Quelle blessure clermontoise êtes-vous ?par La Boucherie 08 February 2018 10 Par Bedaine Barrette, Le test BIBA boucher En cette période de grand tourment du rugby français, ce cher Taupe 14 nous dévoile chaque week-end toujours plus de scènes d’horreur physique où même un film de Tarantino passerait pour du Tchoupi à côté. Des ligaments se brisent, des cerveaux s’éteignent, des os se fracassent, des épaules se disloquent… Chaque match laisse ce frisson désagréable parcourir votre corps : « et si c’était MOI le week-end prochain ? » Il nous est tout naturellement apparu comme une divine évidence de prendre pour modèle irréfutable dans la déchéance physique cette bonne vieille équipe de l’ASM, toujours fidèle au poste quand il est question de malédiction ou de complot. Depuis le début de la saison, on en vient à se demander si l’intendant et le traceur de lignes ne vont pas finir titulaires tellement les têtes tombent à une allure effrénée. Afin de lever quelques-unes de vos sueurs nocturnes, la Boucherie vous offre ce test hautement psychologique afin de vous aider à déterminer à quelle blessure clermontoise vous correspondez (chose qui vous permettra d’appréhender plus sereinement le reste de votre saison). 1/ En 3ème mi-temps vous êtes plutôt : a/ Le casseur de glaçons : tout dans le front, rien dans la tête, vous fracassez ces cubes de glace sans jamais prendre conscience qu’à la fin, c’est forcément vous qui allez avoir mal. b/ Le roi du dance-floor : vous êtes resté au club-house dans l’unique but de ramasser la fille du coach à tout prix à la fin de la soirée, alors vous vous déhanchez tant bien que mal sur le son mélodieux de La Chatte à la voisine. c/ Le gouffre à bières : accroché au bar tel une moule à son rocher, vous levez le coude pour enquiller les pintes bien plus vite que vous n’êtes capable de déborder un pilier gauche pendant vos matchs du dimanche. d/ Mort ivre. Ou l’inverse. 2/ Dernière action du match, vous vous retrouvez ballon en main face à un défenseur : a/ Vous foncez pleine bourre, tête la première dans la ventrèche du mec qui vous attend épaule engagée sans que vous ne l’ayez remarqué. b/ Comme vous n’avez aucune personnalité et accessoirement aucun talent, vous tentez un pas de l’oie copié sur une attaque ratée de Teddy Thomas afin d’enfumer et déborder votre adversaire. c/ Dans un élan fidjien insoupçonné, vous armez votre bras le plus musclé, agrippez le ballon le plus fort possible de l’autre main et tentez un raffut. d/ Vous êtes déjà en route pour la clinique la plus proche. 3/ Jour de derby, le pilier adverse relève volontairement la mêlée, c’est le moment de LA BAGARRE : a/ Jamie Cudmore est votre idole, comme lui vous êtes toujours généreux et volontaire pour caresser les bajoues de vos adversaires avec vos poings saillants… et vous acceptez également qu’on caresse les vôtres en retour ! b/ Courage, fuyons ! Votre surnom dans l’équipe c’est “Gendre idéal”, et vous voulez conserver ce titre (et votre joli minois) jusqu’à la fin de votre carrière, alors vous détalez vite fait bien fait vers le banc pour boire un coup d’eau en attendant que ça se calme. c/ Vous, la bagarre vous aimez bien regarder mais bon au bout d’un moment il faut quand même reprendre le match. Alors vous jouez les séparateurs et essayez de maintenir à bouts de bras Dédé votre Pascal Papé local loin de son vis-à-vis. d/ Vous finissez en PLS. 4/ Lors de la MUSCUUU, vous êtes plutôt : 5/ À quel GRANDISSE vous identifiez-vous ? a/ Jonathan Sexton : modèle de grande taille muni d’une belle tête de con, vous aussi vous feriez exprès de mal jouer ou de provoquer volontairement votre amnésie si vous aviez signé au Racing. b/ François Trinh-Duc : vous n’avez jamais vraiment eu de talent mais paradoxalement tout le monde vous a toujours vu comme le sauveur. Heureusement vous savez rappeler lors de vos sélections diverses que vous avez finalement plus été choisi par dépit que par envie. c/ Jules Plisson : vous avez une belle gueule, mais c’est le seul avantage dont la nature vous ait fait cadeau. Vos pieds carrés et votre maladresse à en faire rire un tétraplégique font de vous une légende urbaine dans tout le championnat régional. d/ Nicolas Laharrague. 6/ Dans votre sac de rugby, vous n’oubliez jamais : a/ Votre tout nouveau super beau casque Gilbert, double mousse frontale et protections latérales anti choux-fleurs. b/ 10 km d’Elastoplast répartis en 30 rouleaux, plus vous êtes momifié plus vous vous sentez en confiance sur le terrain. c/ Votre T-shirt à épaulières intégrées BLK avec lequel on penserait presque que vous avez une carrure à faire trembler la seconde ligne adverse. d/ Votre carte vitale. 7/ Quelle est votre vidéo YouTube favorite ? a/ LA COMPIL BIG TACKLE VIOLENCE RUGBY BOOM LOOOOL. 