spedding inscrit ses premiers points sous le maillot frappé du Coq.

0-9, Spedding saute de joie dans les bras de Lagisquet, qui se fracture la colonne vertébrale.

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France 2 envoie tranquillement des signes à la FFR pendant la mi-temps

 

42ème minute : Nouvelle pénalité pour la France. Plisson, qui vient de rentrer, la réussit.

0-12. Les Français mènent. Je répète : les Français mènent.

46ème minute : L’inarrêtable Spedding relance depuis le camp français en transperçant la défense adverse, avant de remettre à Goujon, qui donne à Guirado, arrêté dans les vingt-deux mètres adverses. Tillous-Borde écarte et Maestri conclut cette action en bout de ligne, après une passe de Yoann Huget. L’essai est transformé par Plisson.

0-19. Personne ne comprend plus rien à ce qui se passe.

51ème minute : Les Français perdent tous leurs duels en l’air mais défendent bien. Après une nouvelle série de phases de jeu dans les vingt-deux mètres adverses, les Italiens perdent le ballon sur une touche. Les deux équipes souffrent donc du même symptôme de stagnation dans le camp adverse.

57ème minute : Pénalité pour le XV de France, réussie par Jules Plisson.

0-22. La gêne commence à se faire sentir chez les spectateurs. Les enfants sont priés de quitter le stade.

59ème minute : Après une série de cinq passes réussies, record en cours, Nakaitaci commet un en-avant… de passe.

65ème minute : Bonne séquence de pick-and-go française dans les vingt-deux mètres italiens, à la suite de laquelle Jules Plisson tape une chandelle en coin pour Yoann Huget qui réalise un smash au-dessus du filet.

24-15 pour les Français dans le troisième set. Balle de match.
Toujours 0-22 si on considère que cette action fait partie du rugby.

67ème minute : Les Italiens tapent toutes leurs pénalités en touche. On peut s’étonner de ces choix car ils n’arrivent pas à franchir le rideau défensif français et ne marquer aucun point joue forcément sur la confiance. Quelques pénalités réussies auraient peut-être relancé les joueurs.

69ème minute : Nouveau temps fort italien dans le camp français. Nouvelle bonne défense des Français. Nouveau ballon rendu. Un jour sans fin.

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Ne rien dire. Ne rien dire. Ne rien dire.

 

71ème minute : Séquence de dix temps de jeu des Français ! C’est exceptionnel ! Le public est en furie, on est proche de l’envahissement de stade ! Plus sérieusement, les Bleus manquent cruellement de créativité quand il s’agit d’aller aplatir le ballon alors que la défense adverse met les barbelés ©.

74ème minute : Le pack français récupère le ballon sur une mêlée italienne, dans les vingt-deux mètres de ces derniers, mais l’action ne donne toujours rien. Patrice Lagisquet (je mets son nom ici pour que vous vous souveniez qu’il y a un mec censé améliorer ces phases de jeu).

80ème minute : Dernière action du match. Les Français démontent leurs adversaires en mêlée et Kockott joue rapidement la pénalité à la main, sur la ligne des cinq mètres. Le ballon arrive dans les bras de Bastareaud qui fait un cadrage débordement puis un retour intérieur magnifique avant de taper un coup de pied pour lui-même et d’aller aplatir avec classe dans l’en-but. Non, je déconne. Il pète dans le tas et va aplatir en force sous les poteaux, au milieu de huit Italiens. Mais il y a essai, on va pas se plaindre. Et en plus Plisson le transforme.

Score final : 0-29. FANNY.

 

Les joueurs

En première ligne, Ben Arous a fait son match, surtout en mêlée où il n’a concédé qu’une pénalité en début de match, quand toute l’équipe était dans le dur. Mas LE BUS CATALAN a fait un match correct mais assez discret, alors que son remplaçant Slimani a été plus présent dans le jeu. Enfin, Debaty n’a pas franchement réussi sa rentrée même s’il a eu son rôle à jouer en fin de match quand le pack français a tordu la mêlée italienne. Côté talonneurs, Guirado a fait un bon match au pays de la pizza, présent dans les rucks et au soutien, comme sur le premier essai français. Son remplaçant Kayser a lui été moins influent sur le jeu et la récupération.

En deuxième ligne, Flanquart a fait un match assez mitigé. Intéressant en touche, il a concédé deux pénalités et ne s’est pas beaucoup montré ballon en main. Maestri a quant à lui prouvé que non seulement il n’était pas une starlette, mais qu’en plus il était toujours aussi bénéfique au jeu français, notamment sur l’essai qu’il marque en début de seconde période. Tout n’est pas parfait mais il reste le meilleur deuxième ligne de ce Tournoi côté Bleus. Entré en cours de match, Taofifenua n’aura existé que dans la bouche de Galthié, qui a amusé la galerie en essayant de dire un mot de plus de trois syllabes, et dans celle de l’arbitre, qui a sifflé une faute contre lui et un en-avant. Sa présence dans les rucks a tout de même été intéressante en fin de match.

Dans la troisième ligne du pack français, Dusautoir a fait du Dusautoir : une défense parfaite, un contre en touche, une bonne présence au nettoyage. Moins en vue que contre les Gallois en attaque. Le Roux a lui concédé trop de fautes et ceux qui le comparaient a McCaw ont pu constater la différence qui subsiste entre les deux à ce niveau-là. Enfin, Goujon, ce joueur que l’on a découvert en même temps que Fabien Galthié, aux dires de ce dernier, a fait un excellent match : une défense de fer, une très bonne présence au soutien (notamment après la percée de Spedding qui amène le premier essai français), et une puissance intéressante, puisqu’il a beaucoup fait avancer le ballon. L’ancien Clermontois a été bien meilleur que Chouly, qui a du mal à être aussi bon qu’avec l’ASM dans ce Tournoi. En plus Yoann Goujon (dixit PSA) c’est le seul joueur du XV de France qui nous répond sur Twitter et qui ne nous déteste pas encore, ça mérite d’être souligné (même si on a peur que le succès le change un peu).


La charnière française a également un bilan mitigé. En effet, si les ouvreurs ont fait un bon travail à l’image d’un Lopez en jambes après dix minutes catastrophiques et avant de se blesser, ainsi que d’un Plisson très inspiré malgré un jeu au pied parfois moyen, Tillous-Borde est totalement passé à côté de son match. Certaines de ses passes au près étaient dignes d’un pilier, il a perdu une mêlée pour une introduction pas droite, n’a pas su rythmer le jeu pour achever définitivement la défense adverse dans les temps forts français et son jeu au pied est loin d’être utile (même si on peut aussi mettre en cause l’échec des autres joueurs dans les duels en l’air). Ainsi, le Toulonnais n’a pas marqué de points en l’absence de Parra. Kockott, qui l’a remplacé en fin de match, a fait un match correct, notamment sur la dernière action lorsqu’il joue la pénalité à la main et lance Bastareaud. L’ex-futur Varois devra par contre faire attention à ne pas trop papoter avec l’arbitre et à regarder le jeu de temps en temps. Le but restant de mettre des essais, avant d’obtenir des pénalités.

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Kockott derrière les rucks, quand il veut trop montrer qu’il est Français.

 

Sur les ailes, Nakaitaci a fait un très bon match : seul joueur français à avoir gagné des duels en l’air ou presque, il a été incisif en attaque et a fait avancer son équipe. Certaines fautes de main viennent cependant ternir sa partie. Huget aurait quant à lui participé au match d’après certaines personnes qui prétendent avoir vu « un objet bleu se déplacer lentement avant de partir à la vitesse de la lumière hors du terrain lorsque la fin du match fut sifflée ». Cependant, aucune preuve ne peut conforter ces témoignages et la question de l’existence de ce joueur reste totalement ouverte.

Au centre, Mermoz et Fickou ont peu apporté au jeu français. L’un d’entre eux a quand même avancé de deux mètres avec le ballon sur tout le match. DEUX METRES. Je ne vous dirai pas qui c’est, mais il est pourtant bon en club et joue en Coupe d’Europe. L’autre a lui confirmé qu’il sait bien jouer, mais pendant deux minutes, ce qui n’est pas si mal que ça si on imagine qu’une rencontre de rugby dure deux minutes. On peut néanmoins admettre qu’ils n’ont pas été beaucoup servis et qu’ils ont réalisé une bonne prestation en défense. Bastareaud, entré en fin de match, a mis tout le monde d’accord en touchant plus de ballons que les deux trublions évoqués précédemment en moins d’un quart d’heure, et en marquant un essai comme il sait le faire, c’est-à-dire comme un pilier.

Enfin derrière, on notera que Spedding a fait un si bon match que les téléspectateurs de France 2 l’ont nommé Talent d’or alors qu’il n’a pas marqué d’essai, ce qui n’était plus arrivé depuis 2004. Il a été incontestablement le meilleur Français sur le terrain. Ses relances ont permis aux Bleus d’occuper le camp adverse, ses multiples franchissements ont fait du mal à la défense italienne et il a même remplacé Lopez en fin de première mi-temps quand il a fallu mettre des points, après avoir raté une première pénalité en début de match, pénalité assez difficile tout de même.

 

Le bilan

Oui, la France a gagné, mais calmons-nous. A défaut d’avoir été la meilleure, on peut dire qu’elle a été la moins pire tant l’Italie était transparente. Si ce match peut rassurer en vue de la lutte pour la deuxième place de la poule D à la prochaine Coupe du monde, et où l’Italie pourrait bien se faire taper par la Roumanie si elle continuer à jouer comme ça, il faudra augmenter le niveau de jeu à Twickenham où les Anglais joueront le Tournoi tout en connaissant le résultat des Irlandais, voire des Gallois.

Quant aux illuminés qui imaginent une victoire de la France en énumérant la liste des soixante-dix conditions nécessaires à un tel scandale, rappelez-vous que l’éclipse solaire de ce vendredi ne signifie en rien un alignement des planètes et donc qu’aucun évènement paranormal n‘aura lieu cette semaine.


Malgré tout, si les Bleus conservent leur niveau défensif, améliorent leur présence en l’air et pimentent leur animation offensive, on peut s’attendre à une bonne surprise. De toute façon, face aux Anglais, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Qui sait, peut-être même qu’ils ne mettront aucun point eux aussi, si Saturne modifie son orbite de 1,75° et que la Lune est pleine.

