Le Rade’Labo analyse Gronoble – Erceté (28-26)
par Pilou

  • 03 September 2013
  • 6

 

Par Pilou,

 

Le contexte

Bien installé dans mon canapé, j’ai enfin réussi à trouver un streaming décent pour suivre le match, sans être perpétuellement spammé par des annonces publicitaires destinées à la taille de mon pénis ou à me vendre les charmes de vieilles actrices de porno amateur sur le retour.
Je décapsule ma canette de Coca (oui pas d’alcool pour l’instant…) et je mords rageusement dans mon premier quart de pizza au moment où l’arbitre donne le coup d’envoi.

 

Le film du match

Comment dire… Gros duel de buteurs entre Courrent et Wilkinson. A la dernière minute de la première période, Caminator met tout le monde d’équerre, avec un coup de pompe réussi à 55 mètres, laissant ainsi sa carte de visite à Wilko.

 

Caminati s’apprêtant à taper une pénalité.

 

Rebelotte durant la seconde période, jusqu’à l’essai de Roland Bernard. Côté toulonnais, deux actions d’essai inabouties et une incapacité à faire face à l’engouement, à l’énergie des Isérois.Je coupe mon streaming. Je viens de m’apercevoir que ce n’est pas le RCT qui joue.

Damien Try m’apprendra la victoire des siens par un gentil tweet :

 

La poitrenade

Il y avait pourtant de quoi faire, avec deux clubs au passif chargé, au style de jeu léger comme un pilier samoan et symbolisant deux villes à l’historique sulfureux. Ajoutez à cela les compositions respectives des deux équipes qui comportaient une grande majorité de Sud-Africains, d’Anglais et d’Australiens. Mais non, rien. Pas la moindre bagarre, pas une seule petite montée de sève.
J’avoue, sans honte, que j’attendais beaucoup du duel Caminati – Delon Armitage, tous deux formés à Nice, la filière du manchon ensoleillé dans la gueule… Quedalle.

Et comme je l’ai si intelligemment annoncé sur Twitter :

 

Voici la photo :

 

 

Le joueur

Impossible de ne pas parler de Valentin Courrent. Principal scoreur de son équipe, il réalise une bonne prestation durant le reste de la partie, éclipsant presque son numéro 10. A la 73ème minute, il se paie même le luxe d’une faute volontaire proche de sa ligne d’en-but que l’arbitre ne verra même pas. 4 étoiles sur l’échelle de la putasserie.

Côté toulonnais, Bryan Habana, entre deux avions, a fait ses premiers pas dans le Top14, dix minutes avant la fin, en remplacement de Tuivosa, Fidjien de 19 ans totalement inconnu, qui a livré un très bon match. Sympa.

« Mais qu’est-ce que je fous, ici moi… »

 

La mention spéciale

Une dédicace au public grenoblois. Oui, ici c’est Grenoble. On le sait et on est sincèrement désolés pour vous tous.

 

Les déclarations

« C’est une surprise non, parce qu’on sait très bien que dans le Top 14, ce n’est pas aussi simple que ce soit le favori qui gagne. Une saison de Top 14 ce n’est pas un long fleuve tranquille. Grenoble a fait un match épatant contre nous ce soir. Le rugby, même quand tu es censé être plus fort, si tu n’es pas présent dans l’engagement, si tu te laisses dépasser dans l’envie, c’est la guerre. En première mi-temps on relançait tous les ballons. Je me demandais si je n’avais pas mis une prime à l’essai marqué parce que j’avais l’impression qu’ils voulaient tous marquer de leur 22. A l’arrivée, Grenoble a fait un match sérieux, appliqué, ils avaient une envie mais de toute façon c’est le genre de match qu’on aura toute la saison. Quand on se déplace à l’extérieur, pour nous c’est un match de championnat, pour eux c’est une coupe, c’est une finale de coupe. Je me demande si on n’est pas fait pour jouer que les grandes équipes. »

Mourad ©

 

La morale de l’histoire

Finalement, j’ai fini ma pizza et je me suis bourré la gueule en regardant du free-fight.