Par Blondie et Pastigo,

Tic tac ! Le temps passe, les journées de Top15 défilent les unes après les autres, l’été est bientôt là et la fin de saison pour le RCMB se rapproche à grands pas.
Ça sentait la crème solaire et le barbeuc d’ailleurs dernièrement pour la première des deux rencontres qui opposaient les Montacutins-Bessards au Stade Clermontois.

Au placard les manches longues, le programme c’était “on va pas trop faire d’effort, il fait trop chaud !” ; tout du moins pour la rencontre qui comptait pour la dernière journée de Championnat. Du coup, les nombreux supporters sortis de leur hibernation ont pu assister à un match principalement rythmé par les différents water-breack imposés. Eau pour les joueurs, bières à volonté pour les autres. Pas d’essai. Rien de dingue, juste quelques joueurs envoyés à l’hôpital au plus mauvais moment de la saison.
De tout façon, cette journée ne valait pas grand chose. Il s’agissait juste d’une répétition pour la prochaine rencontre où ces deux mêmes équipes se retrouveraient pour la 1/2 Finale du Championnat d’Auvergne.
Au match aller le Stade Clermontois avait gagné sur la pelouse du RCMB et au match retour le RCMB s’est imposé sur celle du Stade Clermontois.

Victoire 9 à 18 pour les Jaune et Noir, pour le match qui servait à rien.
4 points de plus au classement.

Autant dire que le match de la 1/2 Finale s’annonçait… indécis.

Indécis est même un euphémisme. Au terme d’une rencontre pleine de suspense pendant laquelle les deux équipes n’ont pas réussi à se départager pour accéder à la finale du Championnat d’Auvergne, Wayne Barnes a décidé de faire jouer les prolongations. Et au terme des prolongations, toujours un score de parité : 20 à 20.
C’est ainsi que le RCMB a perdu sa 1/2 Finale avant même les tirs au but, ayant marqué un essai de moins que le Stade Clermontois.

Perdre 1 match 20-20 c’est vilain et ça fait mal au c** ! Perdre sans perdre ça vaut quand même des points enfin non du coup.

L’oeil de Pastigo :

A l’instar des autres grands clubs (donc pas le Stade Toulousain) Montaigut-Besse devait jouer sur les deux tableaux, à savoir le Top15 avec le succès que l’on connaît mais également le prestigieux Championnat d’Auvergne. Gérant plutôt bien les doublons et l’absence de ses internationaux (donc toujours pas comme le Stade Toulousain), Montaigut-Besse pouvait toujours prétendre à une place de barragiste et jouait une place en finale contre l’infâme Stade Clermontois.

Chose étonnante, l’Auvergnat se satisfaisant de distractions simples, la dernière journée de championnat avait opposé les deux mêmes équipes. Le match aller avait vu le Stade Clermontois mollement victorieux alors que pour le match retour les hommes du Coach (penser à se rappeler de son nom) étaient sortis vainqueurs avec panache.

De ce fait cette demi-finale sentait la poudre, attirant plusieurs demi-douzaines de spectateurs. Montaigut-Besse ayant porté haut les valeurs du rugby la semaine précédente, on déplorait plusieurs blessés pour lesquels l’équipe médicale n’avait pas réussi à faire cesser les saignements du nez avant la rencontre. Cependant habitués à perdre des finales, comme le veut la tradition des grands clubs de la région, Montaigut-Besse s’était sereinement préparé pour cette ½.

Ce match a clairement été le digne représentant des valeurs de la région, puisqu’à défaut d’avoir un vainqueur (ce qui n’a pas trop d’intérêt ici) aucune des deux équipes n’a réussi à perdre mieux que l’autre. C’est donc sur un score de parité, 20-20 après prolongations, que les deux clubs se sont encore disputé le titre de l’Excellence à l’Auvergnate. Et c’est Montaigut-Besse qui est finalement entré dans l’histoire, glorieusement éliminé au bénéfice d’un nombre d’essais pas marqués plusieurs mois plus tôt.

C’est ainsi que le RCMB a perdu sa 1/2 Finale avant même les tirs au but, ayant marqué un essai de moins que le Stade Clermontois, réussissant ainsi l’exploit de perdre une rencontre sans perdre le match. Avec de tels résultats Montaigut-Besse affiche clairement ses ambitions devant une région bouche bée, et se place clairement comme une destination privilégiée sur le marché des transferts quand l’ASM locale voit partir ses espoirs au profit de grabataires imbibés.

L’an prochain, Montaigut-Besse devrait perdre la coupe du monde sans y participer et même, on peut rêver, offrir la victoire par télépathie à un club pratiquant un autre sport.