[VI Nations 2015] 3ème journée : Les autres matches

Par Copareos,

 

Le Tournoi des Six Nations, et son système de points d’une simplicité nécessaire pour que les premières lignes puissent s’y retrouver, a une particularité assez étonnante et pas si rare que ça : on en connaît le classement final à peine la moitié des matches effectués. Ainsi, après que la France a accroché sa très probable quatrième place face au Pays de Galles, qui complètera le podium au côté de l’Angleterre et d’une Irlande qui devrait conserver son titre, l’Ecosse fonce vers une cuillère de bois que personne ne lui destinait pendant que l’Italie fait taire les rageux (et fait peur à la France). Mais la beauté du Tournoi, c’est aussi ce côté imprévisible qui fait valser les certitudes : une victoire italienne sur la France (bien que ce ne soit plus vraiment une surprise), un baroud d’honneur des Ecossais face aux envahisseurs anglais, et pourquoi pas un rebond favorable pour Yoann Huget. Un petit détail qui change tout, c’est ça le très haut niveau. Reste à savoir si tout ça représente le très haut niveau. Et là, la question est toute autre.

 

Ecosse – Italie

Le match des losers, et lorsqu’il est question de perdre avec la manière, Vern Cotter est toujours là. A défaut de faire revenir le trophée du Tournoi à Edimbourg, bien qu’il soit certainement caché dans les coffres-forts de la Royal Bank of Scotland quand les Anglais l’emportent par peur qu’on ne vienne le leur reprendre juste pour les faire chier, l’entraîneur néo-zélandais sait transformer ses joueurs en martyrs. Preuve en est avec son bilan : une défaite contre une équipe de France dégueulasse, puis deux autres défaites de quelques points face au Pays de Galles et donc face à l’Italie. On ne peut pas vraiment dire que les Ecossais (qui jouaient en rouge, comme quoi le mauvais goût est universel) méritaient mieux tant ils ont été approximatifs dans leur jeu, mais les Latins ne jouaient pas mieux pour autant. Tout s’est donc joué sur un détail dans ce match nul remporté par l’Italie 19-22 : un essai de pénalité à la dernière minute. En fait le spectacle était en dehors du terrain avec un réalisateur bourré, un problème de son qui jouait avec les nerfs de téléspectateurs déjà très tendus, et un Laurent Bellet de gala, entre approximations sur le nom des joueurs et petits cris qui vous filent une érection aussi involontaire que désagréable. Toujours est-il que l’Italie a réalisé son objectif, quand l’Ecosse cherche encore sa première victoire dans le Tournoi. Ce sera plus difficile pour le XV du Chardon qui doit aller en Angleterre et recevoir l’Irlande. Dur dur d’être un martyr.

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Tu l’as entre les jambes : Sexton, ton sexe, ou les deux ?

 

Irlande – Angleterre

Le match des winners, n’en déplaise aux aveugles qui espèrent encore en une victoire de la France si soixante hypothèses se réalisent simultanément. Le futur vainqueur du Tournoi était bien à Dublin ce dimanche. Dans un match de rugby, le premier du week-end, les insulaires ont dominé leurs meilleurs ennemis (en fait les Anglais sont les meilleurs ennemis de tout le monde) sur le score de 19 à 9, prouvant une nouvelle fois que la présence de chromosomes roux dans son patrimoine génétique ne se résume pas à sentir fort de la bite. Des couilles, les Verts en ont eu justement. Témoignant d’une motivation à faire pâlir PSA (qui ne prend déjà pas beaucoup le soleil), les coéquipiers de Paulo Quenelle ont fait ce qu’ils voulaient : ils avançaient, faisaient preuve d’une imagination sur les lancements de jeu à faire pâlir Yannick Bru et Patrice Lagisquet (qui eux aussi n’ont pas l’air de passer leurs vacances à Mykonos), poussaient les Anglais à la faute puis demandaient à Jonathan Sexton de marquer les points avec sa précision chirurgicale à faire pâlir Camillo Pez (qui vit à Clermont-Ferrand). Seulement voilà, Sexton est sorti à l’heure de jeu sur blessure, juste après avoir transformé un essai de Henshaw sur le 93ème duel en l’air remporté par le XV du Trèfle. Et cette blessure constitue le « tournant du match » ©, comme aime à le rappeler Fabien Galthié à chaque fait de jeu de la seconde mi-temps de tous les matches qu’il commente. Bénéficiant d’un avantage de seize points, l’Irlande va se relâcher et l’Angleterre va revenir en infligeant un CINGLANT 6-0, dixit Matthieu Lartot selon qui les téléspectateurs préfèrent un match de merde au score serré à un beau match dominé par une équipe. Les Anglais vont alors continuer de pousser, s’installant dans les vingt-deux irlandais mais faisant face à une défense irréprochable permettant aux locaux de tenir et de croire au doublé. Les sujets de sa Majesté devront eux espérer que leurs amis gallois fassent tomber les leaders au Millenium Stadium.

 

Le XV du week-end

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1 – Martin Castrogiovanni (Italie) : Who let the dogs out ?
2 – Rory Best (Irlande) : Sans sa précision, la variété des combinaisons de touche utilisées par le XV du Trèfle n’aurait pas été récompensée.
3 – Samson Lee (Pays de Galles) : Le poil de carotte a fait honneur aux poireaux.
4 – Pascal Papé (France) : Pascal, reviens parmi les tiens.
5 – Alun Wyn-Jones (Pays de Galles) : Époustouflant au Stade de France, il a grandement influé sur le succès de son équipe.
6 – James Haskell (Angleterre) : Fournisseur officiel de pénalités pendant 80 minutes.
7 – Blair Cowan (Ecosse) : Le meilleur joueur de son équipe ce week-end. Un Néo-Zélandais, forcément. C’est aussi ça, la patte Cotter.
8 – Sergio Parisse (Italie) : Un vrai capitaine, qui a bien géré son équipe tout en faisant un match impeccable.
9 – Bryan Redpath (Ecosse) : A 43 ans, le demi de mêlée écossais a fait son grand retour en sélection malgré la défaite de son équipe. Parole de Laurent Bellet.
10 – Jonathan Sexton (Irlande) : Il a tenu 55 minutes avant de sortir totalement vidé. Sexton, ton sexe, ou les deux ?
11 – Dé Pénalita (Italie) : Son essai en fin de match a donné une victoire de prestige à la Squaddra Azzurra.
12 – Robbie Henshaw (Irlande) : Le nouveau Brian O’Driscoll. Jusqu’à quand ?
13 – Jonathan Joseph (Angleterre) : Deux matches de folie, depuis il est tellement surveillé par les défenseurs adverses qu’il en devient stérile : l’Angleterre a trouvé son Fofana.
14 – Yoann Huget (France) : Quelle détente, cet homme est clairement fait pour le volley-ball. En plus c’est un sport où il n’aura pas à abîmer sa belle gueule contre un adversaire, par contre le ballon ne doit pas rebondir.
15 – Leigh Halfpenny (Pays de Galles) : Avec son niveau de jeu hallucinant, il continue de troller le RCT. L’arroseur arrosé.

[VI Nations 2015] 2ème journée : les autres matches

 

Par Capitaine A’men’donné & Copareos,

 

Ce week-end, il n’y a pas eu que des matches soporifiques, preuve en est avec le résumé des deux autres matches de cette deuxième journée du Tournoi, où la rose et le poireau ont régné. En bonus, vous aurez même le XV du week-end, où on a réussi à caser des Français (véridique).

 

Angleterre – Italie

20 minutes. Voilà le temps que ça prend à l’Angleterre pour se rendre compte que le match a débuté. Comme contre le Pays de Galles, les Anglais furent les grands absents de l’entame de match.
60 minutes. Voilà le temps que ça prend à l’adversaire de l’Angleterre pour se rendre compte du gouffre qui le sépare de son adversaire. Comme le Pays de Galles, mais à un niveau moindre, l’Italie n’a pu que constater les dégâts occasionnés par la puissance, la sérénité et les variations imposées par le XV de la Rose.
Tout y est passé : contres, jeu dans le petit périmètre, attaques placées, lancements de jeu, qualités individuelles, puissance, technique, opportunisme… Une fois lancée, cette équipe est de loin celle qui paraît la plus forte après les 2 premières journées du Tournoi. Les errements coupables des débuts de match laissent entrevoir une (petite) fenêtre de possible pour ses adversaires, que seule l’Irlande paraît aujourd’hui capable d’exploiter.
Si le score de 47-17 reflète bien l’écart entre les deux équipes, il ne faut pas y voir un niveau forcément indigent affiché par l’Italie. Ils se sont battus avec leurs armes, certes limitées, mais ont montré plus de choses que lors de l’ouverture face à l’Irlande. Ils en ont étés récompensés par 3 beaux essais. Et on connaît d’autres équipes évoluant en bleu qui signeraient tout de suite pour faire de même à Twickenham.
Relativement complète, mais limitée en terme de puissance et de talent individuels, les Italiens ont fait preuve d’intelligence collective, se trompant peu dans la direction du jeu, convertissant joliment la plupart de leurs situations dangereuses.
Aussi dur que ce soit de prendre au sérieux une équipe qui titularise McLean (sélectionné surtout pour sa chevelure ondoyante, condition obligée pour obtenir la naturalisation italienne), il ne faudra pourtant pas oublier de le faire. Par exemple, les Italiens sont encore très forts sur les réceptions de chandelles. Et comme c’est le plan de jeu qui leur avait permis de remporter leurs deux dernières victoires en date dans le Tournoi -et que contrairement à l’Irlande, l’équipe de France ne s’est toujours pas décidée à s’améliorer dans ce secteur-, ils pourraient bien éviter leur cuillère de bois habituelle.

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Burt McLean, FBI FIR.

 

Ecosse – Pays de Galles

Décidément, Vern Cotter est maudit. On va pas vous refaire le récit de ses aventures auvergnates, ce serait du comique de répétition abusif et c’est pas le genre de la maison, mais ce match a encore prouvé le karma de merde qui accompagne le Néo-Zélandais partout dans le monde. Il serait compliqué d’affirmer que l’Écosse aurait dû gagner ce match. En effet, le trou noir subi en deuxième mi-temps est de la faute des Calédoniens et d’eux seuls. Cependant, on peut reprocher à l’arbitre des décisions sévères ayant eu des conséquences assez lourdes. La faute de Russell méritait-elle un carton jaune ? Pourquoi le plaquage haut d’un défenseur gallois n’a pas été sifflé dans l’action du premier essai des Poireaux ?
On peut aussi dire que le pack gallois a dominé les débats, que Russell n’a pas toujours été à son aise au pied, que les Écossais n’ont pas toujours su quoi faire du ballon, qu’ils ont gâché des essais tout faits à l’image de Bennett qui ne peut se saisir d’un ballon qui ne lui était pas destiné, ou encore qu’ils laissaient trop la gonfle à leurs adversaires. C’est pourquoi les Gallois méritent leur victoire sur le score de 26-23. Bref, retenons que ce match était le plus agréable à regarder ce week-end, que Pays de Galles joue toujours bien, que l’Écosse est toujours prometteuse. Rien n’a vraiment changé en fait, mais on s’est pas ennuyés.

