La tournée d'été, les Blouses (15-38)
par Marcel Caumixe

  • 13 June 2013
  • 12

Par Marcel Caumixe

Un match pour de faux, mais réellement joué, avec des virgules.

Plus fort que la LNR et son match du vendredi, véritable programme low-cost destiné à bourrer le temps d'antenne des bouquets satellites qui n'ont pas pu avoir les droits du championnat norvégien de curling, la FFR a inauguré un nouveau concept : le match du mardi. Une rencontre, moitié match international, moitié match de super rugby, où on met les équipes réserve habillées des maillots de l'équipe 1, un machin qui ne compte pas pour une sélection, un truc un peu inutile dont l'enjeu est de briller individuellement pour fayoter et taper dans l'oeil du coach tout en évitant de se faire mal, ce qui en soi n'est pas vraiment “valeurs du rugby”.

J'aime autant vous le dire, on ne fera pas des tartines d'un match pour du beurre.

Donc, ce coup-ci, revue d'effectif, avec une équipe remaniée en hommage à la finale du Top14, c'est à dire composée principalement de Castrais, d'étrangers et de mercenaires. En parlant de Castrais, n'oublions pas que les Auckland Blues sont présidés par Gary Whetton, champion avec le CO en 93. D'ailleurs, toute personne visitant Castres ne dit elle pas “Mais Whetton?”.

Au niveau de la compo aucklandaise, pas grand monde de connu. Citons néanmoins Baden Kerr dont l'ancêtre a aboli la peine de mort, Retallick, joueur hyperactif qui a joué avec les Blacks mais qui est apte à rejouer avec les Blues et sera à nouveau titulaire samedi (ah, on me dit que ce n'est pas le même), et Piri Weepu qui n'a pas joué avec les Blacks, n'a pas joué avec les Blues, et ne jouera probablement pas samedi. Rappelons à nos lecteurs que John Kirwan est l'entraineur des Blues et qu'il a en commun avec son mentor Jean-Pierre Elissalde d'avoir laissé en plan l'équipe nationale du Japon au profit d'une équipe de merde.

Un résumé précis comme un streaming du mardi

Venons-en au match. La première mi-temps est assez plaisante à voir, mais les défenses se neutralisent. C'est le pied de Doussain qui marque les premiers points de l'équipe de France, puis les seconds, les troisièmes, les quatrièmes, par bottes de trois. En face, les Baby Blues quittent l'enceinte avec une maigre pénalité.

Pendant la mi-temps, on entend Ouin-ouin chouin-chouiner parce qu'on n'a pas réussi à mettre suffisamment d'écart au score, et qu'il va devoir attendre pour faire tourner. Incroyablement, les joueurs comprennent, et Fickou s'en va inscrire le premier essai au bout de 3 minutes, faisant parler ses qualités individuelles. Quelques minutes plus tard, Sitiveni Sivivatu y va de son essai, imité presque immédiatement par Napolioni Nalaga qui conclut un autre beau mouvement par une course de 2,30 mètres tellement fulgurante qu'elle lui donna des crampes. Grisés par cette domination éhontée, les Bleus de France commencent à fumer des clopes et à choper le 06 des filles dans les tribunes. En attendant, PSA en profite pour faire tourner, et la France prend 2 essais. Histoire d'empêcher Auckland de prendre le bonus défensif, Kayser et ses compères s'en vont marquer un dernier essai sur un ballon porté.

Voilà.

Timoci Matanavou ravi de sa sélection
Timoci Matanavou ravi de sa sélection


Les satisfactions :

Maxime Médard : placé à l'arrière, le Toulousain a vraiment crevé l'écran. Il a sans doute réalisé avec 80 minutes de retard que la tournée en NZ avait commencé. Multipliant les passes et les pénétrations, Médard a été turgescent.

Gaël Fickou : auteur d'un très bon match, il devrait porter le numéro “1213” (voir plus bas)

Jean-Marc Doussain : Monsieur “5 minutes, douche comprise” a enfin du temps de jeu en sélection (qui n'en est pas une). Il s'en sort plutôt bien dans la gestion du jeu, et avec un pourcentage pas dégueu aux tirs au but. Par contre, on aurait pu lui filer un kit à sa taille au lieu de celui de Morgan Parra.

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Bernard Le Roux : gros match pour le troisième ligne altosequanafricain. Très mobile, très puissant, sombrera dans la dépression après sa prochaine entrée sur le terrain quand il réalisera qu'il ne jouera jamais le Rugby Championship.

Parce qu'il faut bien en parler :

Rémi Talès : sans avoir été incroyable, le Castrais effectue une sortie plutôt bonne pour sa zéroïème cap. Gros coup de pied, présent en défense, bonne alternance, on regrettera quelques erreurs à la main.

Noa Nakaitaci : il a certes marqué deux essais, mais la bonne nouvelle c'est surtout que rien n'est encore perdu pour Vincent Clerc : Noa peut encore retourner jouer pour les Fidji.

Marc Andreu : très incisif et actif, Andreu a sans doute profité de l'effet de surprise que peut avoir son gabarit sur son vis-à-vis.

Eric Bayle : le commentateur de Canal plus a fait preuve d'un enthousiasme des plus rafraîchissants en nous relatant comment Kirwan désirait que son équipe reflète le côté cosmopolite des habitants d'Auckland. Rendez-vous compte : Eric a vu des Asiatiques jouer au rugby sur les terrains d'Auckland. Non, vous ne rêvez pas ! Des Asiatiques ! Non vraiment, tout arrive.

Damien Chouly : malgré 24 heures passées à essayer de s'endormir à coups de mignonettes d'un mauvais whisky, Damien a joué un match.

Nyanga, la deuxième ligne, Kayser, on ne peut pas tous les citer mais leur partie fut honorable.

“Malgré tous mes efforts, je vendange toujours moins que Maxime Mermoz.”

Mais c'est qui qui a pas été bon en fait ?

Fred Michalak : le Toulonnais souffre un peu en 10. “Collé aux rucks” il semble plus à son aise, mais pèse assez peu sur le match. Rassurons-nous il fera vite une passe au pied qui donnera la victoire à son équipe et le propulsera à nouveau au sommet de la popularité

Maxime Mermoz : au moins, Maxime est régulier. Peu importe la qualité de l'opposition, il passe invariablement à côté de son match. Mermoz n'a plus rien franchi depuis les Andes dans les années 30, il vendange plus que Jauzion dans le Gaillacois, il est un intervalle à lui tout seul. Heureusement pour lui que Michalak est là pour focaliser les critiques. Malgré cela, il souffre cruellement de la comparaison avec Fickou.

Conclusion :

C'était loin d'être parfait, mais il faudrait être un gros blasé pour ne pas avouer qu'on s'est quand même régalés. Après, n'oublions pas que c'était face à l'équipe 2 d'une franchisse NZ de milieu de tableau : certains ont été étincelants, mais que peut-on juger à l'aune d'un adversaire pas terrible ? La seule conclusion à tirer, c'est que La France devrait pouvoir sortir des match potables contre l’Écosse.

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PS : Merci à toi, héros anonyme, qui à une heure indue a streamé la redif de Sport+. Puisse la police être clémente le jour maudit où elle te logera.

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