Retour sur la première journée de Champions’ Cup
par Ketchup-Mayol

  • 17 November 2015
  • 15

 

Par Ketchup-Mayol,

 

Inutile de revenir sur les terribles événements qui ont endeuillé ce triste week-end. Si tu es ici, c’est que tu as décidé de te changer les idées pendant cinq minutes (dix si tu es Toulonnais). Si tu veux, tu peux faire une minute de silence ou chanter la Marseillaise avant, moi, je te propose plutôt de te rincer la tête avec « Cherry Coke » des Eagles of Death Metal.

Le rugby c’est vraiment du grand n’importe quoi.

Ce début de saison est à l’aune de la météo : on ne sait vraiment plus comment s’habiller. On passe de ses couleurs de gang – de club – au bleu French Chatte pour soutenir le XV, et à peine se remet-on dans l’ambiance Top 14 que c’est déjà le début de la Champions’ Cup, où l’on est censé pour des raisons bassement chauvines soutenir des clubs dont on souhaite la descente en Pro D2 le reste de l’année. Non, vraiment, une chatte n’y retrouverait pas son Latin et j’imagine que nous allons perdre les derniers Jean-Michel Cétrokompliké que les commentaires de CJP et Bernard Laporte n’avaient pas réussi à dissuader.

Penchons nous donc sur cette deuxième édition de la RCT Cup.

Personae Dramatis

On retrouve grosso modo les grosses cylindrées habituées à la compétition : les provinces irlandaises, les poids lourds du Top 14 que sont le Stade Toulousain, l’ASM et le triple champion en titre, ainsi que – et je le dis très sérieusement, si si – le prétendant Racing sans Metro 92, qui avait vu la demi-finale lui échapper à la dernière minute grâce au travail de pro de Marcelo Bosch lors de l’édition précédente. Les cadors du Premiership sont là, les Saracens, Northampton (en perte de vitesse), Bath, Leicester, les Wasps. Comme d’habitude, quelques courageux Gallois et Ecossais vont tenter de jouer les arbitres dans ces poules, et comme d’habitude le Benetton Trevise sera l’invité de ce dîner de cons.

“Vous mé réconnaissez? Non? Pourtant vous êtes des dizaines à me coller 10 points chaque année!”
Si tu comprends cette référence, j’ai une mauvaise nouvelle pour toi: TU ES VIEUX !

 

Parmi les nouveaux venus, les touristes habituels que sont Castres et le Emachère sont absents cette année, remplacés pas moins de trois équipes hexagonales. Le Stade Français Paris, grâce à son statut de Champion de France pourra enfin galvauder la vraie compétition européenne. L’UBB, qui s’est qualifiée d’un petit point aux dépens de Gloucester, et nous aurons enfin la réponse à cette question : l’Europe est-elle prête pour Jefferson Poirot ? Mais la grosse surprise reste la qualification d’Oyonnax qui va mettre le Haut-Bugey sur la carte du rugby Européen, événement que les indigènes superstitieux ont célébré en sacrifiant leur entraîneur en chef, Olivier Azam, pour le manger. Les Bugistes espèrent remporter au moins un match à domicile par forfait en tablant sur le fait qu’un adversaire ne trouvera pas Charles-Mathon.


“Chris! Owen! Je crwois qu’il fallait touwrner à gauche aprwès le dernier iceberg!”

 

Chez les Anglais, nous serons privés des Harlequins, que même le courage de MIKE BROWN n’aura pas réussi à qualifier. Manquent aussi à l’appel les squales mancuniens de Sale, preuve définitive s’il en est de l’incompétence patente de Philippe Saint-André. On notera en revanche le retour d’Exeter, l’équipe dont les supporters sont tous des Indiens du Biarritz Olympique.

 

 

Les matches avec des Français qui ont eu lieu

 

LEICESTER- STADE FRANÇAIS PARISSE (33-20)

Tu vas en Angleterre disputer ton premier match de Coupe d’Europe, il fait moche, il fait froid, c’est un vendredi 13, tu perds ton 9 blessé à la cheville dans les 20 premières minutes et puis soudain, un peu contre le cours du jeu, tu marques, et là tu te dis que finalement, peut être que la journée ne sera pas aussi pourrie que tu le pensais. Et tu te goures.