 

Le XV du week-end

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1Gethin Jenkins (Pays de Galles) : Il paraît qu’il y avait un pilier écossais en face. Il paraît.
2 Ross Ford (Écosse) : Il n’a souffert de la comparaison avec son adversaire direct qu’au niveau capillaire.
3Martin Castrogiovanni (Italie) : Jenkins a vraiment fait un bon match, du coup on n’a pas pu mettre Marler en 1. Alors on met celui que Mohawk Joe a dominé en mêlée.
4 Pascal Papé (La FRRRRANCE) : Parce qu’on risque pas de pouvoir le remettre de sitôt. A chaque fois que nous serons en manque de BAGARRE, nous pourrons chanter le Papéouté pour nous consoler.
5Johnny Gray (Écosse) : C’est terrifiant, ils ont créée une taupe kawaï psychopathe.
6Thierry Dusautoir (France) : A un moment, il a pris le ballon sans le dégueuler. En net progrès, donc.
7Chris Robshaw (Angleterre) : Sur ce match, il a mangé italien, il en a repris plusieurs fois, et il a fini toute son assiette.
8Jamie Heaslip (Irlande) : Le saviez-vous ? En gaélique, « je suis l’Irlande » se dit « mise Eire ». Comme un symbole. En tout cas, on reconnaîtra à Heaslip le droit de l’affirmer.
9 Rory Kockott (Fwance) : Parce que tout lui monde lui tombe sur la gueule, parce qu’il a évolué derrière un pack dominé toute la saison, et parce qu’il a cherché la bagarre.
10Jonathan Sexton (Irlande) : Il a échappé aux multiples tentatives d’assassinat françaises tout en faisant le taff au pied. Quelle arrogance pour un type qui s’est fait doubler par Benjamin Dambielle en club.
11Liam Williams (Pays de Galles) : Soyons honnêtes, c’est le seul ailier gauche qui ait servi réellement à quelque chose ce week-end.
12Robbie Henshaw (Irlande) : Il y est pour beaucoup dans la stérilité offensive française. Et il a échappé à Bastareaud, un match réussi quoi.
13Luca Morisi (Italie) : C’est pas qu’il ait été si bon que ça, particulièrement en défense, mais avec ses 2 beaux essais, il entretient l’espoir que l’Angleterre ne soit pas totalement imprenable.
14Jonathan Joseph (Angleterre) : Un centre déplacé à l’aile après 20 minutes et qui s’y rend tout aussi utile, ça te parle Wesley ?
15Stuart Hogg (Écosse) : Lui ne craint pas Papé puisqu’il semble être invertébré. Il a fait un meilleur match qu’Halfpenny qui s’est contenté de passer des pénalités faciles, parole de Clermontois.

[VI Nations 2015] 1re journée : les autres matches

 

Par Copareos,

 

Comme vous avez pu le constater samedi, ou comme vous avez pu le lire dans le compte-rendu de la Boucherie si vous êtes sain d’esprit et donc que vous n’avez pas vu l’intégralité de ce France-Ecosse insipide, ce n’était pas la fête du rugby à Saint-Denis, pour changer. Heureusement, les deux autres matches de ce Tournoi ont permis, à des niveaux différents, de redorer le blason d’un rugby européen qui jouera la prochaine Coupe du monde sur ses terres. C’est pourquoi on a décidé de vous résumer ces deux autres matches, pour voir un peu ce qui attend le XV de France et pour pas faire les surpris lors des prochaines rencontres.

 

Pays de Galles – Angleterre

Le choc tant attendu. Tout le monde nous vendait ça comme une finale avant l’heure, le meilleur match du Tournoi 2015. C’aurait pu être le cas, si les équipes avaient décidé de jouer à leur meilleur niveau en même temps. Car si le Pays de Galles a été assez puissant durant la première période, notamment en défense et avec un Leigh Halfpenny qui joue décidément mieux quand le climat est merdique, ils ont été totalement absents après la mi-temps, surtout d’un point de vue offensif. Les Anglais en ont alors profité pour attaquer. Et bien que le XV-du-légume-le-plus-ridicule-du-monde ait sauvé les meubles en défense, ils ont encaissé un essai après que Joseph (pas le Stagiaire) s’est défait de trois défenseurs gallois qui, au vu de leur plaquage, pensaient peut-être jouer au toucher. S’en est suivi un accroissement de la domination du XV-de-la-fleur-la-plus-mignonne-de-la-Terre, ponctuée par deux pénalités permettant une victoire 21-16 de ces derniers, dont un 13-0 en deuxième période.

Les grands enseignements de ce match sont tout d’abord que les joueurs anglais ne sont pas venus là pour gagner des contrats publicitaires, ce qui pourrait aussi être le cas des Gallois s’ils se rappelaient qu’un match ne dure pas 40 minutes. Cependant, on se souvient qu’ils avaient aussi raté une mi-temps lors de leur premier match en 2013 contre l’Irlande, avant de dérouler lors des autres matches. Enfin, le fait le plus important de ce match reste la nouvelle mise en lumière de l’expertise de Fabien Galthié et de son serviteur Matthieu Lartot. Ainsi selon ces derniers, on peut marquer un essai en applatissant le ballon contre la protection des poteaux, mais pas forcément contre le sol. On se demande donc pourquoi les joueurs ne se contentent pas de poser le ballon au-dessus de cette fameuse protection, ça évite d’avoir à forcer pour s’écraser contre le sol, et le geste gagnerait en classe. En fait, Galthié est un esthète incompris, comme David Marty.

 

Merci à greub pour la vidéo

 

Italie – Irlande

Ce match ressemble à ce qu’aurait dû être France-Ecosse, si PSA savait ce qu’il faisait : une équipe supérieure à l’autre sur le papier bien que son adversaire soit en progression, un jeu assez fermé en début de match du fait de la combativité de l’outsider, un outsider qui commence justement à se fatiguer après la mi-temps à force de se jeter dans les rucks et dont un joueur ayant pété un cable se prend un carton jaune. Et c’est là que les deux matches prennent un chemin différent. Alors que la France a galéré contre l’Ecosse à 15 contre 14, l’Irlande a enfin pu se délivrer et enchaîner les essais pour une victoire 26-3. Cette différence s’explique aussi par le fait que les Irlandais ne se soient pas fait chier : ils ont rendu la balle au pied, attendant la faute italienne qui ne tardait jamais à arriver, ou trouvaient une touche qu’ils volaient ensuite. Alors que pendant ce temps, les Français jouaient large-large sans aucune efficacité. En bref, le XV du Trèfle, qui avaient quelques absents notables et dont le demi d’ouverture a joué presque aussi mal que son homologue italien à la queue de cheval dégueulasse, devra quand même augmenter son jeu car si le Tournoi a bien un défaut, c’est que l’Italie n’est pas le seul adversaire. Mais bon, l’Irlande a déjà accompli un devoir que certains semblent avoir oublié : « une équipe italienne, c’est deux points ».

[Top 15] Europe suite et fin, enfin pour certains.

 

Par Copareos,

 

 

« Ça y est, le sale boulot est fait. Place à la seule vraie compétition qui compte ». C’est ce qu’ont dû se dire les quelques dirigeants de club du Top 15 dont l’aventure européenne s’arrête en même temps que le mois de janvier. Ne nous le cachons pas, certaines équipes n’en avaient que faire de l’Europe, la France semblant déjà bien trop immense pour eux, et c’est avec une innocence insolente qu’ils ont mis un terme à leur participation aux matches continentaux, avec l’idée de retourner à leurs premières occupations en toute tranquillité.

Mais tout cela est sans compter sur la commission bouchère, qui avait auparavant décelé ce manque d’ambition et qui a donc logiquement décidé de le sanctionner au classement dudit Top 15, tout d’abord parce qu’on a pas envie que le premier vainqueur de la compétition soit une équipe n’étant pas foutue de battre deux petits clubs anglais ou gallois, mais aussi parce que ce serait spécialement injuste de ne pas récompenser les équipes qui prennent la peine d’honorer le championnat national. Et nous l’injustice, on n’aime pas ça. Pas vrai Trinh-Duc ?

 

+ 2 : Clermont-Ferrand, Lyon, Racing Metro, Toulon

Le top du top. Ce qu’on peut faire de mieux en ce moment. Oui, on y trouve Lyon, qui certes n’a pas mis des BRANLEES aux étrangers, mais qui a fait le boulot : deux victoires contre Edimbourg et London Welsh. Bien que leur saison européenne s’arrête ici, les Lyonnais montrent de belles choses depuis quelques semaines et il n’est pas impossible que leur ascension au classement se poursuive. Leurs voisins auvergnats ont aussi fait ce qui leur était demandé en allant battre Sale puis en dominant les Saracens. Certes, Clermont-Ferrand ne méritait peut-être pas deux points pour ces résultats, notamment au vu de leur difficile victoire en terres anglaises, mais grâce à eux le XV de la Rose devra se passer de Farrell pour le Tournoi et ça, ça vaut bien un point supplémentaire au classement.

A part ça, Toulon et le Racing Metro ont fièrement représentés le Top 15 en humiliant respectivement l’Ulster et Clanekli (mais si ça s’écrit comme ça), ainsi que Trévise et Northampton. Bien que les Varois aient eu les résultats que l’on attendait d’eux, on peut tout de même s’intéresser particulièrement au 32-8 réalisé par les Franciliens chez les champions d’Angleterre en titre (je vous rappelle qu’on parle du Racing Metro). C’en est à se demander à quoi Dan Carter va bien pouvoir servir.

 

LOU

Pour que les Lyonnais se sentent plus à l’aise, les lignes de football n’ont pas été enlevées du terrain.

 

 

+ 1 : Montpellier

Certes, Montpellier a perdu à Glasgow. Mais quel service ont-ils rendu au rugby en éliminant Toulouse lors d’un match qui n’avait strictement aucun enjeu pour les Héraultais. Ainsi après avoir trollé Montauban, Jake White s’est occupé de Guy Novès, lequel n’ayant pu se raccrocher qu’à l’histoire de son club en reprochant à Toulon de n’avoir gagné que trois titres ces dernières années, alors que son Stade Toulousain en avait gagné bien plus depuis 2000. Vivement que les doublons du Six Nations arrivent, on va se régaler.