3 min 17 de plaquages à la glotte, percussions coudes en avant et de déblayages à coup de casque, le tout sur de la musique à lascars du 93. « Ah ça c’est pas des tafioles de footeux ! » https://www.youtube.com/watch?v=-YGHa0Me1u4 b/ Les highlights de Quade Cooper. Véritable joueur de compilation YouTube, son sens de l’esquive et ses appuis vous fascinent. Qu’importe que le mec se fasse croquer 9 fois sur 10, vous voulez tenter sa fameuse feinte de croisée. https://www.youtube.com/watch?v=BO4dApV2ScA c/ Les 38 plaquages de Dusautoir lors du quart de finale face aux All Blacks. Votre clavier d’ordinateur colle un peu plus après chaque visionnage. Votre rêve est d’imiter le Dark Destroyer, pensez juste à regarder sa technique de plaquage, ça pourrait vous être utile. https://www.youtube.com/watch?v=m_PZKtoVT_4 d/ Le défi Facebook de votre tonton Jean Aimé « Y a claqué s’tête » https://www.youtube.com/watch?v=N6Fbc6CHeAQ RÉSULTATS Majorité de a/ Vous êtes une commotion de Morgan Parra : Bien que votre cerveau ne vous ait jamais trop servi à grand-chose, vous avez quand même compris que pour continuer à pisser droit ou ramener la pinte à la bouche, il fallait éviter de cogner votre front trop souvent sur toute hanche ou genou traînant dans un regroupement. Mais parfois c’est plus fort que vous ! Vos instincts primaires vous imposent de foncer tête la première dans tout ce qui bouge en laissant échapper un gros filet de bave. Dans le meilleur des cas, vous verrez juste des étoiles tourner pendant quelques minutes, dans le pire vous vous réveillerez talonneur capitaine du XV de France. Si la commotion n’est pas une affaire de volonté, elle peut hélas parfois s’imposer d’elle-même compte tenue de votre physique de flûtiste privé d’hormones de croissance. En attaque non plus, tel Alexis « Babtou Fragile » Palisson, vous ne manquez pas de volonté ni de courage mais vous accusez bien souvent violemment le choc. En effet vos adversaires, eux, n’ont pas oublié leur shaker de protéines et ne vous ménagent pas. Majorité de b/ Vous êtes les croisés d’Alivereti Raka : Comme une gazelle essayant d’échapper à son prédateur en pleine savane, vous vous sentez fantasque tel un Fidjien. Chacun de vos membres est gorgé de confiance et un terrain bien gras ne vous fait pas peur ! Une fois la balle en main, tel un Teddy Thomas en retard plomberie, vous posez chaque appui sur ce bout de terre dégarni dans l’espoir que vos jambes deviennent légères et que votre sens du crochet vous propulse en terre promise. De fait, tout comme un Raka en plein espoir de recevoir sa première sélection pour le XV de France de Diktator Bern, vous vous lancez dans des courses effrénées à grand coup de changements de direction en mode Shuffle. Malheureusement, vous n’êtes pas né dans les îles de l’hémisphère sud, et les deux fils qui vous servent de connexion cérébrale ne sont hélas pas suffisamment puissants pour vous donner un semblant de coordination tête/jambes. Vos ligaments croisés apprécient moyennement ces torsions impromptues et se rompent aussi brutalement qu’un rideau défensif agenais. Comme Fofana, dame nature de l’ovalie vous a puni de ne jamais faire de passes, vous finirez donc danseur de moonwalk sur Twitter. Majorité de c/ Vous êtes la luxation d’épaule d’Arthur Iturria : Vous êtes jeune, vous êtes frais, vous êtes le tout nouvel espoir du peuple, Olivier Merle réincarné. Afin de rendre hommage à « l’homme et demi », vous ne vous économisez pas dans les zones de combats. Déblayage avec 10 mètres d’élan ou plaquages dans les genoux, vous n’épargnez pas votre grande carcasse. Et malgré vos 130kg au developpé-couché, vos épaules finissent par vous faire savoir qu’elles ne sont pas faites pour servir de pare-chocs. Elles ont vite cette fâcheuse tendance à se luxer malgré vos deltoïdes saillants. C’est très pratique si vous êtes Mel Gibson pour vous délivrer d’une camisole de force, mais sur un terrain de rugby, c’est légèrement handicapant. Un conseil, apprenez à plaquer correctement si vous ne voulez pas connaître le personnel du bloc chirurgical mieux que vos coéquipiers de club. Majorité de d/ Vous êtes Lopez, Fernandez, Lavernhe, Mc Allister, Pierre Richard, demi d’ouverture de l’ASM : Fracture, luxation, déchirure, hémorroïdes… ne cherchez plus, vous étiez prédestiné à l’infirmerie ! Certains superstitieux diront que le numéro 10 est maudit et responsable de cette déferlante d’handicapés notoires, d’autres crieront au génie de la nature d’avoir mis au monde l’enfant caché de Benjamin Fall et Pierre Richard, rien que ça ! Mais en fait vous n’avez juste pas de chance. La merde sur le trottoir, elle est pour vos chaussures. La plaque de verglas sur la route du ski, elle est pour votre bagnole. La prostituée trans en virée au red light district, elle est pour vous, La meuf vegan de la soirée, elle est pour vous… N’essayez plus de lutter, en plus de vous blesser, il pourrait vous arriver pire, une Benjamin Dambiellisation : on sait que vous existez, votre état civil en témoigne, on est capable de dire vaguement que vous avez eu un lien avec le rugby français, mais on sait plus si vous étiez ouvreur, gestionnaire de la bourriche ou coupeur d’oranges remplaçant. Et vous n’avez que 32 ans. Le plus sage est d’attendre que le tourment passe, ou devenir consultant à la télé.