VI Nations 2015 : Les pronos de la Boucherie (1/2)par La Boucherie 05 February 2015 8 Vous le savez, à la Boucherie, on aime les pronostics. Surtout parce qu’on peut se la péter en se prétendant experts du rugby s’ils s’avèrent être justes. Alors pour maximiser nos chances d’être des spécialistes comme Jean-Pierre Elissalde, plusieurs bouchers ont proposé leur prédiction du VI Nations 2015. Comme ça, on pourra se la péter derrière nos écrans. Pour information, on a divisé les pronostics en deux articles pour pas que vous ayez trop à lire. Donc la suite viendra demain. Copareos C’est l’Irlande qui va remporter le Tournoi des Nations 2015, et ce pour trois raisons. Tout d’abord parce qu’une seule province du pays s’est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe d’Europe, ce qui signifie que personne n’attend quoi que ce soit du XV du Trèfle, comme à chaque fois qu’il remporte le trophée. Ensuite, ils vont chercher à confirmer leur victoire de l’an dernier et à montrer au monde entier qu’ils sont fin prêts pour la Coupe du monde (à laquelle, comme d’habitude, ils se ramasseront en perdant contre la France et l’Italie qu’ils auront pourtant battu pendant le 6 Nations). La troisième raison sera de faire chier les Anglais, qu’ils priveront d’un grand chelem que ne réalisera pas l’Irlande pour autant, puisqu’elle aura perdu à Cardiff. La France finira 3ème du Tournoi après avoir perdu contre les Anglais et les Irlandais. Ils battront l’Ecosse et le Pays de Galles à domicile et iront accrocher un nul inespéré à Rome grâce à un essai de Clerc à la dernière minute que Doussain, appelé suite à la blessure de Kockott lors d’une altercation avec Parra, ne transformera pas. Vincent Clerc sera lui porté en héros après ce résultat historique et sera d’emblée titularisé à tous les matches de l’équipe de France jusqu’en 2017. Enfin, Dusautoir se blessera lors d’une mêlée faisant suite à une pénalité, ce qui rendra Guy Novès doublement fou de rage. L’Ecosse terminera elle à la quatrième place après avoir défait le Pays de Galles et l’Italie. Le XV du Poireau se contentera de deux victoires face à l’Irlande et à une Squadra Azzura qui n’échappera à la cuillère de bois que grâce au XV de France, toujours là pour rendre service aux autres. “Sérieusement, vous croyez vraiment que vous allez nous le reprendre ?” Capitaine A’men’donné L’Irlande va l’emporter en Italie pour son premier match, et se positionner en légitime favori. Mais durant ce match, un petit événement aura de grandes conséquences. Sergio Parisse, comme à son habitude, va percer, éliminer 5 défenseurs puis lancer une sublime chistéra après-contact. Mais cette fois-ci, contre toute attente, cette passe de grande classe va trouver preneur, Benvenuti ayant bien suivi (en fait, il était en train de poursuivre Paul O’Connell dans l’optique de se taper avec lui et ne devra qu’à la chance de se trouver là) et va marquer le plus bel essai de la première journée. Après cette défaite, c’est la perplexité qui règne dans l’équipe d’Italie, comme le rapporte la Gazzetta dello sport avec ce dialogue entre Sergio Parisse et Tommaso Benvenuti : TB : Mais on a le droit de faire ça ? SP : Des passes ? Bin oui. C’est rrrrugby, ça. -Che Rugby ? -… -… -Le rugby c’est le sport qu’on pratique. -Ma! C’est pas du water-polo, tout ça? -Quoi ? Qui t’as dit ça? -Il Grande David Marty! -Évidemment… -Mais tout s’explique ! C’est pour ça qu’on m’interdit de plonger ! Et que c’est si grave d’enfoncer la tête de l’adversaire dans l’aire de jeu ! C’est une révélation pour le joueur de Bristol et ancien Usapiste*, et pour le reste de l’équipe d’Italie dans son sillage. En effet, arriver à ce niveau au rugby tout en faisant erreur sur le sport pratiqué, la plupart des joueurs de la Squadra vont se révéler être des surdoués. L’Italie va tout balayer dans le reste du Tournoi en s’imposant à chaque fois avec une marge confortable. Dans le même temps, l’Irlande perdra le match du Grand Chelem lors de la dernière journée en Écosse. L’Italie remportera donc le Tournoi pour la première fois à la faveur d’un meilleur goal-average. Quant au XV de France, comme Lièvremont avant lui, PSA sait très bien qu’il est impossible de faire une coupe du monde correcte si le Tournoi d’avant est réussi. Donc, il va se débrouiller pour que les bleus foirent dans les grandes largeurs. Un objectif parfaitement atteint avec une cuillère de bois, le public de Stade de France qui siffle son équipe, les médias qui s’acharnent sur le staff et les joueurs, et des clubs qui n’en finissent pas de se plaindre. Toutes les conditions sont réunies pour une préparation optimale. *D’ailleurs, autre conséquence, les dirigeants de l’USAP se suicident pour la 5ème fois en 1 an d’avoir laissé partir un joueur aussi doué. Chat échaudé craignant l’eau froide, ils prolongent Votu de 3 ans, se disant que peut-être lui aussi ne sait pas qu’il joue au rugby. Mais il s’avère qu’en fait, c’est juste un branleur. Les supporters catalans se suicident pour la 7ème fois en 1 an. Et encore, le water-polo n’était pas le pire malentendu…” Ketchup Mayol Cette année, le Tournoi devrait être remporté de façon éclatante par le XV de la Rose. D’abord, 2015 sera l’année de l’Angleterre avec le doublé Grand Chelem/Coupe du Monde : Guy Novès aura beau clamer que c’est impossible, on lui objectera que les Anglais l’ont déjà fait en 2003. Ensuite, une équipe qui peut se permettre le luxe de ne pas sélectionner Steffon Armitage pour des raisons aussi farfelues que la préférence nationale ou l’éthique ne peut que gagner. Enfin, la France ayant épuisé son quota de French Chatte l’an dernier, une seule équipe pourra venir contester l’hégémonie des hommes de Stuart Lancaster : l’Ecosse. Car c’est là que résidera la véritable surprise de cette édition 2015. Après avoir cueilli à froid des Français sur leurs terres contre toute attente (enfin, c’est vite dit, car aligner la charnière de la lanterne rouge du Top 14, c’est quand même faire preuve d’hubris), l’Ecosse va s’imposer face aux Gallois, aux Italiens (qui remporteront donc la Wooden Spoon Cup qui récompense traditionnellement le perdant de la rencontre entre ces deux équipes), s’incliner face aux Anglais pour enfin arracher la deuxième place contre l’Irlande. On ne manquera pas de saluer l’effet Vern Cotter sur le XV du Chardon, ni d’ironiser sur sa réputation d’éternel Poulidor du rugby. La France terminera quatrième derrière l’Irlande, mais devant le Pays de Galles, profitant du choc psychologique des Gallois du Racing Metro présents et passés habitués à jouer dans un Stade de France vide. Le seul joueur du Poireau à tirer son épingle du jeu sera Leigh Halfpenny, bien reposé par sa saison à Toulon. Il devrait néanmoins se blesser opportunément lors de la dernière journée. L’équipe d’Italie occupera sa traditionnelle sixième place, ce qui suscitera les questions habituelles, notamment à savoir s’il n’y aurait pas trop d’Italiens dans la Squadra Azzura. L’Anglais typique dans son oeuvre.