 

0 : Bayonne, Bordeaux-Bègles

Bayonne, ou l’art de battre La Rochelle 14-0 avant de se prendre une BRANLEE à Exeter. Comme on ne sait pas trop quoi en penser, ils s’en sortent sans bonus ni malus. Idem pour Bordeaux-Bègles, ayant battu les London Welsh avant de perdre à Edimbourg. Bref, rien de bien bandant par ici.

 

– 1 : Gronoble, La Rochelle, Oyonnax, Stade Français

Deux défaites, mais rien de grave. Voilà le constat de Gronoble, battu 41-43 par les London Irish puis ridiculisés par Cardiff, La Rochelle, qui a perdu à Bayonne et face au Connacht, et Oyonnax, défait par Gloucester avant de battre Parme à Mathon. On aurait pu se retenir d’enlever un point à ces derniers mais battre un club italien à domicile, ça reste une formalité.

Quant au Stade Français, petit message personnel : quand on est leader du Top 15, on ne va pas perdre à Newport, et n’essayez pas de vous rattraper en disant que vous avez mis 47 points à Bucarest. Même Castres est capable de les battre. Enfin au moins de faire match nul. Ou alors une petite défaite, mais petite.

 

Gronoble

Devinette : Est-ce un joueur de rugby de Gronoble ou un employé du stade sensé déneiger le terrain ?

 

 

– 2 : Brive-la-Gaillarde, Toulouse

Sérieusement les joueurs de Brive-la-Gaillarde, respectez-vous. La défaite contre Gloucester ça passe, mais perdre à Parme ? A Parme ?! C’est pas parce que vous avez les couleurs d’un zèbre que vous devez jouer comme les Zèbres. Prenez exemple sur Toulouse, qui fait les choses bien en incorporant du suspense dans leurs matches. Alors que tout le monde les voyait jouer leur quart de finale à domicile, ils ont pris soin de perdre à domicile contre Bath avant d’aller se faire ridiculiser à Montpellier, en encaissant un doublé de Lucas Dupont, un nom qui ne devrait pas faire polémique s’il est sélectionné dans le XV de France. Ainsi, les Toulousains ont ajouté à leur traditionnel match de merde à domicile une défaite chez un concurrent déjà éliminé de la compétition. Royal. Heureusement pour les supporters des rouge et noir, le jeu était là avec notamment deux essais magnifiquement construits à partir d’un contre dans les 22 mètres adverses. Ah non vraiment, cette fin de saison va être délicieuse.

 

Toss

“Messieurs, où situeriez-vous votre niveau de jeu actuel ?”

 

– 3 : Castres

Au début, on voulait les évincer du Top 15, histoire d’envoyer un signal fort aux autres équipes ayant arrêté le rugby. Puis on s’est dit qu’ils seraient un bon repère pour leurs adversaires. Maintenant, quand Castres gagne un match, on sait que l’équipe d’en face a du souci à se faire. Six défaites en autant de matches, un bien triste bilan pour la dernière campagne européenne des doubles vice-champions de France avant un bon moment.

 

Pendant ce temps, en Auvergne.

Rassurez-vous, cher(s ?) fan(s ?) inconditionnel(s ?) du RCMB, un article sera entièrement dédié à la quinzaine des Auvergnats. Le résultat sera posté dès que le télégramme nous sera parvenu, promis.

 

Le classement

Classement

Astuce : cliquez sur l’image.

A cause de sa défaite à Newport, le Stade Français perd sa place de leader au profit de Toulon. Clermont-Ferrand s’interpose entre les deux clubs et complète un trio dominant largement le Top 15. Derrière les miettes sont partagées entre Bordeaux-Bègles et le Racing Metro alors que Toulouse reste inexplicablement 6ème. En bas du classement, Castres retrouve sa dernière place derrière Brive-la-Gaillarde, Bayonne et La Rochelle.

[TOP 15] 16ème journée

 

Par Ketchup Mayol & Copareos, les frères ennemis.

 

 

C’est avec grande tristesse que nous reprenons les comptes-rendus du Top 15 en cette nouvelle année. Vous comprendrez notre émotion, et il y a des fois où notre boulot de blogueurs de supérette paraît bien futile au vu de l’actualité sanglante. Cette semaine en effet, le talent a été cruellement écrasé par une idéologie barbare venue de Syrie. Il nous avait fait rire. Il nous avait fait rêver. Nous avons grandi avec. Oui c’est vrai que parfois on trouvait qu’il allait trop loin et il nous faisait enrager, mais c’est parce qu’il ne nous laissait pas indifférent. C’est pourquoi, nous tous, à la Boucherie Ovalie, nous voudrions clamer haut et fort et sans démagogie aucune :

“Je suis Galthié”

 

Stade Français (1er) – Castres (13ème)

Le premier du classement qui reçoit à domicile l’ex-double finaliste et ex-lanterne rouge pour un match du vendredi soir dans un stade aux trois-quarts vide, il fallait avoir sacrément envie, ou bien être Parisien. Et bizarrement, l’équipe en pleine bourre a pulvérisé l’équipe en plein doute. Histoire de se mettre davantage de pression, le CO a joué en infériorité numérique pendant plus de trente minutes. Franchement, les gars, si vous continuez à vous en foutre comme ça, ça va finir par se voir. Et c’est là qu’on se rend compte que la pièce maîtresse du CO c’était Antonie Claassen, et non pas Rory Kockott, qui doit se demander pourquoi il a refusé un pont d’or pour jouer les doublures de Tillous-Borde. Sergio Parisse a éclaboussé la partie de sa classe avec un triplé, toujours un peu perso, mais bon ça, on peut pas lui reprocher, c’est l’habitude de se taper tout le boulot en équipe nationale.

49-13. 4 points pour le XV du Rose.

 

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Sergio Parisse demande les 15 points.

 

 

Toulon (2ème) – Racing Metro (4ème)

C’est dans sa gestion de l’avant-match qu’on se rend compte du génie de Mourad Boudjellal dans l’organisation d’événements. Le “Monsieur Plus” toulonnais n’a pas lésiné : diffusion de la chanson “Imagine”, pancartes “Je suis Charlie”, joueurs mélangés avec le même ticheurte et tous prénommés Charlie par la speakerine, minute de silence, d’applaudissements, Marseillaise, Pilou Pilou de circonstance, le tout sous le soleil (dans la gueule du Racing)… Et pourtant, malgré cette profusion, le résultat était étonnamment digne et paradoxalement festif. Nous savons à qui faire appel pour organiser l’événementiel si notre bien-aimé Chaife venait à subir la vindicte d’un joueur comparé à un sciuridé. Entre les terribles guerriers, le retour d’El Mago et Andreu Baggins, l’ambiance était plus à Donjons & Dragons qu’au Top 15. Ce fut aussi spectaculaire que du Peter Jackson : trois essais toulonnais en première mi-temps, Bakkies qui nous a fait un numéro de papédé© en sortant tranquillou pour une fracture ouverte de l’annulaire droit (jour de fête dans la population sanglière varoise) et Andreu “sauvait l’honneur” (dixit Eric Bayle) alors qu’il ne restait plus que 41 minutes à jouer. Le Racing revint quasiment au contact du RCT avant que les Toulonnais ne passent la seconde, juste assez pour montrer qui est le patron (enfin, derrière le Stade Français).

32-23. 4 points pour les armées de Mourador.

 

Oyonnax (8ème) – Montpellier (10ème)

Avouons-le, il n’y a pas spécialement de moment idéal pour visiter Oyonnax, mais il y en a des encore moins idéaux que d’autres. De nuit, en plein mois de janvier, dans la boue et le froid, le match avait un petit côté reconstitution de la bataille de Verdun. La question était bien sûr de savoir si l’effet Jake White persisterait au-delà du sursaut contre le Champion de France et d’Europe la semaine dernière. L’embellie fut de courte durée. A défaut de jouer dans un champ devant cinq personnes et un chien, l’équipe de M. White s’est inclinée devant dix mille personnes et un ours. Silvère Tian ne manqua pas d’ironiser sur la chose en mettant une deuxième couche après le match où il s’est illustré par un doublé. Une petite pensée pour Fabien Galthié, poussé vers la porte, qui a dû malgré tout bien se marrer en regardant la mine déconfite de son président, bien au chaud chez lui devant sa télé. Se faire lourder juste avant le déplacement à Oyo, non, c’est bien joué, Fabien, c’est bien joué.

20-13. 4 points les Fast and Urios.

 

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Bal tragique à l’Altrad Stadium : un licencié

 

 

Bayonne (15ème) – Lyon (12ème)

Si à 18h30, vous étiez en train de regarder ce match alors qu’il y avait Oyo-MHR, UBB-Grenoble ou encore Toulouse-La Rochelle, c’est que vous êtes vraiment fan d’une de ces deux formations et nous ne pouvons rien faire pour vous à part vous exprimer toute notre commisération. L’Aviron Bayonnais l’emporte à domicile, c’est normal, ils ont deux internationaux. Le LOU s’incline d’un point après avoir joué vingt minutes à 14 et c’est bien fait. On veut faire les malins à gagner en infériorité numérique et voilà ce qui arrive quand on ne respecte pas l’adversaire.

23-22. 2 points pour l’Aviron qui pour le coup, aura sorti les rames.

 

Bordeaux-Bègles (6ème) – Grenoble (5ème)

Le match des ceux-qu’on-aimerait-voir-dans-les-6 à la place traditionnellement dévolue au Castres Olympique et au Racing Metro 92. Visiblement, cette année le CO a décidé de jouer le jeu, et Montpellier semble décidé à laisser sa place aux Alto-Séquanais, donc lâchez-vous, les mecs, c’est jouable ! L’équipe qui recevait s’est imposée grâce à une nette domination des avants (mention au girond talonneur Avei) et au buteur en forme du moment Lionel Beauxis qui enchaîne les pénalités comme autant de bras d’honneur depuis son départ de Toulouse. Pour les Grenoblois, la question se pose de savoir s’ils s’effondrent un peu en avance cette année ou s’il s’agit d’un simple revers. Réponse à Montpellier lors de la prochaine journée.

34-16. 4 points pour le couple Juppé-Mamère.

 

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Landreau, vert, constate avec amertume que le FCG n’est pas tout terrain.

