Le Lab'ougnat analyse (presque) RCT-ASMpar Pastigo 04 June 2012 28 Par Pastigo, Mais elles sont oùùùùùùùùù ??? Mais elles sont oùùùùùùùùù ??? Mais elles sont oùùùùùùùùù ??? Mes phases finales… En Auvergne, c'est désormais plus qu'une habitude. Quand le printemps démarre -oui, le printemps débute en Juin ici- les envolées de canards sauvages indiquent l'arrivée de cette période de rut que sont les phases finales de Top14, instant privilégié et ô combien primordial pour garantir à la courbe démographique régionale de ralentir un peu son déclin. Les mâles s'apprêtent de leur plus belle tunique ce qui vous laisse un peu deviner la détresse vestimentaire le reste de l'année, et la femelle (au singulier, il y en a peu) se tartine le museau du même blason ce qui reste à nouveau un choix à débattre en matière d'accouplement. Mais cette année semble particulière. Si les campagnes restent traditionnellement molles, le centre bourg (Clermont-Ferrand) ne s'agite pas comme il le devrait. Comme si ses créatures ne sentaient plus l'appel de la nature, cette pulsion animale, qui devrait les inviter à décorer frénétiquement leur nid et leurs autos aux couleurs pneumatiques. C'est un fait, l'entrain n'est étonnement pas là. Personne ne l'avoue, mais les regards en disent long. Chacun marche en baissant la tête, de peur de montrer à la foule son manque de ferveur et de finir fort légitimement violé par un tram place de Jaude. Ce signe du chaos, annonciateur de fin du monde, même les hautes autorités épiscopales locales finissent par être forcées de l'admettre, annonçant à leur peuple d'un ton grave que les places habituellement arrachées dans des combats sanglants ne se sont pas vendues. Tout le monde se regarde, se calfeutre. Qui n'a pas pris sa place ? Est-ce un voisin ? Quelqu'un de ma famille ? Mon dieu, à qui puis-je faire confiance ?… Vont-ils apprendre que je ne l'ai pas non plus ? Et ce n'est certainement pas le match de la veille qui aura redonné à ces néo-frigides le goût de l'ovalie. C'est annoncé, quel que soit le résultat, rien de sera exaltant comme avant. Avant, ça paraît si loin. Déjà la finale de la Coupe du Monde annonçait la couleur de ce « rugby moderne », pour lequel le sport n'est plus que mathématique et où le spectacle est rejeté comme un corps étranger. Et les craintes n'avaient rien d'un épouvantail maintenant que ce match est fini. Clermont, la « machine à gagner » (CJP©) les matchs qui servent à rien, se présente à nouveau comme le favori. Favori de tout d'ailleurs, du top14, de l'Europe, pour un peu Lhermet gagnait les présidentielles dès le premier tour. On aurait donc eu un président qui dit rien, c'est ça le changement, mais avec un gros nez rigolo pour amuser les enfants. Toulon via son président, celui qui menace régulièrement staff et joueurs de leur coller un procès s'ils ne ramènent pas de victoire, annonce qu'il a 0% de chance de gagner. Le mensonge ne trompe personne, puisqu'on est très loin de trouver du 0% dans son effectif, qui arrive même à composer avec des ailiers gras comme un Marconnet, et un numéro neuf qui passerait pour Vosloo s'il était blond. Autant dire que le combat, l'engagement et la motivation seront les clés de la réussite face à cette équipe de « beaux bébés » comme on dit quand on a plus de 50 ans et qu'on boit de la Suze depuis 35 ans tous les week-ends au bistrot qui diffuse les matchs. Et ce rare engagement devra être servi par un plan de jeu machiavélique et bien ficelé, apte à faire déjouer cette équipe si pénible à manœuvrer. Et ça tombe bien, puisque l'ASM n'aura emmené ni l'un ni l'autre. Une envie de moule cuite (j'aime pas les crustacés), symbolisée par l'absence de soutien dans les rucks qui fait d'habitude la force de ce dissertation writing services groupe, les rares cas