A partir du moment où Leicester a décidé d’arrêter de faire tomber ses ballons, les choses se sont compliquées, et malgré 3 essais marqués, le SFP n’a ni réussi à empocher le bonus défensif, ni empêché les Tigers de prendre le bonus offensif. Mais tu te dis que la deuxième mi-temps était quand même plus regardable que la première et que finalement, la journée était pas si pourrie que ça. Et tu te goures.

 

SARACENS-TOULOUSE (32-7)

Bon, OK, les Toulousains avaient sans doute la tête ailleurs. Mais ils sont tombés sur une équipe des Sarries qui les a cliniquement découpés en première mi-temps, au point que l’on aurait pu se croire dans Le silence des agneaux (on respecte le buteur). Mais les Toulousains ont su sauver l’honneur et surtout empêcher les Anglais d’empocher le BO. L’esprit de Scott Spedding a plané sur le stade car tous les sales étrangers qui font rien qu’à détruire notre équipe de France avaient fait l’effort d’apprendre la Marseillaise par solidarité avec leurs copains et c’est dans ces moments là que tu te dis, ma foi, le rugby c’est vraiment pas un sport comme les autres. Et t’es fier.

 

Malheureusement, beaucoup de psychopathes ressemblent à des personnes normales, et vice-versa.

Les matches avec des Français qui n’ont pas eu lieu :

 

UBB – ASM
OYONNAX-ULSTER
RACING 92 – GLASGOW
TOULON – BATH

Tous ces matches ont été reportés sine die pour cause de connerie humaine. Oui, d’habitude, ce n’est pas une raison suffisante, mais là, des sommets ont vraiment été atteints.

Pourtant, ces matches auraient néanmoins pu se dérouler. UBB-ASM, c’est une affiche de Top 14, pas de Coupe d’Europe. Celui à Oyonnax aurait dû avoir lieu par égard aux supporters irlandais qui sont venus d’aussi loin, et qui devront se refader la route cet hiver. Le but des terroristes étant malheureusement de tuer le plus de monde possible, une rencontre au stade de Colombes n’avait sans doute pas grand chose à craindre. Quant au match RCT-Bath, il ne risquait rien puisque tout le monde sait que Mourad Boudjellal, ce “bobo millionnaire”  “au parcours éminemment suspect”, est un agent qatari envoyé par l’Internationale Islamofasciste pour saboter le rugby français.


Les matches avec pas des Français qui ont eu lieu

 

LEINSTER-WASPS (6-33)

LA grosse surprise du week-end. Les Wasps ne se sont pas simplement imposés à Dublin, ils n’ont laissé qu’un champ de ruines (et ce malgré le départ d’Andy Goode), au point que les chances de qualification des Leinstermen semblent déjà compliquées. Un match à oublier pour les hommes de Jonathan Sexton, qui sur ce coup-ci a vraiment été trop mou (#SextonTonSexeOuLesDeux).


Et derrière eux les Wasps ne laissèrent qu’une TERRE… BRULEE… AU VENT…

 

NORTHAMPTON-CLANECLI (15-11)

Les Saints s’imposent face à des Gallois qui n’ont pas su profiter de 20 minutes de supériorité numérique. Pire, ils ont trouvé le moyen de prendre 3 points. Les dernières minutes ont été le négatif de l’Angleterre-Galles de la Coupe du monde, puisqu’à quelques minutes de la fin, se trouvant face au même choix que Chris Robshaw, les Gallois allaient tenter la pénalité (et la rater) plutôt que de tenter la gagne via une pénaltouche. Des trucs qui te feraient presque croire au karma.

 

MUNSTER-TREVISE (32-7)

[Eurovison mode=ON]

Italy. Five points.
Italie, euh, cinq points.

[Eurovision mode=OFF]

OSPREYS-EXETER (25-13)

Le 8ème de la Ligue Celte s’offre le second du Premiership alors que ce dernier menait à la mi-temps. Mais c’était sans compter sur le pied de Dan Biggar qui, bien que pas toujours en réussite, a quand même marqué 20 des 25 points de son équipe.

 


Après le plaqueur-gratteur, un nouveau profil de joueur: le gratteur-buteur.

 

Voilà, c’est tout pour la première journée. Je vous souhaite à tous de reprendre une vie aussi normale que possible, de rire, d’aimer et d’acheter le #MeilleurLivreDuMonde parce que c’est bientôt Noël. Allez dans la paix de David Marty.