 

 

Clermont-Ferrand (3ème) – Brive-la-Gaillarde (11ème)

Ah, le derby. Des paysans cherchant à se prouver qui est le meilleur, on se serait cru dans l’amour est dans le pré. Après une première mi-temps peu enivrante, les équipes ont haussé le niveau pour faire honneur au Top 15. Pour le reste, le scénario est à peu près ce à quoi on s’attendait : Clermont marque des essais, Brive a été en infériorité numérique, Rado marque un essai tout seul. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Et l’ASM fait le plein avec une équipe remaniée.

44-20. 4 points pour les plus civilisés.

 

Toulouse (7ème) – La Rochelle (14ème)

Quand une équipe du calibre du Stade Toulousain reçoit la lanterne rouge, l’affaire semble pliée d’avance. Seulement voilà, Toulouse est imprévisible et La Rochelle venait avec des ambitions ©. Au terme d’un match serré, Toulouse l’emporte de justesse avec, il faut le souligner, un essai contestable. Ce n’est pas pour autant le vainqueur qui avait l’air le plus heureux, car s’il s’est fait Bézy, blessé pour trois semaines-un mois. Soupe à la grimace pour le Stade Toulousain à la suite de cette victoire étriquée qui ne rassure pas. Avec un Imanol incertain et un Doussain pour le coup inévitable pour le prochain match de Coupe d’Europe, il faudra attendre la rencontre avec Bath pour savoir s’il faut jeter le bébé avec l’eau du bain.

29-26. 2 points pour le Stade. Ah oui c’est vrai faut préciser : Toulousain.

 

Le point Montaigut-Besse

Toujours pas de match pour le club phare de la périphérie clermontoise. Les joueurs n’ont pour autant pas chômé puisqu’ils ont réalisé un entraînement de lutte. Et quand un joueur de rugby joue à la bagarre, on sait qu’il est heureux. Même pas besoin d’un ballon pour se justifier. Reprise ce week-end.

 

Les points Bouchers : Lyon & Toulon

Qu’est-ce qui est pire que de se prendre un KO de la part d’un adversaire ? Se prendre un KO de la part d’un coéquipier, de sa chaussure plus exactement. C’est ce qui est arrivé à l’ouvreur lyonnais Stephen Brett ce week-end, et tout cela mérite bien un point Boucher, le premier pour le LOU. Après délibération du jury, le RCT gagne un point boucher pour la blessure de Bakkies Botha, l’homme qui rit quand il écope de 14 points de suture sur le visage, quand il se fait péter le pif par un coéquipier et quand il s’arrache un doigt dans un ruck. Le jour de son autopsie (si tant est qu’il soit mortel), je sens qu’on va avoir des surprises.

 

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Comment on dit “Même pas mal” en afrikaans?

 

 

Le classement

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 Cliquez pour agrandir, ou juste pour le plaisir de cliquer.

 

Le Stade Français reste leader du Top 15 grâce à sa victoire sur une équipe castraise qui retrouve les bas-fonds du classement, mais Toulon revient ex-aequo grâce à son deuxième ligne cyborg. Derrière, Clermont-Ferrand est le seul à pouvoir suivre. Toulouse se classe 5ème, ce qui inquiète la Commission Bouchère, qui pensait avoir créé un championnat privilégiant le beau jeu. Heureusement Bordeaux-Bègles est en quatrième position. Montaigut-Besse, qui n’a pas joué cette semaine, se classe 9ème avec deux matches de retard. La Rochelle ferme la marche© avec 16 petits points, soit presque trois fois moins que les Parigots.

 

Le Bâton de Boucher : Benjamin Urdapilleta (Oyonnax)

Rien de nouveau sous le soleil, ou plutôt dans le brouillard oyonnaxien. Apparemment Montpellier était venu dans l’Ain pour gagner, pas pour se bagarrer. Au final, ils n’ont eu ni l’un, ni l’autre. Merci Jake. Au moins avec Fabien, on se marrait.

[Top 15] Journée 13

Par Blondie & Copareos, avec des images de Saintmtex,

 

Après plusieurs semaines en Coupe d’Europe, les clubs du Top 15 ont retrouvé leurs petites habitudes “françaises” pour espérer engranger des points et le titre inutile de champion d’automne du Top 15. Pour certains il y a eu du combat, de l’envie, pendant que d’autres pensaient déjà au menu du réveillon. Autant dire que tous les clubs et les joueurs n’ont pas la même conception de la préparation des matches de fin d’année. Si vous vous étiez dit qu’on vous foutrait enfin la paix en cette fin d’année avec nos résumés de matches, alors vous vous êtes fourré le doigt dans l’œil aussi profond qu’on fourre une dinde. Et il en reste encore une la semaine prochaine. Bref, tant qu’il y a des matches de rugby il y a la Boucherie Ovalie !

 

Grônoble (5ème) – Stade Français (3ème)

 

Le match du vendredi soir, le match censé attirer l’audimat pour Canal +. Sur le papier pas grand-chose de bandant comme chaque vendredi, tout le monde était prévenu mais les éventuels arguments de la presse étaient là : le troisième au classement en dédicace de son calendrier de gens tout nu chez des Isérois à la forteresse imprenable, celle des Jaunards n’en étant plus une, il fallait bien trouver un successeur. En plus il paraît que ça fait vendre. Mais avec à peine six victoires consécutives sur ses terres peut-on vraiment dire qu’elle est imprenable cette forteresse ? Pas tant que ça ! Ce qu’il faut retenir de ce match : une défaite chez soi contre des mecs en ROSE, et on s’est même pas fait chier. Pire, c’était un beau match.

30-43. 6 points pour les Dieux du Stade.

 

 

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Ovale Masqué, au calme.

 

Montpellier (11ème) – Toulouse (6ème)

 

C’est l’histoire de deux clubs de crisards qui se rencontrent et à la fin le vainqueur gagne contre aussi moche que lui. Seul Toulouse pouvait être battu par Montpellier. Parce que seul Toulouse savait ce que c’était de se faire humilier par tous les pécores de France.

23-20. 2 points pour le moins pire des deux.

 

 

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Cours de récupération du ballon par Maxime Médard. Première leçon : laisser le ballon rebondir, toujours.

 

Bayonne (14ème) – Bordeaux-Bègles (7ème)

 

Grandes questions rugbystico-élémentaires : Quel est le rôle du quatrième arbitre de terrain ? Faudrait-il se cotiser pour lui acheter un nouveau chrono ? Est-ce que le retour après carton jaune de Lovobalavu au bout d’à peine 7 minutes a favorisé la magnifique victoire des Bayonnais ?
Dans l’ordre : Personne n’a jamais trop su à quoi il sert, en fait tout le monde s’en fout. La Boucherie ne vend pas assez de ticheurtes pour ça, et enfin l’adjectif « magnifique » n’est pas le plus approprié pour cette victoire.

15-12. 2 points pour Afflelou (un acheté, le deuxième offert pour Noël).

 

Brive-la-Gaillarde (10ème) – Oyonnax (9ème)

 

A Noël, période de traditions, il paraît qu’il faut dire la vérité. Enfin plus que le reste du temps donc je me lance avec le traditionnel : mais qui sont ces gens ? En plus ça fait trois week-ends de suite que ce match a lieu, c’est n’importe quoi.

19-6. 2 points pour les gaillards hakamen de Corrèze.

 

Racing Metro (8ème) – La Rochelle (13ème)

 

Le club phare de la capitale, qui se la pète en ce moment après son annonce de l’arrivée de MONSIEUR Dan Carter, recevait le “petit” club de la Rochelle. Pas original pour un sou que de recruter Carter, les Catalans avaient déjà essayé. Enfin si, pour plus d’un sou, mais ne rappelons pas le montant, ça c’est la guerre des nerfs de Jacky (celui dont on disait qu’il avait un prénom de smicard) et de Mourad de la Rade. Prions juste un instant pour l’Assurance Maladie d’Île-de-France qui va voir son déficit s’accentuer, à l’instar de celui des Pyrénées-Orientales il y a quelques années. Quant au match contre La Rochelle on s’en fout, le Racing a gagné et maintenant on attend Dany !

27-8. 4 points pour le nouvel USAP.

 

 

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Petit plaisir du samedi pour Teddy Thomas.

 

Toulon (1er) – Lyon (12ème)

 

Mourad de la Rade : « Comment ça on parle que de Dan Carter et du Racing dans la presse ? Ah ok, alors moi je vais faire le buzz en annonçant que c’est Nalaga lui-même qui veut se barrer de Clermont pour ne jouer que chez nous. Tiens Jacky, t’as eu ton quart d’heure de gloire, maintenant laisse faire les pros ». L’as de la communication avait annoncé la couleur peu avant le match de ses joueurs : ce week-end on parlerait presque que de Toulon : autant pour ses performances sportives que pour ses recrutements. Annonce des recrutements : fait. Branlée infligée à ses visiteurs (Lyon pour rappel) : fait. Terminé bonsoir, merci m’sieurs dames.

30-6. 4 points pour MouRade.

 

Clermont-Ferrand (2ème) – Castres (15ème)

 

Le CHOC DES EXTRÊMES comme annoncé par la presse. Du choc il y en a eu et de l’extrême aussi, demandez à Julien Bardy. Quand son coach lui a demandé de se servir un peu de sa tête sur un terrain, peut-être aurait-il dû lui préciser qu’il entendait par là de sa cervelle et non de son coup de tronche. Match de reprise pour Bardy après plusieurs semaines de suspension pour un mauvais coup de coude et maintenant, coup de boule sur Caballero ! Le garçon doit vouloir passer l’hiver au chaud. À noter l’excellent jeu d’acteur de Caballero, aussi doué qu’un footballeur italien, et le regard “je vais te démonter dans les vestiaires” très contenu, de Chouly sur Bardy une fois le carton rouge distribué. Mais même à 15 contre 14 pendant la moitié du match les Castrais repartent sans rien. Que dire ? C’est bien fait.

19-10. 2 points pour les pneumatiques.

 

Pendant ce temps-là en Auvergne

 

Le jour où la pelouse de Montaigut-Besse sera chauffée, alors peut-être qu’il n’y aura pas une trêve hivernale d’au moins 4 semaines. Les Montacutins-Bessards prennent des forces pour la rentrée en cumulant bringues, repas, bringues et autres repas, car c’est aussi ça les Valeurs© du rugby. En gros, vous aurez la paix pour un mois.

 

Point boucher : Clermont-Ferrand

 

Comment ne pas attribuer de point boucher à Julien Bardy et à ce magnifique coup de sang qui met son équipe dans la merde pendant une mi-temps. Imaginez un peu si Castres, bon dernier du Top 15, savait jouer au rugby et battait l’ASM au Michelin, comme pendant les précédents barrages, comme un symbole©. Là, on aurait donné deux points bouchers à l’ASM, au moins.