remarqués d'agressivité prendront place dans quelques volontés manifestes de se retrouver hors-jeu. Et le plan de jeu probablement fourni par Vern, parce qu'on imagine pas qu'un tel homme se contente d'un « bon ben allez, amusez-vous bien ! » a été parfaitement ignoré, ou dans le meilleur des cas incompris. Je soupçonne certains d'en avoir fait abstraction parce qu'après tout, on est tellement les meilleurs qu'on peut bien faire ce qu'on veut de toute façon y'aura toujours un coup de chatte pour leur passer quelques pions. Et sans forcer ! Le stade, qui n'est pas du tout celui de Toulouse rappelons le, est bien rempli. Et les « ICI ICI C'EST… » seront scandés tout du long, sorte de vuvuzela du rugby et qui n'ont rien a envier au fort sympathique hurleur de Popopopopopo popopo de Roland Garros. Je ne reviendrai pas en détail sur les temps de jeu que je laisse aux vainqueurs, c'est la moindre des choses d'autant que c'est quand même pas tous les jours que les Pilou et autre Wilkillsoon peuvent se voir offrir un résumé de demi-finale. L'ASM aura simplement fait illusion un gros quart d'heure, afin de justifier la prise en charge par le club de leur trajet retour. Là où il fallait conserver le ballon et frapper dans l'axe sur des charges éprouvantes, les Jaune et Bleu auront gigoté comme des Ecossais devant la meilleure défense de championnat qui n'en espérait probablement pas tant. Cela dit taper au ras implique d'en vouloir et de se fracasser toutes les 5 secondes, ce qui n'était visiblement pas d'actualité. Pour parfaire la performance, l'équipe nous offrira un festival de tout ce qu'il ne faut pas faire, jouant à l'aile quand il faut taper au pied, relançant quand il faut taper au pied, et tapant au pied les rares fois où il était bienvenue de faire autre chose. A cela s'ajoutent quelques pépites individuelles, avec surtout un Nathan Hines des grands jours qui nous aura à peu près tout fait. D'ailleurs il avait pas l'air trop mécontent à la fin, je le vois bien à Toulon dans deux ans, je sais pas pourquoi… Bref, on pourrait croire que je suis déçu. Et bien non. Je ne me sens à peine concerné. On est très loin du désarroi face au Leinster, où là effectivement il y avait de quoi se sentir malade. Une défaite n'en vaut pas une autre, assurément. Ca passera, et je regretterai probablement ces mots, ce n'est pas la première fois non plus et on peut dire que l'Auvergnat a la mémoire sélective, il brasse sa rancœur aussi peu qu'il brasse ses gènes. Je félicite enfin les Toulonnais et leur équipe de mercenaires, qui l'est peut-être un peu moins que les autres. Van Machin et son amour du club, y a pas d'autres mots, du début à la fin. Pire, j'ose : j'ai apprécié Mourad. C'est affreux, rien que de l'avouer, mais il m'a ému lors de son interview de gosse en fin de match. J'aurai clairement envie de le frapper quand il va gueuler qu'il a -40% de chance de gagner contre Toulouse et qu'il montrera son cul sur le terrain pour narguer la fédé, mais pour le moment j'ai envie de lui faire un petit bisou sur le front et de lui coller une tape sur la fesse. Allez mon petit, profite va, t'as l'air heureux ça fait plaisir. En attendant, j'ai finalement passé une bonne soirée. J'ai à peine regardé la fin du match, il y avait mieux à faire. Beaucoup mieux en fait. Je remercie quand même Morgan Parra et Alexandre Lapandry, les seuls joueurs jaune et bleu à pleurer à la fin, mais aussi les seuls qui n'ont pas grand chose à se reprocher sur ce match, en tout cas sur l'envie. Car messieurs, quand on perd à ce stade et de cette façon et qu'on rit de bon cœur avec son adversaire au coup de sifflet, je ne sais pas si l'on mérite son maillot. Car il semble clair que vous n'avez pas conscience de l'événement et du poids de vos actes. Bien à vous, zp8497586rq