 

 

 

Bâton du boucher : Benjamin Urdapilleta (Oyonnax)

 

Alors qu’une confrontation face à Brive-la-Gaillarde, équipe au plus grand nombre de points bouchers, semblait alléchante, il n’en a rien été. Pas un petit coup de poing, ni même un plaquage exagéré. Rien. Les Brivistes se seraient-ils mis à jouer au rugby ?

 

Le classement

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C’est donc Toulon qui remporte le titre glorieux de champion d’automne du Top 15. Clermont-Ferrand et le Stade Français complètent le podium. Les autres équipes semblent lâchées, surtout Bayonne, Lyon, La Rochelle et Castres, pour qui la fin d’année devrait être plus difficile. Enfin, on notera la sixième place du RCMB, alors qu’ils n’ont même pas joué (oui bon, ils ont encore un match d’avance, mais quand même).

[Top 15] La Coupe d’Europe est de retour

Par Copareos & Blondie

 

Ces deux dernières semaines, le Top 15 était de sortie. Pour l’occasion, les représentants français ont mis leur plus bel habit pour aller voir ailleurs s’il y fait froid. De l’Aveyronnais parti en cotte prendre des photos et une belle branlée, au banlieusard ne voulant pas tâcher son polo Lacoste sur un terrain si humide, tout le monde en a eu pour son compte face à son équipe de la quinzaine. Car la particularité de ces deux rencontres se trouvait dans le fait qu’il n’y avait qu’un seul et unique adversaire pour chaque contrée du Top 15. Alors, qui a fait honneur au Nouveau Meilleur Championnat Du Monde et qui d’autre a fait comme Montpellier ?

 

+2 : Clermont-Ferrand

Certains appellent cela un exploit, en Auvergne tout le monde sait que c’est un désastre. Car eux savent que leur équipe n’est programmée que pour réaliser un seul et unique exploit par saison, c’est pour cela que l’ASM ne parvenait jamais à remporter une finale. C’est aussi pour ça qu’ils ont gagné le titre en 2010, parce que leur saison était insipide, sans réelle sensation. En 2012, quand la compétition européenne portait encore le nom d’une marque de bonhomme, c’est parce qu’ils avaient doublement battu le Leinster qu’ils se sont effondrés en finale face à Toulon. Et alors que jusqu’ici, cette saison était d’une banalité encourageante, ils n’ont pas pu s’empêcher de gagner au Munster et de confirmer au Michelin. Mais peu importe que les supporters Auvergnats aient fait l’impasse sur cette saison, cette double victoire a donné une belle image du Top 15, ce sera donc deux points de plus pour les moustachus.

 

+1 : Bordeaux-Bègles, Grenoble, Lyon, Oyonnax, Racing Metro, Toulon, Toulouse

Le nombre important d’équipes ayant glané un point durant ces deux week-ends illustre bien l’idée générale de cette pause européenne : c’était pas trop mal. Si Bordeaux-Bègles et Lyon se sont démenés pour réaliser deux beaux matches entre eux avec à la clé une victoire chacun, les Oyonnaxiens n’ont pu compter que sur eux-mêmes pour faire le spectacle en Corrèze, mais avec deux victoires au bout. Grenoble ne marque qu’un point pour n’avoir écrasé qu’une seule fois le club italien de Rovigo, le second match ayant donné lieu à un spectacle triste tant les Isérois ont eu du mal à l’emporter. Alors qu’un des célèbres proverbes du Top 15 dit que lors des matches européens, un club Italien c’est deux points©.

Le Racing Metro a lui deux raisons de se satisfaire de cette double confrontation face aux Ospreys : d’abord ils ont trouvé un stade encore moins rempli que le leur, ensuite ils savent apprendre leurs leçons, enfin presque. En effet, après avoir mené de treize points en terre adverse à la mi-temps puis de se faire rejoindre lors de la seconde période, ils ont su réitérer l’exploit de prendre une avance confortable afin de voir leur adversaire revenir sur eux à nouveau. Mais les joueurs gallois ont semblé avoir abusé des rillettes avant le match et n’ont pu accomplir leur mission jusqu’au bout.

Toulon a tranquillement remporté son match face au Leicester après avoir perdu lors premier match, ce qui aurait dû valoir zéro point. Mais le petit point supplémentaire vient du fait que Delon Armitage ait insulté un supporter anglais et que Castrogiovanni se soit défoulé sur son ancien entraîneur anglais lui aussi. Histoire de montrer que dans le Top 15, on a peur de rien, ni des Anglais, ni des commissions de disciplines. Enfin, après avoir difficilement remporté son premier match face à Glasgow, Toulouse a profité du voyage en Écosse pour nous montrer toute l’étendue de son talent lorsqu’il s’agit d’ennuyer le public. Résultat : une victoire étriquée et une réutilisation par l’Université de Toulouse de la vidéo du match pour étudier les patients insomniaques.

 

 

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« – J’ai peur Guy

– T’en fais pas aujourd’hui, on ne prendra que les trois points, tout ira bien. »

 

 

0 : Bayonne, Stade Français

Une victoire, une défaite face à Newcastle : rien de bien bandant du côté du Stade Français, rien de bien triste. Le genre de matches qui se résument en une phrase.Les joueurs de Bayonne se sont quant à eux bien battu face au Connacht, perdant de peu à domicile. Alors même si le match aller s’est soldé par une BRANLEE© en terre irlandaise, aucun point ne leur a été enlevé, parce que c’était quand même pas n’importe qui en face.

 

-1 : Brive-la-Gaillarde, La Rochelle

Brive-la-Gaillarde et La Rochelle n’ont pas fait honneur au Top 15 en perdant à deux reprises contre deux équipes étrangères que sont Exeter et Oyonnax. Une meilleure conduite est attendue lors des prochains matches continentaux. Amis brivistes et rochelais, sachez que ce n’est pas notre problème que vous vouliez avant tout vous maintenir en Top 15, d’autant plus que si vous y arrivez, vous allez encore faire l’impasse sur la Coupe d’Europe l’an prochain.

 

-2 : Castres, Montpellier

Entre les soi-disant doubles vice-champions de France et leur ailier néo-zélandais semblant porter sur lui la quinzaine de lingots qu’il prend à son club par semaine, et les quadruples quart-de-finalistes du championnat national qui se font doublement ridiculiser par Bath, on ne sait pas qui prendre pour taper sur l’autre. Avouons-le, Castres et Montpellier ont mal représenté le Top 15 durant cette quinzaine européenne. Comme lors de la précédente d’ailleurs, preuve qu’une certaine hiérarchie se dessine© dans le Top 15.

 

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« D’après Wikipedia un match de rugby dure 80 minutes. Ça va être chaud de revenir en fait. »

 

 

Montaigut-Besse – Ancizes Comps (non il ne manque pas de lettres)

Avant sa trêve de 5 semaines, le RCMB devait renouer avec la victoire, IMPÉRATIVEMENT, pour espérer pouvoir passer Noël presque au chaud au coin de la cheminée ou du poêle à granulés et surtout espérer ne pas faire partie de la zone castraise, pardon, de la zone de relégation. Remontés à bloc (comme lors de chaque avant-match ayant entraîné une défaite), les Jaune et Noir de Montaigut-Besse s’étaient bien mis en tête qu’en cas de défaite ils seraient d’une part considérés comme des losers aux yeux de la France entière (au moins !), d’autre part comme des feignasses pas capables de l’emporter sur leurs propres terres. Le RCMB retrouvait ce dimanche le club des Ancizes-Comps, sorti de Trifouillis-les-Oies pour l’occasion, pour se rendre dans un autre trou perdu qu’est le village de Montaigut-le-Blanc. En effet, il s’agissait du premier match joué cette saison à Montaigut et non plus à Besse où il neige et vente pour les 6 prochains mois. Le stade de Montaigut serait-il la clé du bonheur ? En tout cas, victoire (ENFIN !!) du RCMB avec 2 essais. Une défaite de plus et la Boucherie Ovalie aurait abandonné le navire en pleine tempête.

21-16. 2 points pour les autres Auvergnats qui gagnent. 

 

 

Le point boucher : Montpellier

 

Franchement, quand on est en train d’encaisser sa septième défaite consécutive et que ça se passe au fin fond de l’Angleterre un vendredi soir de décembre, on peut comprendre l’énervement des Montpelliérains. Ainsi, si le jeu n’était pas au rendez-vous, les beaux gestes eux étaient de la partie, ce magnifique plaquage cathédrale de Paillaugue, en est la preuve. Et à ce dernier nous pouvons également ajouter cette discrète manchette de Battut à lors du match aller. Des gestes de classe, tous deux ponctués par un carton jaune, qui permettent à Montpellier de remporter le point boucher de la quinzaine. C’est toujours ça de pris.

 

 

 

Le classement

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Non, vous ne rêvez pas, c’est bien Montaigut-Besse qui occupe la quatrième place du championnat. Bien que les plus perspicaces aient remarqué les deux matches en plus, notons tout de même que le RCMB n’a pas le droit de disputer la coupe d’Europe, malgré la demande insistante de la Boucherie Ovalie auprès des instances compétentes. En bas du tableau, on se demande si Castres ne va pas finir la saison avec un total négatif, pour le plus grand bonheur de Lyon, La Rochelle et Bayonne qui croient encore à la remontée au classement. Contrairement à Montpellier, pour les raisons que vous savez.

[Top 15] Compte rendu de la 12ème journée

Par Copareos & Blondie,

 

(merci à @FlorianK_Sport pour la photo de l’article)

 

La voici, la journée qui fait chier tout le monde. Posée là entre la trêve internationale et la trêve européenne, elle n’arrange ni les internationaux voulant se reposer, ni les autres joueurs sortant de deux semaines de vacances et n’ayant rien contre un peu de repos supplémentaire, ni les entraîneurs qui doivent faire tourner leur effectif en conséquence. Même les joueurs de Montaigut-Besse, qui n’ont pas eu de vacances eux, auraient préféré ne pas jouer ce week-end pour pouvoir totalement récupérer de cette semaine passée à se cuiter au Beaujolais Nouveau. Et en plus, il commence à faire froid.

Non vraiment, personne ne voulait jouer au rugby ce week-end, et ça s’est plus ou moins senti sur les terrains de Top 15 lors de cette douzième journée qui ne restera pas dans les annales du championnat. Mais bon, on s’est quand même forcés à regarder les résumés des matches pour pouvoir vous faire un beau compte-rendu, parce qu’une journée pourrie de Top 15 reste toujours au-dessus de n’importe quelle journée de n’importe quel autre championnat. Enfin on croit. De toute façon on ne regarde pas les autres championnats.

 

Castres (14ème) – Racing Metro (9ème)

Déjà que ce match donne vraiment pas envie quelle qu’en soit la date, le programmer un 29 novembre, c’est de la folie, pour les supporters en tout cas. Parce qu’il ne s’est rien passé de fou sur le terrain : un essai inscrit sur une combinaison en touche et des coups de pied. Castres poursuit son naufrage et le Racing remonte la pente grâce à cette victoire à l’extérieur, histoire de bien prendre de l’avance avant de se ridiculiser sur la scène européenne, chose que Castres n’a pas eu la bonne idée de faire.

9-14. 4 points pour le Castres 2012/2013.

 

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Grosse ambiance à Pierre-Antoine pour ce match de folie.

 

La Rochelle (12ème) – Bayonne (13ème)

Au moins, cette journée aura servi de décor au premier match nul de l’histoire du Top 15. Alors je vous vois commencer à trembler et à baver, votre cerveau ne sait plus quoi faire et se demande comment les points vont être distribués. Bref, votre cerveau se bloque tel un vulgaire ordinateur ayant trouvé un 2 dans son code binaire. N’ayez crainte, la Boucherie a pensé à tout : 1 point pour l’équipe à l’extérieur, celle à domicile n’a qu’à respecter son public, surtout quand c’est Bayonne en face.

19-19. 1 point pour les bâillonnés.

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Noël approche, les lutins sont de sortie.

 

 

Lyon (15ème) – Montpellier (11ème)

L’actuelle lanterne rouge contre la future lanterne rouge. Le sort continue de s’acharner sur les amoureux du rugby. Mais s’il y a bien une chose que l’on ne peut pas enlever à un duel entre deux équipes nulles, c’est qu’il y a du suspense et de la BAGARRE ©, tellement la peur de jouer en Pro D2 se fait ressentir. On a donc vu Montpellier mener et Fabien Galthié commencer à croire que son arnaque allait pouvoir reprendre. Mais que nenni, Lyon l’emporte sur un essai en fin de match, et MohedAltrad continue d’harceler Mourad en lui demandant comment il a fait. Si ça continue, il va en arriver à appeler Lorenzetti.

23-20. 4 points pour les lions-loups.

 

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La détresse du ruiné.

 

 

Oyonnax (8ème) – Bordeaux-Bègles (5ème)

S’il y’en a un qui doit trouver cette fin de novembre bien pourrie, c’est Christophe Urios. Imaginez un peu la détresse du mec qui sauve Oyonnax en Top 14 mais qui doit aller entraîner Castres en Pro D2. Et pour bien remuer le couteau dans la plaie, les joueurs d’Oyonnax ont réussi un match plein © en battant Bordeaux-Bègles, alors que ces derniers les avaient dominés. A noter que Pierre Bernard a encore raté une pénalité importante en fin de match, comme un symbole de joueur ordinaire ©.

28-23. 2 points pour Urdapilleta.

 

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Saurez-vous trouver la raison des échecs successifs de Bernard ?

 

 

Stade Français (3ème) – Brive-la-Gaillarde (10ème)

Le match du dimanche juste après midi continue de poser problème aux nutritionnistes. En effet, si celui de Brive-la-Gaillarde a opté pour un brunch dans le 8ème pour éviter la fringale en deuxième mi-temps, le staff parisien a lui opté pour un unique repas d’après-match pour éviter tout ballonnement dû à la digestion. Résultat : les Corréziens ont eu le ventre lourd en première mi-temps et furent menés 17-6, puis les Parisiens ont crevé la dalle toute la seconde période, encaissant de fait un 11-3. Heureusement pour ces derniers, le match s’est fini avant l’hypoglycémie et Papé n’a pas mangé ses adversaires.

20-17. 4 points pour les citadins.

 

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Arrivée du convoi briviste dans la capitale en cette belle journée dominicale.

 

 

Toulon (1er) – Clermont (2ème)

Ah voilà un match qui a de la gueule, le nouveau Clasico comme aiment l’appeler les journaleux pour attirer du monde. La finale de la Coupe d’Europe 2013, ce qui se fait de mieux dans le rugby français sur le papier… si les deux équipes type sont alignées. Mais Azéma ne voulait pas gâcher des joueurs avant d’aller au Munster. L’entraîneur clermontois (LE CATALAN) semble avoir oublié qu’en Top 15, il n’y a pas de phases finales, et il pourrait bien regretter cette défaite dans quelques mois.

27-19. 4 points pour Mourad.

 

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Rado, principal artisan de la victoire toulonnaise.

 

 

Toulouse (4ème) – Grenoble (7ème)

Novès continue de troller le Top 15 en passant son temps à demander des pénalités, même quand son équipe joue à 15 contre 14, même quand Grenoble galère, même quand Doussain tape les pénalités. C’est ainsi que Gronoble s’en sort à la sirène grâce à ce joueur ordinaire qu’est Wisniewski, pour le plus grand malheur des supporters toulousains qui voyaient déjà leur équipe faire le doublé.

22-25. 4 points pour Gronoble.

 

Cela faisait deux ans que le public toulousain n’avait pas vu quelqu’un courir aussi vite sains craindre de se prendre un essai. (merci @Saintmtex)

 

Montaigut-Besse (6ème) – Clermont mais pas ceux qui jouent en jaune pisse

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Quizz :
a) Le ballon a décapité une hirondelle en plein vol
b) Les joueurs abandonnent l’idée de réceptionner une énième chandelle dégueulasse
c) Plus personne ne sait pourquoi les joueurs ont fait un concours de sales gueules ce week-end

 

Remontés comme des pendules, les supporters du RCMB étaient prêts à encourager leur équipe ce week-end pour leur prouver tout leur soutien. La Yellow and Black Army (on se permet la comparaison), constituée à 90 % par les familles des joueurs, s’était monté le bourrichon toute la semaine pour s’obliger à répondre présente et faire d’elle le 16ème homme de la partie. Oui mais vu la météo bien fraîche, la Yellow and Black Army a préféré rester au chaud devant le replay de la finale de Danse avec les Stars.

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Quoi ?! Vous nous attendez pas pour le replay de Danse avec les Stars ?!

 

Toute cette volonté d’encourager les joueurs était pourtant bienvenue et semblait indispensable au vue des dernières “prestations” (ou plutôt représentations, comme au cirque) du club que ce soit à l’extérieur ou à domicile, prestations proches de celles du Grand Toulouse et du Grand Castres des temps modernes. On n’a rien contre ces deux clubs, c’est juste qu’ils se font niaquer presque à chaque fois à la toute fin du match. Comme les Montacutins-Bessards. À cinq minutes de la fin de la rencontre tu crois que demain il va faire grand ciel bleu et là pan ! Un coup de pompe bien placé ou une défense à la rue seulement dix secondes pendant le match et le temps passe à l’orage.

Sauf qu’à Montaigut-Besse on n’a pas les mêmes infrastructures ou le même soutien psychologique en période de crise au sein du club que chez les riches. Un vrai mental de chips comme les jaunards d’à côté. Quand t’es joueur et que tu rentres chez toi après ta troisième défaite consécutive, que le reste de ta saison de rugby a la même odeur que celle de ton sac de sport et que ta femme te dit “comme ça la saison sera terminée en avril c’est trop cool !”, t’as juste envie de gagner le prochain match pour plus entendre ce genre de connerie sortir de sa bouche et repousser au maximum le premier week-end de libre que tu auras à passer avec elle. Donc pas de droit à l’erreur accordé au RCMB ce dimanche : il fallait GAGNER ! Définition de gagner : “Obtenir, remporter, être vainqueur. Tirer un avantage de quelque chose.” Compris les gars ?

Les Jaunes et Noirs rencontraient le Stade Clermontois pour la 12ème journée de Top 15, à domicile, sur sa pelouse de Besse. Non on ne radote pas, ce match ne s’est pas déjà joué à Besse contre ce même club y’a à peine 2 mois et demi , enfin si mais ça ne comptait pas, c’était un match de préparation.

Ayant plus de joueurs inscrits à l’infirmerie que de joueurs licenciés au club, le RCMB devait faire ce qu’il pouvait pour espérer remporter la partie, c’est à dire au moins le maximum du minimum syndical. Pas évident quand par exemple ton centre Guiche est titularisé en demi de mêlée et que ton 3ème ligne Gallu se retrouve 3/4 aile. Pas évident et pas encore au point ce week-end. Défaite à domicile 17-18. A croire que le côté crise c’est le truc “in” du moment. En espérant que cet effet de mode passe aussi rapidement que la sélection de Rémi Tales en équipe de France.

17-18. 0 point pour le club en crise©.

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“Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?”

 

Les points bouchers : Personne

 

On vous l’avait dit qu’elle était pourrie cette journée. On aurait bien enlevé un point à tout le monde, mais il paraît que ça ne changerait rien.

Mention spéciale quand même aux deux Tout-nus-sains qui ont quand même réussi à envoyer leur club devant la commission de discipline. Cela a également fait plaisir à certaines rédactrices de la Boucherie qui n’avaient plus vu un pénis depuis quelques années.

Le classement

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Du fait de sa victoire face à son dauphin clermontois, Toulon prend de l’avance. Derrière seul le Stade Français arrive à suivre le rythme. Derrière on retrouve un peloton très serré au cœur duquel se trouve Montaigut-Besse malgré la série de défaites que le club connaît actuellement. Enfin en bas de tableau Castres retrouve sa dernière place méritée, juste derrière La Rochelle, Bayonne & Lyon.

 

Le Bâton de Boucher : Benjamin Urdapiletta (Oyonnax)

Rien à signaler pour l’ouvreur oyonnaxien. Le Comité du Bâton de Boucher attend impatiemment le prochain match du XV de l’Ours à Brive-la-Gaillarde, équipe la plus bouchère du Top 15.

 

Top 15 : le résumé de la 10ème journée

 

Par Copareos, Blondie et Saintmtex.

 

Ce week-end devait être parfait. Le samedi était férié, et comme tu n’es pas un branleur ayant de longs week-ends de deux jours, tu comptais en profiter. Les bières t’attendaient au frais, tes mouchoirs étaient soigneusement placés sur la table basse pour Jour de Rugby et ton fauteuil n’attendait plus que toi, le Français moyen qui aime le rugby même si c’est plus comme avant. Bref, le week-end de gala.

Oui mais voilà tous les quarts d’heure, des gamins sont venus t’emmerder pour avoir des bonbons. Après avoir vidé tes placards de toutes leurs sucreries, et alors que les matches ne t’ont pas attendu pour débuter, tu as dû faire face aux pleurs de silhouettes cachées sous un drap ne comprenant pas pourquoi tu étais si méchant. Puis ta femme est rentrée plus tôt de son cours de salsa, a insisté pour regarder la fin de Danse avec les Stars et a pris tes mouchoirs pour pleurer l’élimination d’Anthony Kavanagh, alors qu’il « est si beau et drôle, c’est vraiment n’importe quoi cette émission ».

Bref, tu comptais sur le dimanche pour rattraper ta fin de semaine, mais c’était même pas Cardona qui arbitrait Toulon – Grenoble, et ta belle-mère t’a demandé de l’emmener au cimetière en ce jour de la Toussaint. Depuis l’autoradio de ton Scénic, tu tentais tant bien que mal de suivre ce match qui semblait si spectaculaire. Finalement ton week-end est un échec total, à tel point que tu essaies de relativiser en te disant que tu pourrais supporter Castres. Mais ne t’inquiète pas à la Boucherie on n’a pas de travail, alors regarde un peu ce qu’on t’a concocté. Tu pourras te la péter à la machine à café comme ça, même si tu ne pourras étaler ta science du rugby que jeudi, le temps qu’on s’y mette tu comprends.

 

Bayonne (12ème) – Clermont-Ferrand (1er)

Cela ne devait être qu’une formalité pour les Auvergnats, qui même avec une équipe B semblaient bien plus forts que Bayonne sur le papier. Mais si le sport est imprévisible, Clermont-Ferrand l’est encore plus. Une défaite dans les règles de l’art, heureusement éclipsée par les larmes de Scott Spedding qui apprend sa sélection en équipe de France. Une émotion partagée par tous les lecteurs fidèles du Midol qui voient en lui « un étranger, mais pas comme les autres ».

24-13. 2 points pour les rameurs.

 

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Spedding après que Lagisquet lui eut révélé la composition des trois-quarts du XV de France.


Brive-la-Gaillarde (11ème) – Castres (15ème)

On ne sait plus quoi faire pour Castres. Normalement un match à Brive, c’est 6 points. Seulement, même ce genre de défi semble être devenu trop dur pour les Aveyronnais. Une défaite ponctuée d’une feinte de passe de Méla et d’une performance digne du XV de France pour Kockott, face à une équipe qui reste dans la dynamique de son record du monde du plus grand haka. Ça pourrait être marrant mais on est presque triste pour les Castrais. Presque.

21-15. 2 points pour les All Blacks corréziens.

 

La Rochelle (9ème) – Montpellier (5ème)

Montpellier enchaînant les défaites contre des équipes pas franchement bandantes, ce match sentait le piège à cent bornes. Pourtant, les Rochelais ont fait des efforts, en se prenant trois jaunes dans le match, allant même jusqu’à jouer à 13 contre 15. Mais rien n’y a fait. Quelques minutes après le match, Altrad a mis en vente le club sur Le Bon Coin et Galthié est parti au Pérou pour se ressourcer. La fin d’un cycle ? ©

21-15. 2 points pour les abeilles.

 

Lyon (14ème) – Toulouse (10ème)

Et si tout cela n’était qu’une vulgaire manœuvre de Novès ? Faire n’importe quoi en début de saison, puis monter le niveau de l’équipe pour que ses joueurs se fassent sélectionner, en sachant que PSA choisit ses joueurs en fonction de la forme des Toulousains sur leur dernier match, et rechuter en novembre, tout ça pour dire que c’est la faute aux doublons et à la FFR. Le tout avec l’aide de quelques produits dopants permettant à Clerc de trottiner quelques mètres et à Médard de tenter un sprint qui se finira malgré tout par une blessure aux adducteurs, faut pas abuser non plus. Ou peut-être que Toulouse joue simplement au rugby, mais cela semble trop gros.

17-41. 6 points pour le Grand Toulouse.

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Médard, la course de trop ?

 

Racing-Metro (8ème) – Oyonnax (13ème)

Les Franciliens avaient pourtant été prévenus, les Oyonnaxiens étaient venus avec des intentions ©. Après avoir fait un tour de bateau-mouche et s’être pris en photo devant la tour Eiffel, les touristes d’un jour ont battu les touristes de toujours. Bien que l’absence d’essais du côté des vainqueurs ne soit pas très Top 15, une victoire comme ça c’est très Boucherie.

 

17-21. 4 points pour les ours.

 

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« Bravo mon Christophe, t’as niqué Lorenzetti chez lui. Vivement ton arrivée. Bisous, Mourad. »


Stade Français (3ème) – Bordeaux-Bègles (4ème)

 

Ce match sentait bon le spectacle, à juste raison. Le Grandissico nous promettait des Plisson, Beauxis et autres Bernard en pleine forme, juste pour que PSA se morde les doigts de ne pas les avoir sélectionnés. Qui plus est juste avant les test-matches de l’automne, le timing était vraiment parfait. Bref, comme on pouvait s’y attendre on a vu du beau jeu et le Top 15 en est sorti grandi, pas le XV de France.

39-22. 4 points pour les naturistes.

Toulon (2ème) – Grenoble (7ème)

Les Toulonnais ne respectent rien. Même en leur enlevant leurs meilleurs joueurs, ils continuent d’écraser toute équipe osant fouler la pelouse de Mayol. On espérait un petit scandale comme l’an dernier, et l’essai de Ratini avant la mi-temps nous a même fait saliver, mais il a fallu que les Sudistes mettent leur dizaine d’essais. Et en plus, Laporte trouve le moyen de gueuler contre le système après le match au point de faire passer Novès pour un enfant de chœur. Ils ne respectent donc vraiment rien.

61-28. 4 points pour les violeurs.

 

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L’avant placé sur l’aile, qui demande une passe au pied. Toulon est clairement au-dessus.


Montaigut-Besse (6ème) – Une marque de flotte

 

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“Les gars, pour rendre hommage à notre partenaire abdominal, ce soir c’est open bar, eau gazeuse pour tous au local !”


Un jour un grand rugbyman français et pseudo-danseur à ses heures perdues a dit : “Avec St-Yorre ça va fort, très fort!”. Et en plus l’eau gazeuse pour digérer ça aide. Pour digérer les 2 dernières semaines passées sans jouer au rugby surtout. 2 semaines de “trêve” imposées par les têtes pensantes et dirigeantes du rugby national en une saison automnale plus que douce alors que certains matches se joueront mi-décembre ou début janvier par -12 degrés, normal ! Certains diront que c’est parce que c’était les vacances de Toussaint. Okay peut-être bien mais quel est le problème de jouer pendant des vacances scolaires ? Trop d’absentéisme dans les équipes ? Les têtes bien faites du rugby national croient-elles encore que les Français ont assez de pognon pour se tirer en vacances à cette saison ? Et bien non messieurs car après avoir payé vacances d’été, licences de rugby et impôts en cette rentrée 2014, les rugbymen n’ont plus un franc pour se tirer au soleil. Vous serez donc priés de revoir ce calendrier fait à l’arrache dès l’année prochaine car d’après un sondage mené par mes propres soins, 9 rugbymen sur 10, enfin au moins au sein du RCMB, auraient préféré jouer pendant les 2 dernières semaines que de se peler l’oignon en plein hiver. Et leurs supporters aussi.

Pendant ces 2 semaines de “trêve”, les Jaune et Noir du RCMB ont continué leurs entraînements habituels en les couplant à la découverte de nouvelles activités telles que le Bubble Bump. Keusssseussssé ? Le concept est de faire du foot en salle dans des bulles remplies d’air qui protègent les joueurs. Dépense d’énergie et chocs au rendez-vous !
On remerciera Julien Manzoni et Romain Martial (ailier du Castres Olympique) d’avoir importé ce concept de “j’ai envie de te mettre un pu**** de caramel dans ta gu**** !” à Clermont-Ferrand et ainsi permette aux joueurs de Montaigut-Besse de se défouler en se mettant des timbres les uns les autres sans risque de casse et de BAGARRE intra-RCMB ! On recommande aussi la pratique de ce sport en guise de thérapie conjugale post-engueulade !

 

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Banzaïïïïï


Pour sa reprise le RCMB a reçu une équipe pétillante d’envie dans son stade de Besse.

St-Yorre a débuté la rencontre fort, très fort, en inscrivant 2 essais presque coup sur coup. Menés 12 à 3 dans leur propre stade, les Montacutins-Bessards se sont rappelé que eux aussi avaient quelque chose de pétillant ancré dans leurs âmes profondes et inscrit sur leurs maillots. Ce dimanche les eaux de St Yorre ont essayé de rivaliser avec celles de St Diery (un des sponsors principaux du RCMB) mais rien à faire, les Jaune et Noir avaient plus de gaz que leurs adversaires, dans tous les sens du terme.

Le RCMB a enclenché la marche avant en inscrivant un essai dès le 2ème encaissé et plus rien ne les a arrêtés, 5 essais inscrits et le bonus offensif en poche, “avec St Yorre ça va fort, très fort” trop fort ! Bonjour, au revoir !
Cette belle victoire fut saluée comme il se doit sur les plus grandes chaînes. Mais si, regardez votre télécommande, appuyez longtemps sur le chiffre 2 puis sur le 1 et vous allez la trouver, cette chaîne !

 


Score 36-12. 4 points pour le RCMB.

Le point Boucher : Grenoble

Le point Boucher ne peut aller qu’à Grenoble, qui perd bien mieux que nombre d’autres équipes ne gagnent. On espère aussi que ce point fera bien chier les Toulonnais, grandement aidés par l’arbitrage.

Le classement

 

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Toulon reprend la tête du Top 15 devant Clermont-Ferrand et le Stade Français, qui s’affronteront lors de la prochaine journée. On note l’entrée dans le top 5 de Montaigut-Besse qui montre clairement ses ambitions en ce début de saison. Espérons juste que les joueurs du RCMB ne se cassent pas les genoux au ski. Toulouse remonte doucement au classement alors que Lyon et Castres sont lâchés.

Le Bâton de Boucher : Benjamin Urdapilleta (Oyonnax)

Rien à signaler du côté de Colombes où Urdapilleta n’a pas eu peur pour son Bâton, le seul acte d’incivilité ayant eu lieu étant le vol d’un polo Lacoste oublié par un spectateur étourdi. Un enfant de 8 ans est suspecté, les recherches sont en cours. La tâche sera moins aisée la semaine prochaine pour l’Argentin puisqu’Oyonnax reçoit La Rochelle. Autant vous dire qu’on sait pas si ça va jouer au rugby, mais ça promet.